Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Jeu 1 Mar - 22:32
La soirée se passait bien. Merveilleusement bien. J'étais dans les bras de Raphaël, et tout allait pour le mieux. Avec lui, je me sentais voler, je me sentais au dessus de la terre. Mais la réalité nous avait très vite rattrapée. En effet, après nous être éclipsés quelques minutes, je sentis dans mon sac mon portable vibrer avec force. C'était un message de RUMOUR HAS IT. Celle qu'on attendait tous avec impatience. Celle qui nous avait fait venir à cette soirée. Et celle qui allait tout bouleverser. Je n'eus pas le temps de réfléchir. Les mots traversaient dans ma tête comme une fusée, et provoqua en moi une colère immense. Comment pouvait-elle faire ça ? Comment pouvait-elle dire des choses aussi horribles ? Comment pouvait-elle être aussi méchante ? Les mots me frappèrent en plein cœur. C'était trop. C'était trop pour que je fasse comme si tout allait bien. En quelques lignes, cette blogueuse avait réussi à tout chambouler. Je n'avais plus le cœur à la fête. Je me sentais honteuse, tellement honteuse. Raphaël avait lu également le post. Qu'allait-il penser de moi à présent ? Je n'oserais plus jamais le regarder dans les yeux. Mais je n'avais pas eu le temps d'en parler avec lui. Je devais voir Tonia. Immédiatement. Parce qu'après tout, c'était cette relation qui était la plus dangereuse, la plus instable, la plus improbable, aussi. Je me demandais si les habitants allaient croire à une telle rumeur. Je ne l'espérais pas, mais cette RUMOUR HAS IT semblait avoir obtenu la confiance de beaucoup. J'arrivais alors dans la salle communale, la robe mal attachée, les cheveux en pagaille et le visage qui commençait à virer au rouge. On aurait dit une folle enragée, et le pire dans tout ça, c'est que tous les regards étaient rivés sur moi, ma pitoyable personne. Et je me sentais mal, tellement que j'en avais mal au ventre. C'était horrible. Je vis du coin de l’œil Sheila, toujours accompagnée de Barbara. Ils nous regardaient, tous. Moi et Sheila. Qui aurait cru qu'un jour nous tomberions dans la même galère ? Je ne savais pas si elle avait réellement plongé dans la drogue, mais si j'écoutais les propos de Barbara plus tôt, tout portait à croire que oui. Je vis alors Tonia, en compagnie de Lydéric. Tant pis, lui aussi était impliqué dans ce post de toute façon, même si peu de personnes le savaient. Je m'approchais alors d'eux, bousculant quelques personnes sur mon passage, dont mes deux voisins. J'étais trop énervée pour réfléchir et rester polie. « C'est toi qui a tout balancé ?! Comment t'as pu faire ça Tonia ? C'était censé rester secret. SECRET, c'est quoi que tu comprends pas là dedans ?! » Je n'avais même pas pris la peine de la prendre à part, ni même de parler à voix basse. Tout le monde m'entendait et je m'en fichais complètement. J'adressais alors un regard à Lydéric, qui m'exaspérait encore avec sa dégaine et son visage arrogant. « Et toi alors ? On peut savoir pourquoi RUMOUR HAS IT dit que tu es le coupable de la disparition de Merryl Dawn ? Je savais que tu étais un pervers, mais de là à en garder une pour toi toute seule ! Tu me dégoûtes ! » Après ses bonnes paroles, je pris la bouteille de champagne posée sur le plateau d'un serveur, l'ouvrit et en but sans retenue. J'avais besoin de décompresser. RUMOUR HAS IT avait réussi à me faire perdre la tête.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Ven 2 Mar - 15:05
Spoiler:
RUMOUR HAS IT a le don de t’intriguer. Pour la première fois depuis longtemps, quelque chose te fait sourire. & pour la première fois depuis longtemps, une soirée te tend les bras, comme rarement. Chez toi, tu choisis ta tenue. Rien de très classe mais qui s’en souciera ? Le trajet est finalement court, jusqu’à la mairie. À l’entrée, tu sors ton porte-monnaie - avec une brève pensée pour les africains - & glisse un billet dans la boite prévu à cet effet. Ta bonne action est faite, & ce ne fut pas si compliqué ; ton cœur n’est pas qu’une pierre, tu te soucies au moins un peu des plus démunis, à priori. Tes pupilles bleues incandescentes parcourent ensuite l’intérieur de la salle. Les gens discutent entre eux, font connaissance, rient, & se perdent dans les méandres vicieux des sms reçus. Comme beaucoup, tu prends la peine de les lire. RUMOUR HAS IT descend un petit groupe de personnes, dévoile leurs secrets sans doute les plus intimes, & ça te fait cyniquement sourire. Sans parler de la réaction suivante ; les uns épient les autres & sur leur visage apparaissent des mines de dégout teintées parfois d’une certaine moquerie. Jouissif. Foutrement jouissif.
D’un air détaché, tu glisses ton BlackBerry dans la poche de ton pantalon noir & te dirige vers le buffet. Coupe de champagne en main, tu avales une longue gorgée, espérant vainement que ses bulles suppriment les sales souvenirs de cette journée fatigante. T’es d’un naturel solitaire. & malgré les nombreuses années déjà passées dans cette ville, tu avoues ne reconnaitre que deux voire trois visages. Abbey ? Sasha ? Toutes les deux habillées de manière très élégante, comme toutes les filles présentes d’ailleurs. Un faible sourire étire tes lèvres. & tu parcoures finalement la salle d’un pas lent. Tes doigts attrapent quelques amuse-bouche, & tu attends patiemment les prochaines informations. La disparition de Merryl Dawn fait étrangement parler, ces derniers temps. & comme la majorité des invités, tu espères d’autres indices quant aux éventuels responsables de cet évènement. & ce, même si tu ne connaissais fichtrement pas cette nana. Qui était-elle, d’ailleurs ? La gérante du Jack’s Lounge ? Jamais vu. Jamais entendu parler, & tu ne t’en portes pas plus mal. Peut-être devrais-tu néanmoins te mêler à la foule ? Engager la conversation ? Apprendre à connaitre les gens qui ne sont autres que tes voisins ? Tu pourrais, effectivement… Mais tu as toujours été bancale & très peu adroit avec l’inconnu. Alors tu observes. Attentivement.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Ven 2 Mar - 22:05
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JE SUIS PERDUE
Tout avait changé en une seconde, j'étais la première personne a avoir fait les frais de cette grosse saloperie qu'est rumous has it. Moi avec un verre de jus d'orange dans la main, c'est tellement pas croyable qu'elle devait en faire tout un plat. Moi droguée ? Je suis une ancienne junkie, ce n'est un secret pour personne et j'assume totalement mon passé. Ce message m'avait quand même fait beaucoup de mal, pas pour ma simple personne mais pour ma petite soeur aussi. Même si je ne ressentais rien qu'une grande soeur pouvait ressentir pour une petite soeur, j'avais de la peine pour Abbey. On était dans la même merde pour une fois. Je sentais les regards qui me fusillaient et qui fusillaient la blondinette. Je me sentais assez mal à l'aise bien que j'avais l'habitude de me faire remarquer, bien que je n'étais pas adepte de ce genre de truc. Je fis une moue boudeuse en rangeant mon téléphone, je sentais des messes basses, rien de pire. S'ils avaient un problème avec moi ou avec Abbey, qu'ils viennent me voir. Désormais tout avait changé, je ne voyais plus les choses sous le même angle, il faut dire que la première personne qui devra succomber à mes coups bas c'est inévitablement Barbara. Et pour être une garce je peux être bien plus haut qu'elle. « Je te l'avais promis, n'est ce pas Sheila ? Il semble que tu ait un ennemi bien plus redoutable que moi en ville. J'aurai adoré envoyer cette nouvelle croustillante, mais tu ne m'as pas prévenue que tu avais tué un gosse. Ne dis rien, je sais qu'il n'est que dans le coma, blablabla, mais quand même ! C'est du joli, tout ça. Un petit rail de coke pour te remettre de ces émotions ? » J'explosais de rire, tuer un gamin, mais n'importe quoi. Rumour has it n'était pas vraiment à la hauteur, je m'attendais au moins à une rumeur juste, autant rabaisser quelqu'un dans la vérité, au moins je savais moi même que cette rumeur n'était pas vraie, idem pour la rumeur de ma soeur. « Moi qui m'attendais à pire. » Je lui adressa un sourire alors qu'elle avait son rire narquois, fière d'elle. Elle avait envoyé cette rumeur à rumous mais ce n'était pas vraiment à moi que je pensais pour une fois. Ma soeur était quand même dans une grosse merde si la rumeur portée sur elle était vraie. Je me sentais affreusement mal à sa place, elle qui n'a jamais été aussi exposée que ça, moi je commençais à avoir l'habitude des coups bas même si j'avoue être quand même vexée mais je ne montrerais aucun geste de faiblesse. J'allais me venger, elle allait se bouffer les doigts. « Tu les vois ? Tu vois tous ses regards outrés qui se tournent vers toi ? » Je jetais un oeil sur la salle, les regards qui voulaient tout dire, ils pouvaient penser ce qu'ils voulaient, je n'avais pas besoin d'eux pour construire ma vie. « Ouais, si tu savais a quel point j'aime qu'on parle de moi. Merci Barbie, j'te dirais pas que t'es une véritable amie, vu ce que tu viens de faire à Abbey. » Ce n'était surement pas elle qui venait de balancer cette rumeur sur Abbey puisqu'elles étaient amies. Je me rapprochais d'Abbey qui était consternée et triste avant qu'elle ne parte à cause d'un trop plein de pression et de honte. « Tu devrais mieux choisir tes amis Abbey, crois moi pour une fois. »
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Ven 2 Mar - 22:29
Il faut bien souffrir pour être belle, certaines jettent leur pognon dans le botox ou dans la chirurgie mais non moi c'est dans les vêtements. Les belles robes comme les stars d'Hollywood pour être chic et magnifique. Faire un effet, voilà ce que je voulais. Cette robe noir m'avait tapé dans l'oeil alors que je me baladai à Paris, le coup de foudre. Je cherchais tout de même une occasion de pouvoir me montrer avec cette beauté, alors c'est ce soir même que j'avais envie de sortir de chez moi vêtu de cette longue robe. Rumous has it, voilà la personne qu'on attendait, c'est vrai qu'on attendait beaucoup d'elle et surtout on voulait qu'elle fasse fort. Personnellement je ne pensais pas être visée par cette blogueuse, je n'avais pas de secret horrible. J'étais une fille ordinaire, avec une famille un peu décalée mais j'étais normale. « C'est ce qui est amusant. Voir les gens se sauter à la gorge pour des pareils conneries, quoi de mieux ? » J’acquiesçais de la tête en lui adressant un sourire avant de laisser échapper un petit rire. C'est vrai que voir une petite baston et une grosse engueulade peuvent mettre de bonne humeur, enfin si on n'est pas la personne concernée. Rumous has it n'était surement pas seule, donc on ne pouvait avoir foi en personne ici, qui te dit que ton voisin n'allait pas envoyer une rumeur sur le compte, fausse ou vraie. La vengeance ou alors juste pour amuser le voisinage ? Je n'en savais rien, moi je ne savais pas encore si j'allais participer à ce jeu de la meilleure rumeur ou si j'allais rester en dehors de toute cette histoire et voir ce qu'il se passe. « Les gens sont cons. Enfin, pas tous mais en général. C'est à croire que saccager la vie des autres, c'est amusant. » Ça donne à réfléchir. C'est vrai que de lancer des fausses rumeurs sur les autres juste pour humilier quelqu'un ou pour se venger, ou juste pour une histoire de jalousie. Je trouvais ça débile aussi. « Tout ça pour humilier la personne qu'on déteste le plus. Je pense qu'une guerre va se déclarer bientôt. » J'avais le pif. Quelques secondes après mon téléphone vibra, un nouveau message de la personne attendue justement. Un scoop sur les soeurs Strugatsky. D'ailleurs Barbara n'avait pas l'air très innocente. Que la baston commence. « Et tu viens de où si c'est pas trop indiscret ? » Elle se retourna afin de commander deux boissons. Je restais les yeux fixes sur les pauvres victimes de la vilaine rhi. « Je suis née en Guadeloupe mais c'est pas vraiment le paradis là bas. Et toi ? » Je regardais la blondinette. Mon adolescence n'avait pas été de tout repos et je n'avais gardé pas beaucoup de bons souvenirs.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Sam 3 Mar - 10:56
