Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.

SHAKESHEAVE, JOLENE NEVE

NOM Shakesheave, délicieux nom, berçant totalement l'oreille de celui qui l'écoute. Une sorte de douce mélodie rendant jaloux ceux qui ont été moins chanceux. Un nom tellement étrange et peu entendu qu'il parait irréel. Et si au fond, ce n'était qu'une farce ou plutôt une mise en scène destinée à brouiller les pistes sur qui se cache vraiment derrière ce petit sobriquet car oui, il fut un temps, pas très ancien où la belle demoiselle portait le nom de famille d'Harrison. Etrange d'avoir changé, surtout lorsque l'on sait qu'être associé aux Harrison est loin d'être dérangeant quand on sait leur fortune et leur place dans les plus grands tabloïds du monde entier. ۱ PRÉNOM(S) Jolene Neve, deux prénoms tout ce qu'il y a de plus simple. Le premier lui vient de la chanson portant le même nom et qu'elle écoute en boucle depuis qu'elle a 12 ans. Neve quant à lui vient du celtique et signifie rêve. La donzelle l'a découvert tandis qu'elle feuilletait un magazine dans l'avion et la trouvé plus qu'intéressant. Cette dernière identité ayant été totalement inventé par sa propre personne, elle a décidé de prendre ce qui lui plaisait. Autrefois, elle se faisait appeler par son simple prénom qu'était Massie, quelque chose d'être et d'original donner par ses parents alors qu'il avait un temps soit peu de temps. ۱ ÂGE Voilà maintenant 20 ans que la belle demoiselle parcoure cette terre même si son permis de conduire lui donne l’âge de 21 ans. ۱ ORIGINE La mère de cette très chère Massie aimer de son mari surtout pour son beau physique a été directement exporté de l'ex union soviétique ce qui lui donne des origines Salves tandis que son père est un pur américain. Toutefois, la demoiselle se considère comme totalement américaine et ne parle à personne de ses autres origines. ۱ STATUT CIVIL Jolene est totalement libre comme l'air et n'a aucune envie de changer cela. En effet, la demoiselle ne veut pas se casser, ni tomber amoureuse pensant que cela ne l'aiderait nullement dans sa situation. ۱ OCCUPATION La belle est depuis quelques temps femmes de ménages mais fait pleins d'autres petit boulots à côté, cela dépend de ce qu'on lui propose. ۱ GROUPE Filthy Youth. ۱ AVATAR La belle Jennifer Lawrence. ۱ CREDITS anoceanaway33 | tumblr.

PSEUDO OU PRÉNOM Hubert le petit pervers du coin Mandine pour les intimes ^^ ou votre chazbyn. ۱ ÂGE trop vieux ça te ferait fuir. ۱ COMMENT AS-TU OUVERT LA PORTE DE THUB ? elle s'est ouverte devant mes pieds. ۱ TU LA TROUVES COMMENT LA DÉCORATION CHEZ NOUS ? sympathoche. ۱ PARLE MAINTENANT OU TAIS-TOI À JAMAIS tu peux pas me faire taire. J'aimerais bien un baiser de chaque beau garçons du fofo۱

