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  Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton

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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton    Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton EmptyMer 1 Aoû - 0:03

L'accident. Jona inconsciente. Les secours. Les flics. L'hôpital. Les questions. La dernière heure s'était déroulée à une vitesse incroyable sans que le jeune homme puisse y faire quelque chose. Les gens s'activaient autour de lui, criant, se dépêchant, jurant, mettant toute sirènes hurlantes. Certains couraient après un produit. D'autres se dépêchaient de regarder l'état de Mattia. D'autres encore tournaient autour de la carcasse du bolide. Pourtant bien présent sur les lieux, et seul protagoniste vraiment conscient, Mattia avait surtout l'impression de n'être qu'un spectateur du désastre. Blessé moralement, blessé par la vision de sa Jona mal en point, il allait là où on lui demandait, faisant ce qu'on lui disait. Il était la fourmi au regard hagard qui ne savait pas où aller, pendant que toutes les autres fourmis de la fourmilière s'activaient dans leur travail. Le regard perdu, il ne cessait de penser à elle. Il avait tellement eu peur; il avait tellement toujours peur...
Il s'était laissé accompagner à l'hôpital pour quelques examens de routine. Puis, après une brève visite d'un docteur, des flics l'attendaient et l'avaient conduit au commissariat. Il ne savait même pas pourquoi il devait s'y rendre; sans doute parce qu'il était coupable du vol de cette voiture. Coupable ou complice. Les policiers lui avaient pourtant expliquer, mais son cerveau n'avait pas enregistré l'information. Pour lui, rien d'autre que Jona ne comptait. Alors, il les avait suivi, sans se rendre compte qu'eux même étaient heureux de voir qu'il ne s'en était sorti sans rien; hormis quelques ecchymoses. Il n'était qu'un zombie. Il suivait les policiers, les accompagnant encore une fois dans leur lieu de travail qu'il finissait par assez bien connaître.

Il avait fait plusieurs fois détour par cette case. Souvent pour des conneries qu'il avait fait; il trouvait alors les flics nuls, et complètement débiles. Et puis, il y a eut la révélation. Cette fois, il y était venu pour raconter. Il n'avait rien raconté, s'étant contenté de regarder ses chaussures -c'est comme ça qu'il s'était rendu compte qu'il avait un petit trou sur celle de droite-, mais il s'était rendu compte que des policiers n'étaient pas inhumains. Alors, c'était plus serein que cette fois, il les avait suivi. Même si c'était pour se faire tuer au final. Arrivé là-bas, ses deux gardes du corps l'accompagnèrent dans une petite salle. Il dut, encore une fois, dire ce qu'il s'était passé. Le virage raté. L'accident. Jona dans un sale état. Mais dès que le policier chauve lui demandait comment ils avaient fait pour avoir la voiture, Mattia se taisait. Encore une fois, il observait ses chaussures. Mais cette fois, il n'y trouva aucun petit trou. « Allez, tu peux tout raconter tu sais. » Aussi étrange que cela puisse paraître, il ne semblait même pas énervé; juste blasé de devoir se taper cette affaire à une heure si avancée. Mattia allait dire quelque chose, répliquer une connerie, dire qu'il ne savait pas, et réclamer des nouvelles de Jona -il ne savait toujours pas comment elle allait- quand on toqua à la porte. « La personne que vous avez appelé est arrivée. » « Bien. J'arrive » Il lança un petit coup d'oeil à Mattia. « Tu m'attends là. On va appeler Ashton Clarke. Tu vis chez lui maintenant, c'est ça? » Il hocha la tête, devenant de plus en plus blanc. Ashton. Il n'avait plus pensé à lui depuis un moment.

Et là, en l'entendant dire qu'il allait l'appeler, Mattia se mit à paniquer. A stresser. Son estomac se tordit. Son visage blémit. Il porta aussitôt ses mains à sa bouche, et commença à se ronger ses ongles. Nul doute qu'Ashton allait gueuler, qu'il allait l'étriper, qu'il allait le tuer. Il paniquait toujours quand il savait que quelqu'un allait venir le chercher dans un endroit comme celui-là. Alors, certes, là, il stressait d'une manière différente que quand c'était son beau-père. Il savait qu'il n'allait pas se faire passer à tabac -du moins, il l'espérait, car au fond de lui, il avait toujours cette peur de se faire tabasser-. Mais une chose avait changé; autant que quand son beau-père venait le chercher chez les flics, il flippait pour sa peau, autant que là, il flippait aussi pour autre chose. Ashton l'avait prit chez lui, avait décidé de tout faire pour arranger sa situation, et lui, il profitait de son sommeil pour se la couler douce, sortir, et faire une énorme connerie. En vérité, Mattia avait peur de le décevoir. Il se doutait bien que là, sa déception allait être énorme.
Le jeune homme, assis sur sa chaise, finit par mettre ses coudes sur ses genoux, et à poser sa tête entre ses mains. Paniqué. Effrayé. Fatigué. Malade. Blessé. Tous ses sentiments se mélangeaient dans son corps, et ça ne le rendait que plus malade. Il ne cessait de penser à Jona. A Jona et à Ashton. A l'une qui allait mal. A l'autre qui allait aller mal. Il avait peur de la réaction d'Ashton. Il ne savait pas comment il serait. Peut-être qu'il lui gueulerait dessus. Peut-être qu'il le frapperait. Peut-être qu'il ne dirait rien. Il avait peur de toutes ces réactions, mais surtout, il en avait peur d'une. Il avait peur qu'il décide de tout abandonner. Qu'il le laisse partir dans un foyer à Portland, comme l'assistante sociale lui avait dit.

La tête dans ses mains, les yeux rivés vers le sol, Mattia ne vit pas le temps passer; le stress sans doute. Pourtant, près de trente minutes plus tard, aux alentours de 3h du mat', il entendit le bruit d'une porte qui s'ouvrait. Brusquement il releva enfin la tête, se pinçant les lèvres.
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Ashton Jaime Clarke
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MessageSujet: Re: Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton    Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton EmptyJeu 2 Aoû - 12:26


« Ce que je veux dire, c’est que tu ne peux pas fuir la réalité sous prétexte que rien est éternel. »
Ashton attendait assis dans le canapé que le petit blondinet rentre à l’appartement, il l’avait entendu sortir en douce et si Ashton avait décidé de le laisser profiter de sa soirée, il allait prendre très cher à son retour surtout que Mattia avait agi comme un pur crétin, s’il avait daigné demandé à Ashton l’autorisation de sortir, certainement qu’il ne lui aurait pas dit non, il lui avait déjà expliqué qu’il n’était pas chiant là-dessus mais qu’il tenait à être informé mais, visiblement, c’était rentré par une oreille et sorti par l’autre, tant pis pour lui. Le téléphone sonna et Ashton se jeta dessus, persuadé que d’une manière ou d’une autre, il s’agissait de Mattia –qui appellerait chez les Clarke à trois heures du matin ?- et entendant la voix à l’autre bout du fil le visage d’Ashton se décomposa, il détestait se ton neutre et pire encore le mot « commissariat », franchement, Mattia n’aurait rien pu lui imposer de pire, il détestait les flics et tout ce qui représentait la dite justice puisqu’il avait manqué d’être jugé coupable pour quelque chose qu’il n’aurait jamais fait. Le flic lui apprit qu’il avait Mattia avec eux suite un accident de karting, un accident de karting ? Non mais c’était quoi cette histoire ? C’était quoi ce bordel. Le flic lui expliqua tout dans les moindres détails alors que dans son appartement Ashton commençait à fulminé, il était envahi par un tas d’émotions et une chose est sûr c’est que Mattia était certainement mieux en compagnie que des poulets, quand il allait voir la gueule d’Ashton il allait supplier pour passer la nuit en garde à vue.

Une fois qu’il eut raccroché, Ashton attrapa sa veste, son portable et son paquet de cigarette –il savait qu’il ne fallait pas fumer au volant mais là, il en avait besoin-, il ouvrit la porte de la chambre de sa petite sœur qui dormait en boule dans son lit, avec son ventre rond, même en dormant, elle avait l’air soucieuse –ce qui peinait Ashton d’ailleurs- il déposa un baiser sur son front et ne souhaitant pas la réveiller pour l’informer, il déposa un mot sur la table, au cas où avant de quitter l’appartement.

Plus il roulait, plus il s’énervait tout seul, il était déçu, que Mattia n’est pas demandé l’autorisation, qu’il ait agit de manière aussi immature, qu’il ait mit sa vie en danger, il était déçu de ne pas pouvoir lui faire confiance, de devoir aller le chercher chez les flics. Il tirait sur sa clope, nerveusement, il n’en revenait pas, Mattia n’avait réfléchit à rien, même pas à sa vie -c'était l'élément qui revenait le plus souvent dans la tête du brunet- qu’il mettait en danger et si sa vie n’avait aucune valeur à ses yeux, avait-il pensé à sa carrière ? Celle à laquelle il tenait tant, comment aurait-il fait s’il c’était retrouvé paralysé ? Il avait peut-être connu l’adrénaline de la vitesse mais, bordel, ce n’est pas pour rien que ce genre de voitures de course sont conduites par des pros.

