« - Il regarde, sa main et n'aperçoit qu'une couleur. Une couleur qui hante et transperce, tout comme elle vous brule les yeux par leurs rires diaboliques. Une couleur qui est celle du sang et qui prend un malin plaisir à descendre le long de son bras comme une malédiction. »

Il y a sept ans, Imran s'est réveillé dans une salle bien lugubre. Il faisait sombre, froid, on entendait le bruit d'un téléphone qui vibrait, mais également de goutte d'eau qui tombaient peu à peu dans le lavabo. Devant lui, deux cadavres. Malgré l'horreur de sa vision, Imran était incapable de bouger, de hurler ou même d'identifier sa mère et sa soeur Alisha. Personne ne savait qui avait assassiné ces deux femmes, même pas lui, qui avait leurs sangs sur ses doigts. On ne peut que le soupçonner, lui qui venait de faire une tentative de suicide, mais il n'y avait aucune preuve. Rien. Grâce à celui qui était censé être son père, Imran pu partir loin de tout cela et essayé d'oublier. Mais comment oublier le premier souvenir que l'on créait ? Oui, Imran avait perdu la mémoire en retrouvant ses esprits ce jour-là.
Dans l'immense villa où il était reparti de rien, Imran se rendit compte que son cerveau n'avait pas tout effacé. Ainsi, il maitrise les arts, la musique et connaissait pas mal de choses en psychologie. Cette villa à Mumbai fut un véritable refuge pour le jeune homme. Il y trouva des réponses sur son passé. Ses études à Oxford, son diplôme, des photos de ses amis, de sa famille... mais ce n'était que des apparences. Rien ne révéler qui il était au fond. Son père ne l'aidait pas, il avait ses problèmes de business man. Après quelques mois, Imran quitta tout. Il pris son Diplôme, sa carte de crédit et s'en alla. C'est ainsi qu'en voulant repartir de zéro sans se soucier du passé, Imran pris le nom de sa mère et déménagea à Delhi. Il voulait être quelqu'un de normal, sans se soucier du reste. Après un an, il s'était fait un nom. Imran Johar, Psychiatre, préférant rendre service aux autres plutôt que de se concerter sur ses problèmes mentaux. Il en profitait, pour saigner à blanc les comptes bancaires des riches patients. Il pensait qu'il n'y avait pas d'espoir pour lui de découvrir qui il était autrefois, jusqu'à ce qu'elle apparaisse. Minissha, c'était son nom. Une grande styliste et elle était venue pour une séance. Il découvrit ainsi que le soir de la mort de sa mère et sa soeur, Minissha lui avait avoué son amour qu'Imran partageait. Mais il ne s'en souvenait pas. Ils décidèrent de garder contact et Imran l’épaula quand son père mourut. Elle fut son unique raison de vivre. Depuis ce jour dans son bureau, il pensait constamment à elle. Minissha était ce lien avec ce passé qu’il voulait retrouver. Il n’était pas effrayé de découvrir qu’il était peut-être un tueur en série déprimant, il voulait juste savoir si ce qu’il avait ressenti pour elle avant était vrai. Il ne croyait pas en destin, mais peut-être qu’en la revoyant, c’était un signe ? Il devait persévérer ? Peut-être… Imran passa presque tout son temps à ses côtés, une relation purement platonique, certes, mais au fond ça lui réchauffer ce cœur de pierre qu’il s’était forgé.
Il passa sans doute les meilleures années de sa vie. Il laissait de côté ses soirées d’alcoolique pour être auprès de Minissha. Imran était tombé amoureux et cela l’avait convaincu de finalement ignorer sa mémoire perdu. A quoi bon ? Puisque de nouveau sentiment plus fort était né ? Il savait qu’elle partager ça aussi. Oui, elle l’aimait, ou peut-être qu’elle aimait encore l’Imran qu’elle avait connu avant tout ce drame ? Mais à force de boire, Imran avait pris une mauvaise habitude. Une terrible habitude. L’homme est stupide, et il en faisait partie. Entre problème de santé et questionnement, Imran était perdu, confus et s’enfonça un peu plus…

« - Je ne tourne jamais la page, je la brûle. Tout comme j'essaye de brûler cette histoire de ma vie, celle du jour de mon commencement. Celle du sang qui coule. Celle qui est et sera la clef de ma mort. Dieu, s'il existe vraiment, car je n'y crois pas trop, sait à quel point j'aime le toucher d'une plume sur une feuille blanche, net et propre. Je ne demande jamais rien, car je préfère agir et ceux malgré le tort que cela peut causer. Comme vous savez, chez lecteur vous qui lissez ses pages que je ne veux plus relire, qu'aujourd'hui, le 13 novembre 2007, je viens de recevoir l'appelle que tout le monde veut éviter. Celui d'un Médecin qui stress à l'idée de vous avouer que vous allez avoir une mort prochaine. Voilà ce que m'aura coûté ma déprime de ne jamais savoir mon passé, tous ses verres, ses bouteilles de Vodka... Elles sont bien belles, mais ce sont des diablesses ! Oh oui ! Je savais déjà à propos de mes problèmes cardiaques, mais je pensais qu'il me restait tout de même encore du temps, beaucoup de temps. Maintenant je sais que j'ai besoin d'écrire, pour savoir qu'Imran Johar ne mourra pas maintenant, qu'il sera toujours là pour vous hanter et ceux malgré que son coeur finisse tôt ou tard par s'arrêter. Comme une horloge qui en a marre de son tic-tac répétitif. Meurt dans cette cage qui est tienne et ferme ses lignes par ton sang.»

