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  “ – What the hell are you doing here ? ”

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Llewyn H. Fitzgerald
Llewyn H. Fitzgerald
please, save me from myself. ”
DOUBLE-COMPTE : La schizophrénie ne nécessite pas plusieurs corps, mais une seule tête.
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MessageSujet: “ – What the hell are you doing here ? ”     “ – What the hell are you doing here ? ”  EmptyMer 15 Jan - 22:34

What the hell are you doing here ? • You don't deserve to be her friend, not after what you did to me.

Je ne devrais pas porter de noeud papillon, si ? Je n'étais pas sûr que le port de costume soit vraiment obligatoire, mais c'était quand même le gala d'Astrée. C'était important pour elle et du coup, ça le devenait pour moi. Je me mettais presque la pression. J'avais hâte de la voir danser, je n'avais aucune idée de ce que ça allait donner ce soir, mais j'étais persuadé qu'Astrée allait être géniale. Je le sentais. Elle ne pouvait être qu'extraordinaire. Je me regarde dans le miroir, me posant des questions idiotes sur la conduite à aborder lors de ce genre de soirée. Je me demande si mon oncle était déjà allé à ce genre d'évènement. C'est vrai qu'aujourd'hui c'est un chauffeur routier, mais reste qu'à une époque il était au top. Je me recoiffe, à tous les coups j'allais être en retard si je commençais à me poser des questions de fille. Et entrer dans la tête des filles ce n'est pas la meilleure des solutions. Je laisse tomber le noeud papillon, trop compliqué à faire et surtout peut-être trop ringard. A l'inverse des autres, moi je devais être là plus tôt. Histoire de mettre ma caméra en place, et de prendre la meilleure place pour avoir la meilleure vue. Astrée m'a prévenu qu'elle m'avait réservé une bonne place. J'espère juste qu'il n'y aura pas des gamins partout qui caser ma caméra. C'était le seul truc auquel je pensais. Bon, j'étais prêt. J'avais tout dans un sac. J'arrivais une demi-heure avant l'ouverture du gala et du spectacle. Mes mains tremblaient, je crois que c'est le stress. Non, en fait, rectification, c'est le stress. Ça fait bizarre aussi de quitter la maison. De laisser l'endroit vide. Tout le monde est persuadé que mon oncle est là, quelque part, à décuver. Mais non, il est sur les routes, loin. En colère j'imagine, parce qu'il n'a plus d'alcool dans sa bouteille ! J'emporte avec moi mon sac et ferme la porte de l'entrée avant de monter sur mon vélo et pédaler jusqu'au lieu prévu.

Personne ne connaissait Arrowic mieux que moi. J'avais un plan de cette ville dans ma tête. La moindre rue, la moindre maison, je savais vraiment tout. Je connaissais aussi très bien les raccourcis, les lieux insolites et magiques. En bref, j'aurais fait un parfait guide touristique. Sauf que j'étais d'une part trop jeune et de l'autre pas intéressait. En arrivant, on m'indique la salle principale. J'hésite à aller voir Astrée qui est dans les coulisses, mais je ne veux pas qu'on me prenne pour un gros pervers ou pire, que ma présence la rend encore plus nerveuse. Du coup, je vais à ma place alors que personne n'est encore là. J'avais auparavant fait le tour de la salle pour voir où la caméra serait le mieux. Ma première idée aurait été de la mettre devant, mais trop près ce n'est pas bon. Cela risque de couper sur les côtés. Par chance ma place était au troisième rang. Idéal pour ma caméra. J'avais une vue d'ensemble de la scène. Je sors de mon sac les pieds pour ensuite y placer ma caméra et le temps de faire les réglages, les invités arrivent. Je souris notamment à la vielle femme devant moi. Je n'ai pas la moindre idée de qui s'est, mais on s'en fou. Alors que tout est prêt, il reste encore une dizaine de minute avant que ça commence. J'ai vraiment envie d'aller la voir et de lui souhaiter bonne chance. Je regarde à côté de moi, personne. Je fais signe à la dame un siège plus loin pour savoir si elle peut garder mes affaires. Elle me fait un large sourire en me disant qu'elle était d'accord.

Je me mets à chercher les coulisses, pour finir par m'arrêter devant la porte d'un couloir. Des danseuses allaient et venaient, mais moi j'avais trouvé Astrée. Elle était assise devant un miroir et une grande-dame l'aider à finaliser sa coiffure. Je l'observais, sans dire un mot. Et puis, au moment où elle doit se lever, je finis par faire marche arrière quitte à courir pour retrouver ma place. J'arrive d'ailleurs un peu essoufflé. Quand je m'assoie, je ne fais pas attention à la personne qui avait remplacé le siège vide. Mais quand j'allume la caméra, que je me rassois correctement et que je regarde à ma droite, je manque de m'étouffer. Mattia Jarvis. LE meilleur ami de Kavi. L'autre crétin de persécuteur. Je me détourne de lui pour regarder devant moi avant de me dire que c'était une occasion en or. Je pouvais lui parler, lui dire le fond de ma pensée, sans avoir peur de quoi que ce soit. Il n'allait pas me sauter dessus, pas devant un public d'adulte. On était plus au lycée ici. A part se faire passer pour un gros naze, il ne pouvait rien faire. Et le spectacle n'avait pas encore commencé. Une chance pour moi. Je m'adosse bien à mon siège, tout en me tournant vers Mattia.