Ashton entra dans le commissariat dans lequel il était visiblement attendu et après quelques civilités les flics lui expliquèrent la situation « Mattia semble en état de choc ou du moins, pas prêt à faire une déposition. Nous ignorons encore si le propriétaire compte porter plainte, si tel est le cas, on le reconquerra au commissariat. » Ashton ne cracha pas le moindre mot, il conserva son visage fermé et sévère, se contentant d’un très léger hochement de la tête, en état de choc, oui, c’est ça, et bah Ashton aussi était en état de choc et il n’allait pas faire de cadeaux à Mattia sous prétexte qu’il était en état de choc, il n’avait qu’à assumer ses conneries, il avait choisi de suivre cette petite conne –dont l’état était encore incertain d’après les flics- et bien il allait assumer, il connaissait les risques non ? Eh bah merde, il n’avait qu’à y penser avant.

Les flics invitèrent Ashton dans le bureau où il retenait Mattia, qui avait la tête entre ses mains, visiblement stressé par la situation –en venant se faire récupérer par Ashton, ce n’était pas étonnant-. « Tu peux y aller mais, on risque de se revoir dans les jours à venir, tâche de te tenir à carreaux d’ici là. » Oh beau conseil ! C’est vrai que ça allait faire des miracles, vraiment ! Mattia avait plutôt intérêt à se tenir à carreaux et pas que pour les prochains jours, ça c’était certain.

Le tuteur et l’adolescent quittèrent l’office du commissariat sans qu’Ashton ne prononce le moindre mot, il aurait voulu hurlé, prononcer toute sa colère mais, ça n’aurait servi à rien, il ne trouvait pas les mots pour exprimer sa déception, et il savait aussi par expérience qu’un long silence était parfois bien plus douloureux qu’une gueulante mémorable –à noter toutefois, qu’il fallait que l’occasion soit exceptionnelle pour que Clarke n’hurle pas. Ashton se posa contre la façade du bâtiment, décidant de s’allumer une clope, sans avoir le moindre pour Mattia qui était contraint et forcé de resté prêt de lui dans ce silence de mort, dehors, en pleine nuit alors qu’il voulait sûrement retrouver son lit.


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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Re: Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton    Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton EmptyJeu 2 Aoû - 23:50

En relevant la tête, après avoir entendu la porte s'ouvrir, Mattia ressentit une violente douleur à l'estomac. Ashton se tenait là, dans l'embrasure de la porte, le visage fermé, et sévère comme jamais. Il n'avait jamais vu Ashton dans un état pareil. Disons que d'habitude, même s'il gueulait, même s'il faisait son prof énervé, strict, jamais il n'avait eu les traits de son visage aussi durs. Ca ne présageait rien de bon. Rien de rien. « Tu peux y aller mais, on risque de se revoir dans les jours à venir, tâche de te tenir à carreaux d’ici là. » Se tenir à carreaux.. Comme si il avait le choix là. De toute façon, au vue du regard que lui lançait Ashton, pas sûr qu'il y ait de nouveaux jours qui pointeront le bout de son nez.. N'empêche que Mattia observa un instant Ashton, avant de se décider -enfin- à se lever, et à aller vers lui. S'il avait eu le choix, il serait volontiers rester enfermé en garde à vue plutôt que de se retrouver en liberté avec son tuteur sur le dos.

Il passa derrière lui, et suivit son nouveau tuteur hors du commissariat de police. Il n'avait toujours pas prononcé un mot, et c'était tant mieux. Il était fatigué, las de toutes ses émotions, et n'avait guère envie de devoir s'expliquer à trois heures du matin sur un sujet qu'il préférait éviter. Alors, tête basse, regard dans le vide, il le suivit, sans prêter un seul regard aux flics encore présents sur leurs lieux de travail. Il mit ses mains dans ses poches, et descendit ainsi les quelques marches du perron. Il suivit encore Ashton, toujours dans un silence de plomb. C'était horrible ce silence. Cette façon de se taire, de ne rien dire. Il sentait dans l'atmosphère une tension énorme; un peu comme l'atmosphère avant un orage violent. C'est lourd, pesant, et on a envie que d'une chose; que ça pète une bonne fois pour toutes. Là, c'était pareil. Mattia n'avait qu'une envie; qu'Ashton lui gueule dessus. Il était prêt. Ses oreilles étaient prêtes. Son cerveau était prêt.
Mais rien ne venait. Pas même un éclair. Pas même le tonnerre. C'était horrible d'entendre ce silence lourd et pesant ronger l'air. Et Mattia lui, n'osait rien dire, rien faire. De peur de déclencher une plus terrible tempête.

Et enfin, Ashton s'arrêta. Mattia crut qu'il allait enfin réagir. Mais là encore, rien. Il s'appuya contre la façade du commissariat et sortit une cigarette. Génial.. Remuant doucement la tête de mécontentement, Mattia le regarda un instant avant de baisser légèrement la tête. Ce silence l'énervait. Cette façon de réagir -ou de ne pas réagir- l'énervait bien plus encore. Il se taisait, il n'hurlait pas, il ne frappait pas. Il ne faisait rien. Le tennisman avait l'impression de n'être rien. Rien qu'un fantôme qu'Ashton ne voyait même pas. Et le pire, c'est que dans cette situation là, il ressentait toute la déception qu'il avait causé. Ashton lui en voulait. C'était évident. Mais Ashton était déçu par son comportement. Sentir ce sentiment débordant d'Ashton était peut-être la pire des sensations. En une nuit, il l'avait déçu. En une nuit, il avait cassé la confiance qu'il avait en lui. En une nuit, il avait ébranlé le mur qu'ils avaient construits ensemble. Et il se sentait minable. Débile. Nul. Egoiste. Il n'avait pensé qu'à lui. A lui et à Jona. A leurs bien-être. A leurs plaisirs.
Mattia soupira doucement, et tenta un regard vers Ashton. Il fumait sa cigarette. C'est tout. Putain ce qu'il l'énervait! Ce que cette situation le stressait! Mais qu'il réagisse, qu'il dise quelque chose, qu'il fasse quelque chose! Se sentir aussi invisible était insupportable. Ok ash, t'es déçu, mais réagis putain!. Même la réaction de son beau-père était plus explicite. Au moins, même s'il se faisait tabasser, il existait. Il était là, en chair et en os. Il n'était pas qu'un fantôme!

Alors, c'était comme ça? Il ne voulait pas le regarder? Très bien. Parce qu'après tout, ce qu'il voulait, c'était que la tempête se déclenche, Mattia bougea légèrement, et d'un coup, il commença à faire demi-tour. Il allait s'en aller. Il allait partir. Il allait le quitter là. Il n'avait pas envie de le faire râler, mais il n'avait pas envie de sentir toute cette déception. Il l'avait déçu, certes, mais il n'était pas obligé d'en subir autant les conséquences. Il avait même envie de lui hurler dessus, de lui demander de bouger, de crier, de gueuler, de taper, de chanter, de danser, de rire, de faire quelque chose quoi! Mais d'arrêter cette putain de clope qui commençait à empester l'atmosphère et qui tuait petit à petit ses pauvres poumons! Lui tournant le dos, Mattia se retourna alors, et pris d'un élan lui lança un « J'me casse! » bien sonore. Pour qu'au moins, il soit prévenu. Pour qu'à défaut de le voir, il l'entende. Et sur ce, il commença à s'en aller. Retrouver la voiture. Rentrer à l'appart. Se coucher dans son lit. Dormir. C'était ce qu'il avait envie de faire. Et puis surtout, s'enfuir de la sorte, c'était un peu un instinct de survie. Il voulait s'enfuir de cet air oppressant où la déception lui remplissait les narines. Partir loin de lui. Partir loin de la déception qu'il avait créé.
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MessageSujet: Re: Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton    Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton EmptyVen 3 Aoû - 18:38