Et c’est qu’ainsi qu’Imran Johar commis sa première erreur : écrire une lettre d’Adieu et changer de continent. Laissé Minissha et mourir ailleurs, mais pas devant elle. Il passa une dernière journée avec elle, une journée parfaite. Il ne voulait que son dernier souvenir d’elle soit le plus beau. Désormais, la mort pouvait l’accueillir les bras ouverts.

« - On meurt parce que la vie ne nous laisse aucune chance d’entrevoir la lumière du passé. Et on vit quand celle-ci re-pointe le bout du nez, mais ironiquement, c’est une grosse claque dans la gueule. O Minissha, comme je regrette. »

Alors qu’Imran était tranquillement à New York, faisant tout et n’importe quoi, attendant que son cœur lâche enfin, le meilleur ami de son père lui envoya une lettre. Il avait une dette en Imran, qui, il y a quelques années, avait aidé sa fille de 12 ans à sortir d’une dépression. Un médecin qui vivait à New York et qui attendait le bon moment pour sauver Imran. Et quand le psychiatre succomba, l’opération se fit automatiquement, par urgence. Et quand Imran ouvrit les yeux, il ne revit plus jamais son père de la même manière.

« - Si la coïncidence existe, elle est là pour nous envoyer des jolie roses épineuse sur la figure, elle nous griffe nous transperce pour la simple et bonne raison de nous toucher. Profondément. J'ai du mal à me remettre de l'opération et des brides d'images me hantent comme si mon passé cherchait à reprendre le dessus. Voulant éviter à tout prix de déprimer, à mon retour à Mumbai-je suis allé au bar. Premier endroit qui m'est formellement interdit et alors ? Mon père trompé ma mère. Sa pute de copine s'est fait surprendre à la maison et à tuer ma mère « par accident » disait-elle ? Mais ma petite soeur à débarquer. Cette femme, avec ses ongles de prostitués bon marché s'était cachée. Alors que ma soeur tombe à genoux devant ma mère, moi je débarque. Je ne vois qu'une femme de dos, tenant un objet tranchant et ma mère au sol, se vidant de son sang. Je pense forcément que c'est le tueur, alors je prends le vase et... je tue ma soeur. Un simple vase et voilà. Un morceau lui rentre dans le cerveau et je me retrouve, moi, face à la vision la plus horrible de ma vie. J’ai toujours été émotionnellement instable. Pas étonnant qu’en quelques minutes je décide de mettre fin à mes jours ! Et cette femme, qui s’en va, l’air de rien et qui ne fait rien. Je la vois, partir discrètement alors que je tombe peu à peu et que le sang sort de mes veines…Et mon père ! Mon père qui savait tout et qui… »

Imran, juste après l’opération, lança de nouveau le procès pour le meurtre de sa mère et sa sœur. Ce fut long, certes. Mais au moins, c’était fait. Et il ne pensait plus à rien qu’à ça. A cette histoire, à sa vie. A tout ce qu’il avait oublié. Tous ses amis qu’il avait laissés. Mais surtout, Minissha. Les sentiments qu’il avait eu pour elle avait était plus fort que jamais, à tel point qu’il était impossible pour lui de la revoir, pas après sa lettre.
Son seul refuge fut alors l’écriture. Imran se lança dans un livre, un livre sur toute cette vie. C’est ainsi que « - Bêtise Humaine » sortie. Un best-seller dans le monde entier. Pendant quelques années, Imran vécu à Mumbai, seul. Quand son premier livre sort, les journaux parlent du Mariage de Minissha avec un pédiatre assez connu. Imran est heureux et tellement triste à la fois. Jusqu’à ce qu’il craque. Son deuxième livre, « - La lune Brille, le soleil s’efface » est clairement dédié à Minissha, qui faisait la une des journées à propos de sa dépression après son divorce. Cette année-là, Imran ira carrément dans les bureaux de la styliste la demandait en mariage.
Celle-ci refuse premièrement, Imran avait détruit sa vie. Il ne s'en était pas rendu compte, mais elle avait besoin de temps pour lui faire confiance et sans doute encore plus pour l'aimé de nouveau. Elle ne voulait plus jamais retombé dans la dépression. Et l'attente commença. Imran et Minissha étaient de nouveau réunit, mais toujours pas ensemble. Celui-ci travaillait toujours, son troisième livre parle de celle qui considère comme une soeur : « - L'ivresse de nos âmes » parle des plus belles rencontres de l'écrivain et suit le succès de ses deux premiers livres. Tel un happy end, Minissha accepta enfin Imran dans sa vie, jusqu'à ce qu'ils vivent ensemble, malgré son « oui » pour le mariage, avec leurs boulots c'était dur de trouver un moment pour le mariage.

