Un hurlement aigu éclata dans la maison « Liza ! » se répercutant sur les murs créant un écho. « Bordel ! Pourquoi la maison est dans cet état ? » Reprit la femme. La dénommée Liza sort la tête par l’entrebâillement de sa porte, les cheveux en bataille avec un air d’incompréhension, comme si elle ne captait pas ce que la jeune femme était en train de lui hurler. Ce ton employé, la jeune fille le connaissait depuis qu’elle était gamine, sa mère l’empruntait quand elle faisait des bêtises à l’école ou dans leur maison, parlant le politiquement incorrect, ou tenait face à son père. Et comme à son habitude la jeune fille regardait sa mère comme-ci de rien n’était, haussait les épaules et repartait à ses occupations. Aujourd’hui, sa mère et son père n’étaient plus de ce monde tout deux mort dans un accident de la route, et sa tante, Garcia Dwane avait pris le relai se décomposant de jour en jour par le comportement de la jeune fille. Liza était déconcertante pour sa famille, ainsi que son entourage.
Aujourd’hui, la tante de la jeune fille rentra dans sa maison après s’être absentée une semaine pour un séminaire, et découvre un bordel pouvant être comparé à la ville de Bagdad en plein attentat. Jonchaient par terre, canettes de bières, cendres, bouffes et autres détritus résultant de soirées beaucoup trop excessives. Enfin, Garcia arriva à atteindre l’escalier en slalomant pour ne pas tomber à la ramasse. Avec horreur, elle découvre écrit à la bombe sur le mur de l’escalier « Fuck off Garcia ». Elle ne comprenait pas. Elle avait recueilli sa nièce il y a maintenant deux ans, leur vie se passait plutôt bien au début. Partageant ensemble des moments sympathiques, une entente bonne copine. Liza était une enfant joyeux qui aimait rire, danser sans fin dans le jardin… Puis du jour au lendemain, elle s’était transformée: devenant la gamine insupportable que Garcia pouvait contempler par l’encadrement de la porte. « Jeune fille, tu m’entends? » Un soupir fila des lèvres de Liza « Je ne suis pas sourde. J’ai profité que tu sois absente pour faire la fête, on se faisait chier. Voilà quoi ! Ne me fais pas ton numéro d’hystérique, ok ? » Un sourire s’installa sur son visage, faisant apparaitre son appareil dentaire sujet à de nombreuses moqueries dans son bahut. Sa tante furax détala les marches quatre à quatre, prit ses affaires, et claqua la porte. Elle avait besoin de prendre l’air, cette gamine la tuait.

Vous vous souvenez de quand vous étiez petit et que vous vouliez devenir danseuse étoile, astronaute, boulanger, ou encore pompier. Que vous rêviez de vivre votre vie, avoir son chez soi, faire ce que l’on veut quand on le souhaite. Et puis on grandit, et on se rend compte que grandir c’est pas si super que ça. On peut même dire que ça craint. Et pour Liza, cela n’a pas dérogé à la règle. Elle perd ses parents à l’âge de treize ans dans un accident de voiture, et c’est sa tante qui fut nommé sa tutrice. C’est ainsi qu’elle se retrouva à la pré-adolescence à Arrowsic, dans ce coin qu’elle ne connaissait pas, et où elle ne connaissait personne.
A l’âge de dix-sept ans, Liza ramena chez elle une dénommé Dehlia qu’elle présenta comme petite-amie à sa tante. Elle avait appréhendé ce moment, savoir comment sa tante allait réagir. Allait-elle la mettre à la porte pour son homosexualité, sachant que sa famille avait toujours été un peu puritaine. Mais ce ne fut pas une surprise pour sa tante, Liza n’avait jamais eu de petit-copain, et on ne peut pas dire que ses murs étaient ornés de poster de boys band. Sa tante lui demanda simplement : « seras-tu toujours celle que tu es ? ». Liza c’était vraiment attendu à être foutue à la porte après avoir fait subir les pires misères à sa tante. Mais non, elle accepta sa nièce ainsi que sa petite-amie. On ne peut pas dire que la vie de Liza est parfaite, mais elle en est pas loin malgré la tragédie qui l’a frappé dans sa jeunesse.