« - Tu n'as pas envie de casser ma caméra cette fois ? » Bah quoi ? Au dernière nouvelle, c'était ça qui avait fait que je les haïssais tellement. Cette fois où avec Kavi ils avaient tout simplement détruite ma petite caméra. Comme ça. Je ne voyais pas en quoi ça avait été drôle, mais vu leurs Q.I ça devait pas voler très haut. « - C'est peut-être parce que ton bro' Kavi n'est pas là. On fait moins le fière sans lui j'imagine. A tous les coups c'était le cerveau de la bande. Ce qui explique pourquoi tu n'as encore rien fait. Et d'ailleurs, qu'est-ce que tu fais ici ? Ça m'étonnerait qu'un type comme toi s'intéresse vraiment à ce genre de choses. » Un vieux type sur scène commence à parler, lançant la soirée. Les lumières avaient baissé, le silence s'était installé. La soirée était en train de commencer et moi, j'étais assis à côté d'un connard. Je sais que ce n'est pas franchement correct vis-à-vis du gala et des gens autour de nous, mais je n'allais pas rester silencieux. Je ne pouvais pas. Je ne savais pas ce que j'avais, mais tout d'un coup, j'avais juste envie de lui parler. De lui balançais ce que j'avais en tête. Rien d'autre.

« - C'est bizarre, je m'attendais à quand même plus de réaction de ta part. Je ne sais pas, que tu me dises que ma présence à tes côtés te déranges tellement j'dois avoir une odeur répugnante ou, oh c'était quoi déjà le surnom que vous m'aviez donné avec Kavi ? » Pas besoin de poser la question. J'entends encore le son des élèves qui crient 'fifi brindacier' Un surnom débile qui me revenait parfois aux oreilles. Surnom ridicule. C'était Mattia qui avait sortie 'fifi' à cause de mon nom de famille et Kavi qui avait surenchéri en pensant à ce dessin animé débile. « - Oh non, tu sais à quoi je m'attendais en fait ? A des excuses. » Je ne parlais pas très fort, mais j'étais assez proche de lui pour qu'il m'entende. Et assez proche pour qu'il comprenne que j'étais sérieux d'un coup.
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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Re: “ – What the hell are you doing here ? ”     “ – What the hell are you doing here ? ”  EmptyMer 22 Jan - 21:31

« Papa.. Te-ni. Papa.. Te-ni.. » Assis sur le canapé, habillé avec un pantalon de costume et une chemise, face à un match de l'Open d'Australie, Mattia suivait jusqu'alors avec attention. Il jouait le rôle de deuxième coach, retenant son souffle dès que Djoko servait, hurlant après lui dès qu'il faisait une faute, râlant sur son adversaire quand il ratait un coup facile. Bref, il était le coach des deux à la fois, et il tapait dans ses mains quand un point était magnifiquement bien joué. « Papa.. te-ni.. » Comprenant alors que son fils voulait quelque chose, le jeune papa finit par décrocher ses yeux de la télévision, et observa un instant le gamin. « Qu'est-ce qu'il y a mon grand? » Le petit blondinet regarda son père, et détourna aussitôt le regard pour montrer la télévision. « Te-ni papa. » Te-ni?? Se pourrait-il que son fils parle du tennis qui se jouait devant lui là? Le sourire de l'ancien tennisman s'agrandit; il fut même carrément géant quand il vit son gamin sourire, et prononcer un « atta » Ca, Mattia comprenait amplement. Son fils savait dire depuis quelques temps plusieurs mots; Papa, Maman (d'ailleurs, il avait commencé par dire maman avant papa, et ça l'avait quelque peu vexé – papa, c'était plus facile à dire que maman, non?), Non, et Atta.. Là, il fallait être patient. Le petit voulait attendre. Il s'éloigna alors, amusant son père. Le voir marcher tout seul l'amusait. A chaque fois, il avait peur qu'il tombe, mais non, Lleyton était resté toujours bien debout, même si son allure était des plus chaotiques. Ne le voyant plus, Mattia reposa son regard sur la télévision. C'était à Djoko de servir. Il tapotait la balle. Il la lança en l'air, et.. Mattia n'eut pas le temps de voir la suite. Il sentit quelque chose taper sur sa jambe. Baissant les yeux, il vit devant lui Lleyton, avec... une raquette de tennis en plastique dans les mains. « te-ni papa. » Surpris, Mattia laissa carrément exploser son grand sourire. Son fils venait parler du tennis. Il venait vraiment parler de tennis. Après Maman, Papa, Nan, Atta, voilà qu'il disait Te-ni. Il n'y a pas à dire; ce soir, Mattia était le plus heureux des pères. C'était certain, ils allaient en faire quelque chose de bien de ce gamin !
Une grosse banane sur le visage, Mattia attrapa son fiston, et l'installa sur ses genoux. « Oui, c'est du tennis mon grand. Ca, c'est la raquette pour taper la balle.. et les deux que tu vois à la télévision, là, ce sont deux grands joueurs. Papa aurait aimé un jour pouvoir jouer contre eux. Je n'ai pas eu la chance, mais je les ai déjà croisé, et je peux te dire que les deux là, ce sont de sacrés bonhommes. » Il ébouriffa alors les cheveux de son gamin: fier de voir que son fils parlait, à quinze mois, du tennis. « te-ni. » Le gamin le répétait, encore et encore.

Il s'était passé environ une dizaine de minutes. Durant tout ce temps, Lleyton n'avait pas cessé de taper dans ses mains en disant ça « te-ni ». Mattia, lui, ne regardait presque plus le match. Son gamin l'étonnait tout le temps; il était clairement émerveillé devant ce petit bonhomme, qui en profitait grandement. D'un coup, il entendit un « Mattia?! C'est pas ce soir le gala d'Astrée? » Oh mon dieu ! Bondissant d'un coup, son fils dans ses bras, Mattia se dirigea rapidement vers sa petite amie. Ella venait de rentrer; ses cheveux étaient encore mouillés. Il lui donna son fiston, après l'avoir embrassé, embrassa également Ella -ce qui ne plut pas à Lleyton-, il échangea encore quelques phrases avec Ella, et deux minutes plus tard, il était dans la rue.
Bon sang, il avait faillit l'oublier!
Il l'avait même carrément oublier ! Heureusement qu'Ella était là, et qu'elle y avait pensé elle! Tout en traçant sa route, il secouait la tête. Si Lleyton n'avait pas dit autant de fois le mot tennis, il n'aurait peut-être pas oublié le gala. Encore heureux qu'il s'était habillé avant !

