Sujet: leandro&graziella . où étais-tu ? Mer 30 Mar - 19:42
crédit : LADYLALA
vendredi soir, aux alentours de 23 heures chez les dos santos
Je regarde l’heure pour la cinquantième fois depuis même pas une minute. Mais qu’est-ce qu’elle fait ? Graziella n’est pas censée rentrer aussi tard sans me prévenir. Un vendredi soir, en plus ! Bon, j’avoue, elle n’a pas cours demain mais quand même. Elle aurait dû me prévenir qu’elle rentrait tard, ça m’aurait au moins évité de me faire un sang d’encre.
« Vous êtes bien sur la boîte vocale de Graziella Dos Santos, vous pouvez laisser un message après le bip sonore. BIP » Putain, elle ne répond même pas en plus. Elle n’a aucune excuse. En fait, la seule excuse que j’accepterais serait… Non, il n’y en a aucune. Et elle n’a pas intérêt à se faire agresser parce qu’en plus de me venger contre la personne qui fera du mal à ma petite sœur, je l’interdirais de remettre le pied dehors, même pour étudier. Tant pis, elle vivra à mes crochets, ce n’est pas un problème.
Bon, je sais que j’exagère et que je me prends un peu pour son père, mais elle est fragile, il faut faire attention à elle. Et comme elle vit avec moi et non avec mon père, je pense être le mieux placé pour la materner. Et puis, elle me le rend bien. Quand c’est moi qui rentre dix minutes trop tard à son goût, elle me le fait savoir bien comme il le faut. Graziella est en même temps ma grande sœur, ma petite sœur, ma mère et ma meilleure amie. Enfin voila, tout ça pour dire qu’elle a intérêt à passer la porte dans les quinze minutes, sinon je vais la chercher où qu’elle soit par la peau du cul.
vendredi soir, dix minutes plus tard toujours chez les dos santos
« Lélé ! C’est moi ! » Elle est enfin rentrée et elle va m’entendre. Elle rentre comme si de rien n’était en plus. Je l’attends au milieu du salon, les mains sur les hanches –comme dans les films. Elle me sourit, comme pour se moquer de moi. Ca ne va pas se passer comme ça, jeune fille. « Où étais-tu et avec qui ? J’espère pour toi que ton portable est écrabouillé sous les roues d’une voiture pour que tu n’es pas trouvé le moyen de me répondre ou de me prévenir. Depuis quand tu rentres aussi tard ? » J’essayais de prendre un ton menaçant, comme notre père faisait lorsque nous étions plus jeunes, mais ça ne fonctionnait pas, au vue de son sourire toujours accroché à son visage. « Arrête de sourire, je suis sérieux hermanita. J’me suis trop inquiété pour toi. »
Sujet: Re: leandro&graziella . où étais-tu ? Ven 1 Avr - 22:59
by echofades on TUMBLR.
« Grazie ? Grazie ! Où est-elle encore ? ... Elanoe, tu veux pas aller la chercher ? Son portable vibre depuis 15 minutes ! » « Graziella ! Reviens, ton portable ! Lâche ça, viens ici ! GRAZIELLA ! » Une jeune fille brune creva la foule, un grand sourire au lèvres. Elle était vêtue d'une robe d'un vert sombre, voluptueuse et aérée. Elle s'avança jusqu'à la table en riant. « Quoi, quoi, c'est qui ? Vous avez répondu ? » Elle attrapa le cellulaire posé sur la table. 7 appels en absence. Tous de Léandro. Graziella, un peu emportée par le mouvement, appuya sur le bouton pour éteindre l'appareil et repartit danser. A peine cinq minutes plus tard, elle était poussée dans la voiture de ses amies hilares, contrainte de se faire ramener chez elle à 21 ans largement passés. Et il y avait deux raisons majeures à cela : de un, ses amies avaient décidé de l'embêter en la ramenant chez elle à l'heure (elle-même serait restée plus) et de deux, la jeune femme n'avait jamais passé le permis et dans ce genre de situations, elle le regrettait quelques peu. Il était environ 23h25 lorsqu'elle arriva devant chez elle. Elle ne savait pas vraiment tout compte fait, son portable n'avait jamais été à l'heure. Sortie de l'ambiance de fête, Graziella tenta rapidement de redresser ses cheveux. Elle enfila un gilet et se mit à mâcher précipitamment un chewing-gum à la fraise. Soudain un petit rire passa le long de ses épaules ; elle avait l'impression de retomber dans ses 16 ans, lorsqu'elle inventait toutes sortes d'histoires à