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Bambi était du genre maladroite assez souvent, alors le fait de tomber devant une salle pleine de monde n'était pas quelque chose d'extraordinaire pour elle. Forcément, lorsque des gens comme la jeune fille brune devant elle se rattrapaient à elle pour ne pas se casser la gueule, elle n'était pas du genre à engueuler l'autre, à crier ou faire un scandale, car elle connaissait plutôt bien ça. « Non, tout va bien. J'ai eu de la chance que personne ne soit blessé avec le monde qu'il y a ici, j'aurai pu bousculer pas mal de personne. » Bambi ria doucement à son tour, c'était sûr qu'avec le monde qui s'y trouvait, il pouvait être très facile de bousculer ou faire tomber des personnes. Tout le monde se piétinaient dessus, avec leur coupe de champagne à la main, et ça pouvait tout de même créer pas mal de dégât si personne ne faisait attention. Puis on entendit des murmures dans la salle, des visages perplexes, surpris, étonnés, suspects. Bambi regarda la jeune fille fouiller sa pochette pour prendre son portable, et la jeune libraire fit de même. Et c'est la qu'elle vu le message que la plupart des gens attendaient depuis le début de la soirée, celui qui déclenchait les hostilités, le premier message de RIH. Et ce qui était sûr, c'est que ce n'était pas joli-joli comme commentaire. Elle parlait méchamment, heureuse de débiter tout son savoir sur les habitants d'Arrowsic. « Alors ça y est, cette fille a commencé à frapper. » Bambi leva les yeux sur la jolie brune et fit une petite grimace. « Oui, et à frapper fort. » Ça n'allait surement pas être sans conséquences toute cette histoire. Et puis, ils allaient surtout savoir si RIH dévoilait de vrais informations ou des choses bidons, par rapport aux réactions des principaux concernés. « Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça, pas vous ? » Elle non plus ne savait pas. Ils n'étaient pas dans un film, dans une série à succès, il n'y avait pas ce genre à Arrowsic. C'était une ville chaleureuse, où on aimait rester, avec des gens convivials et gentils, pas l'une de ses villes où l'on dévoilait tous les pires secrets de ses ennemis et de ses voisins dans le but de faire mal, d'avoir du pouvoir, de se faire connaître. « Moi aussi. C'est surtout que je ne comprends pas pourquoi elle fait ça, quel est son but. C'est bien beau de faire mal aux gens comme ça, mais ça lui rapporte quoi de dévoiler tous les secrets des gens ? » Peut-être ni en avait-il pas après tout. Peut-être que le but à tout ça était seulement de faire une bonne frayeur, d'être bien méchant sans savoir qui se cache derrière ce pseudonyme. Et ce qui était sûr, c'est quoi qu'elle voulait faire, cela avait l'air de marcher.« Disons qu'au moins, ça va mettre de l'ambiance à Arrowsic ... »
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Désolé pour le changement de personne, je me suis remise à écrire à la 3e
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Sam 3 Mar - 11:53
Mais qu'est-ce que je fais là ? La foule de gens est abondante, j'ai l'impression que je vais mourir étouffée. Les groupes d'amis et d'amants sont formés. Et je reste là, seule, comme une idiote. Pourquoi est-ce que je suis venue, déjà ? J'ai oublié, je l'ignore. Je sens juste une vague de solitude qui me prend aux tripes. Allons bon. Cela faisait plus de vingt-ans que j'habitai à Arrowsic, mais je trouvai tout de même le moyen de me retrouver seule, parmi des gens qui se connaissaient depuis longtemps. Seule, et même pas fichue de trouver le courage d'aller m'incruster dans un groupe. '' Bonjour, moi c'est Delilah, et vous ? ''. Ok, cela peut paraître complètement stupide aux premiers abord. Néanmoins, cela m'aurait permis de ne pas rester là, plantée au beau milieu de tout ces inconnus qui m'ignoraient. J'avais envie de partir en courant. Au secours. Quelqu'un, sortez moi de là. Mon téléphone se met à vibrer dans ma poche, et s'ensuit une longue révélation sur les secrets de certains. Ou plutôt de certaines. Au fur et à mesure que je découvre le message, mes yeux s'écarquillent de stupeur.
« Vous non plus vous n’connaissez pas la plupart des gens-là ? ». Je tourne la tête vers la source de cette voix sortie de nulle part. C'est le visage inconnu d'une jeune femme brune qui s'affiche devant moi. Je lui souri timidement. On dirait que dieu a entendu mon appel. « Non, j'avoue que je ne les connais pas.. Pourtant, ce n'est pas l'envie de les connaître qui me manque. ». Je soupire un peu. Je raconte n'importe quoi, elle va me prendre pour une folle. « J’vois que vous vous ennuyez tout autant que moi… ». Ah ça, pour m'ennuyer, je m'ennuie oui. Un léger sourire étire mes lèvres. « C'est un peu le but, dans ce genre de soirées.. ». Je posai mon regard sur la foule, cherchant Abbey du regard. Alors c'était vrai ? Ce que disait cette Rumour Has It, c'était la vérité ? Je m'inquiétai pour la suite. Et si je découvrais qu'Antoine était un tueur ? Que le boulanger avait fait de la prison ? Au fond, c'était peut être mieux, d'ignorer certaines choses.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Sam 3 Mar - 16:59
Les yeux rivés sur les personnes ici présentes, Mattia se sentit mal. Certains étaient aussi mal que lui. D'autres semblaient plutôt se réjouir. Et le mélange de sentiments qu'il ressentait à cet instant le déroutait. Il se sentait mal pour ceux dont parlaient RHI. Mais en même temps, un sentiment de soulagement l'envahissait. Au moins, ce n'était pas lui. Au moins, on les laissait tranquille.
Il reporta son attention sur Ella, qui elle, avait l'air de se sentir aussi mal que lui. Il lui fit malgré tout un sourire, histoire de la rassurer. Et puis, après tout, après cette première impression, il n'y avait pas de quoi en faire un drame. Ils n'étaient pas ciblés, c'était ce qui comptait. « Elle balance sans la moindre preuve. Son blog va devenir le lieu des règlements de compte. Les gens vont se méfier de tout le monde… » Le regard rivé vers lui, elle souffla un coup avant d'ajouter. « Je n’aime pas du tout ça… tu me promets que si elle balance quoique ce soit sur nous, on en parlera avant de prendre ses informations au pied de la lettre ? » Fronçant légèrement les sourcils, Mattia la serre contre lui quand elle vint se blottir dans les siens. Il lui fit un baiser sur le haut de son crâne, et lui murmura alors un « Ca n'arrivera pas. Je suis sûre qu'elle arrêtera vite ce manège. ». Il la serra encore un peu plus contre lui, et avec un petit sourire ajouta. « Mais si ça arrive, je te promets que oui; et je me ferais une joie d'essayer de découvrir qui sait. » Par n'importe quel moyen. Il ferait tout pour pas que ça arrive. Et puis, plus il y réfléchissait, plus il se doutait que cette fille -ou cet homme d'ailleurs – allait finir par être découvert, et devrait arrêter ce petit manège.
Il la serra un peu moins, et de sa main libre, lui fit relever doucement la tête. Avec un petit sourire en coin, il la déshabilla du regard; baissant ses yeux petit à petit jusqu'à observer sa tenue. Elle devrait s'habiller plus souvent comme ça; ça lui allait à merveille. Et ce soir, il avait envie d'en profiter. Il demanda alors, son sourire taquin sur son visage. « Rassure-moi, dis-moi qu'elle ne t'a pas coupé toute envie de m'enlever cette cravate.. » Sur ces bonnes paroles, il fit mine d'avoir trop chaud, prenant sa cravate en mains, et essayant de tirer dessus, comme 'pour mieux respirer'. « Parce que moi, là, j'ai trop chaud. »
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Dim 4 Mar - 12:39
« C'est toi qui a tout balancé ?! Comment t'as pu faire ça Tonia ? C'était censé rester secret. SECRET, c'est quoi que tu comprends pas là dedans ?! » Je tournais la tête vers Abbey, surprit par son interruption. Quoi que.. Après ce qu'il venait d'être balancé ce n'était pas trop étonnant et entre nous... Je ne faisais pas trop le malin non plus. Mais pour le moment, je tentais de faire abstraction des dernières paroles de cette RHI et de me concentrer sur l'image d'Abbey perchée sur Tonia. Très intéressant... Dans toute ma délicatesse légendaire je prenais la parole : « Allons Abbey ! Un truc comme ça, il ne faut pas que ça reste secret. Moi j'trouve ça très excitant. » Je lui balançais un petit clin d’œil complice, mon sourire de pervers collé aux lèvres. Je m'imaginais bien au milieu de ces deux créatures de rêves, en train de prendre mon pied à fond. Ça faisait presque film porno à vrai dire. Mais je ne pouvais arrêter mon imagination débordante. Sauf qu'évidemment, cette fichue Abbey vint tout casser. Maudite femelle ! Elle se tourna alors vers moi, visiblement hors d'elle et bien plus encore. C'était quoi son problème au juste ? « Et toi alors ? On peut savoir pourquoi RUMOUR HAS IT dit que tu es le coupable de la disparition de Merryl Dawn ? Je savais que tu étais un pervers, mais de là à en garder une pour toi toute seule ! Tu me dégoûtes ! » Là, elle allait trop loin. Beaucoup trop loin ! Mon visage se referma aussitôt et je la dévisageais de haut en bas, furieux moi aussi. Comment osait-elle prendre le risque de me griller devant une assemblée entière ? Et en plus, je ne lui avait rien fait à l'autre blondasse ! Alors qu'elle s'emparait de sa bouteille de champagne et se mettait à en boire au goulot je choppais la bouteille et lui arrachait des mains sans retenue avant de jeter la bouteille au sol qui se brisa dans un grand fracas que j'ignorai. Je lui attrapais le bras et la secoua -pas trop fort malgré tout- et d'une voix posée mais glaciale je répondais : « Tu vas commencer par te calmer et arrêter de jouer les tragédiennes en plein dans une scène de trahison horrible ok ? Tout le monde s'en fou que Tonia t'aies touchée les seins d'accord ?! Et ensuite je peux savoir pourquoi tu dis que RHI m'accuse ? Si tu avais bien lu, je te signale qu'elle dénonce un certain.. Valère ou quelque chose comme ça. Je m'appelle Valère ? » Je plantais mon regard dans le sien, lui faisant bien comprendre qu'elle avait intérêt à faire gaffe à sa réponse, ou sinon elle allait le payer. Très cher. Je la secoue à nouveau et répète : « Alors ? Est-ce que je m'appelle Valère ? » Pauvre petite conne !
