☞ ALL FOR THE AFRICANS.

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Cherchant toujours des yeux la tendre demoiselle, ce ne fut point sur cette dernière que ses yeux se posèrent mais bien sur une jeune blondinette qui avait dans ses mains quelque chose qu’elle ne devrait malheureusement pas avoir. Comme un petit serpent, il s’était donc faufilé jusqu’à elle et au blondinet qui l’accompagnait pour lui enlever ce qu’elle avait des mains. Il ne faisait pas cela pour l’embêter, simplement pour la taquiner un petit peu et surtout lui enlever l’alcool de ses mains. Est-ce qu’il était trop protecteur ? Sans doute mais à force de côtoyer Ashton, il devenait comme une, d’une certaine manière. Ou peut-être que cela n’avait rien à voir et que toute la faute venait de lui. Il était un peu comme le membre rajouté de la famille Clarke. Certes, ce n’était pas ses parents mais depuis qu’il était revenu ici, il passait une partie de son temps chez ses derniers si bien qu’il les considérait un peu comme ses parents d’adoptions. On invitait d’ailleurs le jeune homme à venir manger tous les dimanches soir dans la belle maisonnée. Cela lui faisait toujours plaisir et il ne s’ennuyait jamais avec de tels personnages. Madame Clarke le faisait toujours rire lorsqu’elle lui demandait s’il n’avait pas une préférence pour la gente masculine. Bien qu’il l’est toujours assuré que non, il savait que cette idée ne quitterait pas son esprit tant qu’il n’aurait pas montré son intérêt pour une demoiselle. Le pire, c’est qu’il avait quelqu’un dans la tête et dans le cœur mais cela, personne ne le savait. Doucement, il s’était donc approché d’Ella et de son ami et lança une petite boutade. En voyant le regard du blondinet cela ne semblait pas lui faire plaisir pourtant, ils étaient bien ensemble non ? Peut-être qu’ils ne voulaient pas que ça se sache mais la vie est bien trop courte pour se cacher. Taquin, il enleva le verre des mains d’Ella. Elle ne devait pas boire, elle était trop jeune et puis, il ne voulait pas qu’elle fasse des bêtises après avoir bu un peu de trop. Peut-être qu’il agissait ainsi car l’alcool et ensuite la drogue l’avait conduit sur un chemin plus que tortueux. « 'Jour, moi c'est Mattia. Je me rappelle t'avoir déjà vu oui.. » Outch, le petit gars ne semblait pas de très bonne humeur, pourtant il n’avait pas vraiment envie que ça se passe comme cela. Il fit donc un grand sourire pour essayer de détendre un peu l’atmosphère. « Enchanté Mattia, alors vous êtes venus pour Rhumour Has It ou simplement pour profiter de la soirée ? » Il essayait de faire comprendre qu’il n’allait pas les embêter. Enfin ce n’était pas vraiment son but premier, il venait juste leur parler un peu, découvrir qui était le garçon qui plaisait à Ella et c’était à peu près cela. Ce qui l’attrista ce fut l’attitude de la blondinette. « J’ai plus soif soudainement. » Il fit une petite moue de chien battu tout en la regardant droit dans les yeux. « Tu sais qu’Ashton me laisse boire au moins un verre ? » Si l’atmosphère avait été plus détendue, il lui aurait dit qu’il ne pouvait pas être sûr que ça soit le premier verre qu’elle boit. « Mais si tu rentres bourrée, ça risque de barder et puis, il y a pleins d’autres façon de s’amuser qu’en se soulant. » Et c’est lui qui osait dire ça ? Sans aucun doute l’hôpital se foutait totalement de la charité. « En tout cas t’es pas son meilleur ami pour rien… » Il savait qu’elle disait cela pour dire qu’ils étaient tous les deux emmerdeurs mais il préféra prendre cela à la rigolade en lui répondant. « Ah bon ? T’es sur ? Moi qui pensais être plus beau… » Il voulait détendre l’atmosphère et pour lui la meilleure façon d’y arriver c’était en employant l’humour. Ce fut à ce moment-là que le policier – aussi connu comme Ashton son meilleur ami – arriva près d’eux. Il eut un sourire en le voyant ébouriffé les cheveux de Mattia et remarqua ensuite qu’il lui rendait sa coupe de jus d’orange. Pourquoi il faisait cela ? Il n’en savait rien, cela le surprenait légèrement mais Ashton paraissait ne pas être au mieux de sa forme. « Je vous emprunte Blazhe. » Presque immédiatement, il se mit à regarder son meilleur ami et les jeunes gens et tandis qu’on l’entrainait plus loin, il se mit à crier un peu plus fort. « Salut les amoureux, profitez bien. » Un au revoir de la main et un grand sourire, une attitude à la Blazhe. « Elle m’en veut déjà suffisamment, si en plus je l’empêche de s’amuser à cette soirée ? Je suis mort et enterré ! » Le jeune homme arcqua un sourcil. Il avait vraiment du faire quelque chose de grave pour que ça arrive à ce point. Tout doucement, il le regarda. « Mais ne t’inquiètes pas, j’allais la laisser s’amuser. Je ne suis pas un monstre tout de même ? » Il faisait ses yeux d’enfants pour essayer de le faire rire un peu. « Ralala mon vieux, qu’est-ce que tu as fait encore pour qu’elle t’en veuille à ce point ? » Il le regardait dans les yeux et voyait que quelque chose n’allait pas bien, il ne paraissait pas comme d’habitude et cela l’inquiétait quelque peu. « Qu’est ce qui va pas vieux ? » Il le regardait et essayait de comprendre ce qui n’allait pas. Est-ce qu’il s’était encore disputé avec sa femme ? Sans doute, il espérait que ce n’était pas grave.

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Même si la soirée battait à son plein, le monde était présent, la vieille dame devait être fière d'avoir réuni autant de personne ce soir. Elle était surement un peu trop concentrée dans sa soirée pour ne pas voir que tout le monde ne parlait que d'une chose, la rumeur qui avait été lancé avant le début de la soirée, rumeur qui avait intrigué tout le monde, il faut le dire. Moi-même je ne serais surement pas venue sans ce texto. Jasmine était carrément dans le mal, elle n'a pas voulu m'accompagner ce soir et c'est débile, il faudrait peut-être qu'elle commence à bouger son cul, on démarre quand même une nouvelle vie, loin de tout, loin de notre famille et de notre passé. Alors, je restais près du bar faisant des gestes de la main à certaines personnes et puis je fis intriguée par une grande blonde avec cette jolie robe noir. « Merci beaucoup, je te retourne le compliment. C'est sublime ce que tu portes. » Elle me rendis le compliment, je lui rendis son sourire. « Merci, j'espère bien qu'elle est sublime, parce qu'elle m'a coûté la peau du cul. » Je jetais un nouveau coup d'oeil sur la salle, j'étais limite assez pressée de voir l'interruption de Rumous has it parce qu'il fallait le dire, les soirées chicos ce n'était pas vraiment mon truc. En parlant de Rumous has it, je dis à la blondinette à mes côtés que j'espérais qu'elle ne fera pas de bide ce soir, sinon ça signerait sa fin et ça serait con puisque dès mon arrivée avoir des mystères comme ça c'est cool. La blonde explosa de rire, je lui fis un sourire. « C'est clair. Enfin, j'espère qu'elle fera pas un bide. Elle un peu la seule raison de ma venue ici, je suppose que j'ai été un brin intriguée par ce message, comme beaucoup d'entre-nous. » Cela devait être la première fois qu'une telle chose se passait à Arrowsic, tous à la fois excitée et un peu apeuré, après tout on ne pouvait pas se douter à quel point tout cela pourrait créer le vrai bordel dans cette petite ville. Elle pourrait même en énerver plus d'un. « Puis j'imagine que j'avais envie de rire un peu. Y'a de fortes chances que ça se termine en match de lute dans quelque coins. » Je pensais exactement la même chose que la demoiselle. « Je crois que j'avais envie de rire aussi, de penser à autre chose. Et puis des secrets révélés, des rumeurs, c'est que du bon même si ça risque de partir en couille. » Je fis une moue avant d'hausser les épaules. Je ne savais pas vraiment de quoi les habitants pouvaient être capable, on dit que certaines personnes pourraient envoyer des rumeurs sur le compte des autres. Je ne connaissais pas encore qui aimait qui et qui détestait qui, mais j'allais vite le savoir. « J'ai même entendu dire que certaines personnes pouvaient envoyer des rumeurs. Moi qui pensait être venue dans une ville tranquille il y a autant d'ambiance que chez moi. » Même si ce n'était pas vraiment une critique, tant mieux au moins je n'allais pas m'emmerder. « Au passage, moi c'est Polly. » La demoiselle avait un prénom, Polly, ça ne me disait rien mais j'aimais bien ce prénom. Je lui souriais. « Moi c'est Matys, contente de te connaître. »

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◮ EVEN IN THE CHARITY, THERE ARE LIES AND SECRETS.