ses parents pour expliquer ses retards répétés. Tout en sourire, elle passa la porte encore ouverte, et s'époumona d'un joyeux : Lélé ! C'est moi ! ayant déjà oublié la colère -supposée mais certaine- de son grand frère adoré. Elle était déjà au milieu du salon lorsqu'elle termina avec peine d'extirper ses compensées un peu trop petites de ses pieds. « Où étais-tu et avec qui ? J’espère pour toi que ton portable est écrabouillé sous les roues d’une voiture pour que tu n’es pas trouvé le moyen de me répondre ou de me prévenir. Depuis quand tu rentres aussi tard ? » clamait Leandro, l'air sérieux. Un sourire goguenard ne pouvait s'empêcher de se dessiner sur ses lèvres. « Arrête de sourire, je suis sérieux hermanita. J’me suis trop inquiété pour toi. » Graziella leva les yeux vers son frère, qui avait l'air désespérément sincère. Elle ne souriait plus vraiment, sinon par attendrissement envers ce grand frère qui était tellement protecteur, agaçant et adorable avec elle. Tout en même temps. En soupirant gentiment, elle s'approcha de lui et lui donna une rapide étreinte. « Mais je suis là Lélé, regarde, je suis en vie... Tu t'inquiètes trop hermanito mio, tu sais je suis grande maintenant. » Elle le regarda de nouveau amusée, le regard tendre. Elle lui pinça rapidement la joue et fila vers la cuisine tout en disant, avec un ton enjoué « Tu veux quelque chose ? On m'a apprit la recette d'un smoothie absolument divin ce soir. Tu en veux un ? » fit-elle rapidement, se servant un verre d'eau, changeant surtout de conversation.
Sujet: Re: leandro&graziella . où étais-tu ? Sam 2 Avr - 20:11
crédits: arya
Je venais d’essayer de commencer de faire un sermon à ma petite sœur mais ce que je disais devait sûrement rentrer par une oreille et sortir par l’autre. A vrai dire, elle ne répondit pas à mes questions, elle se contenta de ma prendre rapidement dans ses bras tendrement, comme elle savait si bien le faire. « Mais je suis là Lélé, regarde, je suis en vie… Tu t’inquiètes trop hermanito mio, tu sais je suis grande maintenant. » Ca, c’est totalement faux. Elle a beau avoir grandi et être devenue une vraie femme, elle restera toujours mon bébé de petite sœur. Et elle pourra me sortir toutes les belles paroles du monde, ça ne changera rien. « Ce n’est pas vrai, querida. Tu es un bébé, un tout petit bébé qu’il faut protéger contre les dangers de la vie. » Et en disant cela, je ne plaisantais qu’à moitié.
Elle me lança un regard à la Dos Santos, c’est-à-dire, un regard tendre et rieur à la fois. Elle me pinça la joue, comme si les rôles venaient de s’inverser et que j’étais devenu le bébé de la famille. J’avoue que ce geste me fit sourire. Un sourire à la Dos Santos, évidemment. Charmeur et amusé à la fois. Sans que je ne m’en sois rendu compte, elle avait déjà filé vers la cuisine. « Tu veux quelque chose ? On m’a appris la recette d’un smoothie absolument divin ce soir. Tu en veux un ? » Je me contentais d’hausser les épaules comme si elle pouvait me voir alors qu’elle était dos à moi. Je m’asseyais doucement sur la table tout en la regardant. « Je veux bien gouter, oui. » Quoiqu’elle me propose à manger, je ne refuserais jamais. Ma sœur est un cordon bleu et tout ce qu’elle fait est succulent. « Tant que ce n’est pas trop sucré. » Je ne disais pas ça pour moi. A vrai dire, je me fichais de manger/boire trop sucré, mais Graziella est diabétique et comme le grand frère protecteur que je suis, je m’assurais qu’elle suive son régime strict.
Je la regardais s’affairer dans la cuisine quand je me rendis compte de quelque chose. Elle avait tout simplement changé de conversation ! En me parlant de nourriture, en plus. Tout le sait que pour changer de sujet avec moi, il suffisait de parler de nourriture. « Qui t’as appris cette recette ? Les gens avec qui tu étais ce soir ? Et tu étais avec qui ce soir, d’ailleurs ? » J’avais enchaîné ces questions sans même prendre le temps de respirer et quelqu’un que je ne connaissais pas bien n’aurait pas compris, mais c’était Graziella et Graziella me comprenait toujours.
