Sujet: j'ai longtemps cru que tu étais ma bouée de sauvetage au milieu de l'océan déchaîné. Ҩ kayleigh&nathan. Sam 3 Sep - 23:44
Les mains usées par la craie, la tête remplie de brouhaha, les yeux fatigués, le corps ballant, je quittais le lycée pour rentrer chez moi. Enfin. Comme tous les jours, ma journée n’avait pas été très facile. Je ne savais pas pourquoi j’exerçais ce métier, alors que je détestais mes élèves. C’était peut-être par pur amour de la philosophie. Cependant, je n’en pouvais plus de ces journées interminables, d’ailleurs, je buvais tellement de café pour me relaxer et me réveiller que j’en étais devenu accro. Le soleil commençait à se coucher doucement, laissant un magnifique paysage à mes yeux. Tous les soirs, je pouvais assister à ce fabuleux spectacle, qui me faisait constamment sourire et qui me donnait une agréable vue de cette ville que je chérissais tant. C’était ma minute de bonheur quotidienne. Et, dans cette beauté de la nature, moi, l’homme sortant des rues à la vie monotone, je marchais, tranquillement, doucement. Comme si tout était simple.
L’appartement dans lequel je vivais était vraiment joli. Il était plutôt bien aménagé, avec une belle décoration et un bon emplacement. Vraiment, je trouvais cet endroit parfait. Si je le trouvais si parfait, c’était sans doute parce qu’il me faisait penser à Anne-Sophie, qui elle, était parfaite, tout simplement. C’était là que nous avions vécu heureux pendant un an, c’était là que notre bonheur avait éclos à la face du monde. Et, à chaque fois que je passais le perron de la porte d’entrée, je pouvais sentir son odeur, comme si elle n’était jamais partie, comme si elle était constamment à mes côtés. C’était sans doute idiot, de penser qu’elle était là, mais c’était ma façon à moi de combler ce manque qui me torturait chaque jour. Pas un seul jour ne se passait sans que je pense à elle. Pas un seul jour ne se passait sans que je me demande ce qu’elle faisait, à ce moment-là. Pas un seul jour ne se passait sans ma Anne-Sophie.
Et, quand je passais cette porte, que j’avais passé de nombreuses fois, ce n’était pas la douce Anne-Sophie que je voyais. Non, celle que je voyais, c’était Kayleigh. Une brune au regard ravageur et au corps séduisant. Elle n’était pas Anne-Sophie, certes, mais c’était une femme vraiment charmante que j’avais appris à apprécier, avec le temps. Elle comblait un peu le manque que j’éprouvais chaque jour. Sans elle, j’aurais été complètement seul, et cela m’aurait désespéré, je crois. J’avais beau ne pas l’aimer de toutes mes forces, elle était tout de même une personne qui comptait pour moi. D’ailleurs, ce soir-là, elle était vraiment sublime, bien qu’elle l’était tous les jours, mais bon. Elle était vraiment lumineuse. Elle m’adressait un regard qui ne pouvait pas me laisser indifférent. Cette fille était définitivement attirante. Je voyais dans le bar de la cuisine qu’elle avait déjà commencé à préparer le dîner. Tant mieux, je mourrais de faim. Alors, je lui souris, je fermais la porte, et je posais ensuite mon sac, avant de lui dire : « Bonsoir. » C’étaient des gestes que j’avais pris l’habitude de faire, des gestes qui étaient devenus quotidiens. Elle aussi, elle était devenue mon quotidien.