Quand les lèvres de Blodwyn se posèrent sur celles de Nolan, il ressentit des frissons lui parcourir tout le corps. C'était certes juste un léger baiser mais, ce geste affectif n'avait pas été fait depuis longtemps. Ils étaient devenus si distants, et là c'était comme si cette distance de ces derniers mois n'existait plus. Ils redevenaient ce qu'ils avaient toujours été : Un couple amoureux et heureux. Il profita de ce moment pour placer sa main derrière la nuque de la jeune femme et prolonger davantage le baiser. D'habitude ils n'aimaient pas s'afficher ainsi devant tout le monde, surtout quand ils y avaient des élèves mais, là, à cet instant précis, Nolan se fichait de tout. Il n'y avait plus qu'elle qui comptait, juste elle. Le professeur détacha ses lèvres de sa femme mais, tout en gardant cette même proximité, il la regarda tendrement, il afficha un petit sourire. Et ils reprirent tous les deux leurs positions. Ce fût un court moment mais, il avait suffit pour que tous les mauvaises pensées que Nolan avait en tête s'effacent. Puis quand Nolan entendit le rire si doux de Blodwyn, il ne put s'empêcher de rire avec elle. « Je suis tellement chanceuse d'avoir un mari si romantique... » Il tira sur le col de sa veste un léger coup, et pit une position de Don Juan pour s'amuser et ajouta : « Quelle chanceuse tu es quand même. » Puis il reprit sa posture normale. « Oui espérons quand même que ça ne va pas aller trop loin. Car ici, les rumeurs ça peut aller très vite. » Et voilà les problèmes que Nolan avait en tête revinrent à la surface. « Oui c'est vrai... » Dit-il avec un air maussade. Mais, toute suite il se reprit, et tenta de reprendre son air jovial. « N'en parlons plus, on verra bien, non ? » Dit-il en lui serrant davantage la main. Ils commencèrent donc à avancer pour aller en direction d'un groupe quand la jeune femme s'arrêta subitement. « Oh mais tu sais, on peut aussi rester que tous les deux si tu veux... » Nolan se mit à rire, amusé que sa femme soit pareil que lui. Ce petit côté timide chez elle, il adorait tout simplement ça. Il se plaça derrière elle, mit ses bras autour de sa taille, et se baissa pour lui parler près de l'oreille. « Je crois qu'on arrivera jamais à devenir sociable nous deux. » Il se plaça ensuite correctement à ses côtés. « Au pire, on attends de voir, et puis voilà. Je suis bien quand je suis avec toi. » Dit-il avec un petit visage enfantin. Puis il vit le buffet qui était derrière Blodwyn. « Han Bloblo ! Il font les trucs qu'on adore là ! » S'exclama-t-il. « Attends-moi là, je vais te faire une assiette, je reviens. » Dit-il en commençant à partir puis, il s'arrêta, revint sur ses pas, et posa doucement ses lèvres sur celles de sa femme. Il repartit en direction du buffet pour faire une petite assiette garnis de petits fours ou autres toasts qui avaient l'air succulents.

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Évidemment la jolie rousse était arrivée en retard à la soirée caritative, elle avait donc loupé le discours de la femme qui organisait ça et dont elle avait oublié le nom. De toute façon, elle connaissait le principe et c’était bien pour ça qu’elle était là, donner un peu d’argent dans l’espoir vain que des petits africains s’en sortent. Oui, Kai était bien naïve, elle pensait vraiment qu’en vidant un peu son portefeuille, elle pourrait aider mais, au pire, dans sa famille, l’argent ce n’était pas ça qu’il manquait, loin de là. Elle admira la salle somptueuse décorée pour l’occasion, cette femme avait vraiment fait les choses en grand pour faire venir les habitants d’Arrowsic. Et c’était réussi ! En effet, presque toute la ville était là, sur son trente et un avec un verre à la main mais, étrangement, elle n’était pas certaine que ce soit les efforts de l’organisatrice qui aient poussé les gens à venir mais plutôt la potentielle intervention de la nouvelle blogueuse qui faisait trembler Arrowsic. Kai n’était pas là pour ça et ça la désolait quelque peu de voir ça mais, si la plupart avait donné leur argent, c’était déjà une bonne chose.

Enfin elle prit un petit four tout en regardant autour d’elle, pour voir qui était présent ou non. En réalité, elle cherchait une tête bien particulière, parce que les gens qui étaient dans la salle, pour la plupart, elle les connaissait. Elle cherchait Blazhe, son beau jardinier, chevalier servent… et elle pouvait lui donner de nombreux surnom mais, toujours est-il qu’il était craquant et adorable avec elle. Cependant, quand elle l’aperçu, elle remarqua rapidement qu’il n’était pas seul, il était en compagnie d’un autre homme qui n’avait même pas pris la peine de mettre une cravate en même temps, si Kai ne se trompait pas, il était professeur de sport au lycée et à part les jogging, il ne devait pas mettre grand-chose. Enfin, elle décida de ne pas s’imposer et préféra la compagnie du buffet.

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Alors que je l'embrassais doucement, Nolan mit ses mains dans mon cou pour faire durer ce baiser qui me fit oublier que nous étions entourés de.. toute la ville. Généralement, nous laissions les démonstrations d'affections à la maison, nous étions tous les deux plutôt pudique pour ce genre de choses et étaler notre "bonheur" en public n'était pas une chose que nous apprécions. De plus si mes élèves étaient petits et trouvaient ça "dégoutant" comme ils aimaient me le répéter, les élèves de Nolan étaient bien plus grands et plus apte à faire des remarques déplacées. Mais ce soir, nous retrouvions notre histoire telle qu'elle était, il y a encore quelques mois ce qui faisait un bien fou. Quelle chanceuse tu es quand même. Me dit-il en prenant une position qui se voulait très masculine mais qui bizarrement ne me faisait pas du tout l'effet qu'elle était sensée me faire. C'est en secouant légèrement la tête, un sourire sur les lèvres que je le vis se remettre à sa position initiale Tu as raison, je remercie dieu chaque à chaque instant de t'avoir mis sur ma route Dis-je en rigolant pour flatter son égo qui semblait de sortit ce soir. Oui espérons quand même que ça ne va pas aller trop loin. Car ici, les rumeurs ça peut aller très vite. Oui c'est vrai...N'en parlons plus, on verra bien, non ? Tu as raison, n'en parlons plus car comme tu dis, on verra bien ce qui se passera. dis-je car après tout, en parler ne servait à rien si des vérités elle devait dire, elle les diraient j'espérais simplement qu'elle ne parlerait pas de mon secret Oh mais tu sais, on peut aussi rester que tous les deux si tu veux... Suite à ma remarque il avait rigolé.Si ça n'avait pas été moi, j'aurais également rigolé de voir une femme de trente ans agir comme si elle en avait dix. Il vint se mettre derrière moi en posant ses mains autour de ma taille, sur ces mêmes mains que je finis par poser les miennes en attendant d'entendre ce qu'il avait à me chuchoter dans l'oreille. Je crois qu'on arrivera jamais à devenir sociable nous deux. Un peu honteuse, je tournais légèrement la tête pour poser ma tête sur sa joue en rigolant Je crois que la socialisation c'est pas notre truc. On restera seul jusqu'à la fin de notre vie à ce rythme-là. avais-je alors avancé faussement triste, oui car même si nous venions à ne pas connaître chaque personne de la ville, nous étions au moins là, l'un pour l'autre ce qui était déjà bien. Au pire, on attends de voir et puis voilà. Je suis bien quand je suis avec toi. Dit-il, avec son petit air d'enfant. Il était exactement comme moi, aller vers les gens comme ça, ce n'était également pas son truc Être ensemble, c'est suffisant pour le moment. Dis-je avec un sourire. Han Bloblo ! Il font les trucs qu'on adore là ! Dit-il tout fou comme un gosse qui viendrait de voir le nouveau jouet à la mode en rayon. Et puis Bloblo, cela faisait une éternité que je ne l'avais pas entendu m'appeler comme ça, cela me surpris légèrement à tel point que j'en avais été légèrement perturber et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il reprit Attends-moi là, je vais te faire une assiette, je reviens. Me dit-il, tout excité, avant de commencer à partir avant de changer d'avis et de faire marche arrière pour m'embrasser et mieux repartir. Jusqu'à ce qu'il revienne près de moi, je ne l'avais pas lâcher du regard, ça pouvait être gênant mais je n'y pouvais rien. J'imaginais peut être que si je le lâchais du regard, il partirait et notre si belle soirée serait déjà terminée. Mais au bout d'un moment j'osais le lâché du regard pour regarder autour de nous et en plus de notre voisine, j'aperçus Blazhe en grande conversation avec un autre homme qui ne me dit rien. Puis alors que mon regard se reporta sur le buffet, un violent mal de tête me prit d'un coup. Non, ce n'était pas le moment de gâcher une si belle soirée, ma main passa de ma tête à ma nuque et j'espérais que ça allait passer. Et sans que je ne le remarque, je vis Nolan déjà de retour, avec une assiette pleine à craquer d'amuse-gueule et autre toast .. Tu penses que tu en auras assez là ? Dis-je doucement à son intention en rigolant légèrement.

