DOUBLE-COMPTE : fernando & louis. MESSAGES : 1576 ARRIVÉE : 10/06/2012 LOCALISATION : arrowsic, le p'tit trou.
Sujet: tu peux pas mettre un titre sur moi ce s'rait trop long. ⊰ jona Dim 10 Juin - 21:30
JONA COPPOLA
« i’m the type of person that will sit in the bathroom and cry, but then walk out like nothing ever happened. »
NOM: Coppola, j’aurai aimé hériter du nom d’mon père, que tout le monde sache de qui je tiens ce joli minois, mais non, j’ai seulement hérité du nom d’ma mère. En plus, j’aime pas qu’on me compare à Francis & à Sofia, j’ai rien avoir avec eux. J’devrais m’appeler Kimbane, moi, comme papa. Comme l’acteur, comme mon géniteur. ⊰PRÉNOM: Jona Pamela, à c’qui parait c’est mon père qui a choisi mon nom. J’ai d’la peine à y croire. Quand on choisit un nom à un enfant c’est qu’on en a quelque chose à faire de lui, non ? Parce que mon père, lui, il en a rien à foutre. ⊰ÂGE: tout juste dix-huit ans, tout juste majeure. ⊰ORIGINES: américaine. ⊰MÉTIER/ÉTUDES: (à la rue) ancienne étudiante en art dramatique, avec comme ambition de devenir aussi célèbre que papa. ⊰STATUT CIVIL: célibataire, à la recherche d’un type pour une petite paparazzade. Ou une fille tiens, ça fera plus parler. ⊰CRÉDITS: tumblr. ⊰AVATAR: ash benzo.
welcome to our world. nice to meet you.
Salut, j'vous présente mon double compte. Qui suis-je ? À vous de trouver, et ceux qui savent chut
DOUBLE-COMPTE : fernando & louis. MESSAGES : 1576 ARRIVÉE : 10/06/2012 LOCALISATION : arrowsic, le p'tit trou.
Sujet: Re: tu peux pas mettre un titre sur moi ce s'rait trop long. ⊰ jona Dim 10 Juin - 21:31
please, tell me your story. i’m listening.
Los Angeles, la ville des anges, la ville où tout est possible, la ville où les rêves deviennent réalité, la ville où les désillusions sont profondes, la ville où tout peut commencer très rapidement, la ville où tout s’effondre en un seul souffle. Ma mère elle y croyait. Ma mère elle rêvait. Ma mère elle était jeune et belle. Talentueuse aussi. Elle rêvait. Parce que tu peux pas vivre là-bas sans une once de rêve. Ma mère elle avait la vie devant elle, un avenir prometteur. Elle a tout plaqué pour devenir actrice. Elle a tout plaqué parce que c’était son rêve. Elle avait plus rien, à part deux trois thunes dans son sac à main et un brin d’espoir. Et son talent, son talent qui pouvait faire toute la différence. Elle y croyait ma mère vous savez, elle savait qu’elle en était capable.
Les auditions s’enchaînent, tout comme les déceptions, tout comme la baisse de motivation, tout comme les déprimes. Mais un jour, c’est le bon casting, c’est la bonne journée, et elle est prise. Pour un rôle de figuration, c’est pas grand-chose, mais c’est par là que tout acteur non pistonné commence. C’est par là qu’elle a commencé ma mère. Et elle faisait si bien, elle était si douée. Tout le monde ne voyait qu’elle, c’est ce que j’aime à penser. En tout cas, Jaimie Kimbane ne voyait qu’elle. Un acteur au rôle principal qui flashe sur une simple figurante, bien plus jeune que lui, alors qu’il est fraîchement marié. C’est de là que tout a commencé. C’est du passage du spermatozoïde des couilles de Jaimie à l’ovule de ma mère que ma vie a démarré. C’était dans les coulisses, un après-midi d’été. Une relation brève, discrète, qui n’a pas fait beaucoup parler d’elle. À part leurs collègues de plateau, personne n’était au courant. Personne. Le secret fut bien garder. Du moins, jusqu’à aujourd’hui.