Finalement, il arriva en avance. Il se félicita intérieurement, remerciant Ella de l'avoir rappelé à l'ordre. Astrée l'aurait sûrement détesté si il n'était pas venu; et lui même s'en serait voulu. Envoyant un rapide sms à Ella -pour la remercier-, il en envoya un deuxième à Astrée, lui disant qu'il était dans la queue. Arrivé au Monsieur, il donna son nom, et le Monsieur lui indiqua sa place. Il s'y rendit. Il y avait énormément de monde. Tant mieux. Il adorait jouer quand du monde le regardait; il imaginait donc aisément que la citrouille soit heureuse de danser devant du monde.
Il trouva enfin sa place. Il salua une dame qui le regardait avec un sourire. Ses yeux scrutaient chaque recoin. Il fixait le scène, remarqua que quelqu'un allait filmer, observa une petite vieille se moucher.. Bref, il patientait comme il pouvait.
Il observait tellement tout qu'il ne remarqua pas l'essentiel. Il ne vit pas la personne qui venait de s'installer à côté de lui. Du moins, il l'entendit, avant de le voir. Comprenant qu'on lui parlait en entendant le mot « caméra », Mattia détourna la tête, et aperçut alors... Llewynn,.. Llewynn Fitzgerald, ou Fifi Brindacier de son surnom. Qui avait bien plus de langue qu'avant. Les yeux grands ouverts, Mattia n'en revenait pas. Il osait là, lui reprocher ce qui s'était passé quelques temps avant. Bon, il faut l'avouer, Mattia et Kavi -surtout Kavi en fait- lui avaient fait des misères. Mais de là, à en parler, là, devant des gens qui devaient sûrement tout entendre, il y a de la marge! Et en plus, il se permettait d'insulter un peu son meilleur pote... Ahhh! Au moins, Mattia se rendit compte d'une chose; qu'il le détestait toujours autant..

Essayant de rester stoique, Mattia regarda droit devant lui -un Monsieur venait de rentrer sur scène et commençait à parler-. Il tentait de ne pas écouter ce qu'il disait, mais c'était très dur. D'un, parce qu'il parlait assez fort. De deux, parce que malgré tout, il avait envie de se moquer de lui. Il l'entendit même parler d'excuses. C'est d'ailleurs, à ce moment-là que Mattia se retourna vers lui, un petit sourire sur les lèvres. « Parce que je dois m'excuser?? Mais de quoi? » Il eut un léger rire. « De t'avoir cassé ta caméra? C'était il y a longtemps ça, t'es vraiment rancunier.. » Il soupira un instant. Il reporta durant deux petites secondes son attention sur le gars. Il parlait encore et encore, expliquant le gala, et ce qu'ils allaient voir. Mais Mattia n'écoutait plus. Sa soirée avait pourtant merveilleusement bien commencé, et voilà qu'il devait se retrouver, maintenant à côté de Llewyn pour une soirée. Bon sang, Astrée, si tu savais ce que je fais pour toi !! Il allait passer une soirée complète avec lui. Mamma mia, au secours ! Il espérait, serait même prêt à prier pour qu'une alarme incendie se déclare, pour qu'ils fassent une évacuation d'urgence, qu'une inondation ait lieu, ou bien que les trois quart des danseuses -hormis Astrée- aient une gastro! Vite, vite! Il ferma un instant les yeux, repensant à ce qu'ils avaient fait à ce type. Il était vrai que kavi et lui avaient été des monstres, mais il faut avouer aussi que Llewyn était la proie idéale. Il était tellement peu bavard, ne riait tellement pas, et ne disait jamais rien. Autant dire que c'était un plaisir de lui avoir faire subir ça!
Bon, apparemment, il espérait des excuses de sa part. Très bien. Il pouvait le faire non? Il haussa alors les épaules, et dès que le bonhomme reprit la parole, prétextant que d'ici quelques minutes, le spectacle allait commencer, Mattia reprit la parole à son tour. « tu veux des excuses? Très bien... » Il soupira un petit coup, et avec un léger sourire répliqua. « Je suis désolé de ne pas t'avoir cassé ta caméra là; Si j'avais su que c'était la tienne, je me serai fait un plaisir de lui faire subir le même sort qu'à l'autre.. » Il abusait évidemment. Il ne trouvait même plus ça drôle maintenant -c'était le signe qu'il avait grandit non?-. Mais il ne savait pas pourquoi, il s'était senti obligé de dire ça, comme si la présence de Llewyn ne lui donnait que l'envie de dire des conneries. « Au fait, Fifi a trouvé une fifille? tu veux filmer qui? »
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Llewyn H. Fitzgerald
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MessageSujet: Re: “ – What the hell are you doing here ? ”     “ – What the hell are you doing here ? ”  EmptyVen 24 Jan - 17:41

