Auteur en mal d'inspiration, simple fou ? Je l'ignore, je ne sais pas. Qui je suis, où je vais, qui je veux. Qui je désire. Le démon en moi devient fou. Il me soumet de plus en plus. Et ça fait mal, putain. Ce démon n'est qu'une salope, une salope qui porte un prénom : Bonnie. Prénom de chienne, CQFD. Avec du recul, je m'étonne d'avoir été aussi bête. Ce n'est qu'une voleuse, un brigand. Elle a volé mon coeur, putain. Bonnie & Clyde, it was written in the stars.

Clyde arrêta de taper sur le clavier de son ordinateur. Il posa sa cigarette dans le cendrier et bu une gorgée de scotch. Inspiré ? Pas vraiment. Plus rien ne l'inspirait, pauvre auteur en carrence de talent. Plus rien sauf elle, Bonnie. Sa seule obsession désormais, c'était de coucher sur papier cette histoire qui était la sienne, la leur et la douleur qu'il s'amusait à lui infliger. Vengeance, quand tu nous tiens, que tu es sadique.

Elle s'était marrée quand je lui avais dis que je m'appelais Clyde. Elle avait rit, pensant à une énième stratégie de drague visant à la faire tomber dans mes draps. Mais je n'avais même pas besoin de la carte de l'humour pour ça, je n'en ai toujours pas besoin. Elle s'appelle Bonnie, moi, Clyde. Elle était la bizarrerie du lycée, c'était l'une des premières choses qu'elle m'avait dîtes. Mais moi, ça m'avait pas empêché de vouloir faire connaissance avec elle. Avec du recul, j'm'en mords les doigts. Si j'avais su, je me serais barré en courant, ça m'aurait épargné bien des choses. Du bonheur, de l'amour, du plaisir, de la douleur, de l'argent, de la souffrance, du sadisme, du libertinage. Mais non, j'étais déjà con. Con d'elle, dès le premier regard.

Clyde lança son verre de vieil alcool à travers la chambre d'hôtel où il logeait. Il était con de Clyde au point d'avoir tout quitté pour la suivre à travers le Monde pour assouvir son désir sadique de la faire souffrir, à son tour. Espagne, Italie et maintenant, un village ringard du Main. Il était prêt à tout, absolument tout. Après tout, en quoi ses actes pouvaient-ils être plus grave que ceux de Bonnie ? En aucun cas. Bonnie aurait dû le tuer. Avec un révolver, une gachette, du sang. Lui, il la tuerait autrement. Une mort douce, délicieuse dont il jouïrait et dont il se délecterait jusqu'au dernier souffle de cette salope.

« T'es comme les autres, Bonnie. Aussi conne, aussi naïve. Claque la porte en sortant, et passe pas la nuit ici. ». J'avais craché ses mots, un an après l'explosion de la vérité. Elle devait me buter. Je venais de la sauter après l'avoir traqué et m'être affiché avec une autre. Elle avait glissée dans mes draps. J'avais dévoré chaque parcelle de son corps, goûter cet être délicieux dont j'étais éperdument éprit mais à qui je vouais une haine féroce. Et je l'avais envoyé chier, royalement. Je lui avais brisé le coeur comme elle avait brisé le mien, un an plus tôt. Et l'histoire se répétait. Plus elle se répétait, plus mes paroles étaient violentes et plus ses larmes étaient nombreuses. Plus ça recommençait, plus j'avais envie de recommencer : l'amadouer, la sauter, la briser. La détruire, j'y arrivais. J'étais à deux doigts d'y arriver et la phase finale de mon plan prendrait lieu ici, à Arrowsic.

Clyde éclata d'un rire sadique tout en se frottant les mains, un sourire malicieux collé aux lèvres. Il était bien décidé à achever Bonnie ici, dans ce bled ringard perdu au milieu de tout. Il l'aurait, sa putain de vengeance qu'il nourrissait depuis des mois et des mois. La famille de Bonnie avait ruinée son père. Sa seule famille depuis le décès de sa mère lorsqu'il avait sept ans. Et Bonnie, elle-même, avait craché sur la vision qu'il se faisait de l'amour, du véritable tout en piétinant son palpitant.

Oyé, petits poireaux (a). Je m'appelle Jack - je suis une fille, je le précise -, j'ai 18 ans et je suis étudiante en mdl. Je suis présente tout les jours sauf exception. Ma passion ? L'écriture et la musique.

Autrement, j'ai connu le forum grâce à Bazzart et mon personnage est le scénario de son altesse Bonnie. Le forum est très agréable, beau design et membres apparement chaleureux. Puisse le fort être favorable à ce sympathique rpg (a).