nom : rosenbach. Ҩ prénom : téa. Ҩ âge : vingt deux ans. Ҩ origines franco-anglais. Ҩ statut civil : libre? Ҩ occupation : elle rêve d'ouvrir sa galerie d'art. Ҩ avatar : sarah bolger. Ҩ crédits : tumblr.

Je rentre en refermant la porte avec une lenteur calculée, évitant de faire le moindre bruit. Mes converses à la main, je frissonne alors que la fraîcheur du carrelage remonte dans mes chaussettes. Mes cheveux attachés en un chignon bordélique me retombe devant les yeux. Je remarque du coup qu'une mèche à trempée dans la gouache bleu électrique. La repoussant derrière mon oreille avec un sourire volatile, je traverse le salon plongé dans un silence d'église. Ma mère me surprend dans mon infiltration de fin de semaine, apparaissant à l'angle du couloir de cette appartement glacial. « Tu rentres encore couverte de peinture et d'encre, habillé comme une sdf, téa. » Son ton, distant, hautain me blesse autant qu'il me débecte. « Je porte un jean et un sweat 'man, il n'y a là que l'habillement typique de dizaines de millier de jeunes au retour des cours. » « Mais tu pourrais faire un effort pour ne pas être constellée de tâches. » Comme toujours je ne sais pas si je doit la défier d'un regard haineux ou le baisser par honte de l'avoir une fois encore déçue. Je choisie la seconde option après avoir croisé l'intransigeance de ses traits. « Excuse moi... J'avais cours de pratique aujourd'hui, comme tout les vendredi, du coup je me tâche facilement. » Je sais pertinemment que cette conversation a été mainte fois jouée et qu'elle ne nous mèneras qu'à de la discorde et des cris. J'ignore alors la phrase que je la devine me répondre, me glissant sur la gauche entre elle et le mur et avance jusqu'à ma chambre. Je grimace en remarquant que les nombreux témoins d'intimité que j'avais glissé ça et là dans la pièce ne sont plus en place. Signe qu'elle est venue fouiller ici. Inspire, expire Téa. Je me dirige jusqu'à ma porte-fenêtre, l'ouvre et récupère mes sacs que j'avais précédemment posé là. Inutile qu'elle critique aussi l'état générale de mes affaires. Une fois revenue auprès de mon grand lit je retire mon sweat, me retrouvant en jean et soutiens-gorge de dentelle vert anis. Aucune pudeur pour les possibles voisins de l'immeuble en face. Je vide mon sac de fringue les balançant vaguement vers le panier de sale puis m'attaque à celui de cour. Tubes de peintures et pinceaux à foison, plusieurs trousse de stylos crayons et feutres puis tout au fond scrupuleusement placés mes carnets de croquis. Je me saisi de l'un deux une fois tout le reste remis à sa place et le feuillète. Le sourire qui m'avais quitté à cause de l'altercation avec ma mère reviens flotté, mélancolique, sur mes lèvres. Une migraine envahie lentement mais sûrement mon esprit et je sent l'envie grandissante de m’allonger pour le reste de la soirée et de la nuit. Mais une petite soirée est prévue dans un squat en ville et je compte bien m'y rendre. Comme toute bonne combattante, j'avale deux pilules censé diminuer le mal de crane. Glissant le carnet avec les autres dans un tiroir d'une commode je me relève et je vais jusqu'à ma salle de bain. Mes gestes sont lent et vaporeux comme bien souvent, peu être à peine plus saccadés par la conscience de l'angoissante présence de ma génitrice. Je relâche mes longs cheveux châtain et pose négligemment la pince qui les maintenait en place sur le rebord d'une étagère. Quelques minutes plus tard, nue et frissonnante je me glisse avec le délice d'un nouveau née sous l'eau brûlante. Le clapotis contre la fond du bac de douche, la vapeur qui se forme comme un écran sur la porte de la cabine, tous ceci je l'observe comme le dernier film abstrait à la mode. J'aime trouver de l'art dans tout et n'importe quoi. Cette atmosphère pesante qui me fait fléchir les épaules et courber le dos se dissous paresseusement au milieu des effluves de gel douche et de shampoing. J'attend que les cachets fassent effet, grattouillant distraitement les mèches malheureuses qui ont finies leur journée dans les petits tas de pigments huilés de mon dernier tableaux. Enfin après plus d'une demi heure de flemmardise je ressors de ma douche, propre et détendue. Enfin, aussi détendue qu'une angoissé chronique comme moi puisse l'être. Je m'enroule dans une serviette et fait de même avec ma longue crinière. Puis m'attaque en revenant dans ma chambre au choix de vêtements pour ce soir. Des gouttes tombe à intervalle régulier sur le parquet alors qu'immobile fasse à mon immense dressing j'hésite entre une robe noir Chanel très classique et une autre rouge sang Valentino. Finalement je craque pour le classique, décidant de l'habillé avec mes derniers escarpins rouges aux talons vertigineux. Du salon je perçois le son approximatif d'une émission de culture austère, le genre favori de ma chère maman. Penchant la tête en arrière sous une détresse étouffante, la serviette qui encerclée mes cheveux glisse au sol dans un ploc humide et me fait revenir à la réalité. Pourquoi ma mère me hait ? Là question n'est pas à se poser en cet instant et je le sais. Pourtant mon esprit continue de vagabonder parmi diverses interrogations. Me plongeant de plus en plus dans cette peine indicible. Celle de ceux qui n'obtiennent pas l'amour de leur unique parent. Moi qui l'aime si fort, je me surprend parfois à la haïr pour l’intolérance constante qu'elle pratique à mon égard. Mais déjà je me secoue violemment la tête, repoussant ces cafards au fin fond de mon esprit détraqué. Plus j'y pense, plus je tangue entre mes émotions. Allant parfois même jusqu'à perdre toute connexion avec la réalité des heures durant. Et là il ne s'agit pas des absences, des black-out d'inspiration artistique qui parfois me submerge. Mais bien d'effrayante heure d'introspection tournant plus en rond qu'un poisson dans son bocal. Je m'en sentirais devenir folle. Sûrement oui, t'en de gens pense de moi que je ne suis qu'une prostituée de l'amour, qui aime tant aimer qu'elle aime à s'en faire mal sans avoir peur de s'y brûler les doigts. Enfin, à quoi bon ressasser tout cela maintenant ? Je fini plutôt d'attacher mes chaussures, laissant ma tignasse sécher comme bon lui semble. Et après un coup de rouge à lèvre écarlate je quitte ce lieux de paradis et d'enfer.