J’trouve ma mère tellement belle. J’trouve mon père tellement con. Il aurait été tellement mieux avec elle, avec moi, avec nous. On aurait été une famille heureuse. La sienne, de famille, elle pue le faux bonheur. Ca s’voit qu’ils jouent. Ca s’voit que Jaimie il rêve de nous rejoindre, mais que sa femme l’en empêche. J’suis sûre qu’elle décide de tous ses mouvements, j’suis sûre que c’est sa faute si il veut pas me reconnaître. Je la déteste. Je les déteste. Eux, avec leur sourire parfait. Ils sont toujours parfait, toujours irréprochable. Et moi, je suis la tâche dans le parfaite petite famille d’Hollywood. C’est c’qui disent les magasines. « Jona Coppola, la fille illégitime, brise la famille Kimbane ». Chacun de mes gestes, chacun de leurs gestes sont épiés. La réalité de notre lien de sang n’est étrangère à personne, mais pourtant, ils continuent de nier. Ils nient avoir un lien avec moi. Il nie être mon père. Elle nie la tromperie de son merveilleux mari. Et leur gosse, James Kimbane, l’idole des jeunes pucelles, le chanteur, il ne manque pas une occasion de pester sur moi. Moi, sa demi-sœur. On s’ressemble en plus. C’est ça l’pire. Et moi, j’ai décidé de les enfoncer, parce qu’ils m’ont pas laissé ma place sous la lumière. Parce que moi aussi je méritais de faire partie de la famille parfaite, de la famille la plus célèbre d’Hollywood.
LOS ANGELES, 1999
J’ai cinq ans. Je suis toute p’tite. Toute insouciante. J’aime ma maman. J’aime mon papa Patrick. Mon beau-père, soit, mais j’aime l’appeler papa. Ca m’plait. Lui il tient à ce que je l’appelle Patrick, mais moi j’veux pas. C’est mon papa. Et je l’aime. Il m’appelle Jo, il m’ébouriffe les cheveux, il m’offre des cadeaux et il est gentil avec moi. J’aimerais bien qu’il se marie avec ma maman. J’aimerais bien qu’il m’adopte parce que je n’ai pas de papa. C’est c’que dit maman. Que j’ai été faite par magie, qu’elle m’a faite toute seule parce qu’elle est trop forte. Et je la crois, parce que ma maman c’est la meilleure. On est jeudi, ma maman n’est pas là, elle a réussi à obtenir un petit rôle dans une pièce de théâtre je crois. Je sais pas trop mais j’aime beaucoup ce qu’elle fait. Elle est trop forte ma maman. Patrick il est là. Il m’a dit de jouer dans ma chambre un moment parce qu’il devait se reposer. Mais moi, j’entends des bruits bizarres dans la chambre de ma maman. Et j’ai envie de voir Patrick. Parce que je m’ennuie toute seule dans mon coin. J’ai envie qu’il joue avec moi. Alors j’y vais. J’ouvre la porte et y a une femme toute nue dans le lit de ma maman. Patrick aussi il est tout nu. Et je comprends pas ce qu’ils font, qui c’est cette dame et pourquoi ils font des bruits bizarres. « Patrick, c’est qui la dame toute nue ? ». Ils font des têtes bizarres et moi, je me tortille sur moi-même. Quelque chose ne me plait pas trop, je ne me sens pas la bienvenue. « Retournes dans ta chambre Jona ! » Il me crie dessus. Il est pas content. Il est pas gentil. Il me fait peur. Je pars en courant et des larmes me coulent sur le visage. Je pleure, je pleure et je me jette sur mon lit. Je sais pas combien de temps je reste là, mais assez longtemps pour que Patrick disparaisse de notre vie à maman et à moi.
En fait, c’est tout ce que je me rappelle de lui. Ca a été un père pendant quatre ans. Ca a été le seul qui m’a vraiment éduqué, qui m’a vraiment traité comme son enfant. Après Patrick, ma mère a enchaîné les conquêtes. Et ils étaient tous pires les uns que les autres. Parce qu’à Los angeles, il y a beaucoup d’anges déchus. Parce qu’à Los Angeles, y a beaucoup de connards.
