« Il reste toujours quelque chose de l'enfance, toujours... »
New-York, 1997
« Zelda ! Sérieux c'est quoi ce prénom ? En plus t'as rien d'une princesse, hein, on dirait un garçon manqué ! » Les enfants peuvent être tellement cruels entre eux, la petite Zelda, alors âgée de dix ans ne réfléchit pas à deux fois avant de mettre son poing dans le visage du garçonnet qui avait osé se moquer d'elle. En voyant cela, un groupe de gamins s'était rassemblé autour des deux bagarreurs en criant, hystériques. Les joues ruisselantes de larmes sous l'effet de la colère, la vue de Zelda s'était brouillée mais elle ne s'arrêtait pas de frapper son camarade pour autant ; ce n'est que lorsqu'elle sentit une main l'agripper qu'elle relâcha prise. Elle savait qu'elle allait se faire réprimander pour avoir taper le petit Blackstone, en plus ses parents étaient très bien vus à New-York. C'est papa qui va être content... Une demi-heure plus tard, Zelda se retrouva assise dans le bureau du directeur, ses parents venaient d'arriver et en effet, Monsieur Burton semblait très très en colère. « Ça ne peut pas durer, c'est la troisième fois cette semaine que Zelda frappe un de ses camarades, si elle continue comme ça, nous n'aurons plus le choix, elle sera renvoyée de l'école. Monsieur et Madame Blackstone ont accepté de ne pas porter plainte, encore une chance. Mais c'est le dernier avertissement, si Zelda ne se calme pas, vous devrez lui trouver une autre école. » La principale intéressée avait la tête baissée, elle ne voulait pas voir le regard de son père, car elle savait déjà ce qu'elle y verrait : de la déception. Zelda a toujours respecté son paternel, Monsieur Burton était un homme dur et sévère, surtout avec sa fille. En effet, il n'avait pas désiré cette petite fille, non, lui, il voulait un garçon. Et en voyant que son premier enfant était en fin de compte une fille, il n'avait pas changé ses plans et l'avait élevée à la dure. Il l'emmenait tous les dimanches pour chasser alors qu'elle avait horreur de ça, d'ailleurs elle pleurait à chaque fois qu'elle voyait un animal blessé ; il l'avait inscrite dans un club de soccer, alors qu'elle, elle aurait préféré faire de la danse, enfin vous voyez le genre... Alors Zelda avait développé un caractère bien particulier, elle n'était pas féminine, n'était pas coquette et ne faisait pas attention à ses affaires, elle se bagarrait et jouait au foot' avec les garçons dans la cours de récré pendant que les filles, elles, jouaient à la marelle ou à la corde à sauter. Mais même en agissant comme un garçon, elle arrivait à décevoir son père... Elle releva finalement la tête et croisa le regard menaçant de son père qui grogna. « Ne vous en faites pas Monsieur Livingston, Zelda ne fera plus aucune bêtise... » Une heure plus tard, Zelda pleurait dans sa chambre, son père l'avait sévèrement disputée et la punition était tombée, elle n'aurait pas de grande fête d'anniversaire comme prévu, elle pouvait tirer un trait sur les ballons, la piñata, le gros gâteau au chocolat et la montagne de cadeaux. Mais ce qui la vexait le plus c'était les paroles de son père qui résonnaient encore dans sa tête. « Tu es une moins que rien ! Tu me déçois, j'ai honte que tu sois ma fille ! » Bien entendu, Madame Burton avait ouvert de grands yeux choqués en entendant ces paroles, mais en bonne petite femme soumise, elle n'avait rien dit. Ça marchait comme ça chez les Burton, l'homme contrôlait tout et c'est pour cette raison que Zelda était élevée comme un garçon, hors de question que l'unique descendant des Burton soit une fillette.
« La maladie de l’adolescence est de ne pas savoir ce que l’on veut et de le vouloir cependant à tout prix. »
New-York, 2004
« Sérieux Zelda, détends toi un peu, on est à une fête là, on doit s'amuser, boire, danser, draguer et baiser jusqu'au bout de la nuit ! » La petite brune ouvrit de grands yeux, arborant un air abasourdi en entendant les paroles de sa meilleure amie. Déjà, elle avait réussi à lui faire mettre une robe et des talons, puis elle était parvenue à la traîner jusqu'à ce bar. Si papa savait ça, il me tuerait... Mais finalement, Sarah avait raison, Zelda devait arrêter d'essayer de tout faire pour plaire à son père, parce que tout ce qu'elle pourrait faire ne sera jamais suffisant, c'était ainsi. Bien décidée à s'amuser un peu, pour une fois, Zelda leva son verre puis le but cul-sec. Elle manqua de s'étouffer tant l'alcool lui brûlait la gorge, mais après tout on s'en fiche. Elle se leva et attrapa la main de son amie pour l'entraîner sur la piste de danse. Mais une quinzaine de minutes plus tard, il n'y avait plus aucun signe de Sarah nul part, connaissant son amie, Zelda se douta qu'elle devait être en bonne compagnie dans un coin de la boîte. Ce genre de lieu mettait la petite brunette quelque peu mal à l'aise, c'est qu'elle n'était pas vraiment habituée à ce genre d'endroit, en plus elle avait dû mentir sur son âge pour se faire servir à boire, chose qu'elle n'aimait pas faire. Oui, Zelda était loin de l'ado rebelle qui répondait à ses parents et qui ne pensait qu'à faire la fête, au contraire, elle était toujours très obéissante, surtout avec son père qu'elle respectait toujours autant. Elle ne sortait presque jamais, n'avait