J'étais venu pour Astrée et uniquement Astrée. On se rapprochait enfin elle et moi, ce n'était pas rien. Après ce que je lui avais fait, je ne voulais pas rater une chose pareille. C'était comme la première étape pour sceller notre amitié, en quelque sorte. Je devais donc être présent, la soutenir. J'imaginais que ça ne devais pas être facile de danser devant autant de monde. C'était aussi la première fois que je voyais un ballet, du classique. J'étais un peu anxieux de découvrir l'univers d'Astrée. De voir ce qu'elle pouvait faire et surtout, je filmais. J'immortalisais le moment comme si je ne voulais jamais oublier la fois où pour la première fois on m'avait invité à sortir. C'était quand même un exploit car pour la première fois, j'étais sortie de chez moi pour retrouver une amie. Pour la première fois, quelqu'un m'attendais quelque part. C'était complètement nouveau pour moi, c'était sans doute pour ça que j'étais aussi nerveux. Pourtant, j'étais bien. A la bonne place, ma caméra sur pied, l'ambiance avait l'air sympa, j'étais bien habillé - du moins je pense - bref rien de mal ne pouvait arriver, n'est-ce pas ? Je voulais voir Astrée, lui dire « bonne chance » ou je ne sais pas, juste lui dire quelque chose. Mais lorsque je l'avais vu devant sa glace, dans les coulisses, je crois que j'ai juste décidé de la laisser tranquille. De la laisser respirer le temps que le gala commence. Mais qu'est-ce qu'elle était belle, là, devant son miroir. J'aurais pu la prendre en photo, je ne sais pas, pour immortaliser ça aussi. Une fois de retour à ma place, je crois que tout ce côté nerveux en moi avait décidé de se déplacer vers la colère que j'éprouvais pour Mattia et Kavi.

C'était ma faiblesse. Je ne savais quand il fallait que je me la ferme ou non. Si je ne cherchais jamais la violence et qu'au lycée je laisse couler, là je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas laisser croire Mattia que tout ce qu'il m'avait un jour fait ne m'avait jamais atteint. Je savais que ce n'était pas le moment, pas du tout même. Mais je ne pouvais pas rester silencieux, je ne pouvais pas. Je n'étais pas un provocateur, je n'aimais pas me battre, mais j'utilisais toujours mes mots. Je n'étais pas du genre timide, même au lycée je ne l'avais jamais été. Mais seul problème était le fait que je n'étais pas sociable. Que je préférais vivre dans mon monde et que je ne laissais personne entrer. Alors oui, je ne parlais pas beaucoup, je restais dans mon coin et je préférais le silence à des rires fabriqués, mais ça ne voulait pas dire que je ne savais pas comment m'adresser à lui. Je crois que c'est la première fois depuis que je le connais que je le croise seul. C'était peut-être ce qui me poussait aussi à prendre la parole.

Mattia se retourna enfin vers moi, un sourire aux lèvres. Sérieusement, il souriait ? Maintenant ? Il se foutait de ma gueule là. Parce qu'il croyait peut-être que j'étais stupide au point de lui en vouloir juste pour ça ? Je laissais Mattia rire légèrement, sans pour autant le quitter des yeux. Je bougeais négativement ma tête, me disant que ce type avait un sérieux problème. Il me lança alors que si je voulais d'excuse, il en ferait. Et il se lança alors dans ce qui fut une belle blague. Je crois que cette fois, je l'aurais tué si il avait touché à ma caméra. Vraiment. Je sentais le sang bouillir en moi. Qu'est-ce que disait mon psy déjà pour que je me calme rapidement ? Je sais plus, non je sais plus... tout ce à quoi je pense c'est à Mattia et à ce sourire qui ne le quitter pas. Mais au moment où Mattia me demande si j'ai trouvé une fille - j'aurais bien aimé l'insulté pour le surnom au passage - Astrée entre en scène. J'oublie alors un instant Mattia et sa débilité pour regarder à quel point Astrée était gracieuse dans ses gestes. C'était donc ça le classique ? De la musique d'époque, des pirouettes et des pas élancés, gracieux, fluide et net à la fois. L'espace d'un instant, j'en oubliais presque la question de Mattia. Tout en regardant Astrée, je lançais alors plus bas :

« - Va te faire foutre. » Je lui lançai alors un bref regard avant de reposer mes yeux sur Astrée. « - Si tu crois que je demande des excuses juste pour une caméra c'est que tu dois être encore plus stupide que ce que je pensais. J'aurais dû vous balancer avec Kavi, il y a bien longtemps. » Je me tournais de nouveau vers lui. « - Mais contrairement à vous, moi je ne suis pas un monstre. »

Bien que me considère comme tel, quand je n'ai pas le contrôle sur mon anxiété. Ce n'est pas pour rien que j'avais sorti à Astrée que j'étais Hulk. Je l'étais, à ma façon.
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MessageSujet: Re: “ – What the hell are you doing here ? ”     “ – What the hell are you doing here ? ”  EmptyJeu 6 Fév - 20:19

Si Mattia aurait su qu'il allait se retrouver, au gala d'Astrée, en compagnie de Fifi Brindacier, nul doute qu'il ne serait pas venu ! Il aurait essayé de trouver une excuse crédible pour s'excuser auprès de son amie; Lleyton malade, genou douloureux, Ella mal à l'aise, Ashton qui l'aurait puni,.. bref, il était capable d'avoir une bonne imagination, et il aurait sans doute du faire ça. Parce que là, les prochaines heures allaient être terriblement longues. Non pas qu'il ait envie de retourner auprès de ses années passées avec Kavi à 'torturer' ce Fifi, mais en tout cas, ces moments passés avec Kavi étaient beaucoup plus sympas que ceux passés à côté de Llewyn, seul à seul. Surtout que maintenant, ils n'étaient plus au lycée. Bien que Mattia ait toujours les même opinions du jeune homme, il avait bien moins envie de s'en prendre à lui. Casser sa caméra avait été rigolo, se moquer de lui aussi, mais aujourd'hui, ce n'était plus vraiment de son âge. Même si, c'est bien vrai, l'idée de lui rire au nez lui plaisait toujours autant.

