Sujet: je suis là, tête de con ! ☂ BRAXTON Mar 11 Déc - 21:19
Se faire ignorer. Sans doute l’une des choses les plus humiliantes au monde. Certains diraient que ça ne l’est pas tant que ça. Que ça dépendait principalement du qui nous ignore et du pourquoi nous ignore-t-il. C’était un réel débat qui pouvait faire des pages et des pages de discussion sur des forums destiné des gens inutiles. Pour Rhéa, c’était simple : c’était tout simple impensable. Un crime qui méritait le plus cruel des châtiments pour toute personne qui oserait le commettre ! Quand on s’appelle Rhéa Raichand –le Cooper n’étant qu’un maigre détail, totalement non important, tout comme le machin bidule qui lui sert de mari- être le centre de toutes les attentions étaient un élément vitale. Décisif. Qui fait, ou ne fait pas, de sa journée un véritable succès. Ne lui en voulez pas trop, dans sa tête, il n’y qu’elle qui existe, pour comprendre comment tout fonctionne chez elle, vous aurez besoin d’énormément de patience et de courage ! Vous devez certainement vous demander à quoi peut bien servir cette introduction bien barbante. Après tout, nous n’avons que faire de toute une histoire sur l’humiliation et le fait d’ignorer quelqu’un ou de se faire ignorer… Patience les enfants, nous-y viendrons.
En réalité, nous y voilà déjà. Un soir d’hiver, à vingt-trois heures quinze, au Jack’s lounge. Une journée tout aussi monotone que ces précédentes venait de se terminer pour elle, et pour continuer avec une routine adoptée il y a peu, Rhéa ne perdit pas un instant avant de se rendre au petit lounge du coin. C’était bien peu convenable pour elle mais, que faire. C’était tout ce qu’il y avait d’intéressant dans ce trou à rat, et à part rentrer chez elle pour enclencher une énième dispute avec monsieur son mari, elle n’avait que cette option ; passer par ici, faire connaissance de certaines personnes et ragoter.
Son regard croisant celui de cet homme au visage familier, elle ne perdit pas un instant avant d’aller vers lui. Comme quoi le monde était bien petit. Cette ville était bien petite. Posant délicatement ses petites fesses sur la chaise d’à côté, la brunette ne dit rien. Elle resta silencieuse, le fixant de temps à autres, elle s’attendait à ce qu’il fasse le premier pas et pauvre petite, elle était sur le point de se faire gifler par un vent d’hiver presque équivalent à toute une tempête. Oui, Rhéa était ce genre de personne qui devait se faire remarquer pour exister. Depuis toute petite, être au centre du monde était une habitude. Aujourd’hui, ça devenait presque un besoin existentiel qu’elle était prête à acquérir qu’importent les situations, qu’importent les moyens. Ce soir, ça allait être son objectif ultime, et monsieur n’avait qu’à bien se tenir.
Sujet: Re: je suis là, tête de con ! ☂ BRAXTON Dim 16 Déc - 4:04
"je suis là, tête de con"
BRAXTON & RHÉA
Lui et les femmes. C'était un éternel conflit. Depuis le mort de sa femme, il ne portait plus réellement d'attention à celle-ci ou de respect. C'était difficile à dire. Il n'avait plus la moindre envie de s'attacher à qui que ce soit et cette idée, en temps que tel, de devoir perdre quelqu'un à nouveau, lui était simplement impensable. Les soirées passaient et les femmes étaient plusieurs à terminer dans son lit, mais jamais il ne leur donnait réellement signe de vie ensuite ou il n'allait vers elles une fois ce fameux soir passer. La seule personne qu'il avait envie de revoir était Aédan, mais elle avait un petit quelque chose et cette façon qu'elle avait de se comporter, de lui tenir tête ou de l'attirer, cela le faisait étrangement penser à sa femme, même si leur physique était bien différent. Reste qu'il ne voulait plus s'attacher à qui que ce soit et il n'avait réellement plus envie de souffrir d'une perte.