Sujet: Re: j'ai longtemps cru que tu étais ma bouée de sauvetage au milieu de l'océan déchaîné. Ҩ kayleigh&nathan. Dim 4 Sep - 6:15
« Kayleigh, tu serais gentille si tu pouvais terminer ton article pour demain matin ! » dit mon patron. Je détestais le ton qu'il employait pour demander quelque chose alors que théoriquement, cela devrait être demandé avec gentillesse. De mon point de vue, je méritais plus de politesse de sa part étant donné que ça fait un moment que je suis journaliste pour sa revue. Je roulais les yeux au ciel, soupirais et me retournais pour le regarder droit dans les yeux : « Évidemment, monsieur » répondis-je d'un ton sarcastique. Automatiquement, je souriais aussi sarcastiquement pour ensuite me retourner vers l'ordinateur portable qui se tenait devant moi et même si, je savais que mon patron avait raison, c'est qu'il y avait une raison derrière tout ça. Il y a deux semaines voir même plus, je venais d'apprendre que j'avais un frère plus âgé que moi et nous avions le même père forcément il y avait quelque chose à faire réfléchir. Je poussais de nouveau un soupir et regardais l'heure sur mon portable. Il était l'heure que je quitte mon lieu de travail pour me diriger vers l'appartement que je partageais avec Nathan. Rapidement, je rangeai l'ordinateur dans sa pochette, enfilais mon manteau et mis mes deux sacoches sur mon bras droit pour ensuite prendre la porte.
Une quinzaine de minutes plus tard, j'arrivais enfin à l'appartement et comme bien des soirs j'étais seule lorsque je passais la porte. Mais, je m'y étais habituée, alors cela ne me posa pas réellement un problème. Me débarrassant de tout, je me dirigeais vers la cuisine préparer quelque chose à manger sachant que lorsque Nathan rentrerait de son boulot serait affamé. Mettant de l'eau dans un chaudron et celui-ci fut sur le feu directement après à la puissance maximum. J'allais chercher l'ordinateur et m'installais sur la table de cuisine et terminer au plus vite l'article que je devais terminer pour demain mais rien à faire, aucune inspiration ne me venait en tête absolument aucune. Rageant contre moi-même, je restais planté là, front posé sur l'intérieur de ma main. Puis, j'entendis la porte s'ouvrir et je sus que cela allait être Nathan. Pour autant, je relevais la tête que lorsque je vue du coin de l’œil le corps de Nathan devant la porte qui n'était toujours pas fermé. Je relevais la tête et lui lançais un de mes regards ainsi qu'un sourire. Finalement, il referma la porte, déposa ses affaires et me renvoya mon sourire. Pour une raison qui me semblait toujours inconnue après cinq ans lorsqu'il souriait ça me réchauffait le cœur et bien que ça pouvait paraître stupide c'était toujours un plaisir pour moi de voir sourire Nathan. « Bonsoir. » dit-il comme tous les soirs. Et bien que pour certaines personnes, le quotidien était quelque chose de lassant pour rien au monde je ne me lasserais pas de ce quotidien, parce qu'à mes yeux, savoir que Nathan revenait à la maison était un bon signe. Je me l'avouais, j'avais toujours cette boule de ne pas le voir passer la porte et ne plus m'adresser un signe. J'avais peur qu'il parte avec Anne-Sophie, son unique amour et m'abandonne ici. Et que j'ignorais si je serai capable de gérer cette situation parce que j'étais amoureuse de Nathan et être en second plan n'était pas toujours réconfortant. Je chassai cette idée et me levais - « Bonsoir. Comment tu vas ? » demandais-je en retournant dans la cuisine mettre les pâtes dans l'eau qui bouillait.