Sujet: Re: leandro&graziella . où étais-tu ? Mar 5 Avr - 16:07
« Un bébé ! Oh Leandro, tu exagère toujours tellement. On dirait maman ! Je sais aussi me protéger tu sais hermanito. » adressa joyeusement Grazie à son frère ainé depuis la cuisine de leur appartement. A dire vrai, Graziella n'avait pas vraiment envie d'avoir une conversation aussi sérieuse avec son frère aussi tard et surtout après une aussi bonne soirée. Tous les moyens étaient donc bons pour esquiver les répliques accusatrices du jeune Dos Santos. Et bien qu'elle pensait fermement qu'il avait tort à son propos et qu'il la sur-protégeait à un point difficilement supportable, elle n'avait non plus aucune envie de rentrer en conflit avec lui. Sifflotant elle lui tournait donc le dos, préparant deux-trois ingrédients pour sa boisson dont principalement des fruits, ce qui semble, pour un smoothie, des plus logiques. Contrairement à ce qu'aurait indiqué la recette, elle n'ajouta pas un gramme de sucre, sa maladie ne permettait pas ce genre de plaisirs. Elle leva les yeux vers son frère.« Ca l'est, en théorie. Mais là, regarde, je ne met pas de sucre. Je suis au moins capable de ne pas m'intoxiquer mon Lélé. » s'exclama-t-elle avec un regard amusé. Leandro ne cessait de s'inquiéter de toutes sortes de petites choses à propos de Graziella, et c'était un vain qu'il parvenait à cacher son inquiétude : rien n'était plus flagrant. Le matin, il allait presque jusqu'à vérifier que le café de sa soeur n'était pas sucré, comme si Grazie avait eu 11 ans et qu'elle pouvait encore essayer de manger du sucre en douce.
Tandis que Grazie se retournait pour mixer son mélange fruitier de pêche, de menthe et de citron, son frère décida de soudainement reprendre ses esprits ; a son plus grand malheur la tentative de la jeune brune pour faire oublier ses appréhensions à Leandro était tombée à l'eau. « Qui t’as appris cette recette ? Les gens avec qui tu étais ce soir ? Et tu étais avec qui ce soir, d’ailleurs ? » Son débit de parole était rapide ce qui n'annonçait rien de bon. Pour le replacer dans une conversation plus calme, Grazie s'appliqua à prendre son temps pour répondre. Elle commença par servir deux verres de smoothie frais auxquels elle ajouta consciencieusement deux gros glaçons et termina par s'assoir en face de son amour de frère. Ou presque, dans le cas présent. « Oui, effectivement Leandro, on m'a apprit ça ce soir. Si tu veux tout savoir, parce que tu VEUX tout savoir, j'étais avec Hope, tu vois qui c'est ? La journaliste. Et quelque unes de ses amies qui sont vraiment sympas. Non, je n'ai rien fumé, non je n'ai pas consommé de drogues, non je ne me suis pas faite embarquer et violer par des trafiquants d'armes. D'accord ? »
Sujet: Re: leandro&graziella . où étais-tu ? Mer 6 Avr - 23:37
Je regardais ma sœur préparer le fameux smoothie dont elle m’avait parlé. Je m’assurais qu’elle ne me mentait pas et qu’elle ne mettait, effectivement, pas de sucre dans la préparation. Il se rendait bien compte qu’il surprotégeait trop sa petite sœur mais c’était plus fort que lui. Si jamais il lui arrivait quelque chose, il s’en voudrait toute sa vie. « Ça l’est, en théorie. Mais là, je ne mets pas de sucre. Je suis au moins capable de ne pas m’intoxiquer mon Lélé. » s’exclama-t-elle. Je lui fis un sourire qui se voulait rassurant mais en fait, mes yeux étaient en train de scruter chaque ingrédient afin de vérifier que ce ne soit pas sucré.