LOS ANGELES, 2004
J’ai dix ans et je suis déjà une formidable actrice. Je prends des cours de théâtre trois fois par semaine et je sais que je suis la chouchou de la prof. Elle me donne toujours les meilleurs rôles et elle m’encourage à continuer. Tous les autres me détestent, selon elle, ils sont jaloux et je ne dois surtout pas avoir peur de la concurrence. Je ne dois pas avoir peur tout court. Et je dois écouter ce que me dit mon cœur. Et je dois réaliser mes rêves. J’ai une audition aujourd’hui. Une audition pour jouer dans un épisode d’une célèbre série américaine. Je pourrais cotoyer de supers acteurs, le temps d’un tournage, le temps d’une journée, le temps d’un épisode. Je me sens capable, plus que jamais je pense que je peux y arriver. Ma mère est venue avec moi. J’ai juste elle, mais elle me suffit, on est heureuse toutes les deux et on se soutient. En plus, elle est contente pour moi, elle espère que je pourrais réaliser mon rêve, elle croit en moi. Elle me dit que je vais l’avoir, ce rôle. J’y crois. Si ma mère y croit, j’y crois aussi. On est dans la salle d’attente et il y a beaucoup d’autres jeunes filles de mon âge, certaines ont l’air très pro, d’autres ont l’air d’être venues ici par hasard, juste pour faire joli, juste pour tenter. Mais moi je sais qu’elles seront pas prises. J’arrive à voir lesquelles seront de veritables adversaires pour moi. J’ai l’œil, j’ai l’intinct aussi. Je sais percer à jour les gens, je les sens, je les comprends. C’est à moi. Quelqu’un dit mon nom. Je dois y aller. J’ai un peu le trac, mais je sais que ça va bien se passer. J’ai regardé en boucle « L’œil de pierre » avec Jaimie Kimbane depuis trois jours. C’est mon film préféré, mon acteur de référence. J’aimerais un jour pouvoir jouer avec la même aisance que lui. J’aimerais tellement.
LOS ANGELES, 2009
« Casses toi Jenna, j’veux pouvoir baiser ta mère tranquille, tu comprends ça ? » Je le fusille du regard ce connard. « C’est Jona, imbécile. » Je le déteste. Tymor, le nouveau copain d’ma mère. Putain mais où il a été cherché un nom comme ça. Il craint. « Traites moi pas d’imbécile, petite pétasse. » Et sa main s’abat sur ma joue, c’est la quatrième fois cette semaine. Putain j’en peux plus de cette situation de merde. Pourquoi ma mère choisit des mecs de plus en plus tarés ? Le précédent c’était un dealer, mais lui au moins, il était plutôt normal. À part qu’il confondait souvent l’eau et la vodka, il était plutôt normal. Normal. De toute façon, la normalité, j’avais jamais vraiment su ce que ça voulait dire. J’crois que la normalité c’était Patrick, maman et moi. Mais apparemment on lui suffisait pas. Apparemment, il avait besoin d’une pouffiasse pour se sentir mieux. J’lui en veux encore à Patrick. J’lui en voudrai toujours. Il a jamais lâché l’affaire, il a toujours voulu garder contact avec moi. J’l’ai laissé faire quand j’étais petite. Parce que je savais pas ce que le mot adultère signifiait, que je comprenais pas réellement pourquoi il était parti. Donc j’disais rien. Donc je le laissais me voir, me faire des câlins et m’offrir des cadeaux. Jusqu’au jour où j’ai compris. Jusqu’au jour où j’ai décidé de couper les ponts. Mais avec ce genre de journée, avec ce genre de type dans ma maison, je regrette vraiment Patrick. Et parfois, j’ai presque envie de répondre à ses coups de fil, parfois, j’ai presque envie de le supplier de revenir avec nous. Parce qu’au fond, il me manque Patrick. Mais j’me pose aussi des questions. J’ai quinze ans et j’suis plus aussi naïve qu’avant. J’ai eu une belle enfance, bercée d’illusions qui se sont dissipées avec le temps. J’sais que j’ai un père quelque part. Un vrai, celui qui a apporté un peu de son sperme à l’utérus de ma mère. Je sais tout ça, j’suis pas conne. Je sais que c’est pas une cigogne qui m’a amené, que je suis pas tombée du ciel. Je sais. Et je veux savoir qui c’est. Mon père, ce gars qui a pas voulu de moi. Ce gars qui a laissé ma mère toute seule. Toute seule comme une merde. J’lui en veux pas à ma mère. De faire les mauvais choix, de tomber sur des sales types. Je sais comment elle est ma mère. Je sais qu’elle est naïve comme une enfant de cinq ans. Qu’elle croit encore au grand amour. Bref, je ferai tout pour jarter Tymor et retrouver mon vrai père. Parce que je peux plus continer sans savoir. J’veux savoir pour qui ma mère pleure la nuit. J’veux savoir ce qu’il y a dans cette putain de boite en haut de son armoire. Boite que je l’ai déjà suprise ouvrir. Et elle chiale à chaque fois, elle chiale comme l’ado que je suis si je m’étais faite plaquée. Elle chiale comme une enfant. Elle est trop naïve. Et moi je le suis pas, moi je sais que dans cette boite y a un truc sur mon père. J’en suis sûre.
