Sujet: CAMILLE - vous avez un jour pris conscience de votre ennui, et à cet instant, il vous est devenu insupportable Mer 12 Sep - 15:11
Camille Rose Chasefield
« be yourself. everybody else is already taken. »
NOM: Chasefield. ⊰PRÉNOM: Camille Rose. ⊰ÂGE: 23 ans. ⊰ORIGINES: Américaine. ⊰MÉTIER/ÉTUDES: étudiante en architecture & urban design. ⊰STATUT CIVIL: Célibataire. ⊰CRÉDITS: tumblr. ⊰AVATAR: Elizabeth Olsen.
please, tell me your story.
i’m listening.
J’avais été stupide. Terriblement stupide. La peur et le remord envahissait chaque particule de mon corps. J’étais tétanisée, incapable de bouger, de crier, de faire quoi que ce soit. Prostrée. Je le voyais s’approcher de moi avec cette lenteur exagérée, avec ce sourire qui me donnait des hauts le cœur. J’étais prise au piège comme un animal dans son trou. De grosses larmes dégoulinaient sur mes joues. Ma respiration était haletante, forte, bruyante. Je ne pouvais rien faire, rien. J’avais été stupide. Terriblement stupide. J’étais pitoyable. J’ai jeté un regard désespéré autour de moi. Lorsque je le regardais de nouveau, il était proche, beaucoup plus proche. Trop proche. Il saisit la chaine que je portais à mon cou. Je ressenti une légère douleur à la nuque. Je détournais la tête. Son odeur me rendait nauséeuse. J’étouffais un sanglot. « S’il te plait, s’il te plait… » implorais-je.
Je suis née aux Etats Unis. Dans l’état de Californie. San Francisco. C’était le vingt deuxième jour du mois de juin. J’ai connue une enfance heureuse loin des préoccupations des adultes. Mon père était mécanicien et ma mère infirmière. Nous vivions raisonnablement mais bien. J’avais un frère, âgé de trois ans de plus que moi. Nous étions complices. Jean était un de ses jeunes hommes francs et aventureux, une de ses personnes à qui ont accorde immédiatement sa confiance. Il était charismatique aussi. Le soir quand nous rentrions de l’école il me donnait sa main, une main chaude et rassurante. Il était comme un guide. Oui, il me guidait, plus que mes parents même, dans toute les étapes de la vie. Il faisait ma fierté.
Ma mère joue au loto. Elle aime les jeux de hasards. Je crois qu’elle joue depuis la naissance de mon frère et chaque jour qui passe, elle joue. Oh, elle savait s’arrêter bien sur. Par exemple, pas de jeux quand nous allions en vacances chez mamie, deux semaines dans son vieil appartement décrépis de New York, mais qui nous permettais de visiter la ville à notre guise. Et puis un jour, j’avais sept ans, je jouais avec Jean aux cowboys, il était près de 19h30, ma mère faisait la vaisselle tout en observant du coin de l’œil la télé allumé au dessus du frigo et mon père enlevait péniblement son blouson. Et puis nous avons entendu un bruit de vaisselle cassée dans l’évier, nous sommes retournés, notre mère a eu un sursaut. Le monde semblait s’être figé autour d’elle. Elle nous a regardé les uns après les autres avec cet air ébahi qu’elle prend toujours. Elle s’est arrêtée sur mon père, l’a fixé et a prononcé ses mots qui allaient changer notre vie, à tous : « On a gagné. » C’est con, le loto, non ?