DOUBLE-COMPTE : Carlie. MESSAGES : 8680 ARRIVÉE : 07/09/2011 LOCALISATION : Dans le pays où on ne grandit jamais.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Dim 4 Mar - 15:27
Mattia me fit un petit sourire. Comme pour me rassurer. Je savais qu’il était aussi mal que moi. Enfin, je me blottissais contre lui. Il me serra dans ses bras, déposant un baiser au sommet de mon crâne. J’étais bien dans ses bras. Avec lui. « Ca n'arrivera pas. Je suis sûre qu'elle arrêtera vite ce manège. » Je n’en étais pas certaine. Mais je profitais de la chaleur de son corps quand il me serra encore plus fort. « Mais si ça arrive, je te promets que oui; et je me ferais une joie d'essayer de découvrir qui sait. » Rassurée ? Oui je l’étais. Très largement. Même si je me fichais bien de savoir qui était sadique pour faire ça. Ou assez commère. Je ne voulais pas que RHI foute le bordel dans ma vie. Voilà tout.
Desserrant son emprise, Mattia me fit releva la tête. Je le regardais en souriant. Son sourire en coin ne faisait qu’éveiller mes pensées. Et son regard sur ma tenue. Son regard sur moi. Tout ça ne faisait que raviver les idées précédentes. « Rassure-moi, dis-moi qu'elle ne t'a pas coupé toute envie de m'enlever cette cravate.. » Je lui faisais un petit sourire qui en disait long. Non. Évidemment que non. Il ne fallait plus que ça tout de même. J’avais toujours envie de lui retirer sa cravate. « Ta cravate et bien plus. » annonçais-je en posant ma main sur son torse.
Il essaya de desserrer sa cravate. Comme si ça pouvait l’aider à ne pas étouffer. Comme s’il avait réellement trop chaud. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire. « Parce que moi, là, j'ai trop chaud. » Je me mordais la lèvre inférieure. « Et bien allons remédier à ça. » Je posais sensuellement mes lèvres dur les siennes avant de lui attraper la main. Prête à l’entraîner loin de cette salle. Sans être interrompu par RHI cette fois. Sans être interrompu par mon cher frère.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Lun 5 Mar - 20:26
Soyons tous uni, soyons solidaires! Blabalbablalbla-.. Ce genre de chose c'était pas super important pour Alexander. Il préférait encore donner à manger à ses poissons rouges que à aider le monde, fin c'est plutôt ce qu'il voulait faire paraître. Les rumeurs battaient dans la petite ville d'Arrowsic, sûrement la ville la plus pommée mais ou les scoops ne sont jamais absents. Alexander comme tout le monde était venu habillé en tenue de soirée, assez classe avec un costard sans cravate. Il aimait bien ce genre de style et même avant de partir de son appartement il se regardait dans le miroir et s'appréciait. Il n'est pas le genre à trop se faire d'amis inutilement, il préfère parler à quelques-uns que les connaître tous. C'est un caractère qui le différencie sûrement des autres personnes de son équipe. Enfin bref, il se rendit dans sa voiture ou il baissa la capote. En principe à ce genre de soirée, on attend à voir des connaissances ou alors on se donne rendez-vous mais Alex lui en avait un peu à rien à faire, il y était allé juste pour déguster. Les rumeurs courraient sur la fameuse disparition et où l'action est Alex préfère y être. Un peu comme superman il débarqua sur le parking pour ensuite garer sa voiture. Il jeta un coup d’œil autour de lui puis il se dirigea vers l'entrée. Et à l'entrée était posée une boîte qui servait à accueillir chaleureusement quelques billets verts. Les billets de monopolys n’étaient pas acceptés, alors Alex se rendit à nouveau à sa voiture pour aller chercher quelques sous à donner aux mignons petits Africains. Il posa quelques billets dans la boîte, au final c'était un peu comme donner des sous à ses poissons rouges mais au fond de lui, il y avait le mec qui était content d'avoir réalisé la bonne action.
Alex était entré plus ou moins au milieu du discours, donc il essaya d'écouter un petit peu pour voir si vraiment c'était intéressant. Il attendait la chute, le dénouement ou il y allait avoir la révélation, le coup d'éclat. Il fit mine d'écouter pour ensuite se rendre au buffet ou il mangea quelques petits-fours par-là. Alors Alex se retourna, posant ses fesses sur la table du buffet, il regardait autour de lui. Il connaissait certaines personnes, d'autres moins, d'autres intéressantes et d'autres inintéressantes. Il avait vu Graziella mais il ne voulait pas trop faire le con et donc resta légèrement à l'écart, ne voulant pas gâcher une autre de ses soirées. Et alors là, encore un coup pour Rumour Has It, un truc pour encore bien se marrer. On pouvait à ce moment là voir les regards changer, les humeurs se chauffaient, assez marrant. Alex regardait sous un oeil attentif le mouvement de la salle, tout en mangeant les petits apéros du buffet, qui faisait office de pop-corn. L'envie de manger du pop-corn avec une personne lui manquait, un peu seul il se trouvait un peu ringard, à l'oublie même si sur son visage on ne pouvait le voir.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Lun 5 Mar - 21:51
J'ignorais la tête que j'avais fait quand j'avais vu le message de RHI sur l'écran de mon portable, mais je ne voulais pas le savoir. A la tête de Lydéric, je compris que ce message avait dû atterrir dans les téléphones de toute l'assistance. Mon estomac se contracta d'un coup et j'eus envie de vomir. Comment elle avait su cela ? Nous n'avions pas été tout à fait discrètes, nous avions peut-être commis une erreur. Mais quand? Où? Ce n'était ni dans mon intérêt ni dans celui d'Abbey d'aller raconter cela. Quelqu'un avait dû nous voir. Ignorant complètement le regard pervers de Lydéric, visiblement plutôt ravi par ce qui venait de tomber entre ses mains, je fis irruption dans la salle. Je repérai immédiatement le visage rouge de rage d'Abbey qui me fonçait dessus. Elle me hurla pratiquement dessus. « C'est toi qui a tout balancé ?! Comment t'as pu faire ça Tonia ? C'était censé rester secret. SECRET, c'est quoi que tu comprends pas là dedans ?! »
Je la regardai sans comprendre. Qu'est-ce qu'elle croyait? Que je m'amusais à raconter ce genre de choses sur tous les toits? Comment osait-elle penser un truc pareil? Je me braquai immédiatement, ne cherchant pas à réfléchir à ce que j'allais dire ou faire. Elle se mit à insulter Lydéric avant même que je n'aie eu le temps de réagir à ce qu'elle venait de me dire. Je me retournai brièvement vers lui, fronçant les sourcils. Qu'est-ce qu'elle racontait? RHI n'avait jamais mentionné Lydéric. C'était quoi cette histoire. La bouche entrouverte à la recherche de mes mots, je fus coupée dans mon élan par la réaction furieuse de mon cher et tendre bourreau qui, lui, ne perdait pas le nord et se défendait comme il se devait. Peut-être trop. Je ne pus m'empêcher de penser que s'il était parfaitement innocent dans cette affaire, il ne se serrait peut-être pas emporté autant. Mais c'était de Lydéric dont on parlait et j'étais trop abasourdie par le message de RHI et les accusations d'Abbey pour réfléchir de manière rationnelle. Abbey était devenue complètement folle.
« Tu dérailles vraiment ma pauvre Abbey. T'imagines quoi? Que ça me fait marrer que tout le monde sache? J'ai quoi à y gagner? J'ai autant à y perdre que toi. Comment tu peux penser que j'irais raconter ça? Dire que je te considérais comme une amie. » Je la regardai de haut en bas, à moitié saoule, elle était dans un pauvre état. Je fis volte face et, écrasant les débris de la bouteille de champagne au passage, je me dirigeai, droite comme un "i" à travers la pièce. Les gens me regardaient de travers, l'air curieux, ou avec des images malsaines dans les yeux. J'écartai un type de la main, parce qu'il était sur mon chemin. « Dégage, tu vois pas que tu gênes? » Mais avant de franchir la porte, je me retournai. Je n'avais plus rien à perdre, et tant qu'à faire, autant qu'Abbey ne se soit pas trompée sur moi. « Et oui, les gars, j'ai couché avec Abbey. Plus d'une fois. Et elle a aimé ça. » J'allais regretté ça, profondément. Pour longtemps. Mais tant pis, pour l'heure, j'étais défoulée. Et Abbey avait eu ce qu'elle méritait. Comment avait-elle pu douter de ma confiance?
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Lun 5 Mar - 22:34
Je sentais ma tête s'alourdir, comme si une roche m'écrasait sans rien que je ne puisse faire. Dans mon esprit rien n'était clair. J'avais envie de vomir. C'était horrible. Mon ventre se plissait et criait famine. Depuis quand n'avais-je pas avalé quelque chose ? Depuis longtemps, bien trop longtemps.. Mais que m'arrivait-il ? Je ne me reconnaissais plus. Mais à présent, c'était trop tard. Le mal était fait. J'étais devenue hystérique. Et tout le monde m'avait entendu. Tout le monde m'avait regardé avec un air ahuri, comme si j'étais un monstre, une créature qu'on expose et dont on se moque. Je me sentais mal, tellement mal. Et pourtant, je n'arrivais pas à arrêter cette douleur qui me frappait en plein cœur. C'est alors que Lydéric prit la parole, et sa voix se distinguait difficilement dans le brouhaha qui me faisait mal à la tête. Je devais me concentrer pour écouter ce qu'il disait. « Allons Abbey ! Un truc comme ça, il ne faut pas que ça reste secret. Moi j'trouve ça très excitant. » Quel idot. Mais quel idiot ! Je ne pouvais pas le supporter. J'avais tellement envie de l'assommer avec un marteau, juste pour qu'il arrête de dire des bêtises. Je le regardais avec dégoût, sans prendre la peine de répondre. Et puis sans que je ne comprenne plus rien, il m'arracha la bouteille de champagne que je dégustais, et le fracassa. Je sursautai alors à ce moment-là. L'espace d'une seconde, ce bruit s'apparentait à une météorite qui s'abattait sur mes pauvres épaules. Et puis il me secoua, bien trop fort à mon goût. Je n'avais déjà plus de forces, mais alors là j'avais l'impression de crever tant je ne contrôlais plus rien. Mais il ne s'en rendait pas compte. Il ne savait pas. « Tu vas commencer par te calmer et arrêter de jouer les tragédiennes en plein dans une scène de trahison horrible ok ? Tout le monde s'en fou que Tonia t'aies touchée les seins d'accord ?! Et ensuite je peux savoir pourquoi tu dis que RHI m'accuse ? Si tu avais bien lu, je te signale qu'elle dénonce un certain.. Valère ou quelque chose comme ça. Je m'appelle Valère ? » Je fronçais les sourcils. Bien sûr qu'il s'appelait Valère ! Il planta alors son regard noir dans le mien. « Alors ? Est-ce que je m'appelle Valère ? » Je savais que je ne devais pas révéler sa véritable identité. Je savais que je ne devais pas approuver à cette réponse, ou alors ma vie serait terminée. Je secouais alors la tête. « Lâche-moi ! » dis-je, dans un excès de colère. Je me retirais alors de son emprise, du mieux que je pouvais. Ma tête tournait dans tous les sens. J'avais l'impression d'être dans des montagnes russes. Je plissais les yeux quelques secondes. Non, ça allait aller. J'irais bien. Il ne fallait pas que je tombe. Pas maintenant. Pas devant toutes ces personnes, pas devant RUMOUR HAS IT.