« Ce que je veux dire, c’est que tu ne peux pas fuir la réalité sous prétexte que rien est éternel. »
Ashton restait là appuyer contre cette façade, la cigarette aux lèvres, il savait pertinemment que son absence de réactions irritait Mattia. L’adolescent devait se sentir perdu, la preuve c’est qu’il tenta dans un espoir vain de lancer un regard à son tuteur mais, celui-ci était pris par sa nicotine qui apaisait ses pensées les plus noires. Il savait que Mattia était capable de faire des conneries, et en acceptant de devenir son tuteur il savait que les choses seraient loin d’être simples, qu’il devrait parfois réprimander et ça ne lui avait pas fait peur un seul instant mais, il ne s’attendait pas à ça. Oui, qu’il fasse le mur était une chose, qu’il rentre par effraction dans un circuit automobile, ok, mais qu’il cherche à conduire cette caisse sans même penser une seule seconde aux conséquences ? ça, il n’en revenait pas. Et finalement, peut-être que sa réaction était pour que Mattia soit tout autant surpris et désarçonner, lui qui avait l’habitude qu’Ashton cri dès que l’occasion se présentait, là, il se retrouvait face à un mur de silence, indifférent et froid, un homme méprisable qui vous met des frisons dans le dos et dont la présence seul suffit à vous sentir tout petit. Finalement, c’était à la hauteur de cette confiance trahit, si Jona et lui avaient vraiment voulu faire chier le beau-père de la miss, ils auraient pu tout détruire – Ashton n’aurait pas cautionné, mais, il aurait été beaucoup moins surpris- mais, non, ils avaient mis leur vies en danger, et pour Mattia, sa carrière par la même occasion. Bien évidemment il était soulagé qu’il soit vivant, et qu’il ait presque rien, il l’aurait volontiers prit dans ses bras et remercier le ciel même s’il n’était pas croyant mais, voilà, l’adolescent ne pouvait pas s’en tirer comme ça, Ashton ne devait pas montrer son soulagement, il voulait que Mattia réfléchisse et qu’il songe à devenir adulte, il fallait aussi qu’il sorte de cet égoïsme et qu’il pense que sa vie avait une valeur et que certaine personne ne pourrait jamais se remettre de sa perte. Ashton voulait qu’il murisse et que ce silence lui fasse prendre conscience de ses erreurs sans qu’il ait quelque chose à dire.

L’adolescent avait l’air de s’impatienter, si bien qu’il avait commencé à faire demi-tour, Ashton le regardait sans bouger, pensant fermement que le blondinet n’avait pas intérêt à aller trop loin, parce que malgré la clope Ashton courait vite, très vite. Mattia se tourna à nouveau vers Ashton, il avait l’air remonté et sûr de lui –pas sûr en revanche que ce soit la bonne attitude à adopter-. « J'me casse! » bien évidemment que Mattia voulait fuir mais il ne fallait compter sur Ashton pour le laisser faire, que l’adolescent veuille dormir et qu’on lui fiche la paix, Clarke s’en moquait, ce soir, ce n’était pas ce qu’il voulait qui comptait mais, bien ce qu’il réalisait. Du coup, il se décolla du mur et sans crier gare, attrapa le bras de son protégé – en gardant la clope dans l’autre main, la classe internationale, attention !- « Je crois plutôt que tu vas rester là tranquillement, le temps que je termine ma cigarette. » Son ton était glacial et déconseillait fortement de partir, de bouger ou même de protester et visiblement il n’avait toujours pas l’intention de changer de stratégie, et donc de gueuler. Franchement, dans ces conditions, une cigarette pouvait paraitre longue très longue, et le silence devenait assourdissant… aucun doute, la nuit allait être interminable.


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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Re: Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton    Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton EmptyVen 3 Aoû - 19:48

Le « J'me casse » n'était peut-être pas une si bonne idée. Mais qu'importe.. Il était fermement décidé à le faire réagir, coûte que coûte. Même si il allait le regretter après. Il s'en fichait de toute façon. Qu'est-ce qu'il avait à perdre? Rien. C'était bien ça le soucis. Il n'avait plus de père, une mère shootée aux médocs', une copine dont il n'en avait plus rien à faire. Alors, franchement, qu'est-ce qui pouvait lui arriver de pire là? Même s'il était mort dans cet accident, ça n'aurait pas été une grosse perte. Il n'aurait pas eu la chance de jouer au tennis, mais il ne s'en serait pas rendu compte de toute façon.

Alors, ni une, ni deux, il fit demi-tour. Avec un peu de chance, Ashton n'allait même pas répliquer, même pas bouger; après tout, c'était ce qu'il faisait depuis le début, non? Il se mit en marche. Raté. Raté ou bien joué. Tellement perdu, il ne savait même plus ce qu'il préférait. Il sentit une main enserrée fermement son bras. Contraint, Mattia se retourna et aperçut alors Ashton, le regard dur, qui le tenait par une main, l'autre main tenant toujours sa putain de cigarette. « Je crois plutôt que tu vas rester là tranquillement, le temps que je termine ma cigarette. » Ah! Il n'avait pas donné sa langue au chat finalement? Elle était bien ancrée dans sa bouche, et fonctionnait? Il jeta un regard vers la cigarette. Il l'avait à peine entamé. Il n'allait pas supporter de rester dans un si long silence durant tout ce temps. C'était impossible. Ce silence l'effrayait bien plus qu'autre chose. Un peu comme le silence de la nuit effraie les gamins. Là, c'était pareil. Il retombait en enfance. Et dans ce silence monstrueux, il entendait toute la culpabilité qui ressortait, toute la déception d'Ashton.. Plus que tout, c'était ce dernier point qui était horrible.

N'empêche que malgré que le ton de sa voix ne laissait rien présager de bon, Mattia ne se laissa pas démonter. Parce qu'il était effrayé, parce qu'il se sentait mal, parce qu'il était désolé, parce qu'il était fatigué, il voulait en finir. Alors, d'un coup sec, il frappa la main d'Ashton. La cigarette tomba. En un geste, il l'écrasa avec son pied. Sa réaction était débile, enfantine, il le savait. Il s'en voulait même. Quitte à décevoir un peu plus Ashton. Le regard, rempli de colère, rivé sur son tuteur, il répliqua alors « C'est bon, elle est finie ta clope maintenant! ». Maintenant, il allait pouvoir parler. Maintenant, il allait pouvoir gueuler. Maintenant, il allait enfin pouvoir réagir. Même si c'était pour le tuer. Il voulait juste qu'on arrête ce silence mortuaire. Il était désolé pour tout ce qu'il avait causé, désolé que Jona aille mal, désolé qu'Ashton soit deçu. Mais ce n'était pas une raison pour lui faire subir une telle torture psychologique; il avait eu son lot de sensations aujourd'hui. Ca suffisait!

« Alors, vas-y, réagis maintenant! Dis quelque chose putain.. » Tellement énervé, il ne contrôlait plus ses paroles. Il en devenait vulgaire. Tout comme il ne contrôlait plus ses gestes. Il avait envie de tout casser. De déchirer plein de feuilles. De taper dans plein de balles. De crier en pleine rue. De donner un coup de pied dans un ballon. De casser de la vaisselle. Et surtout, d'un geste brusque, il essaya de se dégager de l'emprise d'Ashton. « Et lâche-moi! » Il n'aimait pas qu'on le tienne comme ça. Il n'aimait pas qu'on le touche. Il avait l'impression d'être enfermé, de ne plus être libre..
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MessageSujet: Re: Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton    Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton EmptySam 4 Aoû - 23:35


« Ce que je veux dire, c’est que tu ne peux pas fuir la réalité sous prétexte que rien est éternel. »
L’adolescent par son comportement montrait qu’il semblait croire qu’il n’avait plus rien à perdre sans se rendre compte que ça faisait partie des réflexions sottes et irréfléchies que l’on a lorsque qu’on a dix-sept et qu’on a encore tout à perdre justement. Il avait une belle vie devant lui, promis à un avenir brillant dans le sport, certainement qu’il trouverait l’amour et fonderait une famille –même si Ash doutait que ce soit avec sa sœur, peu importe, tout ce qu’il souhaitait c’était d’être heureux- il avait des tas de choses à découvrir, du pays à voir, il avait encore des erreurs à faire, des fous rires à partager, il avait encore des gueules de bois devant lui et des moments de tendresses. Alors certes, il avait peut-être la mort de son père sur le dos, un beau-père violent, une mère droguée et une ex-petite amie en cloque mais n’empêche que ça ne l’empêchait pas d’avoir un avenir justement et ce soir, il avait manqué de le foutre en l’air, comme un idiot. Et là, devant ce commissariat, il voulait faire réagir Ashton, c’était chose faite, il l’avait attrapé par le bras, lui annonçant que lui n’étant pas pressé, il finirait sa clope avant de laisser le blondinet retrouver son lit –simple stratagème pour le faire réfléchir-.

D’un geste puéril et irrité, Mattia frappa la main d’Ashton faisait tomber la cigarette sur le goudron avant de l’écraser sans ménagement sous le regard indifférent de son tuteur, franchement ce soir, il ne savait pas ce qui pourrait le déconcerter venant du blondinet, il était tellement déçu que descendre plus bas serait compliqué. « C'est bon, elle est finie ta clope maintenant! ». Ashton ne prononça pas le moindre mot, il haussa simplement les épaules, Mattia s’attendait à quoi ? À la forcer à réagir ? À la forcer à gueuler jusqu’à en perdre la voix ? Il ne le ferait pas, parce qu’il ne le voulait pas et il fallait admettre que le prof de sport était une vraie tête de mule. Alors, avec sa main libre, il attrapa son paquet de cigarette pour s’en allumer une nouvelle, finalement, l’adolescent n’avait rien gagné, juste le droit d’être éventuellement blasé. « Alors, vas-y, réagis maintenant! Dis quelque chose putain.. » Dis quelque chose ? Oh ça non, il n’allait pas dire quelque chose pour le plaisir, il n’allait pas réagir pour le plaisir, le pauvre blondinet en avait pour son compte ce soir mais après tout, ce n’était pas comme s’il ne l’avait pas cherché.

