Maël est né au Québec, le premier mars mille neuf cent quatre vingt six, c'est le deuxième fils des Pierce, des gens qui vivent dans la misère et qui ne savent pas élever leur enfants. La mère elle était caissière dans une supérette et le père lui travaillait au bar du coin. Ils vivaient dans un appartement miteux les uns entassés sur les autres, madame Pierce passait la plus grande partie de son temps à se droguer, l'autre à se disputer violemment avec son mari. Monsieur Pierce lui passait presque sa vie en dehors de la maison et était tout le temps ivre, c'est à l'âge de six ans que les services sociaux ont retirés aux Pierce la garde de leurs enfants, envoyant les parents dans des centres de désintoxication. Maël était un garçon très renfermé, il avait été séparé de son frère, il ne parlait pas beaucoup et passait son temps à créer, il dessinait, il peignait. Il n'a jamais été un mauvais bougre et à toujours les notes maximales dans une grande partie des matières. L'année de ses douze ans, après avoir été trimbalé de famille en famille, les grands parents paternels de Maël eurent la garde du garçon. La vie offrait enfin une chance à Maël, il pourrait vivre normalement comme tous les garçons de son âge. Arrowsic se trouve dans le Maine et le jeune homme n'eut pas de mal à se faire à l'endroit, ça lui plaisait et ça le changeait de tout le bordel dans lequel il avait commencé à grandir. Il s'épanouissait discrètement, il était sociable mais plutôt solitaire et il aimait toujours autant créer. C'est un cours d'architecture proposé à son lycée qui lui permit de réaliser que c'était le métier dans lequel il voulait travailler et à la fin du lycée il s'envolait pour ses études à Atlanta.

MAY 2012, ARROWSIC – MAINE
« citation, citation »

il ne devait pas être loin de neuf heures du matin et cet imbécile de Maël avait encore oublié de fermer les volets de sa chambres, cette andouille aurait au moins put tirer les rideaux – mais ça aurait été trop facile. Les rayons du soleil venaient chatouiller le visage du jeune homme qui avait dû se battre avec un ours dans la nuit à la vue de sa coupe de cheveux « explosive » dirais-je. Il soupirait sans même ouvrir les yeux et posait son bras sur son visage pour ne pas avoir de lumière dans les yeux. Aujourd'hui était un jour frabieux, à marquer d'une pierre blanche, cela allait faire dix mois qu'il était ici et exactement six mois qu'il n'était plus avec sa petite amie. Il roulait dans les couverture, s'emmitouflant tel une chenille dans un cocon. La sonnerie de son téléphone le forçait à se bouger à sortir de son nid et d'attraper son super iPhone top moderne mais Maël n'avais pas envie, il n'en avait pas la force en même temps il faut dire que faire la fête tous les soirs ou presque ça n'aide en rien le métabolisme à péter la forme. Il avait mal au crâne, son ventre le torturais et pour finir ses yeux étaient boursouflés et le piquaient horriblement. Et c'est avec une force presque surhumaine il avait sortit le bras de son cocon et avait saisit l'appareil, décrochant par la même occasion. Au bout du fil ? Son frère aîné, Malcolm. On peut dire que la vie ne lui a pas vraiment sourit mais qu'il n'est pas trop mal puisqu'il est maintenant militaire et est très souvent envoyé en mission, là c'est l'heure du coup de fil quotidien, l'instant « Malcolm » en fait. Après avoir parler pendant plus de quarante minutes au téléphone avec son frangin Maël posait son téléphone sur le comptoir de la cuisine, oui parce que durant tout ce temps Maël avait eu le temps de visiter toutes les pièces de sa maison. Il préparait le petit déjeuné tranquillement en écoutant la radio, en faisant cuir son bacon il revisitait les classiques du rock et de la variété américaine aussi. Après s'être empiffré comme un pourceau - oui parce que le petit déjeuné c'est sacré ! – il se dirigeait vers la salle de bain, c'était surprenant, il était certain d'avoir entendu l'eau couler ce matin et c'est seulement en poussant la porte de la salle de bain qu'une bonne partie de la soirée lui revint en pleine face. « J'aime les moches et j'ai du mal à m'en passer... » A ce moment précis il aurait aimé dormir d'avantage, il aurait aimé ne pas se lever ce matin. « Moi j'aime le boudin, j'aime le thon ! » Il passait sa main dans ses cheveux en regardant la « femme » qui avait donc dû partager sa nuit, dur le réveil « J'ai pas osé te réveiller ce matin, tu dormais si bien... » dit-elle d'un ton mielleux alors Maël souriait bêtement, honnêtement il s'en voulait d'avoir tant but « Tu m'a fais une faveur dans ce cas... » marmonna t-il dans sa barbe avant de sourire à pleines dents « Tu prends quoi le matin... ? » dit-il en souriant avant d'enchaîner avec un humour dérisoir « Un taxi ? » puis il grimaçais légèrement, au moins il aurait essayer. Après une demi heure de messages subliminaux il eu recours à l'ultimatum « DEGAGE ! »

Voilà à quoi ressemble la vie de Maël Pierce maintenant.