Et son meilleur ami cria « Salut les amoureux, profitez bien. » Avec un signe de a main à l’attention des deux adolescents alors qu’Ashton l’éloignait. Ce genre de truc, c’était du Blazhe tout craché et il arriva même à arracher un sourire au brunet. Il expliqua à Blazhe qu’il était préférable de laisser Ella s’amuser avec Mattia sans s’emmêler parce qu’elle avait déjà envie de lui arracher les yeux alors si son meilleur ami intervenait c’était lui qui risquait de tout se prendre dans la face. « Mais ne t’inquiètes pas, j’allais la laisser s’amuser. Je ne suis pas un monstre tout de même ? » Et il fit ses yeux de gosse ce qui fit sourire Ashton avant d’avaler une peu de champagne. « Je sais bien mais crois-moi, vaut mieux pas trop s’emmêler sur ce coup. » Il but encore un peu de champagne. « Ralala mon vieux, qu’est-ce que tu as fait encore pour qu’elle t’en veuille à ce point ? » Encore ? Comme si c’était si fréquent que ça, généralement, il était en très bon terme avec sa sœur même quand il s’amusait à l’embêter. « Je te raconterais ça plus tard. » Ouais, là, il n’avait pas envie d’en parler, il regarda un peu la foule pour constater qu’une jolie rouquine regardait Blazhe alors que ce dernier reprenait la parole. « Qu’est ce qui va pas vieux ? » Hein ? Qu’est-ce qui n’allait pas ? Ça se voyait tant que ça ? Bon bah tant pis pour la discrétion hein. « T’as une touche avec la rousse là-bas » il lui montra du la fille concernée du doigt avant de terminer sa coupe, il buvait décidément plus vite que son ombre. Il n’en dit pas pus sur ses problèmes, il tapa sur l’épaule de son meilleur ami avant de s’éclipser vers le buffet.

**MESSAGES** : 6783 **ARRIVÉE** : 03/09/2011

Si Mattia était déconcerté par l'arrivée de ce Blazhe, dont il ignorait tout hormis qu'il savait pour Ella et lui, celui-ci sembla d'un coup de meilleure humeur. Il essaya de détendre l'atmosphère, en apportant un petit sourire, et en continuant de parler. « Enchanté Mattia, alors vous êtes venus pour Rhumour Has It ou simplement pour profiter de la soirée ? » Au moins, c'était plus clair maintenant; il ne comptait pas les embêter. Il passait juste par là, et n'avait pas pour habitude de venir faire le méchant. Du moins, Mattia l'espérait. La situation était déjà assez tendue entre Ashton et Ella pour en rajouter un..
Mattia allait lui répondre, plus gentiment, plus poliment cette fois. Mais il fut coupé dans son élan par Ella. Celle-ci vint redonner le verre de jus d'orange à ce Blazhe, et déclara. « J’ai plus soif soudainement. » Là-dessus, elle ajouta alors un « Tu sais qu’Ashton me laisse boire au moins un verre ? ». Ca commençait à devenir chaud. Apparemment, l'attitude de Blazhe désespérait Ella. Et ne laissait pas Blazhe indifférent. « Mais si tu rentres bourrée, ça risque de barder et puis, il y a pleins d’autres façon de s’amuser qu’en se soulant. » « En tout cas t’es pas son meilleur ami pour rien… »

Le sous-entendu était clairement audible : Il était aussi emmerdeur que Ashton. Blazhe prit cependant cette remarque à la rigolade. « Ah bon ? T’es sur ? Moi qui pensais être plus beau… » Mattia se retourna alors vers Ella; il sentait son regard sur lui. En la voyant ainsi, il lui fit un petit sourire, l'air de dire de ne pas s'inquièter. Et voyant que ce sourire pouvait paraître étrange à Blazhe, il lui en refit un à lui, histoire de montrer que sa phrase le faisait rire. Ce qui était aussi le cas. Mais il ne voulait pas que Blazhe croit qu'il se moquait de lui et de sa beauté. Sait-on jamais, il ne connaissait pas ce type après tout..
C'est là qu'un autre type arriva près d'eux. Sous le choc, Mattia se rendit compte qu'Ashton était là. Ce dernier n'hésita pas à ébouriffer les cheveux, pourtant si bien coiffer de Mattia. Il tenta bien d'y échapper mais non. Il lui fit un sourire, et le regarda alors donner une flûte de champagne à Ella. Le monde était à l'envers. Il ne supportait pas de voir sa soeur connaissant l'amour, mais il lui donnait de l'alcool.. « Je vous emprunte Blazhe. »
Là dessus, Blazhe fut emporté. Il se mit alors à crier plus fort un « Salut les amoureux, profitez bien. » auquel Mattia pu répondre -enfin- par un « A plus tard tout les deux ! »

Le regard tourné vers les deux hommes qui disparaissaient petit à petit de sa vue, Mattia se rendit compte qu'il n'avait peut-être pas dit à Ella qu'il avait croisé son frère quelques jours auparavant.. Hum.. Elle devait sans doute se poser des questions, et voulant éviter d'entendre Ella râler -s'il avait ommis de lui faire part de leur discussion-, il prit aussitôt la parole. « Ca va? Il est toujours comme ça Blazhe? »

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◮ EVEN IN THE CHARITY, THERE ARE LIES AND SECRETS.

« Tu as raison, je remercie dieu chaque à chaque instant de t'avoir mis sur ma route. » Suite à cette phrase, Nolan prit faussement un air vexé et dit avec un sourire au coin : « Cette phrase a l'air de cacher beaucoup d'ironie, non ? » Puis il poussa un petit soupir. « Ah la la ! Je suis sûr que Dieu n'y est pour rien là-dedans. C'est la DES-TIN-ÉE ! » Dit-il fièrement. « Tu as raison, n'en parlons plus car comme tu dis, on verra bien ce qui se passera. » Nolan était heureux que le sujet Rumour Has It était terminé. Toutes ces histoires de secrets, de rumeurs dévoilées ne le mettait véritablement pas à l'aise. Mais, ne plus en parler, ne voulait pas dire que cette maudite blogueuse avait disparue des pensées du professeur. Non elle était toujours là, dans un petit coin dans sa tête. Quand il sentit les mains de Blodwyn se poser sur les siennes, cette position lui rappela une fête qu'ils avaient eu lors de leur dernière année de lycée. Tout était simple à cette époque-là, pensa le jeune homme. Mais, peut-être que tout pouvait redevenir simple à nouveau ? Oui, Nolan gardait espoir, surtout après cette soirée. « Je crois que la socialisation c'est pas notre truc. On restera seul jusqu'à la fin de notre vie à ce rythme-là. » Il posa davantage sa tête sur la joue qu'avait posé la jeune femme et murmura doucement : « Franchement je m'en tire pas trop mal si je seul à jamais avec toi. » Dit-il un peu taquin. C'était dit sous la plaisanterie mais, les sentiments y étaient, et il savait qu'elle comprenait bien ce qu'il voulait dire. Le professeur de littérature était comme un gamin qui bave devant une boulangerie remplis de bonbons, ils prenaient de tout, tellement de tout que l'assiette était bien complète. Puis quand il s'apprêta à retourner vers sa femme, il vit qu'Ashton était lui aussi au buffet. « Les grands esprits se rencontrent. » Dit-il avec un large sourire, sous-entendant leur point commun à propos de la nourriture. « Alors les associations caritatives t'intéresses comme ça ? » Demanda-t-il curieux des véritables raisons de la venu de son collègue ici. « Tu penses que tu en auras assez là ? » Nolan se mit à rire aussi et répondit simplement : « Tu me connais, faut pas me laisser près d'un buffet à volonté. » Puis il regarda Ashton puis sa femme et se rendit compte qu'il fallait peut-être faire les présentations. « Blodwyn, je t'ai déjà parlé d'Ashton, et bien le voici en chair et en os. » Dit-il en regardant d'abord sa femme et ensuite son collègue. « Ashton, voici ma femme : Blodwyn. » Dit-il en souriant mais, cette fois si, il regardait Ashton en premier et ensuite son épouse.