L’adolescent tenta alors de se dégager, d’un geste brusque, ne supportant plus rien, ni l’atmosphère, ni le silence, ni même la fumée de cigarette certainement « Et lâche-moi! ». Ashton aurait pu le faire, certainement que Mattia serait tombé tant il tirait fort mais, non, le professeur serra encore plus fort son emprise sur le gamin, tout en sachant pertinemment qu’il ne supportait pas ça, en même temps, s’il le lâchait, il partait et ce n’était pas ce que voulait Ashton. « Si tu commençais par te calmer, non ? » Ashton était d’un calme olympiens, stressant, déstabilisant, inadapté et surtout inhabituel. « Tu veux quoi comme réaction ? Que je te hurle dessus ? » Ashton esquissa un sourire, prouvant qu’il n’allait pas le faire, pas ce soir. « Je crois que je n’ai pas besoin de parler pour que tu saches ce que je pense non ? D’après toi, qu’est-ce que je te dirais là ? ». Il voulait entendre l’adolescent, savoir s’il savait, s’il comprenait, s’il mesurait… certainement que la soufflante viendrait après cela mais, pour le moment, Ashton voulait faire réfléchir le jeune homme ce qui n’était pas gagné vu ses réactions puérile.



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Mattia Jarvis
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 Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton Empty
MessageSujet: Re: Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton    Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton EmptyLun 6 Aoû - 19:03

L'impression que tout échouait depuis ce jour maudit où Ella avait eu le malheur de lui annoncer ce qu'elle logeait dans le creux de son ventre, grandissait de jour en jour. N'ayant plus de famille, il sentait que plus personne ne se préoccupait de lui. Les seules personnes qui semblaient se soucier de lui le faisaient juste pour se donner bonne conscience. Enfin, seules est un bien grand mot. Ashton s'était donné du mal pour s'occuper de lui. Mattia le prenait presque pour un héros. Il se sentait d'autant plus gêné qu'il était plus que déçu. Son silence en était effrayant. Jamais, il ne l'avait vu aussi calme. Sa réaction normale aurait été de gueuler. Là, oui, Ashton était digne d'Ashton. Mais là? Il ne parlait pas, ne donnait même pas l'impression de vouloir élever la voix, était d'un calme stressant.

Et ce, même malgré le geste brusque que Mattia avait eu. Malgré qu'il eut hurlé. Malgré tout cela, il se taisait, se contentant de le regarder d'un regard presque indifférent. Indifférent et totalement blessant. Mais pourquoi il ne réagissait pas? Pourquoi il ne gueulait pas? Pourquoi il ne voyait pas ses nerfs se contracter? Pourquoi? Peu habitué à ce genre de non-réaction, Mattia se sentait mal. Il la regarda, impuissant, s'offrir tout le loisir de se rallumer une cigarette. Encore une. Encore plus de temps avant la fin. Encore un silence.

Se rendant compte qu'il était encore tenu, Mattia voulut se dégager. Il n'aimait pas qu'on le tienne. Il n'aimait pas ne pas se sentir libre. Il avait l'impression d'étouffer, d'oppresser, de manquer d'air. Il avait surtout l'impression de ne plus exister. Alors, d'un coup, il lui demanda, d'une voix exigeante de le lâcher. Son tuteur aurait pu le faire. Il aurait du. Mais peine perdue. Il sentit les doigts d'Ashton serrer encore plus fort leur emprise. Son bras lui faisait mal. Une douleur le tiraillait. Et il se sentit mal. Vraiment mal. Comme prisonnier. Il en eut même les larmes aux yeux. Parce qu'il avait mal. Parce qu'il entendait dans ce calme l'énervement de son tuteur. Parce qu'il l'avait déçu. « Si tu commençais par te calmer, non ? » Se calmer? Et lui alors? Et si il commençait par s'énerver? Par lâcher toute cette haine, toute cette colère? Il ne pipa mot là-dessus, se contentant de lui répéter un « Tu me fais mal là! » d'un ton plein de reproches. « Tu veux quoi comme réaction ? Que je te hurle dessus ? » Oui pourquoi pas? Au moins, ce serait fait, et il comprendrait mieux sa réaction. Et puis, là, à le voir si peu bougé, il en venait même à se demander si Ashton en avait quelque chose à faire. Peut-être qu'au final, il se demandait pourquoi Mattia n'avait pas été retrouvé mort dans cette voiture. Peut-être que ça lui aurait plu. Peut-être qu'il se serait senti mieux comme ça. Et au lieu de gueuler justement, il afficha un sourire. « Je crois que je n’ai pas besoin de parler pour que tu saches ce que je pense non ? D’après toi, qu’est-ce que je te dirais là ? ». Ce qu'Ashton dirait là? Il le savait déjà. Enfin, il imaginait. Mais ce n'était pas une raison pour la lui dire.

Hochant les épaules, Mattia tenta encore une fois de se dégager de son emprise. N'y arrivant pas, il lança un regard noir à Ashton. Il avait juste envie de s'enfuir de là, d'arrêter de repenser à cette soirée tragique, d'arrêter de penser tout court. Après quoi, il lâcha quelques mots. « Je sais pas. » A dire vrai, il se doutait bien de ce qu'il pouvait dire. Qu'ils étaient inconscients. Qu'ils auraient pu se tuer. Qu'ils risquaient d'être jugés. Qu'ils auraient pu faire du mal à quelqu'un. Qu'ils... Il aurait pu en dire des choses, et des choses. Mais au lieu de cela, il se terrait dans un silence et un calme effrayant. « ouais, je voudrais que tu gueules, que tu me mettes une baffe, ou n'importe quoi. Mais putain que tu réagisses quoi ! Parce que c'est pas dans ton habitude d'être aussi calme. Ton silence est énervant. Je sais juste que t'es déçu, et tu sais quoi? Je sais même pas pourquoi. » Dire cette dernière phrase était osé. Il lui lança un regard de défi avant d'ajouter, proposant ainsi une raison de sa déception. « T'es déçu parce que je n'ai pas été tué dans cet accident? C'est ça? »

Voilà, c'était dit. D'une voix forte, il avait lâché un gros morceaux. En s'énervant ainsi, il se sentait se calmer petit à petit. un gros coup pour du calme. Il avait vu la mort de près. Pas sur lui; mais sur Jona. En la voyant inconsciente à côté de lui, il avait cru un instant que pour elle c'était finit. Heureusement qu'elle s'était réveillée, des secondes ou minutes plus tard. Heureusement. Il avait alors senti son souffle -chose qui existait encore avant, mais qu'il n'arrivait pas à voir-, et son sourire sur ses lèvres. Si il lui était arrivé quelque chose, à elle, dans cet accident, il s'en serait voulu jusqu'à la fin de sa vie.
Mais pour Ashton, peut-être que si Mattia serait mort dans cet accident, ça aurait été mieux pour lui. Il n'aurait plus de soucis à se faire, il n'aurait eu à se préoccuper que de sa soeur.. Peut-être que c'était ça ce qu'il voulait. Peut-être que c'était pour ça qu'il était tant déçu.
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MessageSujet: Re: Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton    Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton EmptyMar 7 Aoû - 22:54


« Ce que je veux dire, c’est que tu ne peux pas fuir la réalité sous prétexte que rien est éternel. »
L’adolescent était énervé mais, aussi vexé, vexé d’être prisonnier, de ne pas être libre de ses mouvements, de ne pas pouvoir faire sa petite crise de nerf tranquillement, vexé de voir Ashton ne pas réagir, mais aussi vexé de son seul geste, Ashton avait resserré la pression sur le bras du blondinet qui ne manqua pas de protester d’un ton de reproche « Tu me fais mal là! ». Peut-être que c’était vrai, ou peut-être pas, quoiqu’il en soit Ashton faisait mine de ne pas y prêter pas attention, il avait mal, cette phrase tournait en boucle dans la tête du brun, ce n’était pas ce qu’il voulait mais, s’il le lâchait il fuyait et pour ce soir, Ashton n’avait pas envie de lui courir après. Ashton voulait juste qu’il prenne conscience de ses erreurs, sans avoir à lever la voix, il voulait que Mattia prenne conscience de la situation et de la déception qu’il avait fait naître sans pousser une gueulante, parce qu’il agissait avec l’adolescent comme il agissait avec sa sœur, parce que Mattia faisait partie de sa famille, ils étaient liés juridiquement, mais, surtout Ashton tenait à lui comme on tient à un petit frère.

