Sujet: BRANE † La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute. Dim 17 Mar - 13:41
brane montgomery
« Il y a certainement plus de richesse en un seul livre que dans tout le butin rapporté par les pirates de l'Île au Trésor. »
identity, please
nom : Montgomery. Ҩ prénom : Brane. Ҩ âge : 30 ans. Ҩ origines américaines. Ҩ statut civil : célibataire. Ҩ occupation : ancien militaire, aujourd'hui adjoint du Sheriff. Ҩ avatar : Taylor Kitsch. Ҩ crédits : nepethe | tumblr.
◮ ◮ ◮ honesty is all i need
" Papa ne reviendra pas mon chéri. " Quelque part, je le savais déjà. Je n'avais peut-être que cinq ans, mais je comprenais déjà bien trop de choses - des choses qu'on ne devait pas être supposé comprendre sûrement. Mais quand on avait un père militaire, soldat et fier patriote, on n'avait pas tellement le choix. Ils avaient tout fait pour m'épargner, inventant tout un tas d'histoires magiques quand j'étais encore plus petit - comme quoi mon père était un héros qui partait, tel Peter Pan, vivre des aventures dangereuses mais fabuleuses. Qu'il devait s'absenter un temps pour pouvoir accomplir sa mission. Je les avais cru. Je les croyais toujours, de toute façon. Mais quelque part, j'avais toujours su que, à la différence des super héros de dessins animés, mon père ne reviendrait pas toujours. Quand les deux hommes s'étaient présentés devant notre porte, je n'avais pas eu besoin de voir les larmes de ma mère, qu'elle laissait couler silencieusement. Pour ne pas m'effrayer sans doute. Je n'avais pas eu besoin d'entendre ce qu'ils avaient à dire - ni elle d'ailleurs. On savait. Point barre. A présent, j'étais l'homme de la famille - et c'était lui qui me l'avait dit avant de partir. " Prends soin de ta maman et de ta petite sœur, Fiston. D'accord ? Allez, on se revoit dans six mois. " Un bisou. Une main dans les cheveux pour m'ébouriffer. Et il nous quittait - cette fois pour de bon.
On aurait pu croire que, parce que j'avais perdu mon père jeune et dans des circonstances peu communes - il avait été tué au combat, fier soldat qui se battait pour son pays, il avait reçu une médaille et une belle cérémonie - on aurait pu croire en effet que je choisirais une toute autre voie. Que je bosserais sans doute dans la pizzéria de ma mère, entreprise qu'elle gérait seule mais qui existait dans la famille depuis des générations. C'était une entreprise familiale et sans doute que sans cela, elle aurait sombré encore plus dans la déprime. Certes, Maeve et moi avions toujours été présents. Elle répétait sans cesse à qui voulait bien l'entendre que, si elle tenait debout, c'était grâce à nous. Elle n'avait jamais refait sa vie, du moins pas encore - Maeve persistait à le croire pour elle. Moi, je préférais m'abstenir de ce genre de pensées. Oui, on aurait pu croire que je finirais cuisinier, le roi de la pizza et déterminé à suivre les traces de ma famille maternelle. Sauf que j'avais choisi de suivre les pas de mon père. A dix-huit ans, sans diplôme et sans avenir concrètement dessiné - mis à part la pizzéria - j'avais décidé, à la surprise de toute ma famille et de mes amis - ainsi que de la ville, de m'engager dans l'armée. Je voulais comprendre. Je voulais comprendre ce qui l'avait fasciné. Ce qui l'avait forcé à se battre, à choisir cette voie. Je compris assez rapidement que, la seule raison qui l'avait poussé à cette carrière, c'était le devoir. La fierté de porter l'uniforme et de faire honneur à son pays, ses croyances. C'était avoir un but.
***
" Qu'est-ce que tu crois exactement ? Que je me réjouis à chaque fois que tu fais tes bagages ? Que je suis comblée de te voir partir ? Que je suis heureuse de ne passer que quelques semaines à l'année avec toi ? " Non. Je ne le croyais pas. Je savais fort bien que ce n'était pas une vie pour elle. Je le lui avais dit. Je l'avais prévenue. Stoïque, je ne la quittais pas du regard, l'écoutant s'énerver. S'enflammer. Elle avait toujours été du genre expansive, explosive et passionnée. Elle ne pouvait pas ne pas s'exprimer. Il fallait qu'elle dise ce qu'elle pensait à chaque fois. Il fallait qu'elle obtienne ce qu'elle désirait à chaque fois. Nous nous connaissions depuis gamins. Par cœur. Elle savait aussi assurément que je ne quitterais pas ce boulot, comme je savais qu'elle ne quitterait jamais Arrowsic et son entreprise florissante. Elle venait à peine d'ouvrir sa bibliothèque-café et j'étais plus fier d'elle qu'elle ne le saurait jamais. Mais j'ignorais pourquoi, j'ignorais totalement pourquoi, il fallait que je parte. A chaque fois. Un besoin de quitter Arrowsic. De me montrer digne de mon père - ce père que j'avais à peine connu. Me sentant plus proche de lui quand j'étais en mission que lorsque j'étais chez moi. C'était indescriptible, destructeur et sûrement illusoire. Elle tentait tant bien que mal, à l'aide de mes proches, de me le faire comprendre. En vain. On avait beau s'aimer, on avait beau être incapables de résister à la tentation. Chaque fois elle jurait qu'elle ne m'attendrait pas. Chaque fois on tombait dans les bras l'un de l'autre. J'avais conscience qu'un jour je reviendrais. Et qu'elle ne m'attendrait pas. " Je suis désolé, Chloe. " Que pouvais-je dire d'autre ? Lui dire que je l'aimais, c'était la faire espérer et la retenir. Lui demander de m'attendre, c'était l'enfermer dans une vie misérable. Ne rien dire et lui rendre sa liberté, c'était la plus belle preuve d'amour que je pouvais lui faire. Et ce même si nous étions encore fiancés lorsque j'avais repris l'avion.