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Peut être que ma haine pour Sheila était démesurée. Après tout, je n'avais pas grand chose à lui reprocher à part le fait qu'elle soit une pauvre junkie pathétique. Mais Sheila était une cible dure à atteindre, un véritable défi, et c'est ce qui m’intéressait le plus chez elle. Je n'avais peut être pas encore réussi à la faire replonger, mais j'y parviendrais. Et tant que ce ne serait pas le cas, je m'acharnerait sur la rousse, encore et encore. Cela peut paraître inhumain de vouloir faire tomber quelqu'un qui tente de se relever, mais tout ce que je faisais, au final, c'était éviter de faux espoirs à la soeur d'Abbey. Avancer un peu l'échéance. Mais avec ou sans moi, la rousse allait replonger dans la drogue, c'était déterminé d'avance. J'étais tellement emportée dans ma dispute avec la jeune femme que je prêtais à peine attention à Abbey et son sexy de petit ami qui s’échappaient discrètement de la querelle.

D'ailleurs, celle ci avait attiré quelques regards curieux. Je pouvais voir quelques personnes me dévisager,impatient de voir si nous allions en venir aux mains. Certes, Sheila et moi n'avions pas haussé le ton, mais la tension qui régnait entre nous était palpable à cent mètres. « J'suis plus droguée j'te rappelle, mets toi à la page. J'pourrais dire la même chose concernant ta veille tête de traînée. Mais pas la peine de le dire, tout le monde sait ici que t'es une traînée. J'attends ce moment avec impatience, enfin ce que j'attends le plus c'est de voir ta gueule quand rumous has it dévoilera qu'elle pétasse t'es même si on s'en doute tous. » Un nouveau rire s'échappa de mes lèvres. C'était tout ce que Sheila était capable de trouver pour me blesser ? Son niveau de répartie avait bien régressé depuis notre dernière rencontre. En outre, je savais très bien que je n'étais pas la personne la plus fidèle de la ville, et tous les habitants d'Arrowsic étaient au courant de cela, mon petit ami y compris. J'avais beaucoup de conquêtes, je ramenais souvent des inconnus chez moi au terme de mes soirées passées au jack's lounge, ce n'était un secret pour personne. Bref, les accusations de Sheila ne m'atteignait pas particulièrement. En réalité, la seule chose qui me gênait dans ses affirmations était mon infidélité envers Niallàn. Ce dernier savait pertinemment que j'étais volage, mais depuis que j'avais commencé à ressentir quelques sentiments pour lui, j'avais presque cessé de ramener des hommes chez moi. Mais certains vices restaient, comme mes essais pour séduire Nolan. « Plus droguée ? Laisse moi rire ! Tu sais, ce n'est pas parce que tu as été sobre trois jours d'affilés que tu n'es plus une sale junkie. Et quand bien même tu aurais vraiment abandonné tes vices, tu les retrouvera bientôt, j'y veillerais. Et je sais que peu de personnes s'intéressent à ta petite personne et que tu te sens rejetée, mais ne sois pas jalouse de mon succès auprès des hommes, pauvre chou. Quand on ne verra plus ces marques de piqûre sur ton bras, je suis certaine qu'un vieux ou deux voudront bien de toi. » Je toisais Sheila de haut et repris. « En parlant d'homme, il y'en a un qui m'attend, je lançais un regard furtif vers Nolan et sa femme, alors si tu en as fini avec tes insultes qui illustrent très bien ton manque de répartie, j'ai quelqu'un à entraîner dans mon lit. »

Ashton prenait un peu de tout dans son assiette, il faut dire que la nourriture avait l’air franchement appétissante. Alors, tant pis pour le régime aujourd’hui, il irait brûlait toutes ces mauvaises graisses demain, ce n’était pas un souci, là, il avait plutôt l’intention de profiter de ce brouhaha apaisant – du moins toujours plus que les nombreuses disputes avec Lou-Amaryllis-, de l’alcool et de la nourriture. « Les grands esprits se rencontrent. » Ashton releva la tête avec un grand sourire, il avait reconnu la voix de son collègue Nolan qui avait une assiette bien remplie lui aussi, visiblement, il avait le même intérêt pour la gastronomie… ou plutôt pour la gourmandise. « Je n’aurais pas dit mieux » Ajouta simplement Ashton en riant, l’un comme l’autre, ils devaient avoir l’air de gros gloutons avec leur assiette de nourriture mais, justement, il fallait nourrir leurs grands esprits. « Alors les associations caritatives t'intéresses comme ça ? » Ah ça c’est sûr que non et visiblement, Nolan avait suffisamment bien cerné Ashton pour comprendre qu’il n’était pas là pour vider son portefeuille. « Pas du tout, cette vieille folle de Shepard pourrait mourir la bouche ouverte que je ne lui donnerait pas un dollar… En réalité, je fuis ma femme et ses hormones. » Ashton et son tact naturel… il ne fallait pas lui demander quelque conque finesse dans ses mots, il était cru et disait tout haut ce qu’il pensait que ça plaise… ou non. « Et toi tu es là pour jouer les bonnes âmes ? » En fait, il voyait mal Nolan venir pour ça, tout comme il le voyait mal venir pour l’autre petite blogueuse en manque de sensations fortes dans sa vie d’adolescente pré-pubère. « Tu penses que tu en auras assez là ? » Ashton regarda la jolie jeune femme qui venait de dire ça, parce qu’en effet, elle était charmante avec ses cheveux courts et sa robe qui mettait parfaitement son corps en valeur. « Tu me connais, faut pas me laisser près d'un buffet à volonté. » Ah bah là-dessus, ils étaient deux, Lou-Amaryllis aurait pu faire la même remarque. Enfin, le regard du professeur de littérature passa d’Ashton à la jeune femme, oui, il fallait peut-être qu’il les présente.« Blodwyn, je t'ai déjà parlé d'Ashton, et bien le voici en chair et en os. » et il enchaîna. « Ashton, voici ma femme : Blodwyn. » Ashton afficha un beau sourire et bien son collègue avait du goût en matière de femme, il devait bien l’admettre et il avait de la chance, elle n’était pas d’une humeur de dragon avec un mouflet dans le bide. « Enchanté Blodwyn. » Puis il regarda son collègue avec un petit sourire avant de reposer son regard sur la femme de ce dernier « J’espère que Nolan ne vous a parlé de moi qu’en bien. » Évidemment c’était de la plaisanterie, en plus, il était plus facile de raconter les boulettes ou les gueulantes d’Ashton, après tout, c’était ce ça dont ses collègues parlaient le plus au lycée.

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Portant la coupe de champagne à mes lèvres pour en avaler une petite gorgée, je regardais l'ambiance autour de moi. Je reconnaissais quelques visages, de lointaines connaissances ou des clients que j'avais pu rencontrer à la librairie plusieurs fois, sans avoir approfondi la conversation plus loin qu'aux formules habituelles de politesses. La plupart étaient en bonnes compagnies, parlant avec leurs amis en attendant que quelque chose de plus intéressant se passe lors de cette soirée de charité, d'autres étaient avec leur charmants petit-ami ou mari. Et moi, j'étais là, seule au buffet, faisant un peu tache dans le décor, paumée. Je savais que la soirée s'annonçait très longue si je restais seule tout du long, mais malgré moi, j'étais comme ça, je n'arrivais pas à me mélanger aux autres, à commencer à parler à un inconnu pour faire connaissance, à m'incruster dans des conversations déjà entamées. J'étais timide, toujours à avoir peur de déranger les gens par ma présence. C'en était à se demander comment j'avais réussi à me faire des amis dans cette petite ville, vu mon caractère parfois solitaire malgré moi. Je fis une petite grimace après avoir avalé le liquide pétillant contenu dans ma coupe, décidément, je n'avais pas l'alcool. J'en buvais toujours un peu, pour les grandes occasions, pour les anniversaires, pour les soirées, mais je n'avais pas vraiment ça. Je pouvais en boire tant que ce n'était pas de la bière - car cette boisson je la détestais du plus haut point - et les moments ou les gens avaient pu me voir ivres pouvaient se compter sur les doigts d'une main. Enfin, je m'ennuyais un peu, lorsque, sans prévenir, la scène se déroula très vite. Quelqu'un m'accrocha fortement le bras. Je ne pus retenir une exclamation de surprise en essayant tant bien que mal de garder l'équilibre et de ne pas tomber, perchée sur mes escarpins. « Merde, non, enfin, tout va bien ? Je suis vraiment sincèrement désolée, je ne regardais absolument pas où je mettais les pieds. Pitié dites moi que je n'ai pas abîmé votre belle robe, auquel cas je paierai les frais de pressing, vous avez ma parole. » Je relevais ma tête vers la jeune fille brune qui me faisait face et qui me disait étrangement quelque chose, même si je n'arrivais pas à mettre le doigt sur son prénom ou son nom. Peut-être l'avais-je déjà croiser plusieurs fois sans vraiment la remarquer. « Non non, ne vous inquiétez pas, tout va très bien, quelques goûtes de champagne ne vont pas me tuer. » disais-je en lui souriant doucement, essuyant les quelques goûtes tombés sur ma robe. « Et vous, rien de casser ? Vous ne vous êtes pas fait mal ? » Elle avait tout de même eu la chance, je sais que si c'était moi, avec ma maladresse habituelle, je me serai éclatée tout du long sur le buffet, et tout le monde aurait eu la chance de rire de mon vol plané !