« Téa, tu vas très vite changer de vocabulaire avec moi. » « Et puis quoi encore ? Tu me prends pour qui ? Tu me parles comme si j'étais une chienne, sans la moindre respect et tu veux que je te respecte en retour ? Comment t'a pu me mentir pendant toutes ces années, comment t'as oser continuer une relation avec un homme qui préférait te baiser que plutôt connaitre sa fille, maintenant on se retrouve sans rien, pourquoi m'avoir cacher la présence d'un père et d'un frère, tu te rends pas compte de tout le mal que tu m'as fait. Alors c'est toi qui va rapidement me parler autrement, parce qu'une mère digne de ce nom n'oserait pas ouvrir sa bouche de cette façon pour parler à sa fille. » Et ça recommence. Encore une de ces disputes quotidiennes. Sauf que cette fois-ci, elle semble bien pire. J'aurais pu, sur le champ, m'en aller de cette maison qui était à ce moment pleine d'ondes négatives. « Je suis ta mère, comme tu le dis. J'ai le droit de te parler comme je le souhaite. » « Ma mère ? Mais tu plaisantes, j'espère ? Tu me dégoûtes ! » Je me suis retirée de la pièce pour aller me réfugier dans ma chambre. Les larmes ont alors très vite logé mes joues rosées. Je détestais entretenir ce genre de conversation avec elle, presque tous les soirs et toujours de la même manière. Du jour au lendemain, elle m'avait annoncer que j'avais un père qui était mort récemment et qu'a présent tout l'argent qui nous permettait de vivre une vie aisé avait disparut, comment elle voulait que je le prenne ? Mais je ne dois plus y penser. Je dois me reprendre en main. Qui étais-je pour pleurer en solitaire à propos d'une foutaise ? Je me suis redressée et j'ai jeté un œil dans le miroir en face de mon lit. Mon maquillage avait coulé, et de légères cernes étaient venues habiter le dessous de mes yeux. J'ai essuyé le noir autour de mon regard avec le revers de ma main. La révélation que venait de m’annoncer ma mère m'avait énormément perturbé, je ne savais pas comment réagir, comment vivre avec cela ? Sans réfléchir, j'attrape une valise, ce qui compte le plus, si je puis dire, à ce moment quitter Londres. Une seule idée en tête retrouver mon demi-frère qui s'était tirer avec le pactole, faut croire que c'était pas mon frère pour rien, ce cher frère qui se trouvait être en parallèle mon premier amour, celui avec qui j'avais partagé ma première fois, c'était vraiment étrange comme situation et assez gênante, mon dieu subitement une envie de dégoût m'envahit, j'arrivais pas à croire que nos parents nous avait laisser avoir une relation alors qu'ils savaient pertinemment qu'on partagerait le même sang, cette simple idée me réconfortait dans l'idée de quitter cette horrible femme. Tous ce que je peux bien en retenir c'est que depuis mon âge le plus jeune, depuis mon premier souvenir : je vois ma mère qui me regarde comme un alien débarquant tout droit de Mars. Quand dès que tu ouvres la bouche, celle qui t'a crée ne comprend pas un traite mot de ce que tu peux bien baragouiner ? J'ai toujours eue cette impression de parler une langue et elle une autre. Elle toujours si froide, travailleuse acharnée. N'aimant que la logique et la raison alors que tu connais mon amour inconditionnel pour le non-sens et l'absurde. Ma vie avec elle ça a toujours été comme faire cohabiter un russe et un allemand en pleine seconde guerre mondial. Ils ne peuvent pas se comprendre, par la langue ou par la pensée. Du coup le moindre contact deviens un combat de sourd. Moi je peux t'assurer que sa traumatise. Sans rire, j'ai l'air comme ça d'être passé au dessus. Ou pas du tout. Pas du tout ? Ouais ça m’étonne pas en faite. J'suis immensément riche ou devrais-je dire j'étais immensément riche avant je claquais des doigts un sac Dior tombait du ciel maintenant je pouvais toujours claquait des doigts rien ne tomberait a part la pluie surement et encore pas sur. Fallait l'avouer, l'argent jouait une grande partie dans la raison de mon départ. A, dix huit heures, ma valise est prête. Je ne prends que quelques vêtement, mon ordinateur portable, mon ipod chéri, mon meilleure amie et me voilà partie pour l'aéroport. Le vol est à vingt et une heure. Je pars sans dire au revoir à ma mère, je me contente de laisser un post it, sur le frigo : " Je pars. Pas la peine de m'appeler. "