« Massie, regardez par ici.... S'il vous plait, juste une photo. » La belle prit la pause, envoyant un baiser à l'appareil avant d'entrer dans l'une des boutiques favorites. Ce n'était en aucun cas aujourd'hui qu'elle arrêterait de faire parler d'elle, depuis qu'elle était enfant, elle vivait sous le feu des projecteurs. C'était sans doute ce qui l'attendait pendant encore de nombreuses années de sa vie. Etre la troisième au palmarès des héritières les plus fortunées selon Forbes avait quelques avantages dont celui d'être suivie partout. Pour certaines, cela aurait été un calvaire, pour elle, c'était un jeu. Oui, elle s'amusait, surprenait parfois ses admirateurs et jouait au jeu malsain de choquer tout en faisant croire que rien n'est prévu à l'avance. Entrant dans la cabine, elle en ressortit, simplement vêtue de ses sous-vêtements rendant fou les objectifs qui prenaient photo sur photo. Elle essayait tant bien que mal de cacher son corps et repartit, quelques instants plus tard, dans la cabine, le sourire aux lèvres. Il y a deux ans, l'une de ses amies lui avait appris que le seul moyen de ne pas tomber dans l'anonymat c'est de faire parler de soit encore et encore et c'est bien ce qu'elle était en train de faire. Demain, cette photo serait sans doute dans les unes de plusieurs magazines people sans pour autant égaler quelques autres de ses gestes comme cette fois où elle avait nagé nue dans la piscine d'un ami et que ce dernier n'est rien trouvé de mieux que de prendre des photos. Ressortant enfin de la cabine, elle fit la demoiselle gênée, payant ses courses avant de s'enfuir en courant vers sa limousine flambant neuve. A 16 ans, elle savait conduire mais préférait toutefois le plaisir de poser son tendre popotin sur des sièges en cuirs et de boire un petit verre. Oui, ce jeu malsain n'était nullement rempli d'avantages. Oui, son nom était connu, les gens lui demandaient parfois un autographe, elle recevait telle ou telle demande pour aller inaugurer tel magasins mais au fond, cela la détruisait à petit feu. Qu'est-ce qu'elle était ? Une de ses enfants dont les parents bourrés de frics ne s'occupait pas vraiment et qui avait de tellement piètres résultats scolaires que c'est à peine si elle prenait la peine de continuer ses cours à domicile. Oui, elle n'avait pas un cerveau d'Einstein et puis passer son temps entre boutique, soirée et coucherie n'aide nullement à devenir une personne très équilibrée. Son chauffeur baissa doucement la vitre qui séparait l'avant et l'arrière de la limo avant de lui parler dans sa langue natale qu'était l'espagnol. « Où voulez-vous allez Miss Harrison. » La belle lui fit un véritable sourire avant de lui répondre dans la même langue. « A la maison. » Avant de rajouter en anglais. « Je dois me changer. » Oui, elle n'était qu'une brune sans cervelle ou peut-être que la vérité était tout autre. Peut-être qu'elle suivait simplement une voie où l'esprit n'avait pas vraiment sa place même quand on parle plus de six langues.