Après quelques longues secondes, je m’étais enfin assuré que tout était parfait et je me rappelais alors qu’elle avait tout fait pour changer de sujet. Je lui posais plusieurs questions à la suite, très rapidement pour connaître plus de détails sur la soirée que ma sœur venait de passer. « Oui, effectivement Leandro, on m’a appris ça ce soir. Si tu veux tout savoir, parce que tu VEUX tout savoir, j’étais avec Hope, tu vois qui c’est ? La journaliste. Et quelques-unes de ses amies qui sont vraiment sympas. Non, je n’ai rien fumé, non je n’ai pas consommé de drogues, non je ne me suis pas faite embarquée et violée par des trafiquants d’armes. D’accord ? » Je connaissais son amie Hope et j’avais confiance en elle. Je veux dire par là qu’elle me connait aussi et qu’elle sait comment je suis. Elle sait que je m’inquiète énormément pour ma petite sœur. D’ailleurs, je suis persuadé que c’est elle qui a poussé la petite à rentrer. J’avais bien évidemment reconnu le ton ironique dans la réplique de ma sœur mais je ne fis pas vraiment attention à ça. « Si tu avais fumé, je l’aurais senti et si tu t’étais droguée, tu ne serais pas là en train de me parler, petite. Et il y avait des garçons ? Ne me mens pas, j’irais demander à tes copines et tu sais que j’en capable. » A vrai dire, je n’irais jamais rien demander à ses amies, puisque quoi qu’elle me dise, je la croirais –ou presque. Seulement, elle savait que j’en étais capable et peut-être que ça la dissuadera de me mentir. Je fais de l’intimidation, moi ? Carrément.
hj; je suis désolée, c'est nul :/ Je me rattraperais une prochaine fois, promis (a)
Dernière édition par Leandro Dos Santos le Dim 17 Avr - 23:35, édité 1 fois
Sujet: Re: leandro&graziella . où étais-tu ? Ven 15 Avr - 11:31
Graziella voyait les yeux inquiets de son grand frère la scruter à chaque petit mouvement qu'elle pouvait effectuer. Comme si en préparant un stupide smoothie, elle était capable, à 21 ans et pas loin de 22, de se broyer la main. Elle ne pouvait pas nier que cette tendance de son frère était agaçante. C'est pour cette raison et cette façon d'agir de Leandro que beaucoup d'amis de Graziella lui sous-entendait parfois qu'elle serait peut-être plus heureuse si elle vivait seule. Mais cette idée était un peu repoussante aux yeux de la jeune fille, malgré tous les inconvénients que pouvait lui apporter une vie avec son frère.
Pourquoi d'ailleurs n'était-elle pas décidée à vivre seule ? Parce qu'elle se sentait une responsabilité elle aussi, celle d'être toujours là le jour où son frère irait mal, subirait un échec ou une déception. Car même si l'idée d'avoir son propre appartement et de sortir quand elle le voulait lui plaisait, elle ne supportait même pas de penser à la possibilité qu'elle ne puisse pas être là à temps si son frère ne se sentait pas bien. Aussi elle restait. Un peu dans ses pensées, elle se mit à siroter paisiblement son smoothie frais, regardant Leandro d'une manière un peu légère qui risquait de ne pas trop lui plaire. « Si tu avais fumé, je l’aurais senti et si tu t’étais droguée, tu ne serais pas là en train de me parler, petite. Et il y avait des garçons ? Ne me mens pas, j’irais demander à tes copines et tu sais que j’en capable. »
Et Graziella qui avait cru que dire qu'elle avait passé la soirée avec Hope, qui était une personne connue de son frère et en qui il pouvait avoir confiance car elle était plutôt responsable, allait suffire ! C'était sans compter sur le fait que le jeune Dos Santos n'oubliait jamais rien, et surtout par ce qui concernant Grazie. Cette fois-ci, cette dernière était assez agacée il fallait le dire, mais elle n'allait pas faire ce plaisir à son frère qui partait une fois de plus dans un de ses délires paranoïaques. « Leandro Ricardo Giovanni Dos Santos ! Vas-tu arrêter un jour ? » s'exclama-t-elle, les yeux aussi hauts qu'ils pouvaient raisonnablement être. « Tu es toujours si persuadé que je fais me foutre dans le pétrin. Bien sûr qu'il y avait des garçons ! J'ai 21 ans hermanito, plus 15, j'ai largement l'âge de fréquenter des "garçons" quoi que tu en pense, d'ailleurs. » Graziella leva les yeux vers son grand frère et se rendit compte qu'elle s'était un peu emportée. Elle s'empressa donc de rajouter beaucoup plus tendrement. « Je t'aime mon frère, arrête de t'en faire. Oh et puis tiens j'ai une idée : tu veux venir, la prochaine fois ? » Bien entendu, elle regretta immédiatement d'avoir dit ça, mais si ça pouvait le calmer...