Heureusement pour Llewyn, le gala venait de commencer. Les filles étaient entrées en scène, et elles commençaient à danser. Les yeux de Mattia ne fixaient qu'une demoiselle en particulier; Astrée. Il avait l'impression qu'à elle seule, elle faisait briller la scène. Normal, elle resplendissait. Son sourire en disait long sur sa joie de vivre. Et comme à chaque fois qu'il réalisait qu'elle était là, avec eux, Mattia eut le coeur serré. Dire qu'elle avait faillit y passer. A cause d'un cancer aussi. Un cancer avait emporté son père; il n'avait pas réussi à embarquer Astrée, et le jeune homme ne savait jamais quoi dire pour exprimer l'immense gratitude qu'il avait envers dieu de ne pas vouloir d'elle. En pensant à cela, il cessa de penser à Llewyn. Cette fois, son esprit s'était tourné vers Fernando. Il espérait sincèrement qu'il connaisse le même sort qu'Astrée; qu'il grandisse, et devienne un vieux plus tard.

Le regard rivé sur Astrée, les idées tournées vers ses sombres pensées, Mattia fut surpris d'entendre de nouveau la voix de son voisin. Il avait finit par l'oublier lui ! Et en plus, il lui demandait d'aller se faire foutre ! Sympa le bonhomme! Il détourna le regard de la scène, et durant quelques secondes, ils se regardèrent dans les yeux, avant de tous les deux reposer leurs yeux de nouveau sur la scène. Evidemment, l'autre ne s'était pas tut. Il continuait de parler, prétextant qu'il aurait mieux fait de les balancer. Ca, ça faisait sourire Mattia. Deux ans après. Il était tant qu'il pense à les balancer! Mais la suite ne fut pas la même chose. Il perdit son sourire dès qu'il entendit ce mot. Le mot.
Monstre.
Monstre.
Monstre.
Sans le savoir, Llewyn venait de toucher un point sensible. En un mot, les mâchoires de Mattia s'étaient crispées. Il se sentait mal. Comme à chaque fois qu'il entendait ce mot pour le désigner. A force de déblatérer pendant des années, toutes les années de son adolescence sur ce monstre détestable qu'était son beau-père, Mattia avait finit par détester ce mot. A tel point qu'il avait l'impression qu'on le comparait à lui, au vrai monstre. Et ça, ça avait toujours le don de le refouler dans ses mauvais souvenirs.

«Tu ferais mieux de fermer ta gueule Llewyn. » finit-il par dire, d'un ton assez bas pour que les autres personnes ne puissent pas entendre tout ce qu'ils étaient en train de se dire. Oui, fifi ferait bien de fermer sa grande gueule si il ne voulait pas l'énerver définitivement. Parce que là, encore quelques mots mal placés, et Mattia risquait de se jeter sur lui. Il détestait tellement ce mot. Il détestait tellement Llewyn. Il détestait tellement tout ça! « Il faut aussi que t'apprennes à vivre sans penser au passé. Ca aurait changé quoi pour toi de nous balancer? On se serait pris quelques heures de colle - et quelques raclées pour lui, mais ça, il s'abstient de lui dire- et après? Tu crois qu'on se serait arrêté pour autant? » Il reporta son regard sur lui. Cette fois, il avait de nouveau envie de sourire, surtout en se rappelant de la tête de Llewyn quelques années plus tôt; quand Kavi avait décidé de l'embêter. « Je crois qu'on aurait été encore plus infect' avec toi. Donc tu vois, t'as bien fait de te taire. »
C'était peut-être cruel de dire ça. C'était peut-être horrible de dire ces choses-là. Mais là, Mattia ne se contrôlait pas. Même si, au fond, il avait un peu pitié de lui et de tout ce qu'ils lui avaient fait, il ne pouvait s'empêcher de l'ennuyer encore. Surtout après ce qu'il venait de lui dire.

Ses yeux bleus ses posèrent de nouveau sur la scène. Le premier tableau venait de s'achever. Astrée, toujours aussi souriante, s'éclipsait vers la sortie. L'ancien tennisman remarqua que quelques têtes se tournaient vers eux. «On a quelques fans. Je suis sûr qu'ils veulent se moquer de toi eux aussi. »

Spoiler:
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MessageSujet: Re: “ – What the hell are you doing here ? ”     “ – What the hell are you doing here ? ”  EmptyDim 16 Fév - 14:37

C'était comme si la simple présence d'Astrée sur scène me faisait tout oublier. Tout. Elle était là, devant des centaines de personnes, à exécuter une chorégraphie soigneusement préparé dans une élégance qui prouvait que c'était une princesse. Elle avait l'allure, la gestuelle, l'aura, la grâce... tout était parfait. J'avais les yeux ouverts comme un enfant ébahit par la beauté d'une lune pleine un soir étoilé. Je ne voyais qu'elle. Rien qu'elle. Je la suivais du regard, oubliant presque la présence de la pourriture à côté de moi. A cet instant précis, tout ce qui comptait pour moi, c'était cette fille presque magique. Cette fille qui avait le pouvoir de ralentir les battements de mon coeur et de retirer toute négativité de ma personne. Astrée était fantastique, j'aurais peut-être dû lui acheter un bouquet ou... je ne sais pas, un truc. Pour la féliciter de ce qu'elle faisait. C'était la moindre des choses après tout, non ? Mais Mattia me rappelle sa présence, ce qui a le don de m'énerver. Parce que je voulais rester là, à fixer Astrée. Je voulais rester sagement assis à la regarder et à l'observer. Je ne voulais rien rater de ce qu'elle faisait sur scène. C'est peut-être pour elle que j'avais du mal à regarder Mattia en face et que je continuais malgré tout à la regarder danser tout en lui parlant. Je n'avais pas de gêne, pas de limite. Les gens avaient une image de moi qui n'était pas forcément la réalité. Ce con devait le comprendre.