Les dîners de familles, aussi rare qu'ils soient lui laissait toujours un mauvais gout dans la bouche. La nourriture y était parfaite et pourtant, tout sentait mauvais, faux. Ils étaient quatre mais aussi proche que le serait un singe, un lion, une chèvre et un blaireau. Qui plus est, elle avait toujours vu, dans le regard de ses parents, qu'elle serait celle qui n'était bonne à rien. Ressembler à sa soeur, voilà ce qu'ils espéraient. La grande Alyson, reine de sa promo, étudiante prometteuse de Yale et,sans doute, un futur grand mania de l'économie. La beauté de sa mère, l'intelligence de son père, elle avait tout eu, laissant peu de choses pour la cadette. Massie l'avait d'ailleurs toujours compris. Elle n'avait pas été surdouée, comme l'était sa soeur, n'avait pas voulu devenir une princesse de l'économie ni même médecin ou avocate. Elle n'avait envie de rien de cela et le pire, elle n'était pas blonde, ni fine à l'extrême comme sa mère et sa soeur. Elle était elle-même et parfois, cela était difficile à porter. Ne pas faire partie de la petite famille parfaite ou plutôt en être le mouton noir. C'est peut-être cela qui l'a poussé à commettre encore et encore plus de bêtises, pour se faire remarquer et ne plus être que la soeur cadette. Ici, elle était peut-être celle qui ne s'attirait que des ennuis mais dehors, tout était différente. Lorsqu'elle quittait cette demeure, elle était suivie, on voulait d'elle, de ses frasques, de ses phrases sans queue ni tête ou même rien qu'un de ses sourires. Alors que sa soeur n'apparaissait qu'en sa présence. Au fond, elles étaient deux opposées qui ne pouvaient pas vivre dans le monde de l'autre. Si l'une attirait la lumière l'autre était obligée de se trouver dans l'ombre. Comme à son habitude, la brunette avait le nez presque dans l'assiette et pourtant, elle ne faisait que picorer, comme à chaque repas, ne voulant pas se transformer en ce mammouth qui hantait souvent ses pensées. Pas une seule fois elle ne tournait la tête vers sa soeur ou un autre membre de sa famille, elle les entendait parler tout en sachant qu'elle ne participerait point à la conversation. De son côté, Alyson voyait les choses d'une toute autre manière, elle ne comprenait pas pourquoi sa soeur lui en voulait autant totuefois elle voulait surtout l'aider, la sortir de cet enfer qu'elle s'était elle-même crée ou tout simplement trouver une issue favorable à cette situation et elle avait une idée. « Je vais passer quelques temps à Paris pour mon travail et je pense qu'y envoyer Massie, pendant les vacances, serait une très bonne idée. Découvrir la France est une occasion unique que devrait connaitre toutes les filles de son âge. » La dite adolescente cracha le peu de nourriture qu'elle avait dans la bouche, n'aimant en aucun cas l'idée de se faire chaperonner pendant une partie de ses vacances. « Quoi ! Mais je n'ai pas envie d'aller à Paris, pas avec toi ! » Oui, la belle montrait son désaccord même si elle était persuadée que cela ne servirait à rien. Elle voyait dans les yeux de ses parents que la décision était prise. Sans attendre une seconde de plus, elle se leva, lança le regard le plus noir qu'elle connaissait avant de sortir de chez elle. Elle appela le chauffeur de nuit qui arriva peu de temps après. Ce soir Massie allait tout évacuer, de la meilleure manière qui soit et elle en avait déjà l'eau à la bouche.