d'ailleurs jamais eu de petits copains, non pas que ça ne l'intéressait pas, mais ça ne faisait pas partie de ses priorités. Et la voilà qui se retrouvait seule dans une boîte de nuit, vêtue d'une petite robe qu'elle trouvait bien trop courte et portant des talons qu'elle trouvait bien trop hauts. Elle s'installa au bar, décidée à attendre son amie ici même. Puis, c'est à ce moment qu'il apparut, et Zelda eut comme un coup de cœur, pas un coup de foudre hein juste un coup de cœur. Il était tellement canon, cet air mystérieux et ses yeux, c'est surtout son regard qui avait charmé la jeune brunette. Et quand il était venu s'asseoir à côté d'elle, elle n'avait pas osé le regarder. Et le voilà qui lui offrit un verre, puis un autre et encore un autre. Pour une jeune femme qui n'avait pas l'habitude de boire, Zelda se retrouva assez vite saoule. Elle termina la nuit avec ce bel inconnu. Et ce qui aurait pu n'être que le coup d'une nuit s'avéra être bien plus. En effet, la jeune femme s'énamoura de ce bel homme, Blake. Il incarnait tout ce qu'elle n'était pas, lui, était loin d'être sage et obéissant comme elle, au contraire, et c'est ce qui lui plut tant. Curieux tous les deux de vivre une histoire d'amour, ils s'installèrent ensemble dans le petit appartement de Zelda très rapidement. Au fond, peut-être que Blake était le bon, qui sait ? Mais seulement une semaine après s'être installés ensemble, Zelda surprit son petit-ami au lit avec une autre. « Blake !! Qu’est c’que… ?! ESPÈCE DE SALAUD ! » Là, la douce Zelda laissa sa place à une vraie furie, comment pouvait-il lui faire une chose pareille ? Baiser une sale pouffiasse dans leur lit ?! Balançant tous les objets qui lui tombaient sous la main, Zelda péta littéralement les plombs, continuant de hurler après Blake. « T’es qu’un moins que rien !! » Zelda ne vit pas la gifle arriver, elle était trop choquée pour dire quoi que ce soit et partit s'enfermer dans la salle de bain. Mais, malgré cette histoire, elle ne quitta pas Blake, bien qu'il l'ait trahie, elle était amoureuse de ce sale type. Mais ce qu'elle était loin de s'imaginer c'est qu'il relèverait la main sur elle, et là quelque chose se passa dans sa tête. Elle avait l'impression de devenir ce qu'elle avait toujours détesté, une femme soumise, faible et sans aucune fierté. Cela dura un mois, un mois durant lequel les coups se firent plus forts et plus courants. Et finalement, Zelda décida d'agir et porta plainte contre Blake, ce qui lui coûta sept mois de prison.
« Un adulte est un enfant qui a grandi ! Physiquement, ça c'est certain. »
Arrowsic, 2012
« Cette petite maison est parfaite pour une famille, je pense que vous faites un très bon choix en la prenant. Je vous souhaite de passer une agréable soirée et bonne continuation. » La vie à Arrowsic était loin de celle de New-York, mais Zelda n'avait pas vraiment eu le choix de partir de sa ville natale, une opportunité en or s'était présentée à elle, jeune agent immobilier, fraichement diplômée c'eut aurait été un suicide que de refuser. La voilà donc dans ce petit patelin paumé, la bonne chose c'est qu'elle pourrait commencer une nouvelle vie. Depuis le décès de son père survenu cinq ans plus tôt, Zelda n'était plus la même femme, elle était devenue plus forte, ayant acquis un caractère bien plus fort. On était loin de la jeune femme timide, sage, obéissante et maladroite ; à présent, Zelda était devenue une femme sûre d'elle, charmeuse, fêtarde, emmerdeuse et bon, OK, toujours maladroite, mais surtout, elle était indépendante. Comme tous les soirs après sa journée de boulot, Zelda avait rejoint une amie au bar, encore une fois, c'était loin des bars de NY, mais ce n'était pas si mal et puis Zelda trouvait quelques fois son bonheur, le problème dans ce genre de trou paumé, c'est que tout le monde connait tout le monde alors quand vous vous faites draguer par le mari de votre collège, c'est pas la joie. La jeune New-Yorkaise avait un grand besoin de se détendre, surtout ce soir, quand elle aperçut son amie assise à leur table habituelle, elle fonça vers elle et ne lui laissa même pas le temps de la saluer. « Tu devineras jamais qui est ici. Blake ! Ce salopard vit à Arrowsic ! Bordel, je pars de NY pour le trou du cul du monde et je tombe sur cette enflure ! Je peux te dire que ça s'est plutôt mal passé, il est hors de question que je pardonne un jour à ce connard ! J'ai entendu dire qu'il était coach sportif, j'ai bien envie de m'inscrire dans le club où il bosse pour lui mener la vie dure. Crois-moi, il n'a pas fini de m'entendre... » En effet, malgré toutes ces années Zelda en voulait encore à Blake, elle qui était si rêveuse à l'époque où elle l'avait rencontré n'avait plus aucun espoir du point de vue sentimental, les hommes sont tous des connards, c'est bien connu, tous les mêmes. Mais Zelda voulait se venger et la vengeance est un plat qui se mange froid... |
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Plus sérieusement, je m'appelle Ludivine, j'ai 22 ans et puis je ne sais pas quoi vous dire d'autre à part que je serai aussi présente que possible, en plus je suis bientôt en vacances alors je vais enfiler mon costume de Super-Geek 
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