Sujet: Re: leandro&graziella . où étais-tu ? Dim 17 Avr - 23:34
Plus la conversation avançait, plus je remarquais que ma sœur était exaspérée par mon comportement. Je suis ridiculement protecteur envers elle et elle le supporte de moins en moins, je m’en rends bien compte. Seulement, je suis comme ça et je n’ai pas l’intention de changer, même pour faire plaisir à ma –parfaite- petite sœur. Je m’inquiète constamment pour elle et si jamais il lui arrive quelque chose –de grave ou pas, je me sentirais extrêmement coupable. Coupable pour ne pas avoir réussi à la protéger comme il se doit. Et en plus de me sentir coupable, je sentirais les reproches de mon père. On est comme ça dans la famille : il faut protéger les femmes. Ça peut paraître macho, sexiste et autres mais c’est comme ça.
A peine avais-je terminé ma tirade sur le fait que j’irais jusqu’à questionner ses amies pour savoir qui était présent dans leur soirée que je vis les yeux de ma sœur regarder le ciel. Si elle croit que le Bon Dieu va l’aider à ce moment, elle se fourre le doigt dans l’œil. Son regard descendit vers le mien et je pouvais y lire « TU M’ENERVES ! » en grosses lettres. Je lève mon sourcil gauche, attendant qu’elle se mette à me crier dessus. « Leandro Ricardo Giovanni Dos Santos ! Vas-tu arrêter un jour ? » Elle avait récité mon nom en entier, ce qui signifie qu’elle est énervée. Cependant, au lieu de m’effrayer ou de me calmer, cela me fait rire. Bien entendu, pour ne pas l’énerver encore plus et pour ne pas lui manquer de respect, je ne rigole pas –mais au fond de moi, je suis hilare. Quand elle lance mon nom comme ça, elle me fait penser à ma mère et je comprends ce qu’elle ressent quand je me prends pour el padre. « Tu es toujours persuadé que je vais me foutre dans le pétrin. Bien sûr qu’il y avait des garçons ! J’ai 21 ans hermanito, plus 15, j’ai largement l’âge de fréquenter des « garçons » quoi que tu en penses, d’ailleurs. » Je ne fus pas surpris par son emportement, il fallait bien que ça arrive un jour. « Je t’aime mon frère, arrête de t’en faire. Oh et puis tiens, j’ai une idée : tu veux venir, la prochaine fois ? » Je penchais ma tête sur le côté tout en relevant mon sourcil droit, cette fois-ci. Elle m’avait surpris, je ne m’attendais pas à cette proposition. Cependant, j’ai vite vu qu’elle regrettait.
Je descendis de la table, sur laquelle j’étais assis depuis le début de la conversation. Un sourire s’afficha sur mon visage avant de prendre la parole. « Hermanita querida, ne t’énerve pas comme ça. Je sais que tu es grande, maintenant, c’est bien ça le problème. J’ai confiance en toi mais je déteste tous ceux qui pourraient s’approcher de toi et te faire du mal, c’est tout. » Je lui un bisou sur le front, comme j’en avais l’habitude. A vrai dire, il n’y avait qu’elle et Jamie à qui je faisais des bisous sur le front. « La prochaine fois, dis-moi juste que tu rentreras tard et je te promets de ne pas t’appeler plus de deux fois. Tu vois que je peux faire des efforts ! » Je me mis à rigoler pour détendre l’atmosphère, je ne voulais pas être en froid avec ma sœur pour une simple histoire de sortie. « Oh, et ton smoothie est délicieux ! Jamie adorerait… »
Sujet: Re: leandro&graziella . où étais-tu ? Dim 24 Avr - 16:29
Le plus gros problème de cette conversation était bien entendu le caractère si fort des deux personnes qui se fixaient désormais, sous une pâle lueur de cuisine au beau milieu de la nuit. Dans une conversation entre deux êtres humains, il se produisait toujours, au bout d'un certain temps de la discussion, le même phénomène : l'avantage tournait à l'un ou l'autre. Ce phénomène ne signifiait pas qu'un des deux était meilleur, mais peut-être simplement plus en forme ou inspiré par le sujet. Quoi qu'il en soit, il en allait là du propre d'une discussion : si elle se terminait un jour, c'était par l'avantage d'un des deux interlocuteurs et l'abandon de l'autre. Or Graziella et son grand frère Leandro étaient tout deux des personnes têtues, acharnées, qui ne lâcheraient jamais prise aussi facilement et rapidement. La seule façon pour eux de terminer une conversation était donc de se retrouver dans l'exact même état : soient devaient-ils tout deux être énervés pour quitter le dialogue en même temps, soient devaient-ils tomber mutuellement sur un accord. Ce n'était pourtant pas très bien parti ce soir.
