nom : reynolds. Ҩ prénom : cassandre. Ҩ âge : vingt-et-un ans. Ҩ origines suisses et américaines. Ҩ statut civil : célibataire. Ҩ occupation : officieusement pickpoket, officiellement vendeuse dans un magasin de vêtements. Ҩ avatar : emma watson. Ҩ crédits : | tumblr.

« Mets une jolie robe, Fernando vient déjeuner. » J’acquiesçai d'un air poli, feignant même une légère révérence envers mon père qui semblait se croire au dix-septième siècle. Il parut ravi de ce geste gracieux, et me lança un hochement de tête approbateur, signifiant qu'il rêverait de me voir réitérer ce geste en public. J'allai prendre une douche, et laissai ma mère m'habiller d'une jolie robe noire qui semblait plus propice à la séduction qu'à une simple manière d'être élégante. Je demeurai silencieuse, bien que je rechignai d'avance à imaginer l'air réjoui de mon ami en me découvrant ainsi vêtue. Je n'étais pas de ces filles passionnées par leur apparence, bien que je détestai me négliger. J'étais âgée de quatorze ans à l'époque, et je jubilai intérieurement à l'idée de voir Fernando, mon plus proche ami. Je ne vous cacherai pas que j'avais cette idée selon laquelle lui et moi finirions ensemble, un jour. Idée qui me fut sans aucun doute soufflée par mon père et le sien, fins amis et collègues de travail. Ils semblaient ravis de nous répéter chaque jour que nous célébrerions notre mariage, quelques années plus tard. Ce qui aurait du me ravir étant donnée la profonde affection que j'éprouvais pour lui. Pourtant, c'est justement à cause des projets de nos pères que nous n'avons jamais dépassé le stade de l'amitié. « Allez, va leur ouvrir ! » me cria mon père, me tirant de ma rêverie. Je m'exécutai de nouveau, et un large sourire se dessina sur mes traits en apercevant la chevelure brune du jeune homme, tandis que je saluai poliment son père. Le déjeuner fut semblable à tous les autres : ma mère se montra charmante, mon père et celui de Fernando s'esclaffèrent à propos d'histoires de travail. Le moment que j'attendais était toujours le même : celui où nous sortions de table, et où je passai du temps seule avec mon si cher ami.
------------------------------Nous avions grandi ensemble, mais notre séparation fut si rapide que je ne suis pas convaincue de l'avoir tout de suite assimilée. Dans l'année de mes seize ans, Fernando vint m'annoncer le décès de son père. J'étais bien loin de m'imaginer que le responsable n'était autre que mon paternel, et pour un motif aussi banal et vulgaire que l'argent. En tous les cas, Fernando disparut presque aussitôt. Mon père montra une feinte tristesse envers la mort de son grand ami, tandis que la disparition - ou devrais-je dire fuite - de son fils ne lui faisait ni chaud ni froid. A vrai dire, il n'abordait presque jamais le sujet, sauf lorsqu'il me demandait si j'avais eu de ses nouvelles. Je répondais que non, évidemment. Je n'avais plus entendu parler de mon ami depuis sa fuite. Et j'en appris la raison quelques années plus tard. Je vivais toujours chez mes parents, mais l'ambiance familiale semblait se dégrader de façon fulgurante. Ma mère paraissait sans cesse effrayée, et un froid mépris se dégageait d'elle. Un soir, une dispute éclata durant le dîner. J'avais dix-neuf ans. Il s'en dégagea des insultes, des reproches, ainsi que quelques aveux dont je n'étais pas censée être témoin. Je n'étais pas sotte, et mon père sembla l'oublier. Il avoua le meurtre du père de Fernando tandis que ma mère lui sifflait quelques insultes. Je feignis l'indifférence, les yeux rivés vers mon assiette. Mon père m'envoya dans ma chambre, ce que quiconque trouverait terriblement insultant pour une jeune fille de dix-neuf ans. Mais on ne désobéit pas à quelqu'un comme mon père. Je quittai la table, montai dans ma chambre, vidai les placards. Quelques heures plus tard, mes valises étaient prêtes.
------------------------------ Il ne fut pas aisé de quitter la Suisse. J'eus besoin de ma mère pour y parvenir, tout en cachant mon proche déménagement à mon père. C'est finalement après quelques mois que je me retrouvai dans un avion pour les Etats-Unis. Je me lançai dans une aventure dont je n'avais aucune idée, avec pour seuls compagnons mes valises et une belle somme d'argent en poche. Je pris un appartement à New York, trouvai des petits boulots afin d'assurer mon indépendance. Mais j'étais encore mineure dans cette partie du monde, et autant dire que mes possibilités étaient quelque peu limitées. Je me découvris un certain talent pour activité peu louable. Le vol. Aussi charmante que discrète dans mes actions, l'officieux métier de pickpocket me permet encore aujourd'hui de vivre confortablement sous mon propre toit. Je quittai New-York près deux ans plus tard, pour poser mes valises dans une ville bien plus tranquille. Quelle ne fut pas ma surprise en croyant reconnaître, au coin d'une rue, une vieille connaissance. Le hasard fait parfois bien les choses. Ou appelleriez-vous ça le destin ?
------------------------------En quelques mots, Cassandre est impulsive, charmante, charismatique, maligne, menteuse, mature, réaliste, digne, téméraire, blagueuse, fière, rancunière, libre, décomplexée, a le sang chaud, malicieuse, cachotière, franche, parfois froide, aventurière, courageuse, lunatique.