50 millions de dollars. C’est ce que nous avons gagné. Nous n’avons pas tardé à déménager pour intégrer une maison spacieuse, lumineuse et confortable. Jean et moi avions une chambre chacun. Au début cela me déplaisait mais ce petit éloignement m’avait permis d’apprendre à m’affirmer autrement qu’a travers lui. Jamais mon père et ma mère n’avait semblé aussi heureux. Rapidement ils ont investit dans d’innombrables sociétés qui ont su leur apporter. A partir de ce jour là, l’argent ne fut plus jamais une source de préoccupation dans la famille. Jean s’est mis au football, moi à la natation, ce qui s’avéra être pour moi une source de plaisir sans mesure. Parallèlement je n’ai pas changé d’école, pas changé d’amis. Mes parents se souviennent d’où ils viennent. Il ne fréquentait pas le « gratin » se SF. Moi, au contraire, passé mes douze ans je suis devenue prétentieuse, capricieuse, exigeant des mes parents qu’ils m’envoient dans une école huppée et couteuse de la ville. Je me mis à fréquenter d’autres personnes, issues d’un autre milieu que le mien. En revanche j’ai continué à pratiquer la natation.
Et puis nous avons grandit comme tout les petits enfants de ce bas monde. Nous avons côtoyé l’adolescence et ses crises quelques peu ridicules. La découverte d’autres jeux, d’autres préoccupations aussi. Jean est partit à Los Angeles pour faire des études d’ingénieur et pour découvrir autre chose aussi, je pense. Moi j’en voulais au monde entier, surtout à mes parents, de vouloir faire de moi quelqu’un d’intègre, respectueuse et respectable. Leurs intentions étaient louables mais Jean était partie et je n’allais pas attendre son retour pour continuer à vivre. Alors je suis passée par la case « sexe, drogue et alcool » ce qui était pitoyable mais surtout passablement dangereux. Mes parents n’avaient plus le contrôle et pour tout dire moi non plus. J’étais en chute libre. Malgré tout j’ai obtenu mon diplôme du lycée et a 18 ans j’ai décidé qu’il était temps pour moi de rejoindre Jean, que je ne voyais plus beaucoup, et qui me semblait-il, avait changé. Je ne le reconnaissais plus, c’est comme si, lorsqu’il était de passage un jour ou deux à la maison, il jouait un jeu qui ne l’amusait plus. Celui d’être un grand frère. Et je comptais bien nous faire retrouver cette complicité qui nous unissait.
Mon déménagement à Los Angeles s’est révélé plutôt chaotique à l’image de l’année qui a suivit. Je m’étais inscrite à UCLA, en économie mais rapidement il s’est avéré pour moi que ce n’était pas « ma branche ». Je n’ai rien dit à mes parents. Rien tenté pour changer. Une année de fêtes s’ouvraient à moi, et moi j’ouvrais les jambes. J’ai eu vingt ans, mon frère vingt trois. Nous étions inséparables. En tout cas en ce qui concernait la fête. Je ne savais pas comme il réussissait à allier études et sorties mais cela lui réussissait. On buvait ensemble, on se droguait ensemble et nous avions le même groupe d’amis « trop cools » qui partageaient les mêmes centres d’intérêts. J’étais libre, emprisonnée par la drogue. Et puis mon frère m’a présenté Ethan. Que j’avais déjà aperçut à la piscine du campus. Ethan était comme moi. Il ne faisait rien de ses études et c’est ce qui m’a attiré chez lui en plus de son physique, de son charisme, de sa capacité à s’imposer naturellement comme un leader. Et moi je suivais. Rapidement nous étions ensembles. C’était fusionnel, puissant, magique et sensuel. Je n’arrivais pas à me détacher de lui. Il exerçait sur moi un pouvoir que je ne pouvais expliquer. C’était autodestructeur aussi. Mais ça je m’en suis aperçu trop tard. Il me bouffait tout entière, il me consumait.
Ensuite c’est allé très vite. Je suis passée par la case retour chez papa et maman lorsque mon frère les a (enfin ?) avertit que ce n’était plus possible. Il avait terminé ses études, il s’était marié et il réussissait. Plus de fêtes avec lui. J’avais tout misé sur Ethan. Je suis restée près de six moi chez moi, et les choses sont rentrées dans l’ordre. Je prenais conscience que j’étais en train de foutre ma vie en l’air avec ma volonté d’être au-delà des principes et de la vie en général. Je suis retournée à UCLA, et entamé un nouveau cursus en Architecture & Urban Design. Et j’ai quitté Ethan.