« Tu devrais mieux choisir tes amis Abbey, crois moi pour une fois. » Quelques paroles se glissèrent alors dans mon esprit. J'aurais pu reconnaitre cette voix entre mille. C'était ma sœur, Sheila. Je la regardais pendant quelques secondes, sans rien dire. Qu'est ce que j'aurais bien pu dire de toute façon ? Elle avait raison, et je le savais. A ma grande surprise, elle ne semblait pas touchée par ces rumeurs. Elle était bien au dessus de tout ça. Je l'admirais pour ça. Parce que malgré tout, elle donnait l'impression qu'elle avait le monde à ses pieds. Chose que j'étais incapable de faire.
C'est alors que la douce voix de Tonia résonna dans mes oreilles. J'ignorais alors Lydéric pour porter mon regard sur elle. Même dans mon état, je pouvais constater qu'elle était magnifique. Étrangement, sa simple présence me calma un peu. « Tu dérailles vraiment ma pauvre Abbey. T'imagines quoi? Que ça me fait marrer que tout le monde sache? J'ai quoi à y gagner? J'ai autant à y perdre que toi. Comment tu peux penser que j'irais raconter ça? Dire que je te considérais comme une amie. » Je n'arrivais pas à comprendre. Alors elle n'avait rien dit ? Personne ne nous avait vu pourtant. Du moins, c'était ce que l'on croyait. Dans ses iris, je pouvais distinguer une grande déception. Alors je détournais mes yeux des siens. Non, je ne voulais pas. Je ne voulais pas affronter ça. C'était trop. Je ne voulais pas la voir triste, surtout pas à cause de moi. Mais j'avais été idiote, stupide, encore une fois, comme d'habitude. Mais bordel avais-je perdu la raison ? Je sentais mon cœur se serrer à ses paroles. Je savais qu'il fallait que je dise quelque chose, mais je ne pouvais pas. J'étais restée interdite, muette, sourde à ses paroles, alors qu'elle s'éloignait de moi, me faisant monter doucement les larmes aux yeux. Mais alors qu'elle s'apprêtait à quitter la salle, elle se retourna et lâcha : « Et oui, les gars, j'ai couché avec Abbey. Plus d'une fois. Et elle a aimé ça. » Et là, mon cœur se brisa en mille morceaux. Comment avait-elle pu ? Comment pouvait-elle dire ça, tout haut ? A présent tout le monde savait. Ce n'était plus une simple rumeur. C'était la vérité. Et à l'idée que tout le monde le sache, je ne pus m'empêcher de verser quelques larmes. Je me sentais trahie et délaissée. Et par dessus tout, je me sentais seule. Horriblement seule. Tout le monde me regardait pleurer, mais personne n'allait venir pour me serrer dans ses bras. Personne.
Je n'en pouvais plus. Je ne pouvais pas rester ici, pas avec autant de monde. Je me mis alors à courir, sans vraiment réfléchir, pour sortir de ce cauchemar. Mon cœur s'accéléra. Mon corps ne suivait pas. J'avais bien trop bu, sans même m'en rendre compte. Mais c'est alors que je me heurtais à un homme qui me rattrapa de justesse. Je levais alors les yeux vers lui. Blake. Évidemment. Les yeux pleine de larmes, je le regardais pendant quelques minutes, avant d'éclater en sanglots : « S'il te plait Blake sors-moi de là ! Donne moi un verre, une cigarette, même un joint si tu veux je m'en fiche ! Mais arrête tout ça, s'il te plait. Je t'en supplie.. » Je m'effondrais alors dans ses bras lourds. Peu importe ce qu'il avait fait dans le passé, je m'en fichais complètement. J'avais besoin de quelqu'un. Et c'était tombé sur lui. Destin ? Chance ? Hasard ? Que savais-je ?
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Mar 6 Mar - 12:28
Spoiler:
L’agitation devient maitresse des lieux. Les gens hurlent, d’autres fracassent les bouteilles hors de prix, & toi, tu n’es que le piètre spectateur de tout cela. La révélation de RUMOUR HAS IT a l’effet d’une putain de bombe. & le souvenir d’une ville calme & sans histoires s’éloigne progressivement. La blogueuse sème la zizanie entre les habitants & forcent le dégout – à en juger par la mine terne des invités de ce soir. De ton point de vue, rien n’est dramatique. & rien ne devrait provoquer de telles réactions ; parce qu’elle n’attend que ça, cette garce anonyme, n’est-ce pas ? Elle n’attend que de pouvoir jouir d’un tel désarroi, cachée derrière l’écran de son moyen de communication. Alors tu restes indifférent & te contente d’espérer que les esprits se calment & que les personnes présentes privilégient l’ignorance, sans jamais se laisser embobiner par ces rumeurs absurdes. & quand bien même ce serait la vérité…, inutile de les alimenter par d’horribles cris. Ta coupe de champagne jusqu’à tes lèvres, tu avales quelques gorgées. Les bulles glissent dans ton œsophage. Puis la silhouette d’Abbey t’interrompt dans tes mouvements. Interloqué, tu abandonnes ton verre & te concentre sur ses pas mal assurés. Elle tangue. & te percute. De justesse, tu agrippes son bras & la redresse. Elle semble bouleversée, & tu détestes la voir ainsi. Tes sourcils se froncent, & tu passes avec douceur le bout de tes doigts contre son visage, dégageant les cheveux qui lui barrent la vue.
« S'il te plait Blake sors-moi de là ! Donne moi un verre, une cigarette, même un joint si tu veux je m'en fiche ! Mais arrête tout ça, s'il te plait. Je t'en supplie.. » Ses sanglots résonnent autour de toi. Comment peut-elle se foutre dans un tel état ? Elle a couché avec cette autre fille plusieurs fois, & alors ? Est-ce… mal ? Qui, en ce siècle, peut encore être choqué par de tels aveux ? Chacun devrait être libre de ses faits & gestes, sans crainte d’être mis à nu. Mais lors de vos retrouvailles, Abbey a assuré que toi aussi, tu ignorais énormément de choses à son sujet. Alors ne tire pas de conclusions trop hâtives. Si la jeune femme souffre de ces révélations, c’est sans doute pour une raison valable. « Abbey attends, calme-toi… » Par instinct, tes bras puissants se resserrent autour de son corps si frêle. Ça doit être l’une des rares fois où tu oses te montrer si tendre & si rassurant. Peut-être parce que malgré tout, malgré ton passé dégueulasse, la belle se réfugie contre ton torse sans appréhension. & même si ce n’est que la faiblesse qui la pousse à agir ainsi, tu te sens… fier, & en réel progrès. « Je sais que tu es plus forte que ça… T’as pas besoin d’alcool, ni de joint. Tu veux m’en parler ? Pleure pas… personne n’a l’droit de te juger ici. Ok ? » Délicatement, tu essuies ses larmes. Dans une autre situation, tu aurais peut-être inévitablement abusé de sarcasmes ; « & donc, tu aimes les seins autant que moi ? » par exemple, mais tu préfères t’abstenir, ça ne serait pas correct. « J'peux leur casser la gueule, aux emmerdeurs, si tu veux. J'suis doué pour ça, hein ouais ? » Tu chuchotes dans le creux de son oreille, un faible sourire affiché sur tes lèvres. Maigre tentative pour détendre l'atmosphère.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Mar 6 Mar - 15:29
Un sourire sur les lèvres, je jubilais. Tous ces regards qui fixaient la rousse, regards pleins de dégoût, de pitié, de haine. Tout cela pour Sheila. Je ne savais pas si elle avait repris la drogue, comme le disait rumour has it, mais dès demain, les rumeurs s'intensifieraient sur mon ennemie. Pour l'instant, tout le monde était trop choqué pour en parler, mais bientôt les gens ne pourraient plus changer de sujet. Et si cela n'affectai pas Sheila, que la rumeur soit vraie ou fausse, c'était que même son coeur était rongé par la drogue.
Les conversations s'intensifiaient dans la salle. Des disputes éclataient de part et d'autre. Tout ce qu'avait voulu rumour has it : semer la pagaille. Elle avait brillamment réussi. Je pouvais voir qu'un petit groupe s'était formé autour d'Abbey, qui s'engueulait avec plusieurs personnes.
Je reportais mon attention à Sheila. Je pourrais soutenir Abbey plus tard, pour l'instant je voulais briser sa soeur. «Moi qui m'attendais à pire.» Je sursautais à ces paroles, choquée par la réaction de Sheila. Elle ne semblait pas affectée le moins du monde par ce qu'elle venait de lire. Un peu comme si elle s'y attendait... La rumeur semblait donc se révéler véridique. Un rictus se forma sur mes traits. Non seulement, Sheila n'était même pas blessée par le post de rumour has it - ce qui me décevait fortement, il fallait l'avouer - mais en plus elle s'attendait à pire ? Y avait il pire qu'un môme innocent dans le coma ? D'accord, j'avais la réputation de ne pas avoir de coeur. J'avais même souhaité quelques minutes plus tôt que la rumeur soit vraie puisque cela impliquerait une rechute de Sheila. Mais pire ? Il pouvait donc y avoir pire ? Entendre ces mots glisser des lèvres de la rousse, anodins comme si elle parlait de la pluie et du beau temps, cela me révulsait et augmentait encore plus ma haine envers la soeur d'Abbey. Sans que je n'ai le temps de réagir à ces paroles, Sheila continua. «Ouais, si tu savais a quel point j'aime qu'on parle de moi. Merci Barbie, j'te dirais pas que t'es une véritable amie, vu ce que tu viens de faire à Abbey. » L'incompréhension me fit reculer d'un pas. Je regardai Sheila, sans comprendre. De un, elle n'avait pas l'ombre d'un coeur, de deux elle m'accusait moi d'avoir dénoncé Abbey ? Ridicule ! Nous venions juste de nous retrouver, à peine le temps d'avoir recollé le plus gros des morceaux. Dans quel intérêt j'aurai fait cela ?