Paris, véritable lieu de plaisir et de luxure. Malgré la présence d'Alyson, Massie avait trouvé quelques plaisirs dans cette ville étrange. La meilleure de toutes ses découvertes se trouvait à ses côtés, endormit, dans ce grand hôtel. Oui, cette fois-ci elle avait fait fort et c'était loin de lui déplaire. Non, elle n'était pas devenue l'amante d'un riche prince d'Arabie ou encore d'un futur grand homme du monde. Il n'était que cuisinier aurait dit certains, pour elle s'était plutôt un chef étoilé qui arrivait à satisfaire les palets les plus difficiles et surtout à la nourrir. Picorer devant de si bons repas lui était totalement impossible si bien qu'elle n'essayait même pas. Pour la première fois depuis longtemps, elle ne pensait pas à sa différence de morphologie avec son ainée mais simplement à s'amuser quelque peu. Jusque-là, sa relation purement sexuelle avec ce beau garçon n'avait rien de spécial toutefois, en s'approchant d'un peu plus près, un détail était évident : il n'avait pas vraiment l'air d'un jeune homme de son âge. Il ressemblait plus à un trentenaire ce qu'il était totalement sans que cela ne semble choquer la tendre demoiselle. Pour Massie, l'âge n'a jamais eu la moindre importance et puis, l'interdit apportait une dimension qui rend la chose encore plus plaisante. Certains auraient pu penser qu'il lui était impossible d'aller plus loin, de faire pire et pourtant, c'est ce qu'elle avait fait en piquant le dit petit ami de sa tendre soeur. Une semaine à peine après son arrivée, elle avait découvert l'existence du bel étalon et surtout l'attachement que lui portait sa tendre soeur. Quel meilleur moyen pour lui donner la monnaie de sa pièce qu'en séduisant ce qu'elle avait de plus précieux tout en restant dans l'anonymat. Elle avait donc peu à peu posé sa marque sur ce bel ange, l'attrapant doucement dans ses filets comme elle savait si bien le faire et lui montrer qu'à défaut de la douceur d'Alyson, elle pouvait lui faire découvrir une nouvelle forme d'ascension au plaisir. Le petit démon en elle s'était extasié de voir le mal qu'elle avait causé à sa tendre ainée tandis qu'elle s'amusait plus que jamais. Paris était une ville merveilleuse où elle passait son temps entre les magasins, les sorties et surtout les rendez-vous impromptus dans des lieux tenus secrets. Ne pas lui attirer d'ennuis, voilà la seule règle que la belle acceptait de respecter. De toute manière pourquoi irait-elle crier sous tous les toits qu'elle avait harponné, pendant quelques nuits, le célèbre Reed McKeenan ? A part emmener l'homme tout droit en prison, elle n'en voyait aucun et ce n'était pas son but. Il était d'ailleurs de plus en plus compliqué de savoir lequel des deux avaient réussi à avoir l'autre en premier. Leur seule certitude était que cette histoire ne serait qu'une aventure passagère avant qu'ils ne reprennent, tous les deux, leur vie. Oui, ils étaient passionnés, passant d'hôtels chics aux cuisines du restaurant dans une grande indécence. Ils se montraient aimant, à leur façon bien spéciale, cependant, ils étaient tous les deux bien trop préoccupés par eux-mêmes pour n'envisager rien qu'une seule seconde quelque chose de sérieux. Pour l'instant, la belle se contentait de le regarder dormir marquant un peu dans son esprit le visage de l'homme qu'elle quitterait dans très peu de temps. Dans moins de deux jours elle rentrerait au pays et ce qui se sera passé ici ne sera qu'un instant de bonheur sans aucune conséquence sur leur vie, c'est du moins ce qu'elle pensait à l'époque.