Blazhe essayait de détendre l’atmosphère. J’avais trop la sensation d’être épiée pour rire de tout ça. J’avais l’impression qu’il surveillait le moindre de mes faits et gestes. Tout comme Ashton. « Enchanté Mattia, alors vous êtes venus pour Rumour Has It ou simplement pour profiter de la soirée ? » Je ne répondais pas à sa question. Je lui tendais simplement son verre de jus d’orange. En fait, je ne faisais que faire monter la tension. Je le savais mais, peu importe. « Mais si tu rentres bourrée, ça risque de barder et puis, il y a pleins d’autres façon de s’amuser qu’en se soulant. » Ah ouais ? Et par qui ? Ashton ne me parlait plus. Mes parents ? Franchement, il y avait plus de chances pour qu’ils en rient. Et je n’avais pas parlé de me saouler. Simplement de prendre un verre. Enfin, je laissais couler. Je préférais lui dire qu’il était le même qu’Ashton. Et ce, tout en regardant Mattia, afin de m’assurer que la situation ne l’énervait pas plus que ça. « Ah bon ? T’es sur ? Moi qui pensais être plus beau… » Utiliser l’humour. C’était du Blazhe tout craché. Mattia me fit un petit sourire rassurant. Bon il n’allait pas se battre avec Blazhe, c’était déjà pas mal. Je reportais mon attention sur Blazhe. Plus souriante. Plus détendue. A croire que sa technique marchait. « Plus beau ? » Je faisais un grand sourire moqueur. C’était plus pour le taquiner qu’autre chose. Même si le plus beau, je l’avais à mes côtés. Et ce n’était pas Blazhe.

Puis mon frère débarqua. Comme une fleur. En vue de sa tenue, je savais que Lou n’était pas avec lui. Elle lui aurait dit de mettre sa chemise correctement. De mettre une cravate. Et puis, il avait sans aucun doute des trucs bien plus classe dans son armoire. Enfin, il ébouriffa les cheveux de Mattia et glissa une coupe entre mes doigts. Il était malade ? Bourré ? Il était victime de chantage ? Il allait mourir ? Franchement, Ashton qui agissait comme ça ? J’avais dû louper un épisode. « Je vous emprunte Blazhe. » C’est ce qu’on appelle un coup de vent. Aussitôt arrivé, aussitôt reparti. Blazhe emporté cria tout de même un « Salut les amoureux, profitez bien. » auquel Mattia répondit par « A plus tard tous les deux ! » Blazhe et Ashton deux sacrés phénomènes. Et là je ne comprenais toujours pas le comportement de mon frère.

Mattia reprit directement la parole. « Ça va? Il est toujours comme ça Blazhe? » Je souriais. Oui, ça allait. Je me posais mille questions mais, ça allait. Très bien même. Parce qu’il était là. « Euh oui, il me prend toujours mes verres d’alcool et il fait souvent le clown, oui. » Je souriais grandement avant de poser un baiser sur ses lèvres. « Par contre, je ne sais pas quelle mouche à piquer mon frère. » Mais, au fond c’était tant mieux. Je portais la coupe à mes lèvres avant d’aller murmurer à l’oreille de mon Mattia. « Finalement, c’est pas plus mal que tu sois rarement habillé comme ça. C’est encore plus compliqué de te résister » Je lui offrais un sourire tout à fait innocent alors qu’une de mes mains se posait sur son torse.

**MESSAGES** : 6783 **ARRIVÉE** : 03/09/2011

Le regard d'Ella en disait long sur ce qu'elle pensait de son frère. Complètement perdue, elle l'avait vu arriver, lui rendre sa flûte de champagne et partir avec Blazhe. Tout ça, à une vitesse folle. Et elle, elle restait là, à côté de son amoureux, le regard perdu.
Quand Mattia lui demanda si ça allait, la jeune fille lui fit un petit sourire. Elle était perdue, mais heureuse. « Euh oui, il me prend toujours mes verres d’alcool et il fait souvent le clown, oui. » Mattia avait donc vu un aperçu de ce clown. Il reçut aussitôt un baiser sur ses lèvres, pour son plus grand bonheur. « Par contre, je ne sais pas quelle mouche à piquer mon frère. » Son frère.. Mattia jeta un rapide coup d'oeil à l'endroit où Ashton était parti avec Blazhe. Il ne les vit pas. Il reporta alors son attention sur la jeune fille, qui profitait de ce moment seule avec lui pour porter la flûte de champagne à ses lèvres. Puis, elle se hissa devant lui et lui murmura quelques mots à l'oreille. « Finalement, c’est pas plus mal que tu sois rarement habillé comme ça. C’est encore plus compliqué de te résister » Accompagnée d'un large sourire, elle posa une de ses mains sur son torse.

Le visage de Mattia s'adoucit, et ses yeux dévoraient la jeune fille des yeux. Sa main droite -celle qui ne tenait pas sa flûte de champagne- vint se mettre sur le bas du dos d'Ella, et se rapprochant d'elle, son torse et sa poitrine se retrouvant collés entre eux, lui déclara. « Vraiment? On pourrait peut-être arrangé ça,.. T'es peut-être pas obligée de résister. ». Son sourire, un petit peu coquin, éclairait son visage. Il approcha son visage du sien, et leurs lèvres se collèrent encore une fois. Qui ne rêverait pas d'embrasser une si jolie fille? Personne !Dans sa petite robe noire brillante, elle rayonnait. Il lui susurra alors à l'oreille quelques petits mots. « Moi en tout cas, je vais avoir du mal à tenir toute la soirée. J'ai bien envie de détacher cette ceinture.. » Oui, la voir dans cette tenue ne lui laissait qu'une idée en tête : faire un peu plus que des baisers. Il avait envie de lui proposer d'aller faire un petit tour. Il trouverait bien dans un coin de cette salle un endroit beaucoup plus tranquille.. Ceci dit, avec ces deux policiers près d'eux -parce que s'il avait bien compris, il y en avait maintenant deux-, ça n'allait peut-être pas être possible.

Le visage de Mattia s’était adouci. Je le regardais avec un grand sourire. Sa main libre se posa au bas de mon dos. Nos deux corps se rapprochèrent. Si bien que ma poitrine était collée à son torse. « Vraiment? On pourrait peut-être arrangé ça,.. T'es peut-être pas obligée de résister. » Le petit sourire coquin qui illumina son visage ne fit qu’amplifier le mien. Il posa à nouveau ses lèvres sur les miennes. J’étais aux anges. Chaque baiser me rendait folle. Lui résister pouvait s’avérer être une véritable galère. Mais, c’est vrai que rien ne m’obligeais à lui résister, justement. Et puis, je n’avais pas envie d’en rester là. « Moi en tout cas, je vais avoir du mal à tenir toute la soirée. J'ai bien envie de détacher cette ceinture.. » Et lui aussi visiblement. Je me mordais la lèvre inférieure avec un grand sourire. J’étais plus que partante. Je voulais qu’il me retire cette ceinture. Je m’approchais de son oreille une nouvelle fois. « En effet, rien ne m’oblige à résister… Et rien ne t'oblige à laisser attacher cette ceinture.» Je me mordillais la lèvre avant d'ajouter « De toute façon, tu ne garderas pas ta chemise toute la soirée. » Je déposais un baiser dans son cou avant d’examiner la salle. Je ne voyais ni Blazhe, ni mon frère. Ils étaient certainement occupés. Très occupés. Trop occupés pour nous chercher. Ou pour nous déranger. Et puis il avait déjà fait leur ronde. Il pouvait bien nous laisser un petit –long- moment. Rien que tous les deux. Mattia et moi. Ma main alla se glisser dans sa nuque. Je ne le quittais pas des yeux. « Il y a un peu trop de foule ici, tu ne crois pas ? On pourrait… trouver un endroit plus tranquille ? » Mon sourire était similaire au sien, précédemment. Un peu coquin. Il n’y avait qu’avec lui que je me permettais d’être ainsi. Parce qu’il était le seul dont j’avais envie. Le seul avec qui je faisais ça. Et puis tant qu’on avait la paix, autant en profiter. Je buvais un peu de champagne en attendant sa réponse.

