Attention mesdames et messieurs ça va commencer … et pour Makan, c’est le 16 juin 1978 que l’histoire à commencée. Né de parents d’origine Hawaïenne, il a vu le jour à Honolulu à Hawaï. Sa mère, Chandra était jeune, elle avait seize ans à sa naissance et son père Anuka en avait dix-sept. Ils avaient choisis d’élever leur enfant malgré tout. Anuka décida de partir loin de sa femme et son enfant, ils s’étaient mariés dès qu’ils avaient su pour la grossesse, il devait assurer un avenir à sa famille et pour ce faire, il devait quitter ceux qu’il aimait pour aller étudier. Il avait travaillé fort, avait cumulé deux boulots et envoyait la majorité de ses gains à sa femme qui élevait leur enfant seul à Hawaï. Il avait manqué presque sept ans de la vie de son fils, mais il était devenu avocat et s’était trouvé un travail important dans sa ville natale. S’était pour cette raison que Makan avait dix ans de différence avec ses sœurs et frères. Il avait deux sœurs et trois frères, dont deux étaient des jumeaux. Il les adorait et aidait sa mère à les élever pendant que son père travaillait fort pour ramener de l’argent à la famille et les faire vivre aisément. Il avait toujours été un être responsable, un bon élève à l’école et un protecteur incomparable. Il était aussi un casse-cou incroyable. Il ne comptait plus les tours qu’il avait faits à l’hôpital. Il n’était pas du genre nerveux, mais il avait un tic, il touchait régulièrement la cicatrice qu’il avait à l’arcade sourcilière, c’était devenu un geste de concentration et chaque fois qu’elle le voyait faire sa mère prenait un malin plaisir à lui rappeler qu’elle était là. Il se souvenait encore du jour où il s’était fait ça.

Il avait douze ans à ce moment, il entendait encore sa mère lorsqu’elle l’avait aperçu en train de faire du surf sur une planche de bois posé sur une boîte de conserve près de la porte vitrée. Elle avait prit son ton qui ne laissait pas place à la réplique :

-Makan Alexander si tu brise quelque chose tu le rembourseras de ta poche! Et si tu te fais mal, ne compte pas sur moi pour te chouchouter, tu feras tes corvées même si tu as une jambe ou un bras brisé! Tu es prévenu mon fils.

Elle devait être une voyante selon lui, du moins une médium sinon, car elle arrivait toujours à prévoir ce qui allait arriver à son fils. Elle n’avait pas quitté la cuisine que le garçon perdait l’équilibre et tombait tête première dans la porte vitrée. Il avait eu mal, il avait gagné cette belle cicatrice et il avait en effet dû rembourser les dégâts en travaillant pour sa mère et des voisins. Il avait aussi dû faire toutes ses corvées... comme elle l’avait dit. Elle n’avait eu aucune pitié pour lui et l’avait laissé se débrouiller pour trouver les sous pour remplacer la fenêtre.

Un petit sourire s’affichait chaque fois sur son visage lorsqu’il repensait à ce souvenir. Il adorait sa mère et il pourrait mourir pour chacun des membres de sa famille. Il s’était sentit déchiré lorsqu’il avait dû les quitter à dix-huit ans pour aller étudier à Miami. Sa mère l’avait encouragé, son père aussi. Makan savait depuis qu’il était petit ce qu’il voulait faire, il voulait être médecin. Il avait toujours aimé aider les gens, il aimait les soigner en prendre soin et il avait toujours aimé la biologie et tout ce qui concernait le corps humain. On pouvait dire qu'il avait une véritable passion pour l'humain. Si au début il voulait aller en pédiatrie, il avait ensuite réalisé que l'urgence lui donnait un coup d'adrénaline plus proche de ses sports extrêmes. Il aimait la sensation et avait finalement décidé de se diriger vers cette spécialité.

Il avait rencontré Brad dès la première semaine de son arrivé, ils étaient complètement différent tous les deux, autant dans leur orientation sexuelle que dans leur goût et façon d’être. C’était probablement pour cette raison qu’ils s’entendaient aussi bien. C’est aussi grâce à lui qu’il avait rencontré quelques années plus tard sa douce. Aujourd’hui, sa vie ressemblait à un roman à l’eau de rose, il avait un travail qu’il aimait, une femme qu’il aimait plus que tout, il voyait sa famille tant qu’il le pouvait … il était aux anges. Ils venaient d’emménager dans leur nouvelle maison, c’était celle de ses beaux-parents avant, mais maintenant elle leur appartenait. Ils avaient fait quelques modifications, décorations et peintures, ils en avaient prit pleinement possession malgré les objets de ses beaux-parents qui étaient restés là. Il était à monter leur lit dans la chambre à coucher lorsque la jeune femme, qui était à la cuisine, lui cria pour savoir où il avait mit la boîte de vaisselle de sa grand-mère.