J'avais réellement un problème avec ce mot, moi aussi. Mais je m'en fichais, parce que d'un côté, je l'assumais en partie. J'en étais conscient et je l'acceptais. Pour moi, ce même mot, correspondait parfaitement à l'image que je me faisais de Mattia et des autres. Parce que leurs manques de la compréhension et de l'empathie prouvait que parfois, ils étaient inhumains. Alors, oui, pour moi, c'était des monstres. Mattia était un monstre. Car ils étaient assez stupides de croire que ce qui les faisaient sourires, faisaient sourire les autres. Comment ne pouvaient-ils pas réaliser à quel point ça pouvait faire mal. Oui, ça pouvait faire très mal. Ma pensée se tourna vers Liam, par automatisme. Ce qui s'était produit me hanter toujours. Il m'arrivait souvent de penser à lui, à ce qui s'était produit. J'avais toujours et constamment peur de finir comme lui. Mattia n'en avait pas fini en tout cas et pour la première fois, il aborda mon prénom comme une fatalité. Ferme ta gueule Llewyn. Au moins, il avait négligé le surnom débile qu'il m'avait collé au fil des années. C'était une victoire pour moi, en somme. Un frisson traversa mon corps tout de même. Je n'aimais pas le ton qu'il employait. Tout en voulant protéger ses idéaux à la con, le mec en face de moi me dit que ça n'aurait rien changé si je les avais balançé à l'époque. Je m'étais de nouveau retourné vers lui pour pouvoir le regard en face pendant qu'il disait ça. Sa logique me dépasser, vraiment. Si je les avaient balancer, ils auraient été encore plus infect avec moi. Ils auraient été encore plus horrible.

Quel connard.

J'applaudissais alors qu'une première partie était finie, un sourire aux lèvres pour Astrée. Le parfait timing pour m'empêcher de lui répondre et pour m'empêcher de l'insulter encore plus. Alors que le silence retomba, plusieurs têtes s'étaient tournés vers nous. Nos murmurent dérangeaient. Je me tournais de nouveau vers Mattia alors que le présentateur de la soirée revenait sur scène pour reprendre la parole, invitant sur scène une personne importante de la soirée. Voir les têtes se retourner vers nous me rappelais les regards des étudiants aux lycées. Le pouvoir de ses regards avaient détruit une partie moi il y a longtemps. Je détestais ça.

« - Et j'aurais peut-être craqué avant Liam et tu aurais eu ma mort sur la conscience. T'es sûr que t'as pas envie de t'excuser parce que j'ai l'impression que t'aurais bien besoin de te faire pardonner. » J'haussais les épaules, sans le quitter des yeux. Des applaudissements et voilà qu'une nouvelle musique reprenait et qu'une nouvelle danse faisait son apparition. Mais moi j'étais toujours là, à fixer Mattia, très sérieusement. Je voulais des excuses, de vrai excuse. Je voulais qu'il se rende compte à quel point ce qu'il me faisait subir, ce n'était pas amusant du tout et à quel point tout aurait pu mal déraper.
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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Re: “ – What the hell are you doing here ? ”     “ – What the hell are you doing here ? ”  EmptyLun 3 Mar - 23:03

Un mot suffisait pour que tout finisse par tourner mal. Et ce mot, Llewynn avait eu le malheur de lui dire. Plus rien maintenant n'attirait l'attention du jeune homme. Même si il n'avait d'yeux que pour les filles devant lui qui dansaient au rythme de la musique, Mattia avait la tête ailleurs. Son esprit s'était envolé. Il pensait, pensait, repensait. Il se revoyait, dans le temps, au lycée. Il était alors toujours ami avec Kavi. Ils passaient le plus de clair de son temps à s'amuser. Ils riaient tout le temps. Ils se moquaient de certaines personnes. De celle qui avait fait une coloration rose dans ses cheveux. De celle qui pouffait dès qu'elle croisait le regard du beau mec du lycée -soit Kavi, soit Mattia, cela va de soit^^-. De celui qui avait un look d'enfer. De celui qui n'avait pas d'amis. Ils se moquaient souvent, c'était vrai. On leur reprochait souvent de passer plus de temps à rire, et à se moquer des autres que du reste. Llewynn avait malheureusement fait parti du lot. Il en sortait même, premier. Pour un rien, ils se moquaient de lui. C'était plutôt Kavi qui commençait, et Mattia qui surenchérissait; un peu incapable de dire stop à ce que Kavi disait. De toute façon, il n'aurait jamais eu le courage de lui dire stop. Il aimait trop rire avec lui. Il aimait trop passer ce temps là avec son pote.
Au dépends de Llewynn. Fifi Brindacier subissait tout.
Mais il s'en fichait. Au moins, il s'amusait.

Tant que le monstre n'était pas au courant. Si il l'avait su, il l'aurait surement démonté. Depuis qu'il était petit, il l'appelait comme ça le monstre. Parce que dans toutes les histoires de gosses, le monstre est toujours celui qui est horrible. Celui dont les gamins ont peur le soir en se couchant. C'était exactement ce qu'il avait ressentit avec lui; il avait peur dans le noir de devoir l'affronter. Et maintenant, on disait encore de lui, qu'il était un monstre. Il était pareil lui aussi. A défaut de violence physique, il avait usé d'une peut-être bien pire violence; celle psychologique. Llewynn avait peut-être été un peu trop affecté par tout ça. Mais, ils n'étaient que des gamins après tout. Des gosses.
Il ferma un instant les yeux. Il se laissa aller par la musique, tentant d'imaginer, ce qu'Astrée pouvait faire. Il tentait par tous les moyens d'occuper de nouveau son cerveau, par d'autres choses que celles que Llewynn parlaient. Il imaginait Astrée danser, voler. Il l'imaginait faire quelques pas de danse, alors que devant lui, elle en faisait. En vrai. Mais il n'avait pas le force d'ouvrir les yeux. Si il regardait en face, il verrait cette fichue caméra, et il repensait à l'autre idiot. Celui qui l'énervait plus qu'autre chose.