Massie était en train de devenir folle et pour la première fois de sa vie ce n'était pas après voir consommer une nouvelle sorte de drogue. Non, elle était comme un lion en cage que l'on empêchait fermement de sortir. Attendre que le périmètre soit sécurisé, cette remarque avait le don de la mettre dans tous ses états, comme si elle était en zone de guerre. Le pire, c'est qu'elle ne comprenait point pourquoi ses ravisseurs s'inquiétaient à ce point. Tout le monde pensait que la grande Massie Harrison était en pleine cure de désintoxication et que la demoiselle de tout juste 18 ans avait enfin décidé de se reprendre en main et de changer considérablement son mode de vie. Pour ce faire, elle se trouvait donc dans un superbe centre ultra privé en Suisse qui offrait tout le confort. Dans les faits, la vérité n'était pas si différente. La demoiselle était bel et bien en train de suivre un changement crucial de sa tendre existence toutefois, elle se reprenait en mains toute seule, un jour à la fois et ne se trouvait pas vraiment dans le bon pays. Non, elle était toujours aux États-Unis dans un endroit tellement perdu qu'elle n'en savait plus le nom. La seule chose qui demeurait certaine c'est qu'elle avait tellement changé et en si peu de temps. En se regardant dans la glace, elle ne voyait plus cette petite fille fragile qui baisait à tout va pour chercher un peu d'amour ou de reconnaissance. La drogue, l'alcool, les fêtes, tout cela n'avait à cet instant aucune sorte d'importance. Non, la seule chose qui comptait à ses yeux, c'est ce qu'elle voyait le miroir, cette main posée sur son ventre arrondi, ce petit être qui grandissait, la rendant chaque jour plus forte. Pour la première fois de sa vie, elle ne souciait nullement des kilos qu'elle pouvait prendre ou de la tête qu'elle pouvait avoir, tout ce qui importait était ce bébé et cette rage de vaincre qu'elle avait acquiert. Bien qu'elle n'ait que 18 ans, elle voulait garder cet enfant, il était sa seule chance de s'en sortir, d'avoir une vie stable, d'être heureuse. Elle se moquait totalement d'être une mère célibataire dont l'enfant n'aurait jamais de père. Pour le protéger, elle avait sorti la carte de l'enfant terrible couchant avec tellement de types qu'elle ne savait nullement lequel était le père ni même son prénom. Même si cela paraissait tout à fait crédible, ce n'était toutefois qu'un immense mensonge destiné à ne pas attirer d'ennuis à celui qui n'avait jamais rien demandé. Elle n'avait aucune envie de lui mettre un polichinelle sur les bras. Alors, jamais, elle ne le lui dirait, le laissant vivre sa vie tout en étant heureuse d'en avoir bientôt une meilleure. Malheureusement, ce désir d'enfant ne plaisait nullement à ses parents, la considérant comme une folle incapable de lui offrir le nécessaire. Alors, depuis maintenant sept mois, la belle oscillait entre pur bonheur et immense désespoir. Oui, elle n'était pas conne, du moins pas au point de n'avoir rien remarqué. Elle le savait qu'à l'instant même où l'on sortirait cet enfant de son ventre, elle le verrait pour la première et dernière fois. Assise à cette fenêtre, enfermée dans cette prison dorée, Massie était malheureuse comme jamais elle ne l'avait été sentant déjà qu'on allait lui arracher sa seule raison d'exister.