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Soirée caritative rimait pour moi avec vaste blague. Les soirées où les gens friqués déposaient un chèque ou un billet de cinq cents dans une urne verrouillée à destination des pauvres enfants affamés du Soudan, ou des victimes de tremblements de terre à l’autre bout de monde et autres catastrophes naturelles –et moins naturelles- étaient un repère d’égoïstes qui voulaient se donner bonne conscience. Je n’étais pas ce ces gens-là. D’abord parce que je n’avais pas cinq cents dollars à glisser dans une urne en ébène laquée fermée par un cadenas en plaqué or. Et ensuite parce que je n’éprouvais aucun besoin de déposer du fric pour les malheureux pour soulager ma conscience des excès que je pouvais bien commettre. Ces gens bien habillés rassemblés dans une salle ultra chauffée pendant l’hiver ou ultra climatisée pendant l’été, coupe de champagne à la main et petit toast au caviar de beluga aux lèvres n’auraient certainement pas donné un centime à leur voisin s’il en avait eu besoin. Mais « ces pauvres affamés soudanais, qui va les aider ? ». Moi, si j’allais à la soirée caritative, ce n’était pas pour déposer de l’argent pour les Africains, désolée pour eux, moi aussi j’ai des problèmes, mais personne n’organise une soirée caritative en mon honneur. Si j’y allais, c’était avant tout pour en savoir plus sur la disparition douteuse de Meryl Dawn, même si je me contrefichais de cette femme. Et que cette femme en vison ne vienne pas me dire qu’elle est venue pour une bonne action, ou que Sheila Strugatsky s’est pointée pour que les Africains n’aient plus faim. Cette soirée était avant tout l’occasion de jacasser sur Meryl Dawn. D’ailleurs, on n’entendait que son nom dans toutes les conversations.

Dans mon coin près du bar, coupe à la main, je ne faisais même pas semblant de ne pas m’intéresser au cas des Africains. J’ai pris soin d’arriver après le discours, pour ne pas avoir à subir la voix de crécelle de Carole Shepard. Je sirotais mon champagne haut de gamme en observant les gens. Tout le gratin s’était rassemblé dans un coin et les curieux d’un autre. Mais dans le fond, la seule chose qui intéressait vraiment l’assistance, c’était Meryl. Cela me faisait sourire. Cette femme avait débarqué dans cette ville et suscité la plus grosse vague de rumeurs jamais vue à Arrowsic, et elle finissait par disparaître en entraînant un tsunami d’hypothèses aussi farfelues les unes que les autres. Je m’apprêtais à aller faire un tour de salle lorsque la silhouette musclée et bien dessinée de Lydéric Wade attira mon attention. Mon cœur se serra et eut un raté lorsque je constatai qu’il m’avait aperçue. Moulée dans une robe noire trop chère pour moi, j’étais repérable. Surtout que ce look de sicilienne ne cadrait pas avec mes tenues habituelles de serveuse. Mais ce soir, tout le monde s’était mis sur son trente et un, à croire que la soirée caritative était plus l’occasion de se montrer toute en beauté et étaler son fric que de le distribuer pour la bonne cause. Ma mâchoire se contracta, mais je ne fis mine de rien, appelant un serveur pour une autre coupe de champagne. J’aurais probablement besoin de cela…

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Est-ce que j'avais vraiment la tête d'un mec qui se souciait des petits Africains ? Ou même des Libanais ou n'importe quels enfants dans ce monde. Non, évidemment. Je ne me souciais même pas de ma fille, alors soyons raisonnable. Si je venais ce soir, ce n'était pas non plus pour cette soit disant mystérieuse disparition de... Comment elle s'appelait déjà ? April ? Meryl ? Bref, un truc en -ril. Tout me semblait pourtant évident. Cette bonne femme avait eu la présence d'esprit de fuir cet horrible patelin tant qu'il en était encore tant ! Et, histoire que les affreuses personnes qui résidaient ici ne la suivent pas, elle n'avait rien dit à personne. Voilà tout, affaire résolue ! Comme si il pouvait y avoir un kidnappeur dans Arrowsic. Bon, il pourrait éventuellement y avoir moi. Mais ce n'était pas moi. Qu'est-ce que je foutrais d'une donzelle dans ma cave ? Bref. Non, si j'étais là ce soir c'était pour fréquenter un peu des ADULTES. Les conversations -inexistantes- avec ma fille me tapaient sur le système. J'avais besoin de partir loin d'elle et de m'aérer l'esprit avec des gens plus aptes à tenir une conversation intéressante. Sauf que de toute évidence, je ne me mêlerais pas aux gens. Parce que je n'aimais pas les gens d'ici. Finalement, j'aurais dû enfermer ma fille dans sa chambre et mater la télévision. Tant pis, je faisais finalement mon entrée dans la salle et il était trop tard pour faire demi-tour.

Installé dans un coin, coupe de champagne à la main je parcourais des yeux la pièce. Je reconnaissais quelques personnes, dont Ella et Abbey. L'envie d'aller les faire chier me titilla. Au moins, ça ferait passer cette soirée plus rapidement. Mon regard glissa au bonhomme à l'entrée, près de l'urne qui attendait que les gens déposent de l'argent. Il semblait encore tout perturbé de mon "Qu'ils crèvent ces gosses, on est trop nombreux sur la planète" avant de me barrer prendre à boire. Au fond, il devait bien savoir que j'avais raison. C'était comme tous ces vieux, à quoi bon les maintenir en vie alors qu'on ne va plus les voir et qu'ils nous coûtent une fortune ? La société actuelle était bien ridicule. Mais très rapidement, mon regard tomba sur une silhouette fine et élancée, à l'étroit dans une robe noire qui mettait les formes en valeur. Tonia. Je tiquais, un peu surprit de la voir vêtue ainsi. Et puis, cela faisait un moment que je ne l'avais pas vu. Elle était ravissante. Au même moment nos regards se croisèrent mais elle détourna aussitôt la tête. Amusé, j'échappais un petit ricanement. Si elle croyait s'en sortir comme ça, elle rêvait. Je détachais finalement mon dos de ce mur et me dirigeais vers elle, le pas sûr et déterminé. Je me glissais à ses côtés et déclarait : « Tu m'évites peut-être ? » Je posais mon regard sur elle, cherchant le sien.

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changement de compte de RUMOUR HAS IT: ici

ELLE EST LA

et quand y'en a plus, eh bien y'en a encore

Et le temps d’une soirée, Arrowsic se remet à vivre. Ca fait rire les oiseaux, ça fait pleurer les vieux. Qu’est-ce qu’elle est conne, l’humanité, à se réveiller seulement pour jouir d’un bonheur que d’autres n’ont pas. La scène qui se déroule devant vos yeux est à vomir. Vous êtes beaux. Tous autant que vous êtes. Même Tonia, cent pour cent squelettique, fait envie. Ca rit, ça boit, ça oublie qu’il y a une boîte vide à l’entrée qui ne demande qu’à être remplie. De toute façon, vous n’êtes pas là pour ça, hein ? Vous, tout ce qui vous intéresse, c’est de vous faire péter l’estomac en attendant que la fameuse Rumour has it balance un peu sur votre voisin, votre ancien professeur ou votre petite sœur. Après tout, des gosses qui crèvent, y’en a tous les jours. Des secrets dévoilés, ça, c’est tout de suite moins courant. Et puisqu’elle aime vous avoir à ses pieds, voilà qu’elle se montre enfin. Qui ? Celle en qui vous croyez ce soir.

Citation :: There comes a time when we heed a certain call, when the world must come together as one… There are people dying and it’s time to lend a hand to life : there greatest gift of all… We are the wooooooorld, we are the childreeeeeen…

Et puisque le monde semble avoir besoin de moi, me voilà mes poussins. Ambiance minimaliste ce soir, vous ne trouvez pas ? La vodka a foutu l’camp et tout ce qu’on vous offre, c’est du jus d’fruit et quelques bulles. Poor little things...

D’ailleurs Sheila, qu’est-ce que tu fous avec un verre de jus d’orange entre les mains ? Tu n’espérais quand même pas me duper, hein ? Barbara a raison, des habitudes dans le genre, ça ne s’oublie pas. Ca continue de courir au fond de tes veines jusqu’à la fin. Et puis parfois, ça prend le dessus et on te retrouve dans une ruelle sombre, déchirée jusqu’à la moelle. La drogue c’est mal, tu sais ? Surtout quand on a une bagnole. Parce que si tu ne blessais que toi, tout serait –presque- parfait. Mais j’ai entendu dire que tu renverses aussi des gosses qui se retrouvent dans le coma… Affaire à suivre.

En parlant d'affaire à suivre, j'en connais une qui se passe sur neuf petits mois : la grossesse. Ca fait un sacré p'tit moment qu'on a rien vu pointer le bout de son nez à Arrowsic mais la deuxième Strugatsky pourrait bien changer la donne. La gamine se serait évanouie d'une bien étrange manière et, tout porte à croire qu'un petit monstre s'accroche en ce moment même à son estomac. Si c'est le cas, espérons pour lui qui ne prendra exemple ni sur sa mère, ni sur sa tante. Allez, ne tirez pas cette tronche, elle était déjà souillée, de toute façon. Levi, Raphael et Tonia (et oui, tout ne se sait pas les enfants), si je peux vous donner un conseil : fuyez, cette nana-là est une mst ambulante...