LOS ANGELES, 2010.
Janvier –
La boite a disparu. C’est pas comme ça que je saurais qui est mon père. Tymor s’est barré. Ça aura duré que deux semaines. Tant mieux. On est mieux toutes seules.
Mai –
J’suis allée à une avant première aujourd’hui. À l’avant première du nouveau film de Jaimie Kimbane. Il est tellement doué cet acteur. J’ai vu tout ses films, au moins quinze fois chacuns. J’adore son jeu, j’adore l’émotion qu’il met dans ses personnages. J’aimerais être comme lui, être aussi doué que lui. J’ai commencé le théâtre quand j’étais petite parce que ma mère m’y a poussée, parce qu’elle aussi elle aurait aimé commencé tôt. J’y ai été poussée mais j’ai toujours adoré ça. Je me sens jamais aussi bien que quand je suis sur scène, quand j’interprète un personnage. Je quitte alors Jona, je deviens quelqu’un d’autre j’ai une autre vie et j’adore ça. La comédie a toujours été un échappatoire. Et depuis que j’ai vu mon premier film avec Kimbane, j’ai flashé. J’devais avoir peut-être dix ans. Et là j’ai su que c’était ce que je voulais faire. Devenir actrice. Ma chambre est bourrée de poster de lui. Ma mère déteste ça. J’crois qu’elle aime pas vraiment cet acteur, ça la dérange de voir son visage partout en tout cas. Elle réagit toujours très bizarrement, mais bon j’m’en fous. J’ai seize ans et j’mets ce que je veux dans ma chambre. Bref, à l’avant première j’ai enfin pu l’approcher, j’ai enfin pu avoir un autographe, échanger quelques mots avec lui, simplement lui dire que j’admirais son travail et lui, il m’a tout simplement remercié.
Août –
J’en peux plus de tous ces foutus mensonges. J’en peux plus. Je veux savoir qui est mon père. J’ai besoin de savoir d’où je viens. J’en peux plus de l’attitude de ma mère. Elle pense que vaut mieux pas que je sache, mais comment elle peut m’enlever une telle chose. J’en ai besoin, c’est tout. Et ça, elle peut pas comprendre. J’ai même appelé Patrick, je lui ai même demandé s’il savait, mais évidemment, il ne savait pas. Ma mère l’a dit à personne. Personne. Y a qu’elle qui sait, et lui, et lui qui veut pas de moi. Lui qui s’en fout. Alors je pète un câble. « Bordel maman, je suis plus une gamine, je peux encaisser. C’est un taulard c’est ça ? » Elle fait non de la tête, elle chiale. Elle m’a jamais vu aussi en colère. Ca lui fait mal je crois, mais pour une fois j’m’en fous. « Bordel maman, dis moi, où… J’ME CASSE ! T’AS COMPRIS ? » Elle chiale encore plus fort. Deux fois, trois fois plus. « Tu ne me croiras pas… » Et là, je ne comprends pas. Je ne comprends pas ce qu’elle entend par là, pourquoi je ne la croirais pas ? Mais soudain, un nom s’échappe de sa bouche. Son nom. Un nom qui me laisse sans voix, un nom que je connais, que je connais par cœur.
Octobre –
Tout a changé. Tout. Et surtout moi, et surtout ma chambre qui n’a plus du tout la gueule de Kimbane affiché partout. J’ai tout arraché. Le jour même où j’ai appris. J’ai même brûlé l’autographe et avec le souvenir des quelques mots que nous avions échangé. J’étais tellement heureuse ce jour-là, à l’avant première. Tellement heureuse de « rencontrer » la star que j’adulais depuis des années. Jamais, pas même une seconde, je n’aurai pu imaginer que c’était mon père. Que c’était lui.