Je me retournai vers Abbey. Elle buvait à présent le contenu d'une bouteille de champagne à même le goulot. Je ne l'avais jamais vue dans un tel état. Ce geste pouvait révéler trois choses : un, elle n'était pas enceinte, sans quoi jamais elle n'aurait bu ; deux, elle était bel et bien enceinte mais se fichait de boire puisque voulait avorter ; trois, elle était enceinte mais trop dévastée que cela se sache pour faire attention à l'enfant qu'elle portait. J'espérai de tout coeur que la première supposition était la bonne. J'avais moi même subi un avortement, et ne souhaitait la culpabilité issue d'un tel geste à personne. Et surement pas à Abbey. Le temps que je réagisse, Sheila s'était avancée vers sa soeur. «Tu devrais mieux choisir tes amis Abbey, crois moi pour une fois. » Mes yeux s’agrandirent, et j'étais toujours incapable du moindre geste pour stopper Sheila.
Et le temps que je rassemble mes esprits, le temps que je me rende compte ce qu'il se passerait si Abbey pensait que j'étais à l'origine de cette rumeur absurde, elle était partie en courant. Elle se cogna à un jeune homme et s'effondra entre ses bras. Des larmes de rage aux yeux, je me dirigeais vers Sheila qui me tournait à moitié le dos, à présent. Sans mesurer l'impact de mes gestes, sans plus me soucier du regard de l'assemblée médusée, j’agrippais la tignasse rousse de Sheila et la tirais en arrière avant de faire face à mon ennemie, toujours lui tirant les cheveux. Cela pouvait paraître puéril, mais mon aversion pour Sheila était telle que je ne me rendais à peine compte de ce que je faisais. «Sale pute répugnante ! Est-ce que tu te rends compte de ce que tu viens de faire ? C'est la guerre ma vieille ! » Mots crachés. Mots pleins de dégoût. Jamais je n'avais détesté quelqu'un autant que je haïssais Sheila. « De quel droit ose tu m'accuser d'avoir lancé cette rumeur sur Abbey ? Sait tu au moins ce que j'ai vécu ? J'ai toute les raisons de ne souhaiter la situation d'Abbey à personne ! J'ai vécu ce qu'elle est peut être entrain de vivre, alors ferme ta grosse gueule avant de juger de mes actes ! Il n'y a que toi ici pour être aussi cruelle et balancer une telle abomination ! Jamais, tu m'entends, jamais je n'aurais fait ça, revois tes sources ! » Je lâchais la tignasse de Sheila pour porter ma main à ma bouche. J'en avait trop dit. Beaucoup trop. Pendant de longues semaines, j'avais tout fait pour que Sheila ne découvre rien de mon passé, et voilà que je le lui livrais quasiment sur un plateau en argent. Mais la colère avait parlé à ma place. Colère et panique. Colère et haine.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Mar 6 Mar - 22:40
Les larmes dégoulinaient comme une cascade sur mes joues rougies par l'angoisse. Je n'avais plus le contrôle de mon propre corps. Comme je devais faire peine à voir ! Mais malheureusement, je ne pouvais rien arrêter. C'était déjà trop tard pour moi.. Je m'appuyais sur le torse de Blake, sans lui je crois que je me serais déjà écroulée. Et je me dis que heureusement qu'il était là, à ce moment précis. Tomber sur un inconnu aurait été incroyablement gênant. Mais c'était Blake, et malgré tout, j'avais envie de lui faire confiance. Depuis la nuit dernière, nous ne nous étions pas parlés, ou bien très furtivement. A vrai dire, je ne savais pas quoi penser de lui. Mais il ne m'avait rien fait. Il n'avait jamais été dangereux avec moi. Alors je me disais qu'il y avait un peu d'espoir. Pour lui. Pour nous. Il y a toujours de l'espoir. Je crois qu'il suffit juste de venir à sa rencontre. « Abbey attends, calme-toi… » Je sentis ses bras se serrer autour de ma frêle taille, et je me laissai faire. Bizarrement, je me sentais en sécurité. Un peu moins vulnérable aux moqueries et aux rumeurs. Car oui, j'entendais, malgré ce brouhaha incessant, quelques chuchoteries par ci par là. J'aurais tout donné pour savoir de quoi ces gens parlaient. Ce qui était certain, c'est que personne ne parlait des pauvres petits Africains. C'était désespérant, mais tout le monde s'en fichait. J'essayais de me ressaisir, et de sécher mes larmes, mais je n'y arrivais pas. Elles coulaient toutes seules, et perlaient sur ma peau fine. J’acquiesçai cependant d'un signe de tête, comme pour lui faire comprendre que je l'entendais bien. « Je sais que tu es plus forte que ça… T’as pas besoin d’alcool, ni de joint. Tu veux m’en parler ? Pleure pas… personne n’a l’droit de te juger ici. Ok ? » Je soupirai. Il avait parfaitement raison, et je le savais. Toutes ces merdes ne me serviraient à rien. Pourtant, elles avaient envahi mon quotidien pendant un moment, elles me permettaient d'oublier ma peine, pendant quelques instants. Je pensais que je n'en avais plus besoin à présent. Mais alors pourquoi avais-je terriblement envie de me défoncer, de boire jusqu'à m'écrouler, de fumer jusqu'à en crever ? Oh oui, j'en rêvais. Heureusement que Blake était là pour m'en empêcher. Pour m'empêcher de faire une autre bêtise. « Je ne suis pas enceinte, déjà. C'est pire que ça, je crois. Mais je ne veux pas parler de ça maintenant. Je ne peux pas, en fait. » Je baissais la tête, ne voulant pas affronter son regard dur et ténébreux. « Pour le reste tout est vrai. Mais personne n'était censé le savoir ! Je ne comprends plus rien Blake. Tout a explosé en même temps, et j'ai l'impression d'être complètement démunie. » Je me frottai alors les yeux. Je lui étais extrêmement gratifiante, pour ce qu'il était en train de faire, même si ça ne devait pas être grand chose pour lui. D'ailleurs, je n'avais pas vu Siobhàn, ni Levi. Où étaient-ils ? Avaient-ils lu la rumeur ? J'étais anxieuse. Connaissant Siobhàn, elle n'allait pas m'épargner. Mais pour l'instant elle n'était pas là, alors je pouvais souffler, le temps de quelques minutes. C'était déjà ça. « J'peux leur casser la gueule, aux emmerdeurs, si tu veux. J'suis doué pour ça, hein ouais ? » Les larmes encore aux yeux, je ne pus m'empêcher d'afficher un sourire sur mes lèvres. Il réussissait tout de même à me faire sourire. Et ça, c'était exceptionnel. Vraiment. « Non ça va aller, je pense qu'il y a déjà eu assez de casse pour le moment. » Je regardais en direction de la bouteille de champagne que Lydéric avait fracassé au sol. Un serveur était en train de nettoyer, sous les yeux de quelques habitants. Je me sentais affreusement mal pour lui. Tout ça par ma faute. Plus tard j'irai m'excuser, si j'y pensais. « Je ne dois plus vraiment ressembler à quelque chose n'est-ce pas ? » dis-je, la voix encore fébrile. Il fallait que je me ressaisisse. Il fallait que je me montre forte. Blake porta alors le regard plus loin dans la salle, comme les gens qui étaient autour de lui d'ailleurs, et je me retournais alors. C'est là que je vis Barbara tirer les cheveux de Sheila, avec férocité. J'étais assez surprise, à vrai dire. Barbara était en train de crier, mais je ne comprenais aucun de ses mots, mon esprit étant déjà bien abimé par l'alcool. Je regardais le spectacle, les yeux avides. Et dire que ce n'était que la première rumeur lancée par RUMOUR HAS IT.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Jeu 8 Mar - 0:41
Peut-être que tout n’est pas perdu, finalement. Peut-être qu’il reste une chance qu’Abbey te voit comme un homme nouveau, & non comme cet enfoiré qui passait son temps à battre sa petite-amie. Peut-être qu’à force de persévérance, tu retrouveras cette confiance perdue auprès de nombreuses personnes. Alors avec sincérité & assurance, tu tentes de consoler la jeune femme, dépitée par les messages de Rumour has it. Cette garce jubile du malheur des autres, & honnêtement, tu n’aurais jamais imaginé de tels désastres, de tels ravages. Comment peuvent-ils, tous, se mettre dans de tels états ? Pourquoi n’abattent-ils pas la carte de l’ignorance ? Ils ne foutent pas un pied dans le piège, mais les deux directement & sans réfléchir. Cette situation te dépasse. Mais c’est facile pour toi puisque tu n’es pas concerné. Abbey a sans doute ses raisons d’agir ainsi… Enceinte, puis étroitement liée à une demoiselle, ce ne sont pas de maigres ragots. « Je ne suis pas enceinte, déjà. C'est pire que ça, je crois. Mais je ne veux pas parler de ça maintenant. Je ne peux pas, en fait. » Tu n’as pas le droit de la forcer à parler. Alors tu acquiesces d’un signe de tête & essuie ses larmes, entrainant avec elles des trainées de maquillage. « Pour le reste tout est vrai. Mais personne n'était censé le savoir ! Je ne comprends plus rien Blake. Tout a explosé en même temps, et j'ai l'impression d'être complètement démunie. » C’est ce qui arrive, lorsqu’un secret est dévoilé. Comment être serein ? Comment ne pas se sentir nu, perdu, seul ? Impuissant & sans ressources, tu te contentes d’observer l’assemblée. Il est selon toi impossible que Rumour has it s’en sorte indemne. Un jour ou l’autre, quelqu’un la coincera & lui fera payer ses absurdités & son petit jeu dégueulasse. À tes yeux, tout le monde peut être derrière ses piètres manigances. Personne n’a d’auréole au-dessus de sa tête, après tout ! « T’es sûre que… qu’elle n’a rien dit, ta… copine ? C’est juste pas possible que ça éclate comme ça. Comment cette salope de Rumour has it aurait pu savoir autrement ? » Cette question traversent sûrement tous les esprits en cet instant-même.