Le principe même était un sujet qui tenait trop à coeur à Grazie pour qu'elle abdique sans se battre. Malgré tout, l'obsession de son frère à la protéger de tout était la chose qui dérangeait le plus Graziella à son propos : et qui rendait la vie avec son frère parfois un peu difficile. Mais elle prenait sur elle car ne se voyait simplement pas vivre sans lui. Et en plus de tout ça, elle était même convaincue, quelque part loin au fond d'elle, que si un jour elle n'avait plus son frère sur le dos, ça risquerait fortement de lui manquer en moins de deux. Elle le regardait, sévère, de l'autre bout de la cuisine, ayant une terrible envie de lui faire un sourire et de rire avec lui comme d'habitude. Mais toutefois elle n'allait pas céder la première. Et ce même si elle avait essayé de se montrer gentille avec lui, car dans le fond toutes ces disputes l'énervaient. Elle regarda son frère se lever et s'approcher d'elle. Malgré elle son regard se fit plus tendre ; et face aux paroles de Leandro elle ne pouvait vraiment rester en colère. Elle le regarda, un peu agacée et tellement attendrie à la fois. « Oui, bien sûr que c'est les autres qui t'inquiètent. Mais je fais attention de qui je m'entoure, je te le promets. » fit-elle avec un sourire, alors que son frère lui déposait un baiser sur le front. Elle adorait ce genre d'attentions car le soutient et l'amour de son Leandro lui étaient essentiels pour avancer dans la vie : en vrai, ils étaient toute sa confiance en elle. « D'accord ! Et moi je te promets que je répondrai, sans faute, à ces deux fois là. » lui dit-elle dans un rire. Elle se sentait un peu mieux, finalement, de voir la situation se débloquer sans qu'elle n'ai eu à abandonner son amour des sorties et sa bonne entente avec son adorable frère. « Bien sûr qu'elle adorerait, cette enfant est un ange, elle aime tout ce que je fais. La dernière fois, j'avais brûlé la tarte et pour me faire plaisir elle est venue d'elle même en manger un bout. » Grazie sourait à l'évocation de ce souvenir. Elle adorait Jamie, c'était totalement comme la petite soeur qu'elle n'avait jamais eue. « D'ailleurs, elle va revenir passer un peu de temps ici bientôt .. ? »
Sujet: Re: leandro&graziella . où étais-tu ? Mar 3 Mai - 17:08
Sans même m’en rendre réellement compte, je venais de changer de sujet de conversation pour parler de Jamie. De toute manière, il n’y a pas un sujet de conversation qui ne me fasse pas penser à ma fille –et à Jenna, donc. Elle est la chair de ma chair, le sang de mon sang. Enfin, tout ça pour dire qu’avec Graziella, elles sont celles qui comptent le plus pour moi. Je les protège autant l’une que l’autre et vu comment ma petite sœur a du mal à le supporter, je doute que Jamie le supporte bien longtemps quand elle sera plus grande. « Bien sûr qu’elle adorerait, cette enfant est un ange, elle aime tout ce que je fais. La dernière fois, j’avais brûlé la tarte et pour me faire plaisir, elle est venue d’elle-même en manger un bout. » Un sourire apparut sur mon visage lorsque ma sœur se rappela de ce souvenir. C’est vrai que Jamie était adorable. Et sans vouloir m’en vanter, elle n’est pas ma fille pour rien. Et puis de toute manière, tout le monde aime les plats que cuisine Graziella, c’est toujours excellent –sauf quand c’est brûlé, évidemment. « D’ailleurs, elle va revenir passer un peu de temps ici bientôt ? » Je lançais un sourire quelque peu gêné à ma petite sœur. En y réfléchissant, c’est vrai qu’elles s’entendent bien –ce qui me fait plaisir, d’ailleurs. Jamie a toujours adoré sa tante et on pourrait parfois croire qu’elles sont sœurs. Elles se ressemblent tellement. Un silence fit son apparition pendant que je réfléchissais à la manière dont j’allais placer mes mots pour répondre à Graziella. « C’est que… En fait… Jamieneviendrapasavantunbonboutdetemps. »