Il entendit alors un tonnerre d'applaudissements. Il fit un effort surhumain pour ouvrir de nouveau les yeux. Un homme vint se mettre sur scène. Il commença à parler. Mais ce qu'il dit, Mattia ne l'entendit pas. Une autre personne venait de prendre la parole. Et ce qu'elle venait de dire venait de lui clouer le bec. Llewynn venait de parler de Liam. Llewynn venait de se comparer à lui. Llewynn venait de faire remonter en pleine surface tout ce que les gens avaient mis plus d'un an à enterrer au plus profond d'eux.
Le regard du jeune homme se posa sur Llewynn. Il le haissait clairement. Il semblait vouloir des excuses. Il y tenait énormément. Mais il n'en aurait pas. Jamais. Pas après ce qu'il venait de dire. Le souffle court, Mattia se rapprocha un instant de lui. Il n'avait pas envie de gâcher la soirée de tout ceux qui étaient autour d'eux. « T'es aussi débile que Liam à ce que je vois. » Il s'arrêta un instant, priant pour que les autres n'entendent rien de tout ce qu'ils étaient en train de se dire. Liam était un peu le Tu-sais-qui des Harry Potter. Nul doute qu'aucun Liam ne naitra dans cette ville pendant les cinquante ans à venir.

«Si tu es aussi taré que lui, ce n'est pas moi qui fera de toi un suicidaire .. ou pire, un meurtrier. » Il avait envie de lui dire d'autres choses, mais rien ne venait. Il désirait lui dire pleins de choses. Il avait même l'envie de lui avouer qu'il n'était pas Liam. Qu'il ne serait jamais un Liam. Liam était de le pire espèce. Llewynn, malgré tout ce qu'il lui avait dit, et fait, n'était pas comme ça. Il n'aurait jamais fait ça. Mais rien ne sortait. Aucun mot gentil ne pouvait sortir de sa bouche. Il n'arrivait pas à laisser montrer juste une once de gentillesse ; Llewynn l'avait trop énervé. Après tout, Mattia était un monstre, non? Alors, autant lui donner confirmation jusqu'au bout.
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Llewyn H. Fitzgerald
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MessageSujet: Re: “ – What the hell are you doing here ? ”     “ – What the hell are you doing here ? ”  EmptyVen 21 Mar - 10:58

(je repasse ce soir corriger tout ça   “ – What the hell are you doing here ? ”  372147 )

Je voulais regarder Astrée, apprendre un peu plus sur elle, me souvenir de sa passion. Je voulais me rappeler de cette soirée comme quelque chose d’exceptionnel, mais j’y arrivait pas. Tous mes sens étaient en alerte, tout me disait de me battre pour ce que j’avais subi à l’époque. Tout. C’était comme si tout ceci était une question de vie et de mort. Il avait des moments où mon cœur ralentissait en la voyant et tout ce qui m’entourait disparaissait, mais Mattia revenait faire surface comme une mouche qui nous tourne autours et qu’on veut écraser contre un mur. Je commençais à me sentir mal à l’aise, je commençais à étouffer là, sur ce siège. S’il n’avait pas été là je suis sûre que tout se serait bien passé. Que j’aurais tout filmé, le sourire aux lèvres et que j’aurais eu mal aux yeux à force de regarder Astrée de cette façon. Mais il a fallu que les choses soient différente. Maintenant, je me posait des questions. Si Ella n’était pas là, pourquoi Mattia était là ? Pour qui il était venu ? C’est Astrée qui avait réservé la mienne, mais qui avait réservé celle de Mattia ? Je commençais à me poser des questions et une des possibles réponses me donna le tournis. Mattia était le meilleur ami de Kavi. Kavi l’ex d’Astrée. Ce n’est pas parce que Kavi était parti qu’elle et Mattia n’était pas resté ami, hein ? Qui sait ? Mais je devrais plutôt arrêter de réfléchir comme un paranoïaque, ça m’aiderais à me concentrer sur celle pour qui j’étais là. Je me rend compte que je me suis mis une pression de fous sur les épaules. Comme si cette nuit, j’allais devoir prouver quelque chose à Astrée. Je ne savais pas pourquoi j’étais si con avec elle, mais je pense qu’elle… qu’elle me plait tout simplement. Ce n’est pas comme si je l’a rencontré à peine. J’avais déjà remarqué à quel point elle était incroyable l’année dernière, mais maintenant, c’était comme si tout était multiplié par dix. Par cent même.

Je voulais que Mattia réfléchisse. Qu’il commence à comprendre qu’il devait arrêter d’agir comme un connard, parce que ça l’aiderais pas. Je voulais qu’il capte que j’étais pas le simple gars qui se laisser faire au lycée, que j’étais capable de me défendre. Que j’étais capable de faire plus mal que lui-même. Si je ne me suis jamais défendu au lycée, c’est parce que je ne veux pas utiliser la violence. Je ne veux pas être le crétin qui saute sur tout ce qui bouge pour un oui ou pour un non. Je ne veux pas l’être parce que je sais que je peux l’être. La logique de Mattia et sa façon de penser me dépasser complètement. J’avais définitivement touché à quelque chose en le traitant de monstre. Il y avait peut-être une âme derrière cette carapace de brute épaisse, qui sait ? La première partie du gala se termine alors et je pleure déjà l’absence d’Astrée sur scène. Je sens déjà le vide que ça me procure et je n’aime pas ça. Jusqu’ici, savoir qu’elle était sur scène me retenait quand même à faire pas mal de chose. Mais maintenant, j’étais livré à moi-même face à l’une des personnes que je détestai le plus au monde. Oh joie. Quand la deuxième partie reprend, mon regard est plongé dans celui de Mattia et je balance ce qui pour moi était une réalité. J’étais horrible, mais personne n’utiliser mieux les mots que moi. Personne.