Les Strugatsky nous vendent du rêve ce soir, mes poussins. Mais ce n'est que le début. Patience, viendra bientôt les premières rumeurs quant à la disparition de l'autre blondasse. Valère, ça vous dit quelque chose ?

RUMOUR HAS IT, pour vous (des)servir.

PS : réactions attendues ici

**MESSAGES** : 6783 **ARRIVÉE** : 03/09/2011

Une fois son envie grandissante exprimée, la jeune Ella répondit on-ne-peut-plus-clairement. Elle se mordit la lèvre inférieure, cette petite moue qui la rendait si irrésistible, avec un grand sourire. Elle s'approcha lentement de son oreille, et lui murmura alors un « En effet, rien ne m’oblige à résister… Et rien ne t'oblige à laisser attacher cette ceinture.» et d'ajouter « De toute façon, tu ne garderas pas ta chemise toute la soirée. » Elle vint déposer un baiser dans son cou, avant de jeter un regard autour d'elle. Mattia fit de même. Pas d'Ashton. Pas de Blazhe en vue. Personne. Enfin, si, pleins de monde. Mais aucune personne susceptible de vouloir leur mettre des bâtons dans les roues. Aucune de toutes les personnes qu'ils voyaient ne se rueraient vers eux, pour rattacher la ceinture de la jeune fille, et l'enfermer dans une tour.

La main d'Ella se posa sur sa nuque, et il lui répondit par un sourire, sa main vide touchant toujours ses reins. Les yeux dans les yeux, elle lui déclara « Il y a un peu trop de foule ici, tu ne crois pas ? On pourrait… trouver un endroit plus tranquille ? » Son sourire se fit alors coquin, et Mattia fondit devant. Son visage s'illumina ; décidément, ce jour-là, ils avaient bien fait de sécher. Malgré tout ce que ça leur avait rapporter, il y avait du bon; Ella était magnifique. « A vos ordres ! » Il but à son tour une gorgée de champagne, et l'entraina, main dans la main vers un endroit beaucoup plus tranquille. Ils n'avaient pas fait cinq mètres qu'elle apparut.
Elle.
La plus attendue.
Au vue de tout les regards que se lançaient les gens, on voyait bien qu'il n'en avait rien à faire des petits africains. Juste les rumeurs les intéressaient.

Son téléphone portable dans la poche de son pantalon se mit à vibrer. Il lâcha alors la main d'Ella, et alla fouiller dans sa poche. Il en ressortit le téléphone. Numéro inconnu. Long sms. Et toutes ces déclarations..
Ainsi, une dénommée Sheila se droguait. Abbey serait en train de faire grandir un petit être en elle, et en plus, de cela, RHI parlait d'une dénommée Tonia. Tonia, comme la fille qu'il avait rencontré le jour où Meryl avait ouvert son bar, et qui apparemment se taperait Abbey. C'est ce que sous-entendait RHI non?
Les yeux grands ouverts sur son téléphone portable, Mattia relut le message une deuxième fois. En fait, il était excité par cette RHI. Maintenant, il était effrayé. Elle pouvait raconter beaucoup de choses, trop de choses même. Il releva la tête vers Ella, et souffla un « Elle est effrayante... » Puis, il regarda tout autour de lui.

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« Et vous, rien de casser ? Vous ne vous êtes pas fait mal ? »

« Non, tout va bien. J'ai eu de la chance que personne ne soit blessé avec le monde qu'il y a ici, j'aurai pu bousculer pas mal de personnes. »

«Alors ça y est, cette fille a commencé à frapper.. »

« Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça, pas vous ? »

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Les soirées de ce genre n'étaient pas du tout dans les habitudes du jeune homme. Il n'y participait quasiment jamais. Même jamais. Cela n'avait jamais été sa tasse de thé, si on pouvait dire ça dans les circonstances de la soirée. Une soirée caritatives. Quoi de plus... Barbant comme soirée ? Il en avait horreur. Le jeune australien n'était surement pas le seul à penser cela. Et pourquoi était-il là ? Évidemment, à cause encore de la même personne. Rebeckka. Ma dame voulait montrer aux yeux de tous que nous étions parfait ensemble. Que notre mariage allait être un mariage heureux. Tromperie. Bien sûr, Carter était à l'origine de ce stratagème mais il ne désirait qu'avoir les papiers, l'argent, les cadeaux et c'est tout. Il ne désirait pas s'afficher aux yeux de tout le monde. Mais, il était vrai que la jeune femme qu'il aillait épouser pour devenir riche avait raison. Il faillait qu'ils se fassent bien voir, pour pouvoir inviter nombreux mondes et pour avoir encore plus de chose. Elle n'était pas bien bête, des fois. Mais Carter se faisait à l'idée, elle avait raison.

Il était alors embarquait dans ce stupide bal de sa ville natale. Chez une personne riche, de plus. Habillé de son costume noir, il était élégant. Sa fiancé l'était encore plus. Il faillait le dire, comme beaucoup venaient leur dire, ils s'étaient très beaux ensemble. Carter avait conduit sa dame pour la soirée. Il se gara à la lueur de la lune et fit le tour pour ouvrir la portière à la fille qu'il aillait épouser mais qu'il détestait. Évidemment, ce n'était pas grand le grand amour. Il faisait juste ça pour les quelques personnes dehors qui avaient tourné leur yeux curieux. Lorsqu'elle fut sortie, il lui offrit son bras en regardant l'entrée de la salle commune. Il savait que la moitié des personnes présentes n'étaient pas là pour le bal, ni pour la donation, ni pour eux. Lui aussi avait lu ce petit "mot". Lui aussi était intéressé par ça.

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Quand Rebeckka avait reçu l'invitation à la soirée caritative, elle avait d'abord vu la corvée du siècle. Après tout, ce n'était qu'un cocktail mondain, sans importance. Puis, après avoir parlé avec une de ses voisines de pallier, elle reconsidéra la question.

Flashback - "Ohh Miss Grayson! Comment allez vous?" dit la personne âgée, répondant au nom de McLauter. "Très bien et vous? Votre chat est revenu j'espère?". "Oui oui il est rentré hier après midi. J'ai vu votre fiancé hier. Il m'a aidé avec mes courses. Il est très charmant. Je n'étais pas au courant que vous alliez vous marier? J'en ai parlé avec Martha, et elle l'a appris par des rumeurs. Vous n'avez pas officialiser alors?" - Fin du Flashback.

En réalité, elle n'avait pas tort. Ils n'avaient pas pris le temps d'organiser une fête ou bien d'officialiser aux yeux de tous. Alors elle avait imposé cette soirée, comme un bon moyen de se montrer très amoureux en public. Bien évidement, cela ne serait pas une mince affaire. Après tout, plus il y aurait d'invité, plus il y aurait de cadeaux non?

Elle passa son après midi à choisir sa robe, et à se coiffer à la perfection. Le soir, elle attendit dans la voiture que Carter lui ouvre la porte. Elle ne put s'empêcher d'afficher un sourire forcé quand des femmes tournèrent le regard vers eux. Puis son sourire se détendit un peu pour affichait un sourire un peu forcé et frustré.

En entrant dans la salle, elle ne put s'empêcher de regarder les décorations en lâchant un "Whaaaaaa". Puis elle s'approcha de la boite à don, et en voyant la tête de Carter, elle demanda : "Bah quoi, faut bien donner un peu. C'est pas pour un billet qu'on va mourir! Allez toi aussi mets un billet! Si on passe pour un couple de pauvre, les gens pourraient comprendre non?" Rebeckka était un peu paranoïaque et nerveuse. Et si les gens découvraient leur stratège?

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À peine avais-je terminé ma phrase démontrant le dégoût que j'éprouvais pour Sheila que je sentis mon téléphone vibrer à travers la fine couche de cuir de mon sac à main. D'un seul geste, la foule qui était réunie dans sa grande salle se plongea dans la lecture du fameux message que tout le monde attendait. Pendant quelques secondes, le silence fut complet avant que les conversations ne reprennent avec encore plus d'entrain. Tout le monde ne parlait plus que d'une chose. Le sms qui venait d'arriver. Un sms de rumour has it, à n'en pas douter. Je pouvais entendre des bribes de conversation, et la tendance générale semblait être au choc et au dégoût. Je savais parfaitement que rare étaient les personnes de la villes assez franches envers elles même pour reconnaître être réjoui par les ragots révélés dans ce simple message de rumour has it. Cependant, je pouvais également percevoir de rares rires de contentement sadique. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine, et je sentais la jubilation monter en moi. Je n'avais pas encore lu le fameux message, je n'avais à vrai dire même pas sorti mon portable de mon sac. Je regardais simplement la réaction des gens, et à la majorité d'air choqués, je savais que j'allais me délecter lorsque je lirai enfin le post de la blogueuse d'Arrowsic.