Une boite vide sur le sol, un corps presque sans vie, une occasion d'en finir et de ne plus revoir sans cesse ce visage dans sa tête. A cet instant, elle touche le fond et espère ne jamais s'en relever. Et pourtant, elle n'avait que 19 ans.


Foutu médecin, surveillance renforcée, danger pour elle-même. Ils peuvent dire tout ce qu'ils veulent, Massie est morte, cette fille a foutu le camp en même temps que la belle Angie. Après avoir entendu qu'il s'agissait d'une petite fille, elle n'a pu résister à l'envie de la prénommer même si la douce n'entendrait jamais ce beau prénom. Ce jour-là, elle l'avait entendu pleurer, aurait aimé la consoler mais n'avait même pas pu la toucher. Une fois de plus les larmes coulent tandis qu'elle se regarde dans le miroir et remarque que sa vie a été gâchée, tuée dans l'oeuf au moment même où elle avait mis les pieds dans cette famille pourrie jusqu'à la moelle. Pour la première fois depuis des semaines, un sourire, une idée qui germe, prend son envol, un moyen de ne pas finir au bout d'une corde, tout simplement, un nouvel espoir.

Lunettes de soleil cachant ses beaux yeux, elle regarde, au loin, la vague de visage triste. Tous de bon comédiens, elle est sûre que même ses propres parents se moquent totalement de ce qui vient de lui arriver. Habillée de noir des pieds à la tête, personne ne la reconnait, personne ne pense qu'elle n'est pas dans le cercueil qui descend petit à petit. Oui, cette journée est spéciale, assister à son propre enterrement n'est pas donné à tout le monde. Dans sa tête, tandis qu'elle entend les discours hypocrites de ses proches, elle repense à ses derniers jours. A la mise en scène qu'elle avait réalisée à l'aide d'un professionnel. Toutes ses économies étaient passées dans son changement de vie mais maintenant, elle était libre, elle pouvait aller où elle le voulait, devenir qui elle avait envie et surtout ne plus souffrir. Oui, elle était telle un phénix renaissant de ses cendres quoique dans la situation actuelle, c'était plutôt d'un tragique accident de voiture où une jeune demoiselle de 18 ans, bourrée et droguée avait quand même pris le volant et sous une pluie glacée avait perdu le contrôler de son véhicule, en plein virage en épingle. La voiture avait alors dégringolé dans l'eau s'écrasant contre des rochers jusqu'à ce que l'essence envahisse l'habitacle tandis que lâchant la cigarette qu'elle fumait, la fillette mit le feu au poudre. Coincée entre les roches, incapable de sortir de la voiture, elle s'était vue mourir doucement alors qu'à moins d'un mètre se trouvait de l'eau. Oui, sa mort avait été atrocement longue et douloureuse et il était presque certain qu'elle avait eu le temps de faire le tour de sa vie avant de sombrer totalement. D'un côté, elle savait qu'en venant ici, aujourd'hui, elle prenait un gros risque toutefois, son changement de couleur de cheveux ainsi que la manière dont elle avait changé son style et sa façon de parler allait sans doute donner le change si jamais quelqu'un l'approchait ce qui ne risquait nullement d'être le cas. Peu à peu, l'enterrement pris fin et la belle ne put s'empêcher de verser une larme après avoir entendu les quelques mots prononcés par Ruth. Oui, de toutes les personnes présentes, elle serait la seule qui lui manquerait, la seule à qui elle aurait aimé tout dire tout en sachant que la belle n'aurait sans doute pas compris son geste. Les gens commencèrent à partir et pourtant elle restait là, devant la tombe de son amie et cela touchait Massie. Les larmes coulaient encore le long de ses joues et la belle cherchait comment les arrêter sans malheureusement trouver de bonne méthode. Oui, elle avait de plus en plus de difficultés à ne pas aller la réconforter. Oui la belle voulait se jeter dans ses bras, lui dire qu'elle était là et qu'elle ne l'abandonnerait point mais elle ne fit rien parce que cela serait mentir. Oui, Massie abandonnait Ruthi et même si cela lui déchirait le coeur, c'était malheureusement un mal nécessaire. Sa blondinette préférée s'éloigna alors doucement ce qui permit à Massie d'enfin réaliser ce pourquoi elle était vraiment venue. Un lys blanc dans la main, elle le déposa sur sa tombe avant de lâcher dans un simple murmure. « Au revoir Massie, bonjour Jolene. » S'éloignant doucement, un sourire aux lèvres, elle en pouvait s'empêcher de verser quelques larmes, repensant à son ancienne vie, celle qu'elle ne verrait plus jamais. Maintenant elle était Jolene Neve Shakesheave, une jeune femme de presque 21 ans pouvant tout faire de sa vie, sans que personne ne lui dise quoi faire. Elle était forte, capable de tout et sans vraiment de but précis en tête. Oui, elle était une page blanche qui ne demandait plus qu'à être remplie.

Première nuit dans la voiture, une couverture sur le corps essayant de ne pas totalement crever de froid et cela est loin d'être aisé. Elle voudrait mettre le chauffage cependant cela reviendrait à prendre un peu d'essence et à l'époque où l'or noir est hors de prix, elle ne peut en aucun cas arrivé à cet extrême. Prise d'un rire nerveux, la belle repense à sa vie et surtout au fait que dans une prison dorée les choses ne paraissaient pas aussi compliquées. La vie passe et on ne pense jamais combien il est compliqué de gagner ne serait-ce qu'un petit dollar. Cette nuit c'est le coeur lourd et le corps endolori que s'endort la demoiselle.