Personne n’avait était plus affecté par Liam que moi. Je l’ai vu, au fil des jours, des mois, sombré à cause de type que Mattia. Ce qui était ensuite arrivé en ville… Mon psy l’avait eu comme patient aussi. Son professionnalisme n’a pas voulu me dire ce qui se passait, mais je me souviens d’une fois où on attendait tous les deux dans la salle d’attente. Le silence était gênant, alors que j’essayais de faire la conversation. On avait été amis autrefois, alors pourquoi devrions-nous gardé le silence. Je crois que c’était une semaine seulement avant la fameuse journée. Il avait été si froid, si distant… Malgré ce qu’il avait fait, je continuais à croire que c’était notre faute à nous. A moi. Peut-être qui j’avais été plus présent, moins dans mon monde, j’aurais pu l’aider ? Alors je voulais des excuses. Je me disais que si Mattia m’en faisait, c’était la plus grande victoire que je pouvais espéré. Que si ce connard devant moi accepter d’attendre de se faire pardonner, alors peut-être que tout le monde n’était pas si horrible. Mais je pouvais rêver. Mattia se rapprocha alors lentement de moi. Ce que je venais de dire n’étais pas passé inaperçu, je m’en doutais. Mais je ne m’étais pas attendu à ça. Moi ? Aussi débile que Liam ? Oh je vois, Mattia faisait partie de ses idiots qui n’avait rien compris à ce qui s’était passé ce jour-là. Super. Je ne pouvais pas m’attendre à mieux venant d’un blond.

Je cesse alors de respirer.

La dernière phrase de Mattia tourne en boucle dans ma tête. Ce n’était pas lui qui allait faire de moi un suicidaire, ou pire un meurtrier. Mon regard se perd alors. Je n’entends plus rien autour de moi. Il n’y a que la voix de Mattia qui augmente, encore et encore. Je me recule alors, reposant mes yeux sur scène. Je sens que mes doigts me démange, horriblement. Mattia avait touché juste. Je n’avais pas besoin de lui pour être tout ça, je l’étais déjà. Et le mot résonnait de plus en plus fort dans ma tête pour me couper du reste du monde. Je tremblais. Je sentais la colère venir.

« - T'as raison. Les mecs comme toi y sont pour rien quand les types comme moi finisse par haïr le monde entier. Cache-toi derrière tes belle parole, mais entre nous, celui qui a plus la tête d'un meurtrier, c'est toi. » Je sentais que j’allais hurler, alors laissant mes affaires, je décide de me faufiler en partant à l’inverse de Mattia pour courir jusqu’à l’extérieur. L’air froid de la nuit n’arrange rien, je continue à marcher comme si ça allait me calmer, mais ça ne marche pas. Maintenant, tout ce que j’ai en tête c’est la voiture de mes parents. Je la voit foncer sur moi… non attendait je suis en plein milieu de la route, ce sont les fars d’un camion. Je termine par m’arrêter à un poteau. Les images se mélangent à la réalité. Le camion à klaxonner deux fois et maintenant cette mélodie se mélange à la parle de Mattia. Merde, merde, merde ! J’ai chaud, j’ai tellement chaud ! Je commence à transpirer… je sais exactement ce qu’il m’arrive. Je sais et je commence à avoir du mal à respirer. Je commence à avoir mal à la gorge. Mes jambes continuent de me porter, sans que je sache ou je vais. J’ai les larmes aux yeux.

Putain, je les ais tuer. Tout est de ma faute. Ils sont mort à cause de moi.
Je trébuche, je pleure. Putain je n’aime pas ça. Je n’aime pas faire ce retour en arrière. J’ai juste envie de cogner. Et je cogne, je tourne à une rue et je cogne contre un poteau auquel je me heurte. Je cogne pour faire sortir toute la rage que j’ai en moi. Je cogne parce que c’est ce qui se passe quand je ne me contrôle pas. Quand je deviens hulk. Je veux tout détruire autour de moi. Je veux me détruire moi, en particulier. Je me hais tellement… Je fini par arrêter après un moment, reprenant une respiration normal. Comme à chaque fois je n’ai aucune idée de ce qui s’est passé entre le moment où Mattia m’a parlé et le moment où je regarde ma main droite. Je ne la sens plus d’ailleurs. J’essaye de bouger, mais j’ai mal ! Je regarde alors la rue dans laquelle je suis et par chance, comme je connais cette ville par cœur, je sais que je suis à une quinzaine de minute de là où se trouve le gala. Le seul problème, c’est que je suis dans un état… Bon sang, il faut que je retourne chercher ma caméra ! Et… il faut que je félicite Astrée… Mais alors que je reprends ma respiration, je me rend compte que je n’ai pas envie de croiser Mattia. Je ne veux plus jamais le croiser. Plus jamais. Je commence quand même à refaire route vers l’endroit où j’ai abandonné ma caméra toujours en marche… Je me cacherais dans les toilettes au pire. Le temps d’arranger ma main… Ouais. Je vais faire ça. Et prier pour qu’il ne touche pas à ma caméra pendant ce temps.

Une fois de retour dans le bâtiment, je me rend directement au toilette et je laisse ma main sous l’eau froide. Bon sang que ça faisait mal… Vivement que je rentre chez moi, en fait.

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