Je savais que j’avais parlé extrêmement vite et qu’elle n’avait pas compris ce que j’avais dit, mais j’essayais de perdre du temps. Le fait que Jenna ne veuille pas que ma fille entre dans mon appartement allait décevoir Graziella autant que je l’étais. Et je n’aime pas voir la déception dans les yeux de ma petite sœur. Je n’osais même pas la regarder et je profitais du fait qu’elle essayait de comprendre ma précédente phrase pour m’enfuir jusqu’au canapé du salon. Elle me rejoint quelques secondes plus tard et dans ses yeux, je pouvais voir qu’elle me demandait de répéter puisqu’elle n’avait pas compris. « J’ai dit… Jamie ne viendra pas avant un bon bout de temps… » Je voulais m’expliquer avant qu’elle ne me le demande. Graziella a le sang chaud, presque plus chaud que le mien, si je puis dire. Donc, elle s’énerve assez vite, surtout quand ça concerne les gens qu’elle affectionne particulièrement. « Jenna m’en veut. Elle m’en veut beaucoup, Grazie. Elle ne veut pas que Jamie vienne ici à cause de Tennessee. Et moi, je ne veux pas être obligé d’aller chez elle pour voir ma fille. Dès que je la vois, je repense à ce qu’elle a fait. Tu crois que je suis quelqu’un de méchant, hermanita ? Tu crois que je n’aurais jamais dû me mettre avec Alaska ? Je suis perdu, j’en peux plus… » Je m’entendais parler et ça m’énervait. Je paraissais faible, j’étais triste et perdu. Il n’y avait que Graziella qui pouvait me réconforter dans ces moments-là.
Dernière édition par Leandro Dos Santos le Jeu 23 Juin - 18:00, édité 1 fois
Sujet: Re: leandro&graziella . où étais-tu ? Mer 11 Mai - 18:35
La conversation entre la jeune femme et son frère avait commencé à prendre un tournant plus agréable. Parler de la petite fille de Leandro rendait Graziella presque fière. Elle ne savait pas pourquoi, ça n'était absolument pas son enfant mais en quelque sorte, ça l'était un peu, elle était sa tatie. Voila pourquoi elle avait fait un point d'honneur, et malgré ses petites tensions avec la mère désormais, à essayer au mieux de participer à l'éducation de sa petite nièce et de l'ouvrir sur toutes les choses qu'elle aimait dans la vie. Voila pourquoi elle avait hâte de la revoir mais le visage de son frère au moment où elle avait posé la question de son retour n'était pas très rassurant. En fait, son visage n'était pas le plus inquiétant, car son silence l'était plus. Un silence gêné, pas annonciateurs de jolies nouvelles, un regard fuyant. Graziella ne se mit qu'à plus appréhender la réponse, persuadée que ça n'était pas bon signe. « C’est que… En fait… Jamieneviendrapasavantunbonboutdetemps. ». Expression incrédule de Graziella. Elle n'avait pas compris un seul mot de ce que son frère avait laché à toute allure mais vu le débit de ses paroles, elle se doutait maintenant de l'affaire. Malgré tout, Graziella n'était un génie mais elle restait extrêmement perspicace. Elle vit son frère filer vers le salon, comme un gamin qui évite le regard de ses parents sous le joug d'une mauvaise note. Voila comment entre Leandro et Graziella, les rôles pouvaient s'échanger sans cesse. « Reviens ici, Leandro ! » lui fit-elle en emboitant ses pas. A peine s'était elle écroulée sur le canapé à côté de lui qui s'élança, comme toujours si pressé de ne plus avoir à retenir les mots qui bouillonnaient en lui. Il lui annonça alors le non retour de la petite, ce qui provoqua en Grazie une immédiate vague de chaleur et de déception, aussitôt contrée par Leandro. « Jenna m’en veut. Elle m’en veut beaucoup, Grazie. Elle ne veut pas que Jamie vienne ici à cause d’Alaska. Et moi, je ne veux pas être obligé d’aller chez elle pour voir ma fille. Dès que je la vois, je repense à ce qu’elle a fait. Tu crois que je suis quelqu’un de méchant, hermanita ? Tu crois que je n’aurais jamais dû me mettre avec Alaska ? Je suis perdu, j’en peux plus… ». A mesure qu'elle voyait son frère parler, Grazie était prise d'une profonde tristesse pour lui. Elle n'avait aucun mal à se prendre d’empathie pour Leandro car ils se comprenaient parfaitement, avaient tout vécu ensemble et surtout avaient le même sang. Elle se rapprocha de lui et l'entoura de ses bras, tentant beaucoup de ne pas trop laisser transparaitre sa colère. « Cariño, comment peux-tu penser ça ? C'est comme si tu me demandais, et John Lennon, est-ce qu'il aurait du ne pas se mettre avec Yoko Ono pour faire plaisir aux autres Beatles ? Depuis quand on peut décider de tes sentiments hermanito. Ca ne se fait pas, tu dois lui dire. Et entre nous, elle t'a caché si longtemps tes liens avec cette pauvre gamine qu'elle devrait presque te la laisser maintenant, cette pauvre...» elle se stoppa. Rien ne servait de plonger dans la violence, même verbale, car cela n'aiderait pas son frère et elle le savait. Elle se contenta de lui montrer qu'elle était là, en appuyant sa tête contre son épaule, silencieuse maintenant.