L’adolescent tenta à nouveau de se dégager d’Ashton, ce dernier souffla, il aura voulu lâcher se bras et ne pas prendre le risque de lui faire mal, si seulement il n’y avait aucun risque que le blondinet décide de passer la nuit dehors, si seulement il n’y avait aucun risque qu’il parte on ne sait où en courant, qu’il fasse une connerie de plus. « Je sais pas. » Il ne savait pas, Ashton grinça des dents, détestant cette réponse, bien sûr qu’il savait, Mattia agissait simplement comme un adolescent vexé et borné et de toute évidence de mauvaise foi, il ne faisait même pas l’effort de prendre en considération les paroles de son tuteur, il voulait rentrer et faisait tout pour qu’Ashton craque et finisse par le laisser tranquille. « Vraiment ? » Ashton ne cachait pas sa déception dans le soupir qui suivit ses paroles, une conversation, c’était ce qu’il voulait, pas une gueulante, il voulait un échange de point de vue mais, il voulait que ça parte de Mattia.

Ashton regardait l’adolescent, qui visiblement avait encore quelque chose à dire, autre que son je sais pas. « ouais, je voudrais que tu gueules, que tu me mettes une baffe, ou n'importe quoi. Mais putain que tu réagisses quoi ! Parce que c'est pas dans ton habitude d'être aussi calme. Ton silence est énervant. Je sais juste que t'es déçu, et tu sais quoi? Je sais même pas pourquoi. » Ce n’était pas dans ses habitudes, ça c’était vrai mais est-ce que c’était mal pour autant ? Après tout, pourquoi hurlerait-il si son discours tombait dans l’oreille d’un sourd ? Et non, il ne giflerait pas Mattia, il ferait tout pour ne plus avoir à le faire, pour ne pas imiter ce fameux beau-père qui l’avait tant détruit, pour une fois, Ashton voulait autre chose que de la violence pour le blondinet, qui, paradoxalement, en demandait. « T'es déçu parce que je n'ai pas été tué dans cet accident? C'est ça? » Le visage d’Ashton se décomposa, il lâcha le bras de l’adolescent, ne sachant pas s’il devait soudainement s’énerver ou pleurer ? Comment pouvait-il penser une telle chose ? Si Ash n’avait pas voulu de lui, il l’aurait laissé aller à Portland, mais, jamais ô grand jamais il n’aurait pris la peine de devenir son tuteur pour souhaiter le voir mourir, c’était insensé. Ashton tenait à ce gamin, il était de loin l’étudiant qui l’avait le plus touché depuis le début de sa carrière, l’adolescent qui l’étonnait le plus alors que d’un autre côté il lui ressemblait tellement. Alors d’un ton déçu, mais bien loin de gueuler pour autant, Ashton reprit la parole. « Je suis déçu parce que tu n’as pas demandé l’autorisation pour sortir, parce que tu n’as pas réfléchit aux conséquences, parce que tu n’as pas cherché à résonner Jona. Si vous aviez tout détruit, j’aurais compris, je n’aurais pas adhéré mais, j’aurais compris mais, là, vous avez mis vos vies en danger. Je comprends qu’on puisse faire des conneries dans sa vie mais, ce que je ne comprends pas ce qu’on puisse la mettre en danger de cette façon. Tu m’as déçu parce que tu as agi comme un enfant et non comme un adulte ce soir, tu m’as prouvé que tu étais irresponsable et que si tu veux avoir tout d’un grand tu es bien loin d’en être un. » Il souffla un coup, avant d’achever sa tirade qu’il avait fini par faire, malgré lui. « Mais là où tu viens de me décevoir encore plus c’est qu’en plus de ta réaction puérile, tu oses penser que je t’aurais préféré mort alors que c’est tout l’inverse, que si je suis si mal ce soir c’est parce que quand ces connards ont appelé j’ai cru que j'allais retrouver ton corps à la morgue, quand ils m’ont dit que Jona était à l’hôpital, j’ai cru eu t’y étais aussi. J’espère de tout cœur qu’elle va s’en sortir cette gosse pour que cette connerie ne soit qu’un mauvais souvenir et une bonne leçon. J’ai réellement eu peur de te perdre ce soir et si je suis si déçu c’est que tu as agis comme si ça n’avait pas d’importance. Je refuse que tu me fasses à nouveau un truc comme ça. » Et sur sa dernière phrase Ashton ne put s’empêcher d’opter pour un ton autoritaire et tranchant, pour cacher toute cette peine dans sa voix, il n’aurait pas su se remettre de la mort de Mattia, tout comme cet évènement aussi grave soit-il ne le poussait pas à l’abandonner à son sort. Ashton tira une bouffée de sa cigarette, refusant catégoriquement de laisser l’émotion le submerger, il avait horreur de ça -un mec quoi- « En attendant, tu es privé de sortie jusqu’à que tu me prouves que tu as compris la leçon et que je peux te faire confiance. » Bien évidemment, Ash parlait des sorties nocturnes et il savait que Mattia allait très rapidement pouvoir lui prouver tout ça, après tout, des occasions, avec les adolescents, il n’en manquait pas.




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MessageSujet: Re: Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton    Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton EmptyMer 8 Aoû - 16:00

Quand il balança ce je sais pas, il avait senti qu'il poussait le bouchon un peu loin. Bien sûr qu'il savait. Bien sûr qu'il se doutait de tout ce qu'Ashton voudrait lui dire. Mais justement, il voulait qu'il le dégueule dessus, qu'il s'énerve, qu'il se lâche, qu'il réalise enfin ce dont il rêvait sans doute de faire. Parce que Mattia n'était que trop peu habitué à ce genre de réflexion, à ce calme effrayant. Il n'avait jamais connu cela; enfin si, peut-être dans sa tendre enfance, mais cela remontait maintenant à presque plus de dix ans. Et depuis, plus rien n'avait été pareil. La déception n'existait plus. Seules la colère et la violence faisaient partis du vocabulaire de chez lui. Alors, là, se retrouver devant un Ashton plus que déçu, il se sentait mal. Mal de le faire souffrir. Mal de voir cette expression sur ce visage. Alors, oui, le voir réagir comme son ancienne famille l'aurait fait l'aurait quelque peu soulagé. Il aurait pu fuir la vérité, fuir comme un lâche. Comme quoi, on s'y habitue. Même à la violence.

Mais ce je sais pas ne sembla pas plaire à Ashton. Il le vit serrer ses mâchoires, lâchant alors un « Vraiment ? ». Et il soupira un grand coup. Comme si c'était évident, comme si Mattia aurait du le deviner. Et pourtant, c'était bien évidant, mais Mattia n'en fit qu'à sa tête. Ni une, ni deux, il lui balança quelque chose d'horrible. Il le soupçonnait d'être déçu parce qu'il n'était pas mort.

Mort. Ce mot, il le détestait. Pourtant, mort, il se serait bien vu. Quitte à sauver Jona. Quitte à prendre la place de quelqu'un d'autre. Parce que même s'il détestait le noir, et qu'une fois mort, il ferait toujours nuit sur lui, il ne pourrait plus emmerder quelqu'un. Ni Ella. Ni sa mère. Ni Ashton. Et plus personne d'autre. Tant pis pour ses amis qu'il détesterait voir mourir, mais qu'il laisserait volontiers si c'était son tour de s'en aller. Mais il se rendit vite compte que ce n'était pas cela, et aussitôt, il s'en voulut. Le visage d'Ashton se décomposa complètement. Il devient blême. Il lâcha son bras. Mattia ne sentait même plus la légère douleur qu'il ressentait avant, tellement il était occupé par la réaction de son tuteur. Voyant qu'il n'allait pas bien, il préféra regarder le sol, plutôt que d'admirer en face ce qu'il venait de faire. D'un ton tout aussi déçu, il prit la parole. Pour une grande tirade. « Je suis déçu parce que tu n’as pas demandé l’autorisation pour sortir, parce que tu n’as pas réfléchit aux conséquences, parce que tu n’as pas cherché à résonner Jona. Si vous aviez tout détruit, j’aurais compris, je n’aurais pas adhéré mais, j’aurais compris mais, là, vous avez mis vos vies en danger. Je comprends qu’on puisse faire des conneries dans sa vie mais, ce que je ne comprends pas ce qu’on puisse la mettre en danger de cette façon. Tu m’as déçu parce que tu as agi comme un enfant et non comme un adulte ce soir, tu m’as prouvé que tu étais irresponsable et que si tu veux avoir tout d’un grand tu es bien loin d’en être un. » PAF. C'était dit. Ses mots le clouaient sur place, le stupéfiaient. Ouais, ils avaient agi comme des idiots, des idiots remplis de mal-être. C'était pour ça que Jona avait piqué cette voiture, parce qu'elle se sentait seule elle aussi, parce qu'elle en avait marre d'être rejeté. Parce qu'au fond, ils vivaient tous les deux un peu la même chose, alors, elle l'avait entrainé. Juste pour passer du bon moment. Juste pour oublier. Ils avaient mis leurs vies en danger. Ils avaient été irresponsables. «  Mais là où tu viens de me décevoir encore plus c’est qu’en plus de ta réaction puérile, tu oses penser que je t’aurais préféré mort alors que c’est tout l’inverse, que si je suis si mal ce soir c’est parce que quand ces connards ont appelé j’ai cru que j'allais retrouver ton corps à la morgue, quand ils m’ont dit que Jona était à l’hôpital, j’ai cru eu t’y étais aussi. J’espère de tout cœur qu’elle va s’en sortir cette gosse pour que cette connerie ne soit qu’un mauvais souvenir et une bonne leçon. J’ai réellement eu peur de te perdre ce soir et si je suis si déçu c’est que tu as agis comme si ça n’avait pas d’importance.  » Encore une fois, c'était comme si il venait de se prendre une baffe. Ashton n'en avait pas rien à foutre de lui. Au contraire. Il avait eu peur. Autant qu'avant, il se serait fait tuer parce qu'il l'avait dérangé, autant là, c'était la première fois qu'on lui disait ça. Il avait eu peur de le perdre. Lui le petit merdeux de service qui ne pensait qu'à sa gueule. Il en prenait plein la gueule là, de savoir qu'il comptait pour quelqu'un. Qu'on ne le laissait pas tomber. Qu'il y avait quelqu'un à ses côtés.