Dans l’espoir de la faire sourire, tu oses aborder ton douloureux passé. & ça fonctionne, à en juger par son faible rictus, cumulé aux larmes. « Non ça va aller, je pense qu'il y a déjà eu assez de casse pour le moment. » Ton regard suit inexorablement le sien, là où le serveur s’affaire à nettoyer les dégâts provoqué par cet homme dont l’identité t’est plus qu’inconnu. Mais puisqu’Abbey ne « peut pas » te parler de ses histoires, tu ne prends pas la peine de l’interroger. Parfois, il faut juste savoir rester à sa place. « Fais attention à toi, mh ? » Indirectement, tu vises ses possibles soucis. Personne ici, ne t’effraie. Personne ne t’empêchera par ailleurs de veiller sur Abbey & sa fragilité plus qu’apparente. « Je ne dois plus vraiment ressembler à quelque chose n'est-ce pas ? » Son visage humide de larmes ne fait naitre aucun dégout. Abbey est toujours aussi jolie, toujours aussi attirante. Dire qu’elle ne ressemble à rien serait fortement exagéré. & pourtant tu délaisses tes réponses bourrées de charme pour davantage de railleries. « Autant que ma chemise…, pour une fois que j’sortais le grand jeu… » Un tendre sourire étire tes lèvres, & en baissant ton regard azur sur le blanc de ta chemise, tu remarques effectivement quelques traces de maquillage. Au fond, tu t’en fous. Ce n’est pas important. « Ça va aller… ok ? Passe au-dessus de tout ça, autant que possible… J’imagine que c’n’est pas facile mais… ne laisse pas ces imbéciles gâcher ta soirée, & encore moins ta vie » Mais à son âge, n’est-ce pas normal d’être envahi par ce sentiment de panique ? N’est-ce pas normal de ne pas avoir certains réflexes d’indifférence ? Abbey s’en sortira très bien, tu es confiant.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Jeu 8 Mar - 19:26
Tu penses que tu en auras assez là ? Tu me connais, faut pas me laisser près d'un buffet à volonté. Je savais bien que je ne devais pas te laisser seule Dis-je en souriant avant de m'apercevoir que Nolan n'était pas seulement revenu avec de la nourriture en abondance mais qu'il était revenu avec un homme. Il semblait clair que l'un de nous deux semblait être plus doué pour rencontrer des gens.. et c'était lui, en l'occurence. Blodwyn, je t'ai déjà parlé d'Ashton et bien le voici en chair et en os...Ashton, voici ma femme : Blodwyn. En effet il avait déjà mentionné le nom de ce collègue à plusieurs reprises et j'étais contente de pouvoir enfin mettre une tête sur un prénom car je n'aimais pas trop entendre parler de gens que je ne connaissais pas. Donc la partie curieuse en moi, était plus que ravie. Enchanté Blodwyn. Enchanté également Ashton. Dis-je en souriant de plus belle. J'espère que Nolan ne vous a parlé de moi qu'en bien. Mais bien sûr, pourquoi en aurait-il été autrement ? dis-je en attendant de savoir s'il allait me dire pourquoi est-ce que j'aurais pu entendre des échos négatifs sur lui. Puis alors que j'allais finir le fond de champagne que j'avais dans mon verre, mon portable se mit à vibrer, comme celui de la plupart des gens dans la pièce. Ni une, ni deux je l'attrapais afin de savoir le pourquoi du commun. En voyant le contenu du message, je sentis mon visage se crisper, après avoir fini de lire l'entièreté de ce dernier, je passais mon téléphone à Nolan puisqu'il n'avait pas sorti le sien. En attendant qu'il lise le message, je cherchais du regard Abbey, qui venait d'être ciblée par ce message et vit en cours de route que les regards des autres étaient également sur elle, ou sur sa soeur qui était la deuxième cible. Je me mis à secouer la tête, je trouvais cette histoire ridicule, je ne comprenais pas pourquoi quelqu'un pouvait avoir envie d'humilier les gens de cette façon. Tout le monde le sait, que les secrets ne sont pas éternels et qu'ils finissent toujours par ce savoir mais de là à ce qu'un imbécile en face profiter la ville entière de cette manière, je trouvais ça .. révoltant pour rester polie. et bien, ça ne fait que commencer. Dis-je en finissant ma coupe de champagne.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Jeu 8 Mar - 22:13
Spoiler:
◮EVEN IN THE CHARITY, THERE ARE LIES AND SECRETS.
Nolan croisa brièvement le regard de Barbara pendant qu'elle semblait se quereller avec une jeune femme. Il détourna donc immédiatement le regard pour ne pas attirer son attention. Il n'avait absolument rien contre elle, au contraire mais, être en sa compagnie en même temps que celle de sa femme allait sans doute être une situation très gênante. C'est pour cela qu'il préférait éviter tout malentendus, et reporter son attention sur son collègue de travail. « Je n’aurais pas dit mieux » Les deux hommes se mirent à rire tous les deux, ils avaient à peu près le même humour, ce qui leur avait permis avec le temps de tisser une très bonne amitié. « Pas du tout, cette vieille folle de Shepard pourrait mourir la bouche ouverte que je ne lui donnerait pas un dollar… En réalité, je fuis ma femme et ses hormones. Et toi tu es là pour jouer les bonnes âmes ? » Nolan afficha un large sourire et prit une gorgée de champagne. « Et bien, les actions caritatives c'est loin d'être mon truc aussi. Mais, c'est celui de ma femme... Et je pense que tu comprendras qu'il vaut mieux éviter de se fâcher avec sa dulcinée quand elle est dans la mauvaise période du mois. » Non ce n'était pas la mauvaise période du mois pour Blodwyn, c'était parce qu'ils se disputaient sans cesse qu'il était venu. Mais, le professeur de littérature se voyait mal étaler ses problèmes de couple à son ami ici, maintenant. « Je savais bien que je ne devais pas te laisser seul. » Nolan se mit à sourire, en profita pour tendre un petit four aux lèvres de sa femme avec un petit visage angélique. Et pendant que son ami et sa femme faisaient la suite des présentations, la gourmandise du jeune homme prit le dessus, et il en profita pour s'empiffrer. Quand soudain, il fût surpris d'entendre de nombreux portables vibrés partout dans la pièce, il s'arrêta de manger quand il vit que sa femme était en train de lui tendre son téléphone. Il posa alors son assiette, et prit le cellulaire pour regarder de quoi il s'agissait. Quand il eut finit de lire, il fronça les sourcils, et comme l'avait fait sa femme, il cherchait discrètement du regard sa voisine. Il aurait voulu pouvoir la soutenir mais, il se ravisa très vite, en se mettant à sa place, il n'aurait pas aimé que quelqu'un lui saute dessus ainsi. Mais, en ce qui concernait toute cette histoire, Nolan était dégoûté par l'hypocrisie et la cruauté des gens de cette ville. Quelle était l'intérêt de faire ça ? Non, il ne comprenait décidément pas. La vie n'était-elle pas déjà assez compliquée ? « Et bien, ça ne fait que commencer. » Nolan plaça son bras autour de la taille de sa femme, comme si ce simple geste lui permettrai de rester accrocher à elle pour toujours. « On dirait bien. » Dit-il en tentant de faire croire que cela ne lui faisait rien mais, au fond il était littéralement terrifié de ce que pouvait bien faire Rumour Has It. Oui maintenant, il commençait à la prendre au sérieux. Il rendit le téléphone portable à la jeune femme et regarda de loin ce qui se passait avec Abbey et sa soeur. « La plupart des gens sont venus pour ça, je pense que maintenant ils commencent à regretter d'être là. » Dit-il avec un sourire moqueur.
DOUBLE-COMPTE : KAI, la plus belle des rouquines et Astrée la plus zinzins des ados ! MESSAGES : 760 ARRIVÉE : 21/05/2011
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Ven 9 Mar - 21:31
« Et bien, les actions caritatives c'est loin d'être mon truc aussi. Mais, c'est celui de ma femme... Et je pense que tu comprendras qu'il vaut mieux éviter de se fâcher avec sa dulcinée quand elle est dans la mauvaise période du mois. » Ashton ne pouvait s’empêcher de rire en entendant ça, évidemment qu’il pouvait comprendre, les femmes étaient terriblement irritables durant cette période… enfin mille fois plus qu’en temps normal quoi. Le moindre mot pouvait être mal interpréter, la moindre phrase les faire pleurer, bref elles étaient terriblement invivables. « A qui le dis-tu ! » Il lui fit un large sourire, heureusement que son collègue n’en avait que pour une semaine, lui il en avait pour neuf mois… du moins, s’il tenait jusqu’à là, psychologiquement parlant.
Enfin, Ashton fit connaissant de la ravissante femme de Nolan qui n’avait pas l’air d’une humeur massacrante, comme quoi, le professeur de littérature avait soigneusement accompli sa mission, il ne l’avait pas fâché. Un petit four à la bouche, il écoutait ce que la jeune femme lui disait. « Mais bien sûr, pourquoi en aurait-il été autrement ? » Il regarda la jeune femme avec un sourire amusé avant de terminer proprement son petit four et d’ajouter avec un petit air innocent. « Oh pour rien » Oui, ce fut la seule phrase qu’il ajouta avant que tous les portables ne vibrent, y compris le sien, ça y est, la gosse avait frappé. Sans se presser, il fit défiler les lignes devant ses yeux, il ne put de serrer les dents. Putain mais, quelle horreur cette gosse ! Il s’avérait à aider Abbey à remonter la pente et il l’enfonçait ? Ça ce n’était pas du tout une bonne chose et c’était bien la seule chose qu’il l’atteignait dans ce message, parce qu’en somme cette petite pétasse, il n’en avait rien à faire mais, il tenait à Abbey et il était incapable de rester impassible si on s’en prenait à elle. Qu’on se le dise, elle pouvait balancer tout ce qu’elle voulait sur lui ça ne lui ferait rien mais, ceux qu’il appréciait c’était une autre histoire. « et bien, ça ne fait que commencer. » Nolan plaça son bras autour de la jeune femme « On dirait bien. » Ashton tentait de faire comme si tout ceci ne l’affectait pas même s’il était relativement tendu. « La plupart des gens sont venus pour ça, je pense que maintenant ils commencent à regretter d'être là. » Ashton afficha le même sourire moqueur que son collègue, les habitants d’Arrowsic avaient trouvé plus fort qu’eux dans leurs rumeurs de bas niveaux et leur méchanceté gratuite. « Ils rigoleront moins quand viendra leur tour parce que j’ai bien peur que cette gosse en manque d’amour et bonne pour l’asile ne soit pas démasqué tout de suite. » Ashton afficha un sourire mesquin alors qu’il cherchait sa sœur du regard sans pour autant réussir à la trouver, ni elle, ni Mattia d’ailleurs… ouais, cette fois, il n’allait pas aller à leur recherche, ça c’est clair. « Au moins, je peux être certain qu’il ne s’agit pas d’Ella, elle est bien trop occuper avec les garçons pour s’intéresser à autre chose » Ouais, tant que ce n’était pas sa sœur, il se foutait de qui était RHI, sauf pour le moment où il lui casserait la gueule quoi.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Ven 9 Mar - 21:55
Le regard apeuré et perdu d'Abbey me fit de la peine, moi qui n'avait jamais rien ressentit pour cette personne excepté de la haine. Elle ne savait visiblement pas comment réagir et je comprenais exactement ce qu'elle pouvait ressentir à ce moment présent. J'avais déjà vécu ça mais maintenant j'avais compris que je ne devais pas montrer mes faiblesses devant les gens, surtout devant ceux que je détestais comme Barbara. Alors que cette pouffiasse était, j'en étais presque sûre, l'auteur de cette rumeur totalement débile, je vis derrière fois la petite blondinette partir en courant pour aller s’effondrer dans les bras d'un mec que je ne connaissais pas vraiment. Elle avait sûrement besoin de pleurer un coup et de s'expliquer, pour moi elle n'avait rien à dire, je savais qu'elle était pas enceinte, enfin je le sentais, j'aurais été au courant quand même. Bref. J'étais furieuse, furieuse comme Barbara et dans ma tête une petite voix me soufflait ce mot que j'adorais : vengeance. Je devais me venger de cette connasse et dès maintenant. D'ailleurs je ne me fis pas prier, je fourra dans la petite tête d'Abbey que son amie Barbara n'était qu'une grosse salope et que désormais elle devrait mieux choisir ses amis. Je ne pensais pas que Barbara avait lancé cette fausse rumeur sur le compte de son amie, surtout qu'elles venaient juste de se réconcilier et que la confiance d'Abbey était encore fragile. Rien de mieux pour casser cette amitié à deux balles. Visiblement, c'est une chose que la brunette n'avait pas apprécié. « Sale pute répugnante ! Est-ce que tu te rends compte de ce que tu viens de faire ? C'est la guerre ma vieille ! » Alors que je me sentais pousser en arrière, Barbara avait attrapé mes cheveux, elle était en train de forcer passant toute sa haine. Je n'étais pas quelqu'un de violent, même si je craignais un peu des cheveux je réussis à planter mes ongles manucurés dans sa main. Une fois en face de moi je voulais qu'elle reprenne ses esprits, elle faisait tout simplement pitié, rien de mieux qu'une bonne gifle pour remettre des idées en place. « De quel droit ose tu m'accuser d'avoir lancé cette rumeur sur Abbey ? Sait tu au moins ce que j'ai vécu ? J'ai toute les raisons de ne souhaiter la situation d'Abbey à personne ! J'ai vécu ce qu'elle est peut être entrain de vivre, alors ferme ta grosse gueule avant de juger de mes actes ! Il n'y a que toi ici pour être aussi cruelle et balancer une telle abomination ! Jamais, tu m'entends, jamais je n'aurais fait ça, revois tes sources ! » Alors qu'elle était devenue rouge et gênée d'un coup, je lui adressais un sourire au coin. Elle venait de me mettre sur une piste, si elle réagissait de cette manière c'est qu'elle cachait quelque chose. J'allais le découvrir et le révéler au grand jour son vilain petit secret, secret qu'elle n'assume pas visiblement. J'arqua d'un sourcil. « Peut-être, mais je reste persuadée qu'une salope dans ton genre ne peut que trahir ses amis. Abbey est ma soeur, si tu t'approches d'elle tu vas le regretter, si tu vois de quoi je parle. » Je sifflais, ce fut le retournement de situation.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Sam 10 Mar - 12:40
Cette soirée semble vraiment irréaliste. Moi qui pensait que cette petite ville serait tranquille pour mon fils, voilà une disparition et des jeunes gens qui se tirent dans les pattes sans retenue. N’ont-ils aucune dignité ? Je ne reconnais pas vraiment de visage. Mon arrivée trop récente ici ne me le permet pas. J’ai dû en croiser quelques un mais je ne saurais pas identifier sûrement les personnes désignées par RHI. Je les plains. Franchement. Une vie étalée aux yeux des gens, des rumeurs qui vous tuent, ça n’aide pas. Le brouhaha des commentaires s’intensifie et je finis par me concentrer sur la jeune femme que je viens d’aborder. Elle semble tout autant perdue que moi. Admirant ce spectacle sans savoir réellement quoi faire. « Non, j'avoue que je ne les connais pas.. Pourtant, ce n'est pas l'envie de les connaître qui me manque. ». Doucement, je souris. Evidemment, ce n’est jamais facile de rester seul. Mais lorsque les groupes sont déjà formés, il est très difficile de s’incruster entre eux. Ils semblent dans leur monde. « C'est un peu le but, dans ce genre de soirées.. ». Je ris faiblement. C’est sûr, surtout lorsque, comme nous, nous ne participons pas réellement au débat.