Serveuse, caissière, danseuse, laveuse de carreau voilà une liste non exhaustive des métiers qu'elle essayait, passant de ville en ville, sans jamais s'attarder, juste le temps de se faire un petit peu d'argent et de se sentir moins pathétique. Jolene était pourtant une sans domicile fixe et rien ne changerait cette situation. Qui plus est, elle voyait de plus en plus l'or noir lui manquer. Parfois, elle se surprenait même à voler de l'argent ou à siphonner de l'essence rien que pour survivre un peu plus longtemps. Oui, la fille d'un riche héritier était tombée bien bas et les choses n'allaient pas s'arranger. L'image qu'elle renvoyait d'elle était, chaque jour, un peu plus pitoyable. Oui, elle avait une taille plus fine toutefois cette dernière était plus causée par la faim qui souvent la tiraillait que par l'envie d'être une beauté fatale. Plaire n'était même plus au programme. Non, tout ce qui comptait c'est d'espérer que le jour suivant serait meilleur, qu'elle trouverait enfin un endroit où s'arrêter, où une bonne âme l'aiderait à se reprendre en main, un tout petit peu d'aide ou même simplement un moyen d'y arriver. Voyant à travers les allées du restaurant, la demoiselle faisait de beaux sourires aux clients, essayait de gagner des pourboires qui reviendraient sans doute à une fille plus jolie. Ce boulot-ci, elle espère le quitter le plus rapidement possible, elle ne supporte pas les regards pervers qui se retournent souvent vers elle et surtout les mains un peu baladeuses de son patron ainsi que ses phrases équivoques. « Tu sais, tu pourrais gérer le bar, tu es intelligente et il te suffirait simplement de te montrer un tout petit plus reconnaissante. » En d'autres termes, plus tu ouvriras les cuisses plus tu auras d'argent et cela, elle ne le ferait plus jamais. Oui, Massie était une fille assez facile mais ce n'était pas le cas de Jolene. « Non merci. » Elle avait pris un ton assuré, sachant qu'elle ne tomberait jamais aussi bas. Elle était prête à beaucoup de choses pour réussir sa nouvelle vie heureusement pour elle, coucher n'en faisait pas partie.

Une voiture qui tombe en panne. Une fille en pleur, un raz-de-bol qui ne veut plus passer. Une hésitation et un numéro qu'elle compose avant de raccrocher. Oui, elle avait essayé de se débrouiller mais un peu moins d'un an plus tard, elle était au bord du rouleau et sans aucun abris. Rentrer chez elle, redevenir Massie, autant de choses qui ne l'enchantait guère cependant elle devait tout de même admettre qu'elle ne s'en sortait nullement dans sa nouvelle vie. Pas encore de job, aucun lieu de vie à part cette voiture, engin de malheur et aucune connaissance, oui la belle était vraiment dans la merde. Déambulant dans les rues, elle ne put se retenir et laissa éclater sa colère contre une poubelle avant d'entendre un « Putain ça fait mal ». Se retournant, elle vit cet homme entre deux âges qui venait de se ramasser la dite poubelle sur le tibia. Il se tordait de douleur et elle ne pouvait le laisser ainsi, surtout que c'était elle la coupable. Alors, elle l'aida à monter dans sa voiture avant de le ramener chez lui. Le quadragénaire remarqua bien vite l'abondance d'objets dans une simple voiture et une idée germa dans sa tête. Elle lui était reconnaissante et depuis son divorce, il lui restait une chambre d'amis inoccupé, pourquoi ne pas associer l'utile à l'agréable. Gagner sa confiance pour après tirer un petit avantage de ce petit bout de femmes qui était loin de lui déplaire. « Tu sais, j'ai une chambre d'amis et surtout un grand besoin de bons petits plats. J'échange tes talents de femme contre un endroit où vivre, jusqu'à ce que tu te refasses. » Cette proposition ne lui plaisait guère tout d'abord parce que ce n'était pas son genre et puis parce que tout cela était trop joli pour qu'elle puisse totalement y croire. « Je... » La belle n'eut pas le temps d'en dire davantage que l'homme se remettait à parler. « Ecoute, je sais que tu es dans la merde et dès que tu le voudras, tu pourras te barrer. Je connais pas mal de monde ici, je pourrais t'aider à avoir un boulot ou au moins t'empêcher de vivre ta vie à manger dans les poubelles. » L'homme n'avait pas tort et puis, elle pouvait toujours essayer, rien ne l'obligeait à rester indéfiniment chez lui ni même à Arrowsic. « J'accepte. » Elle n'avait qu'à rester un peu ici, se faire de l'argent et repartir ailleurs comme elle le faisait depuis si longtemps. La belle lâcha un léger sourire en sentant que le vent tournait enfin malheureusement, ce n'était pas dans une bonne direction, car s'il y avait bien une chose que voulait l'homme c'était bien la belle Jolene et il l'aurait avant même qu'elle puisse se douter de ses intentions.