Ce soir, il allait encore sortir prendre un verre. Quand il n'était pas au boulot, il passait la plus grande partie de son temps à sortir et prendre un verre ou plusieurs verres. L'alcool faisait bel et bien partie de sa vie depuis la mort de sa femme et il semblait qu'elle prenait une place bien plus importante qu'il ne le faudrait. Il se posait dans ce bar, peu importe le bar, juste question d'avoir l'ambiance, de ne pas être chez lui à penser à sa femme. C'était simplement impossible de la sortir complètement de son esprit. Elle y était toujours, malgré l'effort qu'il pouvait y mettre, malgré le nombre élevé de cuisses qui pouvait s'ouvrir pour lui, cela n'avait pas réellement d'importance. Elle restait celle qu'il avait trop aimé et qui n'était plus de ce monde. Il s'engouffrait de plus en plus, sans réellement avoir envie de s'en sortir. C'était bien plus facile de vivre de la sorte que d'affronter ce mal qui ne le quittait pas. Posé au bar, il faisait signe à la serveuse de lui faire venir son verre. Il avait parlé à quelques personnes, mais rien de bien intéressant pour le moment. Le verre entre ses doigts, il observait un peu la salle et posait son regard sur cette femme. Elle sortait un peu du lot, mais il savait qu'il avait déjà eu une aventure avec cette femme et le nombre de fois où il recommençait était presque inexistant, sauf une. Il y avait toujours des exceptions. Surement qu'elle n'avait pas remarqué qu'il l'avait vu, qu'il avait posé son regard sur elle, mais au final, qu'est-ce que cela pouvait bien changer? Il n'avait pas réellement envie de revenir vers elle, malgré le fait qu'elle soit attirante et bien jolie, il ne voulait pas revoir les mêmes femmes parce qu'au final, elles finissaient toujours par se faire des idées et il se devait de les envoyer balader. Au moins, il faisait semblant d'avoir une femme, mais cela ne fonctionnait pas toujours. Il y en toujours qui sont plus insistantes que d'autre. Il détournait le regard pour prendre une nouvelle gorgée de son verre. Changer de bar, pourquoi pas.
Sujet: Re: je suis là, tête de con ! ☂ BRAXTON Dim 27 Jan - 23:09
Il osait détourner le regard et faire comme-ci elle n'existait pas. Ouh, quelle insolence. Mais s'il pensait que c'était suffisant pour l'envoyer balader, il se trompait. C'était mal connaître Rhéa. Quand ce bout de femme voulait quelque chose, ce bout de femme obtenait cette chose. Malheureusement pour Braxton, ce qu'elle voulait en ce moment c'était son attention et qu'il le veuille ou pas, il finira par la lui accorder. Au fond, elle s'en fichait si ça allait être dans le bon sens ou le mauvais, du moment qu'elle l'obtienne, c'est amplement suffisant. Soyons clairs, ceci n'avait strictement rien à faire avec lui ou son envie de retenter l'expérience avec lui. Rhéa n'en avait pas spécialement envie, bien qu'il soit séduisant, charmant, et tout un tas d'autres choses qui mettaient en valeur un homme comme lui. C'était en réalité une simple crise existentielle, un caprice d'une gamine pourrie gâtée qui se sentait extrêmement mal au point quand elle n'est pas idolâtrée. Rien de plus. Son envie d'être le centre en devenait presque maladif, c'est sans doute une des nombreuses raisons qui avaient poussé la jeune indienne dans cette vocation, devenir mannequin. Il n'y avait rien de plus flatteur pour son égo de gosse de riche que de marcher sur un long podium, entourée de projecteurs et de regards qui ne regardaient qu'elle, et uniquement elle.
Faisant appel au barman avec un signe de main, la belle lui commanda son cocktail habituel tout en ajoutant, « et si jamais tu as un truc pour la politesse, sers-lui un verre de ça. », lança-t-elle moqueuse au barman, en faisant allusion à l'attitude de Braxton et le pointant du doigt. C'était une de ces situations où l'expression l'hôpital se fout de la charité pouvait être appliquée. Elle qui n'est pas connue pour sa politesse osait lui faire la morale. Quel changement de situation. « Apparemment, l'alcool est la seule chose capable de t'apprendre les bonnes manières. ». Son plan était plutôt simple, lui parler au point de le saouler, plus que ces verres ne pouvaient le faire. « Ce que je te propose c'est que tu arrêtes de faire ton intéressant, on sait tous les deux ici que je ne suis pas prête de tourner les talons alors, inutile de jouer aux durs avec moi. », ajouta-t-elle à son intention avec un sourire sur les lèvres. Tôt ou tard, il y cédera. De toute façon elle ne lui laissait pas trop de choix, à part peut-être se lever d'ici, aller jusqu'à la porte et partir... Il n'avait qu'à le faire et ça serait offrir à Rhéa une chance encore plus importante de lui coller à la peau. Au moins dehors, ils seraient seuls, et elle n'aurait plus à se retenir de faire une quelconque allusion à ce qui s'était passé entre eux. Jusqu'ici, elle se contenait tant bien que mal pour entretenir l'image du couple parfait qu'elle avait avec son pseudo mari. Tout compte fait, ça serait même parfait, qu'ils se retrouvent tous les deux seuls. L'indienne aurait encore plus de façon à attirer son attention, des possibilités que le fait de rester clouée sur une chaise à ce bar ne lui offrait pas. Vas-y, qu'il se mette debout, et qu'il franchisse cette porte. Au fond, elle n'attendait que ça !