Sujet: Re: j'ai longtemps cru que tu étais ma bouée de sauvetage au milieu de l'océan déchaîné. Ҩ kayleigh&nathan. Dim 4 Sep - 22:40
Et puis son visage m’apparut, avec une pointe d’amertume. A chaque fois que je passais cette porte, j’avais dans l’espoir d’apercevoir Anne-Sophie, celle qui était ma raison de vivre, celle qui avait fait partie de mon quotidien auparavant. Mais ce n’était pas Anne-Sophie qui était là. Anne-Sophie était partie. Elle était partie en France. Et elle ne reviendrait sans doute jamais. Jamais. Ce mot résonnait en moi comme un retour à la réalité, comme un échec. Mais je ne voulais pas me laisser abattre. Quelque chose en moi me disait qu’il fallait garder espoir. Quelque chose me disait, que, quelque part sur cette Terre, Anne-Sophie pensait à moi, tout comme je pensais constamment à elle. Je le savais. Elle reviendrait, un jour. Je voulais le croire. En attendant, c’était Kayleigh qui m’accueillait, tous les soirs. Kayleigh, et son visage si beau. Kayleigh et son corps divin. Kayleigh ne ressemblait en rien à Anne-Sophie. Et je me demandais bien pourquoi je l’avais choisi, elle, et pourquoi elle m’avait choisi, moi. Je n’avais rien à lui offrir. Je ne pouvais rien lui offrir. C’était au-dessus de mes forces. Je ne me sentais pas capable d’aimer quelqu’un d’autre, à nouveau. Parce que j’étais entièrement dévoué à Anne-Sophie. Et rien ni personne ne pouvait changer quelque chose à cela. Pourtant, Kayleigh restait. Elle restait auprès de moi. Tous les soirs, elle était là, à faire la cuisine, à lire un livre, à regarder la télévision. Cela faisait bientôt cinq ans que cela durait. Nous. Tout était passé à une allure folle. Et je m’étais laissé, sans rien dire, sans rien faire. Sans doute était-ce parce que je ne voulais pas me sentir seul ? C’était la pire des épreuves, pour moi. La solitude. Cela m’effrayait. Je ne voulais pas vivre seul. Je ne voulais pas passer ma vie à attendre Anne-Sophie, seul. Kayleigh retentissait comme une seconde chance pour moi. Seulement, j’avais du mal à la saisir. Elle était pourtant très gentille, et très souriante. Elle m’avait toujours attirée, quelque part. Mais pas assez pour l’aimer à la folie. Pas assez pour oublier Anne-Sophie. Anne-Sophie était irremplaçable, voilà tout. Et ce n’était pas de sa faute. C’était la mienne. Mon cœur appartenait à Anne-Sophie, et il n’appartenait pas à Kayleigh. Mais elle restait. Pourtant, elle savait. Sans doute avait-elle besoin de compagnie, elle aussi. En fait, nous étions deux âmes qui vivaient ensemble. Elle était devenue celle avec qui je partageais ma vie, à présent.
A peine eus-je le temps de poser mes affaires que Kayleigh se leva. « Bonsoir. Comment tu vas ? » me demanda-t-elle, en se dirigeant vers la cuisine. Je soupirais. Tous les jours, c’était la même chose. Tous les jours, je devais supporter mes élèves qui étaient plus insupportables les uns que les autres. Ils ne m’écoutaient pas. Ou ils feignaient de m’écouter. Les deux choses étant exaspérantes, je commençais à perdre la passion d’enseigner qui m’enivrait autrefois. Ils ne voulaient pas apprendre. Ou c’était moi qui étais trop ennuyant ? Dans tous les cas, mes journées au lycée m’épuisaient et me lassaient. Ce métier n’était pas du tout comme je l’imaginais. Et il commençait à m’essouffler au fil des jours. Malheureusement, je devais vivre avec. Je devais continuer, si je ne voulais pas me retrouver au chômage, sans maison, sans rien. Finalement, d’un ton détaché et avec un regard plat, je dis : « Bah. Comme d’habitude quoi. » Elle savait qu’en gros, ça n’allait pas très bien. Tous les soirs, je rentrais épuisé, et exténué. Mais c’était ainsi. C’était mon quotidien. Et je devais bien l’accepter. « Mais je suis content d’être rentré. » D’un pas lent, je m’approchais d’elle, et déposais un baiser sur sa joue. Une main vint caresser ses cheveux bruns. C’était difficile pour moi d’être proche de Kayleigh, parce que je me sentais coupable à chaque fois que je lui offrais des baisers. Pourtant, je ne le devais pas. Anne-Sophie était partie, et je devais vivre sans elle. C’était fini, officiellement. Même si je savais que jamais mon amour pour elle ne s’éteindrait. « Et toi, ça va ? » Je passais mes bras autour de sa taille, puis posais ma tête sur son épaule, observant la casserole dont l'eau commençait à bouillonner. « Tu nous prépares quoi de bon ? » demandais-je, en soufflant sur son oreille. Kayleigh était tout de même adorable. Sa compagnie ne m’était pas indifférente. Elle m’apportait du bonheur. Elle me poussait à continuer à vivre sans Anne-Sophie. Et même si je savais que je ne le pouvais pas, au moins je pouvais vivre, mais différemment.