Il sentait ses yeux piquer. Par les quelques larmes qui s'engouffraient et faisaient couler son regard. Incapable de relever la tête, il la garda alors baissée. C'était mieux comme ça. «  Je refuse que tu me fasses à nouveau un truc comme ça. » Ton autoritaire. Sans discussion possible. Et lui, il hocha doucement la tête dans un mouvement presque invisible. Et puis, après avoir tirer sur sa clope, il lâcha alors une autre phrase. « En attendant, tu es privé de sortie jusqu’à que tu me prouves que tu as compris la leçon et que je peux te faire confiance. » En entendant ses mots, il releva vivement la tête vers lui. Même si l'idée de cette punition ne lui plaisait pas, et l'aurait sans doute fait réagir en temps normal, là, il ne dit rien. Parce que s'il le punissait, c'était qu'il voulait bien continuer l'aventure. Il allait rester avec lui. Avec eux. Il n'allait pas partir à Portland. Il allait continuer à vivre, ici, à Arrowsic.
Alors, lentement, Mattia ouvrit la bouche. Fini son ton désinvolte, et son air de défi. Cette fois, il arborait une mine de désolation. Il finit par le lui dire. « Je suis désolé Ashton. »

Désolé de lui avoir menti. Désolé d'avoir fait une connerie. Désolé d'avoir risqué sa vie et celle de Jona. Désolé d'avoir faillit tout gâcher. Désolé de lui avoir fait peur. Il en avait des choses à être désolé. Il se mordit doucement les lèvres, et enfouit les mains dans les poches de son pull. Il se sentait secoué, mal. Il créait le malaise. Il était responsable de ce mal-être. Pour une fois, il était face à ses responsabilités. Si avant il trouvait toujours quelqu'un à qui remettre la faute -ella, le bébé-, là, il était seul. Bien que ce fut Jona qui avait pris la voiture, bien que ce soit elle qui la conduisait au moment de l'accident, il était tout aussi responsable qu'elle. Pour ne pas l'avoir arrêté. Pour ne pas avoir stoppé ce manège. Pour avoir faillit briser leurs vies. « On n'a pas réfléchit. Je... » Il se revoyait au volant de cette voiture. Il revoyait le sourire de Jona. Son excitation. Sa joie de vivre. Sa façon de battre les mains. Son envie d'aller plus vite. « Je sais pas, c'était comme ça. » Et puis, il se revit, assis côté passager. Jona au volant. Jona qui accélérait. Le virage qui se rapprochait. Et la suite. La terrible suite. Jona inconsciente. Jona qui se réveillait enfin. Les larmes aux yeux, il lâcha alors « J'ai même pas pensé qu'on pourrait se blesser. ».

Il reporta alors son regard sur Ashton. Ashton avec sa foutue clope en mains. Il se décala légèrement sur la droite pour éviter la fumée qui s'en échappait. Pour éviter qu'Ashton le prenne mal, pour éviter qu'il ne soit encore plus mal, Mattia ajouta alors « Je suis désolé, je ne voulais pas dire ça. C'est juste sorti parce que j'étais énervé. » Il ne voulait pas dire ça, qu'Ashton était déçu parce qu'il ne s'était pas tué. Enfin, du moins, c'était ce qu'il lui disait. Pour le rassurer. Pour qu'il ne s'en veuille pas. Parce qu'en réalité, ce n'était pas ce qu'il pensait. Que la déception d'Ashton n'avait rien à voir avec une hypothétique mort, il l'admettait volontiers. Ca se voyait, ça se lisait sur son visage. Mais n'empêche qu'il se voyait volontiers mort. Il ferait des heureux. Il en ferait déjà sûr un; il imaginait déjà Mike, son beau-père venir le voir au funerarium et rire. « Je sais bien que, toi, t'en as pas rien à foutre. Mais t'es peut-être bien le seul. » Toi. Ashton. Toi tu le laisseras pas tomber. Pour la troisième fois, lui qui n'était que peu habitué à le faire, il lâcha encore ses trois mots. « Je suis désolé »
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MessageSujet: Re: Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton    Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton EmptyVen 10 Aoû - 16:12


« Ce que je veux dire, c’est que tu ne peux pas fuir la réalité sous prétexte que rien est éternel. »
Voyant qu’il avait touché là où ça fait mal sans pour autant viser juste, l’adolescent laissa son regard parcourir le sol au lieu des yeux déçus et choqués de son tuteur qui allait se lancer dans une de ses innombrables tirades –mais, sans crier cette fois, et ça changeait pas mal de choses, c’était presque plus violent-. Ashton étalait petit à petit les nombreuses raisons pour lesquelles le blondinet avait réussi à le décevoir, parce que oui, le professeur comprenait tout à fait que Jona comme Mattia se sentent rejetés, l’une avec son père célèbre qui ne la reconnait pas et la laisserait crever la bouche ouverte devant la porte de chez lui, et l’autre parce qu’il n’a plus de repère et que ceux qu’il avait avant n’étaient que violence, sentiment d’insécurité ainsi qu’un manque d’amour évident qui expliquait sans mal le côté tête brûlée du jeune homme. Cependant, malgré le fait qu’il comprenait ce qui pouvait éventuellement se passer dans leurs petites têtes blondes et ce besoin de se faire remarquer, de s’entraîner dans les pires conneries qui soient parce qu’ils pensaient qu’ils n’avaient plus rien à perdre, plus rien à risquer, Ashton ne comprenait pas qu’on joue avec la vie de cette façon, parce qu’à leur âge, on a mieux à faire que de crever, on découvre les coups durs, certes, mais, c’était loin d’être une raison suffisante pour fuir lâchement sur un circuit automobile et provoquer un accident.

Et avons-le, il n’y avait pas seulement un problème de compréhension, Ashton tenait à Mattia et il avait réellement eu peur de le perdre, de devoir aller identifier son corps à la morgue ou une connerie du genre, il avait vraiment eu peur de ne plus le voir râler, de ne plus lui rappeler de ne pas laisser ses caleçons traîner dans la salle de bain, il avait eu peur que son petit protégé soit sans vie. Alors, oui, que Mattia ose faire l’hypothèse qu’il l’aurait préféré mort que vivant, ça avait déchiré le cœur d’Ashton et délier sa langue, il ne voulait pas que le blondinet pense ça et d’ailleurs, il ne comprenait même pas comment il avait pu penser ça un seul instant. Ashton ne le laisserait jamais tomber, il avait commencé à veiller sur lui au lycée et il voulait poursuivre ça aussi longtemps qu’il le pouvait, pas par obligation ou par sentiment de faire quelque chose de bien, simplement parce qu’il ressentait le besoin de protéger le blondinet comme il ressentait le besoin de protéger sa sœur, c’était quelque chose que lui dictait son cœur et non pas la raison.