Sujet: Re: leandro&graziella . où étais-tu ? Sam 21 Mai - 15:26
Tandis que je venais d’avouer à ma Graziella que j’étais complètement perdu face à ma relation avec Jenna et celle avec Alaska, je me demandais comment ma vie se serait déroulée si Jenna m’avait tout de suite dit que j’étais le père de la petite Jamie. Je ne sais pas réellement ce qui se serait passé, puisque je ne suis pas médium ou quoique ce soit dans ce genre, mais je suis persuadé que je ne serais pas au bord des larmes dans les bras de ma petite sœur. Cela faisait de longs mois qu’elle m’avait enfin avoué la vérité –après deux ans, ce n’est pas trop tôt !- et que nous avions officiellement rompu et pourtant, ça faisait toujours aussi mal. Je ne cessais de répéter cette histoire en boucle et j’arrivais toujours à la même conclusion : j’avais eu tort de lui avouer mes sentiments. J’aurais dû continuer à tout nier en bloc et faire abstraction de ce que je ressentais pour elle, ça ne serait certainement pas aussi douloureux. J’avais l’impression qu’elle n’avait attendu que ça pour m’annoncer la nouvelle de ma vie : je suis papa d’une petite fille de deux ans. « Cariño, comment peux-tu penser ça ? C'est comme si tu me demandais, et John Lennon, est-ce qu'il aurait dû ne pas se mettre avec Yoko Ono pour faire plaisir aux autres Beatles ? Depuis quand on peut décider de tes sentiments hermanito. Ça ne se fait pas, tu dois lui dire. Et entre nous, elle t'a caché si longtemps tes liens avec cette pauvre gamine qu'elle devrait presque te la laisser maintenant, cette pauvre...» Elle n’avait pas besoin de terminer sa phrase, je savais ce qu’elle voulait dire et ça n’était pas ce qu’on pourrait appeler de « politiquement correct ». Depuis toute cette histoire, Graziella faisait la guerre avec Jenna pour ce qu’elle m’a fait, ce qui me désole, je dois l’avouer, puisqu’elles étaient très amies. Je me disais que ma sœur devait sûrement avoir raison mais du coup, je me posais de nouvelles questions : est-ce que je suis vraiment bien avec Alaska ? Je n’ai même pas envie de répondre à cette question, j’en ai marre de tout ça. Je n’ai qu’une envie : avoir cinq ans une nouvelle fois et être au Mexique. A cette époque-là, je n’avais aucun problème, excepté la protection de ma petite sœur, ce qui n’est pas vraiment un problème. « Je n’aime pas quand tu es en colère, tu sais ? » Elle voulait paraître calme, mais la connaissant mieux que personne, je savais qu’elle avait envie de se rendre chez Jenna pour lui régler son problème. Mais elle ne le ferait pas, elle restera là, pour moi. « Je ne pourrais jamais rien lui dire… Je l’aime, tu ne sais pas à quel point je l’aime ! Mais… Non, je n’ai pas confiance et je me dis que si elle m’a menti sur ça, elle aurait pu le faire sur tout et n’importe quoi. Peut-être qu’en vrai, elle ne m’a jamais aimé, elle s’est juste foutue de ma gueule. Et pourtant, je l’aime. Et ce n’est pas bien, par rapport à Alaska. Je n’ai pas le droit de jouer avec ses sentiments comme ça, même si je sais très bien qu’elle ne ressent rien de sérieux pour moi. »