J'avais les traits du visage déformés par la colère et la haine. Des bouts de verres en milles morceaux étaient éparpillées partout sur le sol. Les verres, heureusement étaient encore à leurs place. Moins de chance pour les vases. « Calme toi, Téa ! Calme toi, Merde ! » Ordre qui avait fusé de la bouche de mon meilleure amie quand il avait poussé la porte de la chambre d’hôtel. Je ferme les yeux et lui épargne sagement une pique désagréable. J'essaie de me remémorer ma vie, l'enfer de ce que mon âme m'a fait faire pour retrouver ce frère perdu. J'aurais pu me trouver mille excuses pour abandonner, mais je m'y refuse, m'encouragement silencieusement à réitérer l'expérience et me jeter à cœur perdu dans cette quête. L'hésitation m'ignore quand la haine s'intéresse de prêt à mon cas et se fait témoin de mon emprise. Une putain de fortune, un putain de bonheur, un putain d'épanouissement personnel, et une putain de joie de vivre. Et c'était pour toutes ces putains de choses que je me devais de retrouver mon frère et celui que j'avais considérer à une époque comme l'amour d'une vie, me faisait faire des choses complètement dingues, j'avais absolument tout fait pour le retrouver, je l'avais traquer pendant des années accompagné de mon fidèle meilleure amie qui avait tout lâcher pour moi. Trois ans. Qu'on parcourait le monde, on avait tout vécu ensemble, on avaient voyager autour du monde, on avait jouer les poètes décharné traînant nos corps nécrosé près du Triangle d'Or, on se l'était jouer peintre symboliste s'oubliant dans les fièvres du Brésil, on s'était également jouer grimpeur thaumaturgique escaladant la Cordillère des Andes pour contempler, en contre-bas, le lac Titicaca. Il m'a amener partout ou je le désirais tout ça pour m'entendre dire que finalement, ça me convenait pas. Alors on s'est échoués tous deux à Arrowsic, nous glissant à nouveau dans un jeu de rôle pour paraître discret, dans la peau d'un couple, poursuivant ma quête folle usée jusqu'à la moelle pour m'illusionner encore et encore. Un minuscule indice nous avait traîner à Arrowsic, cette ville perdu au fin fond du Maine. Un indice peut-être transitoire mais je m'en contente dans l'espoir d'enfin mettre la main sur celui que j'avais rechercher sans relâche pendant des années durant mettant ma propre vie entre parenthèses pour ses beau yeux donc y avait intérêt pour qu'il soit dans cette foutue ville ou il n'y a rien à glander. Rouvrant les yeux, je me tourne vers mon meilleure amie avec un sourire, je n’ai pas eu le courage de préparer le canapé moi-même et je lui ai proposé mon lit. Il y avait assez de place pour deux, même pour trois. J’aimais bien sa présence en fait, c’est presque rassurant. « Tu sais, ça n’aurait pas était la même chose, sans toi, t'es le meilleure, merci d’être là pour moi peut importe les galères, t'es toujours là. » Il lève les yeux au ciel. Je souris, ravis d’avoir gagné et j’enfouis mon nez dans son pull. « Je t’aime tu sais ? » Il soupire : « Je sais, moi aussi. » Il bougonne un peu. Il nous était déjà arrivé de dormir ensemble mais il me tenait à distance, il avait comprit d’où venait ce besoin de l’autre, d’avoir quelqu’un à tenir dans mes bras. Il avait raison. Je ne devrais pas dormir avec lui. Mais ce soir, je n’avais vraiment pas envie de dormir seule, j'avais besoin de réconfort après tout que j'avais vécu pour retrouver mon demi-frère. Je tente de m'y hisser dans ses bras, face à son hésitation je prends mon air de chien battu afin de l'émouvoir, il hésite pour finalement craquer. « Tu crois que c'est vraiment lui ? » En un claquement la pièce s'était retrouver dans un noir obscur, ça voulait tout dire il voulait que je la ferme. « Nan, j'avais pas fini. » « Téa dors et arrête d'y penser, on verra demain. » « T'es nul ! » « Je croyais que j'étais le meilleure ? » « Oh ta gueule. »