nom Ҩ burrows prénom Ҩ sybil rae adelaide âge Ҩ vingt-deux ans origines Ҩ anglaises & américaines statut civil Ҩ libre comme l'air occupation Ҩ apprentie inspecteur, apprentie chanteuse avatar Ҩ lily collins crédits Ҩ tumblr (j'ai encore oublié de prendre le nom du créateur...)

« Sybil ? » « Rae. » « Sybil ? » « Rae. » « Arrête ça Sybil ! » « Rae. » « Sybil ! Arrête ! » « Rae. Rae. Rae. Rae. Rae ! » « Arrête ! Sybil ! » « RAE. RAE. RAE. » « RA... SYBIL ! » « AH ! Tu t'es trompée ! HAHAHAHAHA ! » C'était un petit jeu qui durait depuis que Sybil avait atteint ses cinq premières années, celui de se créer un double, en quelque sorte, rien que pour faire tourner en bourrique sa mère qui avait une forte prédisposition au pétage de plomb. Elle adorait ça, elle jubilait même. Il faut dire qu'avec une sœur de 15 ans son aînée, les parties de jeux n'étant pas toujours très stimulantes, il lui fallait bien redoubler d’ingéniosité pour trouver de quoi se mettre sous la dent, seule. Pour trouver son double, elle n'était cependant pas aller chercher bien loin, son deuxième prénom faisant l'affaire. Les détails n'importaient pas, autant s'en débarrasser rapidement pour arriver au meilleur : le jeu. Rien ne vaut le jeu (et faire péter un plomb à sa mère). Au départ, il ne s'agissait que de ça, faire péter des plombs et puis, avec le temps, Sybil a découvert une nouvelle facette du jeu : se faire passer, réellement, pour un double, une sorte de jumelle. C'est ainsi que suivant son humeur, Sybil devenait Rae et Rae redevenait Sybil, réglant ainsi des problèmes de taille tel que Tiffany qui veut qu'on lui rende son poney magique ou Harold qui est un peu trop collant. Ça fonctionnait bien, tout du moins au départ car l'enfant, en grandissant, devient moins con. Et donc moins crédule. Alors, il faut ruser. Raconter que Rae est tellement intenable qu'elle est scolarisée à la maison et que Sybil est tellement gentille qu'elle ne va pas aux soirées, par exemple. Le pire dans tout ça, c'est que ça marche. Et c'est jubilatoire. Plus que de faire péter un plomb à sa mère ! Parce que là, les possibilités sont infinies et mon dieu que les gens sont cons (ce qui n'est pas négligeable pour une telle activité).
Plus elle grandissait, et plus Sybil améliorait son savoir-faire, plus elle arrivait à imbriquer les excuses entre elles et à monter une totale illusion. Bien sûr, le jeu eut à certains moments un goût plus amer mais apprenant de ses erreurs, Sybil comprit que parfois, l'honnêteté devait primer. Mais elle n'est pas si bête, elle choisit toujours ses cibles, elle sait qui le prendra bien, qui le prendre mal, avec qui elle peut jouer et avec qui elle ne peut pas ou ne veut pas. Et puis, elle n'est pas folle non plus, elle est même en pleine possession de ses moyens, bien loin d'une schizophrène. Non, elle est juste une belle chipie.


« And it goes like this, take me by the tongue, and i'll know you, kiss me til you're drunk, and i'll show you, all the move like jagger, i've got moves like jaaa » « SURPRISE ! TU FAIS QUOI LA ? HAHAHAHAH, tu chantes toi maintenant, laisse moi respirer, désolé, c'est trop drôle ! » Lui, c'était Danny. Un colocataire qui avait un gros problème avec la notion d'intimité, de vie privée et d'espace semble-t-il. Parce qu'il venait tout simplement de rentrer, sans frapper, sans s'annoncer, dans la chambre de Sybil alors qu'elle était occupée. Elle aurait pu être à poil, en compagnie ou entrain de pleurer sur ses problèmes mais non, il rentrait, comme ça. Certes, ce qu'elle faisait n'était pas aussi personnel. Quoique. En fait, c'était presque honteux. Tout du moins, elle ne l'assumait pas encore. Depuis maintenant 1 an, Sybil s'était créé un compte youtube et y postait des vidéos d'elle, entrain de chanter. On lui avait dit une fois qu'elle avait une jolie voix, sa sœur lui avait dit pour être plus précis et comme les paroles de sa sœur étaient pour elle équivalentes à celles du Messie, elle n'avait pas tardé à croire en un possible talent. Alors elle se filmait et chantait. Elle n'en attendait pas plus en fait, elle voulait juste tenter même si pour elle il était clair que chanter en public était impossible. La réaction de Danny la confortant dans cette opinion. « MAIS, CASSES-TOI ! QU'EST CE QUE TU FOUS DANS MA CHAMBRE, TU SAIS PAS FRAPPER ? FAUT QUE JE T'APPRENNES COMMENT FAIRE BORDEL ? » Se levant subitement après avoir bien pris soin de refermer son ordinateur, elle se dirigea vers la porte de sa chambre alors que Danny avait pris place sur le lit de la jeune fille. « Alors tu vois, frapper, c'est très simple. Tu prends ta main, la gauche ou la droite, on s'en fout. Tu la mets comme ça, là tu vois. REGARDE MOI ! Et tu frappes, délicatement, ou comme un bourrin, on s'en fout aussi mais tu PREVIENS DANNY ! » « Alors comme ça, tu te la joues Britney Spears ? Euh non attends, je cherche un truc qui correspond mieux... Miley Cyrus ? » Il riait comme un adolescent de 15 ans qui trouve sa blague à mourir de rire en exagérant, bien entendu, et en essayant vainement de camoufler son faux fou-rire dans les coussins. « Franchement, va te faire voir Danny, c'est privé. » « C'est pas privé quand ta voix passe au-delà de la cloison et qu'elle vient pourrir mon environnement... » « OH mais ta gueule Danny, et puis t'étais pas sensé être là d'abord. » « Et bah, j'imagine même pas ce que tu fais quand je suis pas là alors... » « Certainement moins de cochonneries que toi quand, en plus, moi je suis quand même là. Parce que les poulettes qui crient d'extase hein... » « Que veux tu ?! Je suis une bête au lit ! » « Ouais c'est ça, certainement tiens. » «  Faudra que tu m'essaies un jour. » Sybil leva les yeux au ciel. Elle n'avait franchement rien de plus à répondre à Danny, ce mec tellement imbu de sa personne, totalement insupportable, arrogant et infantile. Elle savait bien qu'au fond, il n'était pas si con et d'ailleurs, elle se demandait parfois pourquoi il se comportait comme ça. Bien certainement pour la faire tourner en bourrique et ça, elle ne pouvait pas lui en vouloir vu qu'elle aussi, adorait ça. Peut-être qu'au fond, c'était parce qu'elle l'aimait bien. Mais ça, le dire ? Jamais !