***
" Combien d'jours ? " me demanda-t-il. Je l'ignorais. J'ignorais depuis combien de jours j'avais été fait prisonnier. J'ignorais comment les négociations se déroulaient. Ce que mes hommes, mes frères et mes collègues complotaient pour pouvoir nous sortir de là. J'ignorais si l'on nous considérait déjà comme morts. Comme un ancien souvenir. J'ignorais si l'on avait prévenu ma famille que je ne reviendrais pas - aussi sûrement que l'on avait annoncé des années auparavant que mon père ne remettrait pas les pieds à la maison. Avait-il lui aussi vécu pareille situation ? Avait-il survécu encore un peu avant de succomber aux tortures et à la famine ? Je l'ignorais ça aussi, et plus le temps passait. Plus je pensais. Plus je prenais conscience de beaucoup de choses. Peu importait ce qu'il avait vécu. Peu importait ce qu'il avait fait. Peu importait que je suive ses traces pour apprendre à le connaitre et être proche de lui. Je ne le connaitrai jamais. Je ne le reverrai jamais. Le passé ne se changeait pas. Il s'acceptait. Aussi simple que cela, et je rageais de l'intérieur de le réaliser que maintenant. J'ignorais depuis de jours j'étais là. Je ne comptais plus. Plus d'eau - excepté les fois où ils réalisaient que l'on pouvait crever s'ils ne nous en donnaient pas. Plus de nourriture, je ne m'apercevais même pas de ma perte de poids. Des tortures - que j'étais capable de supporter. Je ne pouvais pas en dire autant de certains soldats, qui payaient plus chers que moi. Non, je refusais de me plaindre.
Parce que je m'en étais sorti. Parce qu'une escorte avait fini par débarquer et nous libérer. Parce que je n'étais pas mort au combat comme mon père - on m'offrait une seconde chance. Parce que je décidais de saisir cette chance pour modifier le destin que je m'étais tracé. Parce que je ne suivais pas les traces de mon père. Aussi, quelques semaines plus tôt lorsque je rentrais enfin à la maison après huit mois de totale absence - ni lettre, ni appel et l'annonce de mon décès - c'est dans les bras de ma mère en larmes que je tombais. Soulagée, émue, brisée. Elle avait maigri aussi. Elle semblait si fatiguée, si las que j'en eu le cœur brisé d'en être la cause. Et me promis de ne plus jamais l'être.
***
" Maeve ne devrait pas tarder à revenir. Elle finissait son stage à New York. Elle a failli ne pas y aller quand on a appris... elle voulait rester ici, m'aider et... mais elle était bien trop bouleversée et je refusais qu'elle s'enferme et qu'elle s'empêche de vivre. " J’acquiesçais. J'étais heureux d'apprendre que ma sœur avait pu suivre un rêve malgré le chagrin et le désespoir. Qu'elle avait su se relever et prendre le taureau par les cornes, comme je le lui avais appris. J'étais soulagé d'apprendre qu'elle reviendrait également. " Elle a rencontré quelqu'un. " A brûle-pourpoint. Inutile de demander qui. Inutile de demander qui il était. Inutile d'être surpris. Déçu. Ça faisait indéniablement mal. Mais ce n'était pas une surprise. " C'est bien, " rassurais-je ma mère, d'un sourire et d'une main ferme dans la sienne. " Elle mérite d'être heureuse. " Elle ne répondit que par un sourire énigmatique, l'air de dire : " elle l'était déjà fut un temps ". A quoi bon ? Les choses changent. Les choses évoluent. Les gens aussi.
***
Cela fait maintenant trois semaines que je suis rentré. Trois semaines que je me réhabitue à Arrowsic, à son climat si différent des pays du nord de l'Afrique. A ses habitants si contents de me revoir, tellement curieux de tout savoir. Je n'ai pas encore revu Chloe - et je redoute cette rencontre fatale. Car si elle a tourné la page, moi il me faudra du temps. Je ne me voyais pas retourner derrière les fourneaux, aussi ai-je postuler pour être l'adjoint du Sheriff - mon retour tombant à pic puisque le dernier partait à la retraite. Le destin. Il vous joue des tours parfois - bons et mauvais.
be yourself.
Bonjour à tous et toutes :) je m'appelle Noémie, aka shadows., et j'ai 26 ans. Je fais du rp depuis je crois environ 5 ans et j'adore ça bien que j'ai dû décrocher un temps par manque de temps. J'aime voyager, écrire, lire, rigoler, dormir, manger, écouter de la musique, photoshoper, et pleins d'autres choses ^^ Je dois admettre que le personne que je crée ici je l'ai créé ailleurs, je l'aime et j'espère donc que cela ne dérangera pas - si c'était le cas n'hésitez pas à me le dire et ma foi je tenterai d'inventer autre chose :)
DOUBLE-COMPTE : jona & louis. MESSAGES : 8067 ARRIVÉE : 07/03/2012 LOCALISATION : à l'hôpital.
Sujet: Re: BRANE † La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute. Dim 17 Mar - 18:07
WAHOU. J'adore ton histoire. C'est très touchant et on voit que ton personnage est très bien construit Je comprends tout à fait que tu sois attaché à ce perso et que donc il vienne d'ailleurs Il n'y a pas de soucis Je te valide sans problème Bienvenuuuuuuue chez les fou Je te laisse recenser ton avatar et rp sous dix jours