-Elle est à côté du vaisselier mon amour.

Sa mère lui avait aussi prédit tout ça, elle lui avait dit qu’il trouverait une jeune femme brune qui travaillerait dans un domaine connexe au sien. Il pensait souvent que sa mère était une chaman et qu’elle ne lui avait jamais révélé. Elle savait même que leur relation commencerait sur une plage. Il se perdit dans ses souvenirs et ne put s’empêcher de sourire jusqu’aux oreilles.

Brad l’avait supplié de venir à la fête, il avait une personne à lui faire connaître et il lui avait promit que cette fois il ne serait pas déçu. Il fallait dire que son ami n’avait pas l’œil pour lui trouver une femme … non pas que Makan avait demandé à ce dernier de le faire, c’est seulement que Brad aimait jouer les « marieuses » avec lui. Lorsqu’il avait vu la jeune femme, il avait su que son ami avait vu juste cette fois-ci. Il avait passé du temps avec la jeune femme, avait discuté avec elle et lui avait même apprit à faire du surf. La jeune femme était charmante, intelligente et passionnée par son travail. Il adorait discuter avec elle, elle n’était pas une de ses femmes superficielle qui s’en faisait sans cesse pour son poids ou qui se préoccupait plus de la vie des autres que de la sienne. Deux moments l’avaient marqué le plus le soir de leur rencontre. Le premier, lorsque après avoir donné la leçon de surf à la jeune femme, ils avaient joué une partie de volley-ball. La jeune femme était une compétitive … il l’avait comprit lorsqu’elle s’était tellement donné qu’elle s’était retrouvée étendu dans le sable de tout son long. Il était passé sous le filet pour aller la voir et avait dû se retenir de rire lorsqu’elle avait levé les yeux vers lui, elle avait du sable partout… :

-Est-ce que ça va?

Il l’avait alors aidé à se relever et elle avait secoué la tête en lui disant :

- Ouais, ça va. Maugréat-elle. C'est juste mon orgueil qui en a pris un coup.

Il avait épousseté la jeune femme en faisant attention de ne pas poser de gestes qui porteraient à confusion. Son deuxième souvenir était le baiser qu’elle lui avait donné à la fin de la soirée. Il l’avait raccompagné à sa voiture et juste avant de monter dans son véhicule, Mackenzie avait déposé un baiser sur ses lèvres. Il aurait aimé lui rendre et lui demander son numéro de téléphone ou lui donner le sien, mais il n’en avait pas eu le temps, elle était partie tout simplement. Ils s'étaient revus complètement par hasard à l'hôpital, elle était assistante sociale et à l'urgence il avait reçu une fillette clairement victime d'abus physique. Il l'avait signalé et c'était elle qui était arrivée. Il en avait été ravi et avant qu'elle ne quitte l'hôpital avec la pauvre enfant, il l'avait invité à prendre un café et elle avait accepté. Certains auraient pu dire que ce n'était ni le moment, ni la situation idéale. Ils auraient sans doute raison en un sens, mais il se disait que s'il ne pouvait trouver de point positif à travers tout le mal qu'il voyait à tous les jours, il ne pourrait faire ce travail très longtemps. Comme il avait envie d'en fait celui de toute sa vie, il préférait se créer quelques moments de bonheur et elle en était maintenant à partir de ce moment là, ce moment là.

Il secoua la tête, revenant sur terre après s’être remémorer sa rencontre avec la femme de sa vie, celle avec qui il voulait faire sa vie… il pensait même lui demander sa main très prochainement… il voyait leur futur se profiler devant et il avait bien l’intention que ce soit avec elle pour le reste de ses jours. Elle lui réservait des surprises, mais lui aussi et jamais il ne pouvait imaginer sa vie sans elle, elle était devenu son futur. Il l'aimait plus que tout et il cherchait chaque jour une nouvelle façon de lui faire plaisir. Il aimait profondément sa vie, autant son travail que sa vie personnelle. Sa vie était parfaite comme elle était et il n'avait aucune envie d'en changer.