LOS ANGELES, 2011
« Patrick, ouvres moi ! PATRIIIICK, je t’en supplie. » Je hurle, je pleure, je tape contre sa porte au point qu’elle se retrouvera bientôt détruite. J’ai besoin de lui. J’ai besoin qu’il m’ouvre. J’ai besoin qu’il cesse de m’ignorer. J’ai besoin qu’il m’écoute. J’ai besoin de lui expliquer. « Putain Patrick, laisses moi entrer ! » Une horde de paparazzi se précipite autour de moi. Leur flash m’aveugle. J’entends le cliquetis de leur appareil photo. Ils doivent être ravis. La jeune Coppola qui pète un câble. Le revers de la médaille. Depuis que j’ai envoyé les preuves de mon lien avec Kimbane à un célébre magazine people américain, on ne me lâche plus. Et je dois admettre que j’aime ça. J’aime beaucoup ça. L’attention portée sur moi. Être suivie. Que tout le monde veule savoir ce que je fais, ce que je pense, ce que j’aime. J’ai même quelques fans apparemment. Y a aussi beaucoup de gens qui me détestent. Mais j’m’en fous. Moi je veux juste qu’on parle de moi. Et tout le monde le fait. Donc je me donne en spectacle, en permanence. Je joue, je surjoue. Et je suis une bonne actrice. Et tout le monde croit à mes petites manipulations. Sauf Patrick, et ça me met hors de moi. Il a comprit dès le début mon petit numéro. Il sait ce que je fais, il sait pourquoi je le fais, et c’est bien le seul. Même ma mère est dupe, même ma mère. « Patrick, je regrette, je regrette, s’il te plait. » Et je me laisse glisser par terre, et je chiale. Et je chiale fort, j’essaye d’y mettre toutes mes tripes, pour que ça paraisse plus vrai, pour que j’ai l’air vraiment désespérée. J’imagine déjà les gros titres de demain matin, j’imagine déjà comment les tabloïds décriront ma crise de nerf. Je passerai pour la victime, encore. Et j’adore ça. J’ai remarqué que les gens aiment bien les victimes, ça leur fait pitié. Et moi je veux faire vendre, je veux gagner de la putain de thune, je veux faire réagir mon putain de père. Donc je ferai la victime, encore et encore. La porte s’ouvre, Patrick craque, mes pleurs, il ne les supporte certainement plus. Et il me laisse entrer. Fin du spectacle.
Être au calme dans son appartement, ça fait du bien, ça soulage. Immédiatement, je sèche mes larmes et je me dirige vers sa salle de bain pour rectifier mon maquillage. « Fais comme chez toi surtout Jona » dit-il d’un ton sarcastique. Il a l’air à la fois blasé et furieux. Je pense qu’à force, il s’est habitué à mon comportement. « Qu’est-ce que tu n’as pas compris dans le fait que je veux couper les ponts avec toi ? T’es vraiment qu’une petite conne Jona, tu l’sais ça ? » « Ouaip ! » Et je lui souris, d’un air très impertinent. Je suis l’opposé de la petite fille qu’il a élevé, l’opposé de celle qu’il a voulu adopter. Je suis devenu un monstre à ses yeux. C’est ce qu’il m’a dit. « Tu sais que des journalistes me harcèlent jour et nuit ? Tu l’sais ça ? J’vais m’barrer. J’suis obligé, et c’est ta faute Jona. T’as gâché ma vie. » En effet, y a des cartons partout. En effet, il est sur le point de s’en aller. Et là, y a les images de nous, quand j’étais petite qui me reviennent en tête, comme une grosse claque qui fait mal, trop mal. « J’suis désolée. » C’est sorti comme ça, tout naturellement. Sans que j’y réfléchisse, les mots sortent parfois de ma bouche. Et Patrick ne bouge pas, immobile. Puis, il semble réaliser ce que je viens de laisser échapper. « J’m’en tape de tes excuses. » Ca fait mal, quand même, un peu. Et ça sonne la chute de notre relation et ça sonne la fin de notre amour. Patrick aux oubliettes. Je décide que je ne m’excuserai plus jamais. Et je m’en vais en courant, je claque la porte sur Patrick, sur nos souvenirs, sur son adultère, sur mon semblant de père. J’ai jamais eu de père, voilà.