Sujet: Re: j'ai longtemps cru que tu étais ma bouée de sauvetage au milieu de l'océan déchaîné. Ҩ kayleigh&nathan. Dim 11 Sep - 2:48
Souvent, on me demandait pourquoi je restais auprès de Nathan alors que ceux-ci savaient que je savais que j'étais la seconde fille. Celle en arrière-plan, celle sur qui on pleure lorsque quelque ne va pas bien et celle qui était une bouée de sauvetage pour s'appuyer enfin de ne pas couler vers la fin. À chaque fois, je ressentais un moment de tristesse en réalisant ce genre de choses, parce qu'aucunes filles saintes d'esprits n'accepteraient pas d'être la seconde. Et je savais que c'était mauvais pour moi de m'accrocher autant à Nathan, mais je me sentais bien auprès de lui. Je l'avouais, je l'aimais et j'avais des sentiments très forts à son égard mais de son côté, tous ses sentiments étaient tournés vers une seule femme. Anne-Sophie. Cette femme je la détestais du plus profond de moi, je la détestais être celle qui avait brisé le coeur de Nathan et je la détestais parce qu'elle prenait tous les pensées de Nathan alors que nous étions ensembles depuis cinq ans déjà.
« Bah. Comme d'habitude quoi. » répondit-il comme à chaque fois que je lui posais la question. C'était à peu près la même chose depuis les cinq dernières années de ma vie. Une routine s'était installée entre nous deux et je savais que cette réponse voulait dire qu'il n'allait pas bien, que sa journée avait été interminable et qu'il détestait ses élèves. « Mais je suis content d'être rentré. » entendis-je de la cuisine. Étais-se une bonne chose d'entendre cela de la bouche de Nathan, je réprimais un léger sourire en regardant l'eau dans le chaudron. Au moindre contact de ses lèvres sur ma peau, je frissonnais en le laissant caresser mes cheveux qui était entremêlés n'ayant même pas pris la peine de les brosser. À quoi cela servirait-il exactement ? « Et toi, ça va ? » J'ignorais quoi lui répondre, je pouvais faire comme tous les soirs et lui dire que oui j'allais bien et que ma vie était parfaite alors que c'était carrément le contraire. Depuis les trois dernières semaines, ma vie allait mal et je le gardais pour moi-même alors que je ne devrais pas. J'avais le choix, soit tout déballer à Nathan ou bien garder cela encore pour moi. J'optai finalement pour la deuxième solution. « Ça va ! » répondis-je d'un ton léger en haussant les épaules et au même moment, je sentie ses bras entourés la taille. Ma réponse était simple, que pouvais-je répondre de mieux ? Rien. Absolument rien. « Tu nous prépares quoi de bon ? » Un murmure à mon oreille. Un frisson entier me parcourut le corps entier. J'inspirais profondément en me dégageant de l'étreinte de Nathan pour aller chercher les pâtes dans l'armoire qui se trouvait près du frigidaire. Finalement, je revins et mis celle-ci dans l'eau pour me tourner vers Nathan de suite après. « Des pâtes à la sauce... Tu vas adorer ! » répondis-je en souriant et en haussant les épaules. Par moment, je me demandais pourquoi j'étais si sarcastique que ça. « C'est la recette de ma mère, elle est délicieuse. » rajoutais-je par la suite en m'approchant plus près de Nathan et finalement je posais mes mains autour de son cou.
