Maëlle! Ramène tes fesses ici! Assise sur le canapé, les bras croisés sur sa poitrine, ma colocataire me regardait d'un air accusateur. Fronçant les sourcils et mettant les mains sur les hanches, je la regardai elle-aussi, puis j'ai pris la parole. Quoi, qu'est-ce que j'ai fais encore? Dépêches-toi, j'ouvre dans pas longtemps! Elle a soupiré, puis s'est levée. Tu m'as juste un petit peu promis que tu m'engagerais! Ce fut à mon tour de soupirer. Tu sais, ça ne se fait pas comme ça, t'es marrante toi.. Bon, c'est tout, je peux y aller maintenant? Oh, et puis tu sais, tu devrais publier tes magnifiques textes que tu créé chaque jour lorsque tu t'ennuie, ce qui est très souvent je comprends. Ça te permettrait de passer à autre chose. Sur ces mots, j'ai pris ma veste, tourné la clé dans la serrure, puis je suis sortie, ne lui laissant même pas le temps de me répondre quelque chose.



Comme tous les jours, Raphaël passait au salon. Oh, Raphaël? Mon meilleur ami d'enfance. Avec lui, on se connait quasi-par cœur. Je lui raconte tout, et lui, de son côté, fait de même. On se connait depuis pratiquement toujours, ses parents étant amis avec les miens bien avant que l'on ne naisse. Et donc, comme tous les jours ai-je dis, il arriva comme si de rien n'était au salon. Enfin, presque. Je venais tout juste de finir un client qui s’apprêtait à partir. Raphaël laissa seulement l'individu partir en premier, répondant d'un simple "merci", puis il entra. Raph'! Salut, mec.. Qu'est-ce que..? Raphaël m'avait apporté des fleurs. J'ai trouvé ça trop mignon. J'ai entendu un bref "salut", puis j'ai vu qu'il me les tendaient. J'ai souris, sincèrement. Ce genre de petits attentions, si infimes mais qui me redonnait tout de suite le sourire, eh bien ce n'est pas tous les jours. Lui aussi à sourit. Je les ai donc prises, et je les ai posées sur le bord du bureau, tout au fond, où personne d'autre que moi-même, et mes proches lorsqu'ils me rendaient visites, y avaient accès. Puis la conversation à démarrée..



Je ne sais pas... Peut-être que je n'aurais pas dû rentrer? Ou peut-être plus tôt? Ou plus tard? En faite, je n'en sais trop rien..
Comme d'habitude, j'ai ouvert la porte d'entrée, et j'ai déposé ma veste sur le porte-manteau en criant "HOUAZZAAAAA". J'ai d'habitude une réponse, mais là, aucun son. Je me suis donc dirigée vers la chambre de mon amie, et c'est là que ça s'est déroulé. Elle était là, oui, mais avec quelqu'un. Quelqu'un qui m'était vraiment familier. C'était mon ex. On avait rompu sur une engueulade, mais j'avais toujours des sentiments pour lui. De son côté, je ne savais pas...
Le pire est qu'Alanis le savait très bien, et qu'ils ne s'étaient croisés que peu de fois.
J'étais restée là, à les regarder s'embrasser, puis ils ont enfin finis par remarquer mon absence, car ils se sont arrêtés, et ma colocataire a crié mon nom par surprise. Je ne lui ai même pas laissé le temps de s'expliquer que j'avais déjà quitter la pièce, traversé la porte d'entrée, et quitter l'appartement. Comment avait-elle pu me faire une chose pareille?



Mais elle le savait en plus! J'ai sentis ses bras m'entourer, et je n'ai pu m'empêcher de me blottir contre lui. Pleurant à chaudes larmes, je serais mon meilleur ami dans mes bras pour but de me consoler. Mais au contraire, plus les secondes passaient, plus les larmes coulaient de plus en plus nombreuses sur mes joues. C'était impossible à supporter. Je me sentais trompée, déshonorée, honteuse d'avoir fui ainsi.. Calmes-toi au moins.. Sait-tu seulement ce que ça fait au moins..?! Il m'a regardé si intensément que j'en ai difficilement avalé ma salive. Il a hoché la tête. Oh oui, plus que quiconque.. Je n'y ai rien répondu. Prenant ce silence pour une certaine réponse, il m'a reprit dans ses bras, et je me suis quand même calmée petit à petit...