Les voix s’élèvent me révélant les identités de certains. Je soupire. Cette jeune Abbey semble anéanti et ça en fait rire plus d’un. Comment peuvent-ils s’amuser de ça ? J’estime qu’ils en paieront les frais un jour. Ils le méritent. Que ça soit vrai ou non, il est normal qu’elle réagisse comme ça. Ce n’est jamais agréable de se faire attaquer de la sorte. « Tu connais cette Abbey ? » Je soupire. La voir pleurer me fend le cœur même si je ne la connais pas. Je n’aime pas ce genre de pratiques, rabaisser les gens, les foutre sous terre et même profondément sans scrupules. « Ils se crient tous dessus et s’rejette la faute. C’est beau l’amitié… » Levant les yeux au ciel, j’attrape un autre petit four. A la place d’Abbey, je n’aurais qu’une envie, tuer toutes les personnes responsables de ces aveux. Est-ce quelqu’un de l’assemblée ? Ma curiosité augmente alors que je ne devrais même pas m’en mêler. « Pour ma première soirée dans cette ville, j’suis gâtée. Y’a du rebondissement ! » Rieuse, j’abandonne les jeunes à leurs reproches et souris à ma partenaire de galère. « Moi c’est Sasha, j’viens d’arriver de New-York. Et toi ? comment ça s’fait qu’tu n’connaisses personne ? » Il est difficile de parler sans entendre les autres se chamailler et je m’empêche de tendre l’oreille. Seulement, les filles en viennent presque aux mains. Bon sang, ridicule. L’envie de connaitre le fin mot de l’affaire me prend, foutu métier d’avocat.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Sam 10 Mar - 23:12
Grazie avait toujours son téléphone à la main, dégoutée à l'idée qu'il vibre de nouveau, à dire vrai. Elle avait l'impression que quelque chose était en train de lentement exploser, en partant d'un centre de feu qui se propage dans toutes les couches possibles. Une sorte d'explosion nucléaire sous l'eau sombre d'Arrowisc, qui mettrait peut-être des jours à arriver mais qui serait enfin là. Elle le sentait presque trembler sous ses pieds à force de se l'être imaginé toute sa vie ; en effet elle avait toujours vécu ici, mais malgré tout ce qu'elle sentait frissonner dans cette ville de non-dits, elle avait sous-estimé la chose. Ele ça ne faisait que commencer.
Elle se perdait un peu dans ses pensées, remarquant que des voix s'élevaient sans apercevoir les protagonistes de la dispute. Elle décida finalement de caler son téléphone bien au fond de sa pochette et bu d'une traite la moitié d'une coupe pour se remettre les idées en place. Cette fille allait peut-être la prendre pour une folle mais sans doute ne réalisait-elle pas la peur qui prenait Grazie à cet instant même, celle d'être confrontée à tout ce que cette RIH allait pouvoi"r apporter de mal dans sa ville. Moi aussi. C'est surtout que je ne comprends pas pourquoi elle fait ça, quel est son but. C'est bien beau de faire mal aux gens comme ça, mais ça lui rapporte quoi de dévoiler tous les secrets des gens ? » elle se tourna vers son interlocutrice, un sourcil relevé. « Mais rien. Si ce n'est une sorte de plaisir sadique, une satisfaction à voir les gens s'entretuer, enfin quelque chose comme ça.. » au moment où Graziella terminait sa phrase, elle entendit la porte de la salle s'ouvrir avec fracas, et Abbey rentrer en furie. Puis s'ensuivit un accrochage terrible avec Lydéric et une fille que Graziella ne connaissait pas. Mais qui révéla rapidement son identité et par la même occasion la véracité des rumeurs autour d'Abbey. Grazie regarda toute la scène d'un oeil effaré, d'une oreille grondante, elle porta la main à sa bouche, bouleversée. Il lui en fallait sans doute peu mais on parlait d'Abbey, et c'était son amie, du moins ça l'avait été et elle supportait difficilement de voir une telle scène se dérouler. Elle était encore sous le choc lorsqu'elle se tourna de nouveau vers sa jeune interlocutrice. Elle balaya rapidement la salle du regard pour voir la réaction des gens. Ils riaient, se taisaient, étaient tout aussi choqués qu'elle ou s'en fichaient un peu. Elle tomba sur Alexander, sans savoir depuis combien de temps il était là. Son coeur eut un soubresaut, elle le fixa quelques secondes pour croiser son regard, où il verrait immédiatement la détresse, elle se fichait un peu des conséquences, elle avait besoin de le savoir là, même loin d'elle physiquement. Puis elle se tourna de nouveau vers la jeune femme et, un peu confuse, elle balbutia. « Pardonnez moi, je... Je euh... Je dois vous laisser, je dois aller voir quelqu'un.' » elle la quitta d'un pas rapide et se jeta à travers la foule pour retrouver non pas Alexander, ce qui lui aurait causé trop d'ennuis, mais son frère Leandro. Elle devait lui demander ce qu'il fallait faire, penser, si il fallait rester ici, elle avait besoin de lui au bas mot. Elle le trouva enfin et s'accrocha avec force à son bras. « Leandro, bon sang. Tu as vu ce qu'il se passe ? Abbey, tu crois qu'elle ? Oh mon dieu j'ai peur, j'aime pas ça. » elle le regarda avec un air perdu. «Est-ce que c'est Sheila qui se bat là bas ? Il faudrait peut-être faire quelque chose. Elle t'as toujours un peu écouté toi. »
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Dim 11 Mar - 1:48
A peine arrivé, je me dirigeais vers Tennessee. Parce que Sheila et Abbey étaient ensemble et que franchement, ça n’annonce rien de bon. Je n’aime pas les conflits. Et ensuite, Graziella n’était pas en compagnie d’Alex, alors je n’avais pas besoin de lui gâcher sa soirée. Je pouvais la laisser respirer. Et Jenna n’était là –bien que je n’aurais pas été la voir non plus. « Hey… Je pensais que tu ne viendrais pas. » J’haussais les épaules. A vrai dire, je ne savais pas ce que je faisais là. Ce n’est pas que ce n’est pas mon genre, c’est juste que j’ai un mauvais pressentiment. Un très mauvais pressentiment. J’allais justement lui dire que je n’avais pas l’intention de venir, à la base, mais la jeune femme qui était déjà là avant moi pris la parole. « Je vais vois laisser, ravie de vous avoir rencontrées. » Je lui fis un petit sourire, gêné. J’avais l’impression de l’avoir fait fuir, en fait. « C’était qui ? » dis-je en me tournant vers Tennessee. Je ne disais pas ça méchamment, au contraire, je voulais juste savoir qui elle était. Je ne l’avais jamais vue auparavant. Tennessee et moi discutions tranquillement, tout en regardant un peu les gens autour, je l’avoue. Parfois, je saluais quelques personnes qui passaient à nos côtés, d’autres fois, c’était Tennessee qui saluait des gens. Et ça, jusqu’à ce que cette Rumor Has It vienne perturber le « bon » déroulement de la soirée avec un article que tout le monde, ou presque, attendait.