« S’il te plait, s’il te plait… » implorais-je. Ethan me saisit par le col de ma veste avec une force et une violence que je ne lui connaissais pas pour me remettre debout. J’avais été stupide. Stupide d’avoir accepté de le voir dans un bar de la ville. Stupide de m'être habillé comme je l'était et de lui avoir montré que j'étais bien au-dessus de lui maintenant qu'on était plus ensemble. Stupide de lui avoir dit que notre rupture était une des meilleures choses qui m'étais jamais arrivé. Il était furieux. Défoncé aussi, et surtout. Il puait l’alcool. La ruelle était sombre et vide comme dans les films ou la fille se fait violer plus tuer à la fin. J’étouffai un gémissement. Je l’avais repoussé, refusant ses avances qui se faisaient plus pressantes à chacune de ses tentatives. J’étais sortie précipitamment apeurée. Il m’avait suivi et apeurée je m’étais mise à courir partout, jusque dans cette impasse. Il eut un grognement et sa main claqua sur ma joue. Je poussais un cri. Il hurla une phrase indistincte à mes oreilles. Mon cœur battait fort. Il me cogna à plusieurs reprises, le visage, le ventre, le visage encore. Je tombais à terre et reçu son pied en plein dans mon estomac. J’en eu le souffle coupé. Et puis la sensation de tomber. Le vide et le noir.
Après cet épisode quelque peu traumatisant pour moi et ma famille, je décidais de repartir de zéro. Cette nuit là, Ethan est repartit en me laissant inconsciente dans la ruelle. Ce n’est qu’au petit matin qu’on m’a retrouvée. Dans la poche de ma veste un papier sur lequel était écrit « Arrowsic ». Je n’ai su que penser, j’ai retourné sans cesse la situation dans ma tête et je me suis dit qu’après tout le destin était avec moi. J’avais gagné au loto non ? Et après une longue discussion houleuse mais bénéfique et finalement intéressante, nous avons conclut un marché avec mes parents quant à la question de mon départ dans cette ville inconnue. J’étais partie.
welcome to our world.
nice to meet you.
Je m'appelle Constance (Connie pour les intimes et on ne se moque pas) et j'ai 17 ans (ou la difficulté d'être mineure à l'université). Je suis timide (très) et j'aime : lire des livres, regarder le cinéma, monter sur des chevaux, voir du théâtre et passer du temps sur l'internet et particulièrement sur des forums comme celui ci qui est juste magnifique de design et ce concept.
Dernière édition par Camille R. Chasefield le Mer 12 Sep - 18:20, édité 6 fois
DOUBLE-COMPTE : fernando & louis. MESSAGES : 1576 ARRIVÉE : 10/06/2012 LOCALISATION : arrowsic, le p'tit trou.
Sujet: Re: CAMILLE - vous avez un jour pris conscience de votre ennui, et à cet instant, il vous est devenu insupportable Mer 12 Sep - 15:16
BIENVENUE Elizabeth, tellement un bon choix j'adooooooore ça fait longtemps que je l'ai pas vu, elle ou ses soeurs sur un rpg bwweef, j'espère que tu vas bien t'amuser parmis nous si tu as des questions, n'hésites pas ! Hâte de découvrir ton personnage
Sujet: Re: CAMILLE - vous avez un jour pris conscience de votre ennui, et à cet instant, il vous est devenu insupportable Mer 12 Sep - 15:17
ELIZABETH QUE JE L'AIME CETTE FILLE Tu me verras sûrement dans ta fiche de liens En plus j'aime ton pseudo
Et moi aussi normalement je serais mineure à l'université mais c'est pas encore sûr je peux toujours redoubler entre temps enfin bref c'est ma vie Bienvenue sur THUB tu vas t'éclater c'est sûr et fight pour ta fiche