ARROWSIC, 2012
Février –
Ma mère m’a emmenée de force à Arrowsic, petite ville perdue du Maine. Parce qu’apparemment, elle ne pouvait plus supporter mes âneries, parce qu’apparemment, ce serait mieux pour moi. Mieux pour moi ? Non mais elle rigole ? Eloignée de Los Angeles, c’est être éloigné de mon rêve de devenir actrice. N’était-ce pas elle qui me criait, il y a quelques années, de vivre mes rêves à fond ? Belle ironie. Elle veut juste me gâcher la vie, parce qu’elle supporte pas la célébrité que j’ai acquéri et qu’elle, elle n’a jamais osé désirer avoir. Mais j’m’en fous, même dans un trou perdu je continuerai à faire parler de moi. J’ai bientôt dix-huit ans et je ferai ce que je veux.
Avril –
Ca y est, j’ai dix-huit ans, depuis un mois. Et j’ai attaqué mon père en justice. J’veux qu’il reconnaisse qu’il a mis son putain de sperme dans l’vagin d’ma mère. J’veux qu’il reconnaisse que je suis sa putain de fille. Mais lui, c’est trop un lâche. Il sait que toutes les preuves sont contre lui. Il veut pas aller jusqu’au procès, donc il m’offre une belle paire de millions « pour remédier son absence dans ma vie ». Mon cul, ouais. Ca c’est pour les journalistes, ça c’est pour rester le grand Jaimie, adulé dans le monde entier, ça c’est pour me dire « Fermes ta gueule, petite, arrêtes ton numéro. » Mais moi sa thune, j’la prends et j’continue.
Juin –
J’arrêterai jamais avant d’obtenir ce que je veux, un peu de reconnaissance, qu’il admette qu’il a bien pris son pied avec ma mère, qu’il admette qu’il est venu à l’hôpital me voir, qu’il admette que c’est lui qui m’a donné mon nom, qu’il admette que j’étais son premier enfant, qu’il admette que je suis sa chair, son sang. Je veux simplement qu’il admette tout ça, parce que moi, ça me rend malade.
Dernière édition par Jona Coppola le Dim 10 Juin - 23:58, édité 1 fois
Sujet: Re: tu peux pas mettre un titre sur moi ce s'rait trop long. ⊰ jona Dim 10 Juin - 21:39
NOUNOURS ? PRIYA ? RURU ? ce sont mes seules idées Mais Benzo c'est teeeeeeeeeellement un bon choix, elle est tellement aprfaite Et puis le pseudo déchire tout rebienvenuuuue
DOUBLE-COMPTE : fernando & louis. MESSAGES : 1576 ARRIVÉE : 10/06/2012 LOCALISATION : arrowsic, le p'tit trou.
Sujet: Re: tu peux pas mettre un titre sur moi ce s'rait trop long. ⊰ jona Dim 10 Juin - 21:51
Les smileys peuvent être trompeurs mon cher Lélé Sinon, j'ai pas fini ma fiche, y'a des fautes d'orthographes bref, faut que je la peaufine encore un peu, mais bon c'est presque fait Je l'aime déjà ma Jona
Sujet: Re: tu peux pas mettre un titre sur moi ce s'rait trop long. ⊰ jona Dim 10 Juin - 21:54
J'ai aussi pensé à Teddy, mais avec la façon d'écrire, c'est plus du Ferny. De plus, il est 21h30 passé, or Teddy nous a posté dans une absence racontant ses mésaventures qu'à 21h30, elle devait rendre son ordi. Je pense également avoir entendu Ferny parler de faire un DC, notamment une fille. CQFD ->
Sujet: Re: tu peux pas mettre un titre sur moi ce s'rait trop long. ⊰ jona Dim 10 Juin - 21:58
J'ai cru que c'était Rudy aussi, ou Olivia avec le début (genre le prénom, nom, statut etc) Avec le message d'après, on dirait Abbey, mais ça m'étonnerait.
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Et puis le pseudo déchire tout 
bref, faut que je la peaufine encore un peu, mais bon c'est presque fait 
)
elle a pas c'est tout. :P