Tennessee pris son téléphone pour lire cet article et je me penchais au-dessus de son épaule pour en faire de même. Que cette Rumor Has It s’attaque aux gens comme ça, pour le plaisir, okay. Mais qu’elle s’attaque à Abbey à coups de rumeurs infondées, ça ne me plaît pas du tout. Je sais qu’elle s’attaque aussi à Sheila, mais ce n’est pas pareil. Sheila est forte, Sheila se fiche de ce qu’on peut dire sur elle. Alors qu’Abbey, c’est tout le contraire. Malgré ce qu’elle veut faire croire, Abbey n’est qu’un tout petit bébé qu’il faut protéger. Les Strugatsky sont un peu comme des cousines, on se connaît depuis tous petits. Nos chemins se sont séparés quand Abbey est partie à New-York, mais quand elle est revenue et que nous avons dû faire face à la tempête, nous nous sommes très vite retrouvés elle et moi. Le fait est que je ne savais pas comment réagir face à cette Rumor Has It. Est-ce que je devrais m’énerver ? Ce qui n’est pas mon genre, avouons-le. Ou alors, il faudrait peut-être que je fasse comme si tout cela n’était pas arrivé, ne pas faire attention à ces rumeurs et être là pour Abbey et Sheila si elles en ont besoin ? Je ne sais pas, je l’avoue. Je n’eus même pas le temps de réfléchir plus longtemps que ça que je vis Abbey arriver telle une furie dans la salle et crier sur une jeune femme, puis sur un homme. Je ne connaissais aucun des deux, bien que j’ai dû les croiser à un moment ou à un autre. Elle n’était pas dans son état normal, c’était évident… et triste à la fois. Qu’est-ce que je dois faire ? Je n’ai pas l’habitude de tout ça. Arrowsic est une ville calme, d’habitude. Puis, je vois Sheila et une brune se hurler dessus. C’est devenu n’importe quoi. Soudain, alors que je ne m’y attendais pas du tout, je sentis quelqu’un s’accrocher à mon bras. Avant même de tourner la tête, j’avais compris qu’il s’agissait de Graziella. Je le sentais. « Leandro, bon sang. Tu as vu ce qu’il se passe ? Abbey, tu crois qu’elle ? Oh mon dieu j’ai peur, j’aime pas ça. » J’entourais ma sœur de mes bras. Quand ma sœur a peur, je ne me sens pas bien. Quand ma sœur est inquiète, je ne me sens pas bien. En gros, quand elle ne va pas bien, moi non plus. « Est-ce que c’est Sheila qui se bat là-bas ? Il faudrait peut-être faire quelque chose. Elle t’as toujours un peu écouté toi. » Concernant Abbey, je ne savais vraiment pas quoi. Je ne savais pas comment elle pourrait réagir, c’est ce qui m’inquiétait le plus. Et puis, elle est partie, je ne la vois plus. Alors, je crois que je devrais faire quelque chose pour aider Sheila. Mais quoi ? Bien sûr que Sheila m’écoute mais ça reste difficile de l’aider. Elle n’aime pas ça et ça ne m’étonnerait pas qu’elle m’envoie valser, d’ailleurs. Alors, je ne sais pas. Je crois que je n’ai jamais été aussi hésitant que maintenant.
« Grazie, calme-toi… » Parce que oui, le fait qu’elle se calme pourrait très certainement m’aider à me calmer aussi. « Reste avec Ten’. » Je lui fis un bisou sur le front, comme d’habitude, puis je me dirigeais vers Sheila. Elle était encore près de la jeune femme brune qui venait de lui tirer les cheveux. C’est vraiment du n’importe quoi. Je ne fis même pas attention à cette jeune femme. Je n’étais pas venu là pour m’occuper d’elle. « Sheila, viens. » Je savais déjà qu’elle ne voudrait pas me suivre, alors je l’attrapais par le bras et l’obligeais à marcher avec moi un peu plus loin de tous ces gens qui lui veulent du mal. « Je me fiche de savoir si toutes ces rumeurs sont vraies ou pas et je sais que tu n’en as rien à faire non plus. Mais pas Abbey. Abbey le prend mal, très mal. Et je crois qu’elle a besoin de toi. » Ouais, j’ai du mal à croire moi-même que Sheila pourrait apporter son aide à Abbey, mais on ne sait jamais. « Alors arrête de te battre et va la voir. Ce n’est pas un conseil, c’est un ordre Strugatsky. » S’il y a bien quelque chose que j’avais compris avec Sheila, c’est que si on veut qu’elle nous écoute, il faut se montrer autoritaire.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Dim 11 Mar - 13:04
Comment réagir suite à ce message tant attendu de cette connasse de RHI ? Regarder les deux concernées comme si elles étaient deux alliens ? Ricaner parce que c'est vrai que c'est super drôle de lancer des fausses rumeurs sur les gens. Alors que je me sentais assez en sécurité, je ne me doutais sûrement pas que j'allais être l'une des premières a comprendre que j'avais beaucoup plus d'ennemis que je ne le pensais. Abbey aussi d'ailleurs. Je me sentais assez mal pour elle, il fallait l'avouer, elle avait toujours été fragile loin de ma personnalité qui pouvait passer en dessus de toute attaque. J'étais à côté de Barbara quand cette rumeur vient s'installer sur nos téléphones. Ce n'était sûrement pas elle qui avait envoyé ce texto ou encore cette rumeur, enfin je ne savais pas et ce n'était pas l'important de savoir qui avait craché sur le dos des Strugatsky. Tout ce qui était sûr c'est que j'allais me venger et même si Barbara n'y était pour rien, elle allait en prendre pour son grade la garce. Je me vengerais et ma première idée serait de retourner Abbey contre elle. Toujours aussi manipulatrice, j'arrêtais de penser quand elle vint s'agripper à mes cheveux. Elle était folle et pathétique, elle se croyait encore au lycée à me sauter dessus afin de me taper ? Je n'avais aucune envie de me battre mais elle continuait à me provoquer. Une bonne gifle ça lui suffira pour lui remettre les idées en place. Alors qu'elle continuait son blabla dévoilant une partie de son passé, je sentis quelqu'un m'agripper le bras. J'entendis la voix masculine de Leandro alors que j'étais en train de menacer cette dernière lui disant de ne plus approcher Abbey sous peine de le regretter et très fortement. « Sheila, viens. » Je n'avais pas assez de force pour me débattre, il m'emmena un peu plus loin de cette salope mais je refusais de l'écouter. Je n'avais pas envie qu'il me passe la moral. Quoi c'est pas parce que je considérais qu'il faisait partie de ma famille qui devait me juger. « Laisse moi tranquille toi. Ça te regarde pas ces rumeurs. » Au loin je vis Barbara mais je ne pouvais pas continuer à lui dire ce que j'allais lui faire afin d'accomplir ma vengeance, Leandro ne voulait pas me lâcher. Alors au loin j'articulais mes mots afin qu'elle puisse comprendre une bonne fois « Dégages ton gros cul d'ici et ne t'approche plus de ma famille. T'as fais assez de mal à Abbey comme ça. » Puis je fuyais le regard de la brune afin de regarder Leandro. Je me sentais beaucoup plus calme loin de Barbara. « Je me fiche de savoir si toutes ces rumeurs sont vraies ou pas et je sais que tu n’en as rien à faire non plus. Mais pas Abbey. Abbey le prend mal, très mal. Et je crois qu’elle a besoin de toi. » Je fis une moue boudeuse avant de retirer mon bras. Je restais sur place durant quelques secondes cherchant discrètement Abbey du regard. Il avait raison, moi je m'en foutais mais pas elle. Il fallait que je lui apprenne quelques trucs à celle là. « Alors arrête de te battre et va la voir. Ce n’est pas un conseil, c’est un ordre Strugatsky. » J'avais l'impression d'avoir mon père en face de moi, ce côté autoritaire qu'il prenait avec moi ne passait pas du tout mais c'était Leandro, je ne pouvais pas l'envoyer balader, ni lui ni Grazie. D'ailleurs je croisa son regard assez paniqué. Je soupira. « Tu me saoules ! » Je pris mon souffle afin de rejoindre Abbey qui était vers un mec que je ne connaissais pas. D'ailleurs il ne me faisait pas trop confiance lui, enfin il avait un air assez chelou. Bref, j'attrapa le bras d'Abbey doucement pour ne pas lui faire mal. « C'est bon j'prends la relève. » C'était le mot gentil pour lui dire clairement qu'il pouvait dégager maintenant. Elle ne ressemblait à rien, elle avait beaucoup pleuré. Je roulais les yeux au ciel. C'était une Strugatsky merde, il fallait qu'elle soit forte. « Arrêtes de pleurer un peu, tu ressembles à rien. » Je m'en allais loin des autres, dans un coin tranquille en compagnie de ma petite soeur. Ce n'était pas dans mes habitudes, mais je pouvais bien faire un effort malgré tout, elle avait l'air super mal. « Abbey, mets toi pas dans cet état ça rendra cette salope de Barbara encore plus heureuse de te faire du mal. Tu sais ça me fait mal aussi, tu connais mes problèmes de drogues et... j'suis retombée et j'suis pas fière. Mais relève ta tête. T'es une Strugatsky. » Je m'étais royalement calmé, il fallait dire que pour me donner le courage d'aller la réconforter j'ai du prendre quelques cachets afin de rester aussi calme et douce. J'étais en train de planer, mais peu importe.
Sujet: Re: ☞ ALL FOR THE AFRICANS. Dim 11 Mar - 15:36
Mattia était rassuré. Lorsqu'il lui demanda si RHI ne lui avait pas couplé l'envie de lui enlever sa cravate, la jeune fille lui fit un petit sourire. Un petit sourire, qui avec son regard taquin en disait long.. très long sur la magnifique séance qui allait suivre. « Ta cravate et bien plus. » lui annonça-t-elle en posant une main sur son torse.
Et Mattia continua à jouer, faisant semblant d'avoir trop chaud, mimant déserrer sa cravate pour éviter d'étouffer. « Et bien allons remédier à ça. » Et elle s'approcha encore de lui pour y déposer ses lèvres sur les siennes, avant de l'attraper par la main. Il lui sourit, et avant qu'elle eut le temps de faire un pas pour l'entrainer, ses lèvres se posèrent dans son cou. Faut dire que cette partie de son corps attirait ses lèvres, et par pulsion, il ne pouvait y résister. Relevant alors la tête vers elle, il lui fit un petit sourire, et main dans la main l'entraina vers une pièce à côté. Ils passèrent devant pas mal de gens, et Mattia prit enfin conscience du drame qui se déroulait autour de lui; deux filles se battaient, un homme était entre elles, et d'autres personnes tournaient autour. Tout le monde semblait les observer, captant chaque geste de leur part. Ils étaient le centre de la terre aujourd'hui. Pas pour Mattia. Serrant la main d'Ella, il passa à côté d'eux, en leur jetant juste un regard. Il reconnut les filles citées par RHI dans son message. Mais qu'importe tout ce qui se passait autour de lui. Lui, son centre, c'était Ella. C'était avec elle qu'il voulait passer du bon temps; voir les ravages qu'avaient fait RHI ne l'importaient peu. Il aurait bien le temps pour ça après..
Finalement que RHI ait fait son apparition était une bonne chose. Si Mattia avait une seule prière à faire là, ce serait que ni Blazhe, ni -et surtout pas- Ashton ne rentre dans la pièce qu'ils auraient dégoté. Bien qu'il se soit remis avec ce dernier, il doutait bien que s'il le surprenait encore une fois à moitié nu l'un sur l'autre, un autre drame allait se passer. Alors, autant qu'il soit occupé par ce que RHI avait fait, par ces filles se chamaillant, par ces gens se hurlant dessus. Ils quittèrent la salle, et arrivèrent rapidement devant une porte. Mattia l'ouvrit, jeta un coup d'oeil dedans. Personne. Il fit un sourire à Ella, et lâchant sa main, lui fit signe de passer. « Allez-y, mademoiselle » Une fois qu'elle fut rentrée, il fit de même, refermant la porte derrière lui, un grand sourire aux lèvres. Il s'approcha d'elle, posa une main sur sa hanche. Ca y est, maintenant, ils allaient réellement pouvoir commencer à aimer leur soirée.