Et puis pour achever le truc et résister cette envie de le prendre dans ses bras pour le serrer fort – chose qu’Ashton ne faisait jamais, sauf peut-être avec Ella… quand elle avait huit ans et qu’elle demandait des câlins toutes les vingt secondes et demies !- le professeur annonça à Mattia qu’il était puni – après tout il fallait bien ça, et si l’adolescent pensait que c’était de la blague, il pouvait toujours demander à son ex, Ash ne plaisantait jamais avec ça-. Le jeune tennisman releva soudainement la tête, certainement qu’il n’avait pas l’habitude d’être puni, après tout, si son beau-père était violent, que Mattia respecte ou non les punitions imposées, il y aurait toujours une autre excuse pour lever la main sur lui, non ? Par conséquent, il n’y avait pas réelles punitions mais, bon, passons. Le regard de l’adolescent était désolé, loin de toutes protestations, c’était comme s’il avait compris que là, il avait fait une trop grosse connerie et qu’il était totalement inutile d’essayer de négocier, au risque d’alourdir sa peine. « Je suis désolé Ashton. » Désolé, ça il pouvait l’être malheureusement « On n'a pas réfléchit. Je... » Ashton hocha légèrement la tête, pour faire signe qu’il savait, qu’ils n’avaient pas réfléchis, et heureusement d’ailleurs ! Le pire aurait été s’il y avait eu de la réflexion derrière tout ça. « J'ai même pas pensé qu'on pourrait se blesser.» Non, c’est après coup qu’on y pense, quand il est déjà trop tard, et c’était bien là le problème.

Mattia se décida à relever les yeux vers son tuteur –qu’il avait baissés en parlant-, ils étaient remplis d’eau, oui, l’adolescent était clairement au bord des larmes et le cœur d’Ashton se serra, partagé entre le fait qu’il avait au moins pris conscience de ce qu’il venait de lui dire et donc qu’il n’avait pas fait la sourde oreille mais, aussi avec le fait que Mattia était certainement bien remué pour ce soir qu’il avait dû avoir peur, peur pour lui, pour Jona, peur de la réaction d’Ashton. « Je suis désolé, je ne voulais pas dire ça. C'est juste sorti parce que j'étais énervé. » Là, Ashton ne savait pas trop quoi pensé parce que si Mattia l’avait dit c’était certainement qu’à un moment ou un autre il avait pensé, ceci était certainement dû au fait que Mike, son crétin de beau-père lui aurait certainement sorti un truc comme ça, mais, tout de même, il l’avait pensé et certainement que ce soir il avait pensé à bien pire, à mourir tout court. « Je sais bien que, toi, t'en as pas rien à foutre. Mais t'es peut-être bien le seul. » Oh non, il n’était pas le seul, il avait un exemple bien précis en tête, mais, il savait que ce n’était pas la peine de l’aborder, de la mettre sur le tapis ce soir, Ella bien évidemment, s’il était arrivé quelque chose à Mattia, elle l’aurait certainement plus mal vécu encore que Ashton, elle n’en avait pas rien à foutre du beau blond, elle construisait sa vie autour de lui, autour de son souvenir et s’il venait à mourir, tout ça s’effondrerait mais, ce n’était pas le lieu ni le moment de parler de la jolie blonde. Dans son élan il précisa une dernière fois, des mots qui ne sortaient que très rarement de la bouche de Mattia : « Je suis désolé ».

Ashton resta quelques secondes sans rien dire, sans rien faire avant de jeter le mégot de sa cigarette et d’ébouriffer les cheveux de Mattia « Je sais, que vous n’avez pensé à rien, c’était simplement une échappatoire à tous vos problèmes, seulement parfois, il faut voir un peu plus loin que le bout de son nez. C’est déjà bien que tu en prennes conscience. Mais, sache que ce n’est pas parce que Mike en avait rien à foutre de toi et que tu n’étais pour lui qu’un défouloir que le reste du monde est dans le même cas, je suis certain de ne pas être le seul qui tiens à toi. » Ashton fit quelques pas en avant de préciser « Aller, en voiture mais, c’est moi qui conduit. » Ce n’était pas méchant, bien que pas très subtile, c’était naturel chez Ashton, le principal c’est que son ton n’était pas agressif du tout.





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Mattia Jarvis
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 Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton Empty
MessageSujet: Re: Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton    Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton EmptySam 11 Aoû - 10:38

En parlant ainsi, Mattia se délivrait petit à petit. Il exprimait tout ce qu'il pensait, tout ce qu'il ressentait. Et parmis tout ça, il exprimait aussi certaines de ces peurs. Ne compter pour personne. C'était effrayant de se dire qu'on était là, qu'on vit, qu'on respire, qu'on mange, qu'on boit, qu'on parle avec des gens, et que si il nous arrivait quelque chose, tout notre entourage n'en aurait rien à faire. Et justement, lui, il avait l'impression de ne compter que pour peu de personnes. Parce qu'il avait toujours été baigné dans cette optique-là. Parce qu'à force d'entendre des Je vais te tuer ou des Six pieds sous terre, tu nous ficheras enfin la paix, on finit par s'y faire. On assimile ses mots. On finit par croire tout ça. Comme quoi l'être humain a ses limites; on peut le conditionner, faire de lui ce qu'on veut, même inconsciemment. Il suffit de répéter inlassablement ses mots pour que la personne concernée finisse par y croire. Oubliant même toutes les autres personnes autour d'elle. Parce que justement, celle qui dit tout cela l'effraie tel qu'elle finit par ne penser qu'à lui. Plus personne d'autre ne compte. Aucun autre avis n'existe.
Alors, on finit par y croire, on se fout de la vie, on joue, on pousse petit à petit le bouchon un peu loin, on tente, on remue d'abord lentement le fil de la vie, et puis finalement, on fait une plus grosse connerie; on essaye carrément de couper le fil de sa vie. Les plus malchanceux réussissent; et les chanceux ratent. Jona et lui font parties de cette dernière catégorie. On dit que la vie ne tient qu'à un fil. Ils ont tenté de voir ça. Ils se sont ratés. Ils ont eu de la chance. Pour une fois.

En tout cas, à parler comme ça, Mattia se sentait de mieux en mieux. Surtout qu'il sentait qu'Ashton l'écoutait. Que ses paroles ne rentraient pas dans l'oreille d'un sourd. Alors même s'il avait remarqué sa déception, sa colère, il se sentait soulagé qu'au moins, il ne reste pas buté sur ses seules pensées. Cette nuit-là, Mattia venait de découvrir autre chose. Quelque chose de bien pire que la violence; l'ignorance. En sortant du commissariat, suivi par Ashton, il n'en menait pas large. Il se retrouvait à ses côtés, tel un fantôme. Pas une parole, presque pas un regard. Il se contentait de fumer cette putain de clope. Et lui, il restait là, incrédule. Il se sentait inexistant. Incroyablement invisible. Et pour en rajouter encore plus à son mal-aise, ce silence pesant lui faisait entendre la déception, et la colère de son tuteur. Autant dire qu'il n'en menait pas large. Autant dire qu'il préférait se faire engueuler..

Une fois qu'il eut lâché tout ce qu'il avait à dire, Mattia se tut. Ravalant ses larmes. Il n'avait pas envie, en plus, de paraître faible devant Ashton. Il détestait se lâcher, pleurer. Il préférait le faire, bien évidemment, en cachette. Caché sous sa couette. C'était mieux comme ça; son image de jeune homme viril en prendrait un coup sinon. Mais n'empêche que là, il eut du mal. La fatigue, le stress avaient joué leur rôle là-dedans. Il sortit de ses pensées, quelques secondes plus tard, en voyant un mégot de cigarette voler et atterrir un peu plus loin sur le bitume. Il sentit alors une main se fourrer dans ses cheveux, et les ébouriffer. Un léger sourire se dessina sur son visage, bien vite transformé en petite grimace. Ce simple geste montrait clairement qu'Ashton, bien que lui en voulant pour cette histoire, essayait de passer à autre chose. Et la grimace qui s'afficha sur son visage, c'était simplement parce qu'il se rendait compte de l'allure qu'il aurait, les cheveux ébouriffés de la sorte..« Je sais, que vous n’avez pensé à rien, c’était simplement une échappatoire à tous vos problèmes, seulement parfois, il faut voir un peu plus loin que le bout de son nez. C’est déjà bien que tu en prennes conscience. Mais, sache que ce n’est pas parce que Mike en avait rien à foutre de toi et que tu n’étais pour lui qu’un défouloir que le reste du monde est dans le même cas, je suis certain de ne pas être le seul qui tiens à toi. » Dès les premiers mots, Mattia avait relevé la tête vers lui. Prêt à l'écouter. Fatigué, las, il ne releva même pas ce qu'il disait. tu n'étais pour lui qu'un défouloir. D'habitude -seule Ella avait eu une vraie conversation là-dessus avec lui-, il se serait emporté, laissé guider par son instinct, criant qu'il n'était pas un défouloir, qu'il n'avait jamais servi de punching-ball. Mais là, il était trois heures du mat', et parce qu'il était dans un état de fatigue avancé, il ne prit pas réellement conscience des mots. Son esprit n'avait retenu qu'une chose; ce Mike prononcé par Ashton. L'entendre parler de lui, ça prouvait deux choses. Qu'Ashton savait quel était son véritable souci. Et qu'il avait parfaitement compris de quoi il en retournait quand il disait qu'il était le seul à ne pas souhaiter sa mort. Bien que frissonnant après avoir entendu son prénom, il fut soulagé de voir à quel point Ashton l'écoutait. Alors, haussant les épaules, Mattia finit par murmurer un « Si tu le dis » que son tuteur n'entendit peut-être pas, tellement il l'eut murmuré bas. Peut-être que oui, après tout, quelques personnes tenaient à lui. Mais là, il était incapable de faire le tour..