Sujet: Re: j'ai longtemps cru que tu étais ma bouée de sauvetage au milieu de l'océan déchaîné. Ҩ kayleigh&nathan. Dim 18 Sep - 0:01
Elle était là. Devant moi, toute souriante, et rayonnante. Je ne pouvais que sourire en la voyant. Elle me rappelait combien j’avais eu de la chance de la rencontrer. Elle me rappelait que chaque journée n’était pas complètement gâchée. Il y avait toujours Kayleigh pour sauver même la pire des journées. Oui, elle était là pour moi. Elle avait toujours été là, à partir du moment où nous nous étions rencontrés. Et je crois qu’elle sera toujours là. Et je sais que mon cœur ne lui appartient pas, mais sa présence me comble amplement. Et pour moi, c’était suffisant. Sa présence. Sa simple présence me réjouissait. Ça me faisait penser que moi aussi j’avais le droit à un peu de bonheur. Que je n’étais pas seul. Je crois que ce je redoutais le plus dans la vie, c’était la solitude. Cela m’effrayait tellement. Mais, heureusement pour, moi, Kayleigh était là, et je n’avais pas à affronter mes peurs. Je ne le voulais pas. J’étais bien trop fier pour ça. « Ça va ! » dit-elle avec un joli sourire. Sa joie de vivre, sa façon de voir la vie, et de la vivre me faisait sourire. Quand elle était là, j’avais l’impression que tout était simple. Elle rendait les choses simples. Elle rendait les choses évidentes. Alors qu’elles ne l’étaient pas forcément. Mais moi, je me laisser faire. Parce que c’était facile. De vivre comme elle. De faire comme si tout allait bien. Comme si nous vivions que quelque chose de normal. Alors que ça ne l’était pas. Mais on faisait semblant. On faisait semblant d’être heureux. Parce que c’était mieux comme ça. Parce que nous avions besoin l’un de l’autre. Mais peut-être étais-je heureux après tout ? Peut-être étais-je trop aveugle ? Trop aveuglé par Anne-Sophie. Peut-être que le bonheur était devant mes yeux, mais que je ne pouvais pas le voir. « Tant mieux. » dis-je, en souriant. La voir heureuse, c’était tout ce que je demandais. Voir les gens heureux me faisait du bien. J’aimais regarder les gens sourire. J’aimais regarder les gens rire. C’était un spectacle si beau, le plus beau des spectacles. Parce que c’était rare, et unique. On ne trouve pas des gens heureux à tous les coins de rue.
« Des pâtes à la sauce... Tu vas adorer ! » L’odeur des pâtes flânait effectivement dans la cuisine. C’était l’odeur d’une habitude, d’un quotidien, que j’avais fini par accepter, et par apprécier. Un sourire s’afficha sur mes lèvres. Kayleigh était adorable. Vraiment adorable. Il était impossible de ne pas m’accrocher à elle. On ne vit pas cinq ans avec quelqu’un sans ne rien ressentir pour lui… Ce que je ressentais pour elle, c’était beaucoup de reconnaissance, beaucoup de gentillesse. Sans elle, j’aurais sûrement été perdu, et j’aurais sûrement erré dans les rues d’Arrowsic, sans rien. Je l’aimais beaucoup oui, mais pas de la manière dont elle le souhaitait elle. « J’adore les pâtes, de toute façon. Même si elles étaient trop cuites, je crois que je les mangerais quand même. » dis-je, un ton amusé. Alors que je pris les assiettes et les couverts, j’entendis à nouveau la voix de Kayleigh. « C'est la recette de ma mère, elle est délicieuse. » Je la regardais, avant de poser l’assiette sur la table. « Je n’en doute pas. » Elle arriva ensuite avec la casserole dont la fumée exhumait librement. On se mit à table, et nous mangions le plat qu’elle avait si soigneusement préparé. Rien que pour moi. Rien que pour nous deux. Elle était formidable. « C’est délicieux. » dis-je, entre deux bouchées. Et comme d’habitude, nous parlions de nos journées respectives, nous parlions de tout et de rien, comme nous avions eu l’habitude de faire. Ces moments avec Kayleigh, même s’ils paraissaient anodins, étaient tout de même précieux. Je le savais. Et je devais en profiter, avant qu’elle ne se lasse de moi, avant qu’elle trouve mieux que moi. D’un côté, j’avais peur de Kayleigh, c’était vrai. Je m’étais attachée à elle. Elle était ma bouée de sauvetage.