« - La neige tombe, je l’attends, je l’attends… toujours et puis mes larmes coulent, elles coulent pour ne plus jamais s’arrêter. Je pensais être enfin au paradis, mais me voilà d’un seul coup en enfer. »

Alors qu'Imran travaille sur un recueil de recherche et d'histoire glauque, Minissha fait un tabac à la fashion week de Paris. Le couple fait la une des magazines. On propose à Imran de faire un film de son premier livre, qu'il refuse d'abord avant de finir par accepter. Le couple décide de fixer une date en décembre. Pour se marier sous la neige. Quelques mois de stress, de préparations et de deux nouveaux livres. Recueils plutôt. L'un sur des histoires vraies, des recherches, articles de journaux sur des meurtres presque parfaits. L'autre de poésie. Les ventes ont bien débuté, malgré le coup de gueule de l'éditeur qui ne comprend pas pourquoi Imran a écrit un recueil de poésies. Ce n'était pas important, le plus beau jour de sa vie allée débarquer et Imran allait bientôt partir à la retraite tranquillement. Entre l'argent qu'il avait gagné en tant que Psychiatre, celui de son père et son industrie de tissu de luxe et maintenant avec les livres... Imran pouvait prendre sa retraite à n'importe quel moment ! En petite communauté, il y aura deux mariages. Un traditionnel et celui à l'église. Le premier se déroule à la perfection. Imran se sentit enfin normal et il était enfin heureux.
Mais celui à l'église n'eut pas lieu. Imran pouvait attendre, Minissha venait de mourir. En route dans sa voiture, un accident sur l'autoroute l'emporta. Dans sa belle robe de mariée, elle succomba. Imran pouvait attendre, elle ne viendra pas. Imran venait de passer du plus beau au plus horrible jour de sa vie en une fraction de seconde. Il resta enfermé chez lui durant des mois, sa souffrance était telle qu'un soir, déprimé, il avait tenté de s'enterrer dans la tombe de son aimé. Les journaux en avaient profité, partout on disait qu'Imran était devenu fou. On profitait de son malheur pour vendre. Et Imran perdit son sang-froid. Il brûla sa villa, il priait presque pour oublier toute cette vie. Minissha était son unique raison de vivre, désormais il n'avait plus rien. Vivre ici, s'était mourir petit à petit, mais Imran avait frôlé tellement de fois la mort, qu'il voulait continuer. Minissha l'attendra, lui il allait s'amuser avec Dieu la haut qui avait osé lui retirer son oxygène.

« - Si je vis en Enfer, autant dancer avec les flammes et si je me brûle, je n'aurais qu'à croire que je te rejoindrai bientôt. »

Aujourd'hui, Imran s'est laissé emporter. Il était à New York, mais il a raté son avion pour Sidney. Alors, il décide bêtement de suivre un couple pour finalement se retrouver à Arrowsic. Se retrouver dans une ville où tout le monde sait tout sur tout, ça fait bizarre. Et ce qui étrange, plaid forcément à notre écrivain qui boude son stylo plume. Alors, ne cherchez pas une raison particulière à la venu d'Imran, il a juste décidé qu'autant continué à vivre, pourquoi pas dans un endroit paumé loin de tout. Au moins, ici pas de fans ou de personnes sachant son passé. Peut-être de quoi recommencer tout à zéro ? Où juste pourrir la vie de ses pauvres habitant ignorant...

Qui je suis ? Une fille. Elodie, 19 ans et bientôt 20. Toujours nulle en faute d’orthographe, mais je m’améliore. Je suis à la fac, en Art. Je fais du RPG depuis mes 14 ans, j’adore papoter, je suis littéralement folle. J’aime pas mal de chose, la musique, le théâtre, le dessin, la peinture. J’ai créé un magazine virtuel il n’y a pas longtemps (plus d’un an) sur l’Inde. Je suis passionné de mode, j’ai vu Jared Leto en vrai et hum… Imran Johar est un personnage que j’ai joué pendant longtemps. Il a pas mal de secret ! Je ne sais pas comment j’ai fait pour vous écrire son histoire en entier ! Pauvre chou ! Sinon, j’ai passé ma journée sur le forum à tout fouiller tellement je suis tombé amoureuse ! J’ai été journaliste dans plusieurs forums et j’adore écrire des romans !

Et je sais pas quoi dire d'autre...