Parlant alors un peu plus fort, il demanda cette fois, en se retournant vers lui, inquiet. « Ils t'ont donné des nouvelles de Jona? Ils n'ont rien voulu me dire.. Ils disaient ne pas être au courant de ce qu'elle avait.. » Puis, il vit son tuteur faire quelques pas en avant, avant de lui adresser une nouveau fois la parole. « Aller, en voiture mais, c’est moi qui conduit. » La dernière partie de sa phrase le surprit. Se moquer de lui ainsi était petit et mesquin. Il aurait pu mal le prendre. Mais parce que le ton de la phrase était plus que naturel, Mattia eut encore le courage de sourire un petit peu. Après un léger coup d'oeil vers lui, il lâcha alors quelques mots, d'un ton tout aussi naturel. « Oh mais je peux prendre le volant si tu veux! Il paraît que je conduis très bien ! » Evidemment que non, il ne le voulait pas. Même si quand lui même avait conduit sur ce circuit, il avait parfaitement géré le parcours. Il n'avait même pas envie de prendre la voiture. Tout comme il n'avait pas envie de rentrer à pied. Jetant un coup d'oeil à Ashton, il prit conscience de la chance qu'il avait. De l'avoir avec lui. De ne pas se sentir abandonné. De pouvoir compter sur quelqu'un.
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Ashton Jaime Clarke
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MessageSujet: Re: Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton    Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton EmptyLun 13 Aoû - 21:42


« Ce que je veux dire, c’est que tu ne peux pas fuir la réalité sous prétexte que rien est éternel. »
Mattia était épuisé, il n’en pouvait plus, à tel point qu’il n’avait pas relevé quand Ashton avait clairement dit qu’il n’était pour son beau-père qu’un endroit où frappé, d’habitude, Ashton ne disait rien là-dessus parce qu’il savait que l’adolescent s’énervait et qu’il avait ses raisons de nier, des raisons pour lesquelles il n’avait jamais rien dit à personne –sauf Ella mais, elle n’en avait pas parlé à Ashton- mais, là, c’était sorti de la bouche d’Ashton avant même qu’il ne puisse réalisé, et là, il constatait que vraiment, le blondinet n’en pouvait plus, il ne voulait pas se battre. Enfin l’adolescent murmura très bas un simple « Si tu le dis » et pour être honnête Ash avait dû tendre pour l’entendre et finalement se dire que si lui en était certain, il y avait encore du boulot que le blondinet reprenne confiance en lui, en les autres.

L’adolescent finit par se retourner vers son tuteur avec un regard inquiet « Ils t'ont donné des nouvelles de Jona? Ils n'ont rien voulu me dire.. Ils disaient ne pas être au courant de ce qu'elle avait.. » Ash fit un signe négatif de la tête, il ne savait pas grand-chose que l’état de Jona, et pour être honnête les flics n’avaient pas été très bavard concernant Mattia non plus, avant de le voir Ash ne savait pas comment il allait le retrouver, physiquement parlant. « Pas vraiment non, je sais simplement que son pronostic vital n’est pas engagé mais, après je n’en sais pas plus. » Au fond, c’était peut-être pas mal, au moins, elle était vivante mais, après dans quel état ? Si elle ressortait avec des séquelles trop grave ? Non, Ash ne savait pas ce qu’on pouvait espérer, et nul doute qu’il ne tarderait pas à prendre des nouvelles –certainement qu’il irait directement dans sa chambre, n’étant pas du genre délicat en passant par sa mère, il connaissait Jona alors autant aller la voir-.

Ashton fit alors quelques pas en entraînant le jeune blondinet avec lui, osant lancer une petite taquinerie d’un ton on ne peut plus naturel. Visiblement, Mattia ne l’avait pas mal prit, peut-être parce que même s’il était surpris, il connaissait assez bien son ancien professeur de sport. « Oh mais je peux prendre le volant si tu veux! Il paraît que je conduis très bien ! » Ashton ne put s’empêcher de rire, hors de question qu’il laisse son bébé dans les mains de Mattia ! Déjà qu’il ne l’avait jamais laissé dans les mains de son ex-femme alors franchement, un adolescent ? Au volant ? Non. Et puis, le brunet savait que ce n’était que plaisanterie. « Si tu veux bien, je préfère que tu prennes des cours de conduite et que tu passes ton permis d’abord… et puis là, ça serait un peu de la provocation, on est quand même devant la planque des poulets » Ashton lui fit un sourire, il était sérieux pour la conduite et le permis, Mattia comme Ella avait l’âge de conduire après tout, donc s’ils voulaient le passer, ils n’avaient qu’à lui faire signe. Bref, Ashton monta dans la voiture, tout comme Mattia et une fois qu’il eut vérifié que le jeune homme avait bien bouclé sa ceinture, il démarra la voiture avec la pensée qu’ils avaient tous les deux envie de rentrer et de se glisser dans leur lit respectif.





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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Re: Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton    Parfois quelque chose au fond de nous nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même | Ashton EmptyJeu 30 Aoû - 15:01




Avec Ashton, au moins, il pouvait parler. Autant que se taire, avant, c'était éviter de se faire engueuler, autant que maintenant, se taire, c'était carrément synonyme d'engueulade. Son tuteur aurait détesté qu'il ne dise rien, qu'il reste cloitré dans un silence morbide. Et lui, il préférait cent fois parler. Comme demander des nouvelles de Jona. Dire autre chose que désolé. Essayer de changer les idées de son tuteur. Mais au vue du regard qu'il lui lançait, et de ce hochement de tête, Mattia sut qu'il n'allait plus en savoir qu'avec les flics. « Pas vraiment non, je sais simplement que son pronostic vital n’est pas engagé mais, après je n’en sais pas plus. » Pas plus? Les gens disent ça, et ne disent rien d'autre? Le pronostic vital n'est pas engagé. C'est déjà ça. Mais après? Serait-il possible qu'elle ait des séquelles? Pire.. serait-ce possible qu'elle se retrouve clouée sur un fauteuil roulant? A cette pensée, Mattia se mordit les lèvres. Triste. Horrifié. Dégouté. Déçu. Ils auraient du imaginer ça. Ils auraient du ne pas tenter le diable. Il aurait du, lui, raisonner Jona, et essayer d'éviter qu'ils fassent cette connerie. Mais allez savoir pourquoi, l'idée de se faire plaisir tout en emmerdant le beau-père de son amie avaient pris le dessus. C'était un peu comme emmerder Mike.

Passant une main sur son visage, Mattia se mordit la lèvre. Il vérifiait ainsi qu'il ne rêvait pas; qu'il n'était pas en plein cauchemar. Raté. Il était bien dans la réalité. Il suivit alors Ashton, et proposa de prendre le volant. Mauvaise idée évidemment. Ashton ne le prit pourtant pas mal, et tant mieux.. Il se mit à rire, et ce rire soulagea Mattia. Après la déception qu'il avait lu dans son regard, et qu'il lisait encore, il était heureux de voir qu'au final, oui, il lui en voulait, mais pas tant que ça. Il avait peut-être fait une grosse connerie, mais au moins, il ne l'ignorait plus. « Si tu veux bien, je préfère que tu prennes des cours de conduite et que tu passes ton permis d’abord… et puis là, ça serait un peu de la provocation, on est quand même devant la planque des poulets » Ashton lui sourit. Il répondit aussitôt à ce sourire, bien qu'un peu gêné. Le message était clair; Ashton serait d'accord pour qu'il passe le permis. Mais il y avait une chose dont il n'était pas au courant; son permis, Mattia l'avait déjà..
Avec l'argent qu'il avait gagné dans tous les tournois qu'il avait fait, Mattia avait pu se payer son permis. Son beau-père avait râlé, évidemment, mais il avait fini par accepter. Ashton ne le savait pas; ce n'était pas surprenant. Si Mattia pouvait conduire une voiture, il n'en avait pas. Et les seules fois où il prenait la voiture, c'était en cachette; quand sa famille n'était pas au courant. Il évitait de se vanter de ça..

Et plutôt que de le lui avouer, Mattia se contenta de lui faire un petit sourire, avant de s'enfoncer dans son siège, et de boucler sa ceinture. Il le lui aurait volontiers dit, mais il avait encore peur de sa réaction. Après tout, quand on a ce permis en poche, on est censé connaître les dangers de la route, et éviter de jouer au volant de sa voiture.. Alors, Mattia se contenta de se taire, les yeux rivés sur la route, avec qu'une seule idée en tête: se reposer, et espérer que Jona s'en sorte bien..
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