Sujet: Re: je suis là, tête de con ! ☂ BRAXTON Dim 3 Fév - 3:16
"je suis là, tête de con"
BRAXTON & RHÉA
Braxton n'était pas le genre d'homme qui portait la moindre attention aux femmes une fois qu'elles furent passées dans son lit. Rare était les fois où il avait envie de revoir l'une d'elles. Il y avait des exceptions, mais cela se produisait quand les planètes étaient toutes parfaitement alignées. Il était posé au bar, parce qu'il avait l'habitude de sortir souvent, parce qu'il avait besoin de sortir de ses pensées la seule femme qu'il avait pu réellement aimer par le passé. Il se sentait coupable, bien qu'il se doutait que ce n'était nullement de sa faute si elle était maintenant ailleurs. Son regard se portait sur la jeune femme, cette demoiselle avec qui il avait pu avoir une aventure et qui ne semblait pas vraiment appréciée le fait qu'il ignore complètement sa présence ou tout ce qui pouvait la concerner. Les remarques de la demoiselle faisaient naître un sourire arrogant sur son visage alors qu'il prenait une longue gorge de son verre. Depuis la mort de sa femme, il accumulait les conquêtes et les soirées dans les bars. C'est sa voix qui se faisait quelque peu ennuyée, continuant dans la même lancée qu'il avait pu prendre un moment plus tôt, cette envie de ne pas parler, cette simple envie de boire pour ne pas penser à quoi que ce soit. La jeune femme ne semblait pas avoir envie de le laisser en paix pour cette soirée qu'il voulait passer en solitaire, pour le moment. Il se raclait la gorge. « -Si tu as quelque chose qui puisse lui donner l'attention dont elle à besoin, tu peux aussi lui donner.» Si elle voulait jouer à ce jeu, il n'allait surement pas se laisser parler de la sorte, surtout qu'il n'avait pas la tête à accomplir le moindre de ses caprices. Depuis la mort de sa femme, il n'avait pas la tête à quoi que ce soit et perdait souvent son calme. Le jeune homme finissait son verre avant de lever une main question de recevoir la même chose. Il n'avait pas l'intention de partir et malgré le comportement désagréable de la demoiselle à côté de lui, ce n'allait pas affecter les plans qu'il avait prévus pour la soirée, parce qu'il y en avait. Boire. Ses doigts venaient une nouvelle fois se poser contre le verre alors qu'il faisait légèrement tourner son tabouret pour faire face à la demoiselle et vriller son regard dans le sien. « -Dis-moi. Tu n'as pas autre chose à faire?» Il se raclait la gorge un moment. « -L'alcool est bien plus plaisant que toi en ce moment par contre, très bonne compagnie.» Qu'il était peu galant, mais quand quelqu'un venait le pousser à bout, il n'y allait pas par quatre chemins. Braxton lâchait un léger rire. Elle avait le don de l'amuser ou de lui tomber sur les nerfs quand elle n'ouvrait pas les cuisses pour ses bons plaisirs. Elle était bien plus plaisante quand elle laissait des gémissements s'extirper de sa bouche que quand elle l'ouvrait pour dire des conneries. « -Je ne joue pas à l'intéressant. Je prends un verre. C'est toi qui joues à la gamine en manque d'attention.» Partir? Ce n'était pas réellement dans son intention pour le moment, il s'amusait peu à cette petite joute verbale qu'elle était en train de lui offrir et son verre était encore plein.
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