Enfin, je me résolu à prendre mon téléphone portable. Pas une seconde il ne m'était venu à l'esprit que les rumeurs auraient pu être sur moi. J'avais pourtant de nombreux ennemis, mais cette possibilité d'être la risée de tous ce soir ne m'avait pas effleurée. Pourtant les regards avaient commencé à se tourner vers moi. Des messes basses se faisaient, et un bon quart de la salle était tourné dans ma direction. Paniquée, je me dépêchais de consulter mes messages en priant qu'il n'y ait rien sur moi dans le post de rumour has it. Je n'avais jamais hésité à balancer des rumeurs - fausses, ou inventées de toute pièce - à la blogueuse mais je redoutai affreusement que ce que j'allais lire serait sur moi.

Je lu rapidement le message, et sentit un sentiment de victoire déferler sur moi. Je ne pu m'empêcher d'éclater de rire devant le deuxième paragraphe. Ce n'était pas moi que l'on regardait avec un air choqué, mais Sheila. La pute rousse avec qui je venais de me disputer et à qui j'avais promis des rumeurs croustillantes sur sa propre vie. Je jubilais, et j'avais même mal aux lèvres à force de sourire. J'avais gagné. Quelle que soit la personne qui avait eu la brillante idée de raconter un ragot aussi orgasmique sur Sheila je la vénérerais à jamais. J'espérais que cette histoire était réelle. La vie d'un gamin en répondait, mais si cette rumeur était belle et bien vraie, cela signifierait que Sheila était retombée dans la drogue. Et surtout qu'elle était une criminelle. Tout le monde allait la détester, après cela. Et moi j'allais la piétiner, lui cracher à la gueule aussi souvent que je le pourrais. « Je te l'avais promis, n'est ce pas Sheila ? Il semble que tu ait un ennemi bien plus redoutable que moi en ville. J'aurai adoré envoyer cette nouvelle croustillante, mais tu ne m'as pas prévenue que tu avais tué un gosse. Ne dis rien, je sais qu'il n'est que dans le coma, blablabla, mais quand même ! C'est du joli, tout ça. Un petit rail de coke pour te remettre de ces émotions ? » Je me sentais bien, je me sentais puissante, je me sentais au dessus de tout. Je m'approchais de Sheila et glissait un bras sur ses épaules, me mettant à sa hauteur et regardant la salle. « Tu les vois ? Tu vois tous ses regards outrés qui se tournent vers toi ? » Nouveau rire. J"allais bien, j'étais heureuse, tout était parfait.

À part, peut être, la rumeur sur Abbey. Je me fichais de sa vie sexuelle, ce n'était pas mes affaires et elle pouvait bien faire tout ce qu'elle voulait avec qui elle le voulait. Mais si rumour has it disait vrai, elle était enceinte. J'avais eu un petit pincement de coeur en apprenant la nouvelle. J'étais un peu vexée qu'elle ne m'ait rien dit, mais je ne pouvais lui en vouloir. Nous n'étions qu'à moitié réconciliées, et ce depuis très peu de temps. Et je lui avais moi même mentie sur mon avortement que j'avais transformé en fausse couche. Non, ce qui me dérangeait dans cette déclaration - si elle était vraie, et j'espérai que non - c'était ce qu'allait faire la soeur de Sheila du bébé. J'avais moi même avorté et n'en était pas fière. Je ne voulais pas qu'elle vive la même chose. Mais Abbey était tellement jeune, tellement instable... elle n'était pas faite pour être une mère. Ou du moins pas maintenant. Mais ce n'était pas mes affaires, hein ? Et inutile de gâcher une si belle soirée par de mauvais souvenirs. Ainsi, je reportais mon attention sur Sheila.

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Maladroitement, je cours sur mes talons et arrive finalement à l’endroit de cette soirée. J’ai déjà dû louper pas mal de choses, qu’importe. Il n’est pas trop tard pour profiter de la soirée. A l’entrée, je sors mon portefeuille et glisse un billet dans la boite faite pour. Doucement, j’avance vers la salle où se déroule la réception. La décoration est jolie, les tenues de gala sont de sortie. Je suis habituée à ce genre de soirée avec mon métier. Je scrute les gens qui sont déjà en petits groupes. Pourquoi suis-je venue déjà ? Je ne connais presque personne ici et je risque de passer ma soirée seule. Tant pis. J’attrape une coupe et un petit four. Qu’importe si personne ne vient me parler je repartirai comme je suis venue. Nullement déçue. Je viens d’arriver dans cette ville alors faire connaissance avec quelques personnes serait quand même intéressant. Petit four avalé, j’attrape mon téléphone qui vibre. Mes yeux parcourent les lignes et mes yeux s’écarquillent. Cette Rumor Has It s’attaque à des gens que je ne connais pas mais je peux aisément repérer les personnes concernées en suivant les yeux des gens. Les murmures s’élèvent, chacun semble commenter les quelques phrases écrites. Ça va loin et je plains les personnes qui sont touchées. La plupart semble très jeune et c’est tellement dommage que tout ça éclate ainsi. Seulement nous vivons dans un monde de fous et, même dans les petites villes, des horreurs peuvent se passer. Je ne suis finalement pas dépaysée de New-York, building en moins. Les gens ont l’air tout aussi cinglé. Cette pauvre Abbey qui serait enceinte… Qu’est-ce que ça peut faire à tous ces gens au fond ? Seule elle est concernée… Enfin, c’est le principe des rumeurs, faire éclater les choses privées... Et surtout, blesser les gens.

Doucement, je soupire. Je suis bien heureuse de ne pas faire partie de ces gens. Quelles rumeurs à divulguer sur moi ? aucune. Ou peut-être l’identité du père de mon fils. Mais au fond, qui est concerné ? qui s’en soucie ? Personne. Je ne fais pas encore partie de leur monde. J’ai peut-être une chance d’échapper à ça. Téléphone rangé, je scrute la salle. Certains commentent vivement les propos de RHI, d’autres semblent imperturbables. J’ai envie de discuter un peu et mes yeux s’accrochent à une jeune femme seule. Je ne me vois pas m’incruster dans un groupe pour l’instant. Je préfère les laisser faire leurs petits commentaires. Finalement, je m’approche de cette femme en robe blanche. Je ne m’impose pas, je me mets juste à ses côtés, si elle ne veut pas me parler, je m’éloignerais. Qu’importe. « Vous non plus vous n’connaissez pas la plupart des gens-là ? » Je porte la coupe à mes lèvres. Elle a l’air seule mais peut-être que je me trompe. Je ne veux en aucun cas l’importuner. Puis au fond, j’ai envie d’avoir des information sur la disparition de cette Merryl Dawn. Mon côté avocat refait vite surface et ma curiosité l’emporte. Si ce soir, le suspect est là, peut-être pourrais-je en faire mon affaire ? « J’vois que vous vous ennuyez tout autant que moi… » Je reporte mon attention sur la jeune femme que je viens d’aborder. Comment ne pas s’ennuyer dans ce genre de soirée lorsqu’on est seul ? Les petits groupes sont déjà formés et semblent hermétiques à l’arrivée d’autres personnes.

Alors que Mattia venait de me dire « A vos ordres ! » Je lui faisais un grand sourire. Comme si c’était un ordre tiens. C’était plutôt… une invitation. Oui, on pouvait dire ça comme ça. Il m’attrapa la main. Je lui suivais sans problème. Enfin sans problème jusqu’à ce qu’elle débarque. Elle. Rumour Has it. Elle s’était faite désirer et la voilà. Nous allions enfin pouvoir savoir de quoi elle était capable. Mattia lâcha ma main pour attraper son portable. Je prenais aussi le mien. Il était temps d’en savoir plus sur les capacités de RHI.

Je lisais et relisais ce foutu message. Cela ressemblait plus à un tissu de rumeurs qu’autre chose. Et c’était ce qui était effrayant. Ce n’était que des rumeurs. Il n’y avait aucune preuve. Et pourtant, ça suffisait aux habitants. Il suffisait de regarder leurs têtes pour comprendre. Ils étaient tous persuadés que RHI disait la vérité. Et il le voulait certainement. Parler et se réjouir du malheur des autres… c’était ça qui leur plaisait. Et finalement, ça avait été con d’attendre cette bloggeuse. Ce n’était que de la curiosité. Et là je pouvais constater que cette fille était terriblement perverse. Malsaine. « Elle est effrayante... » Mattia m’avait littéralement sorti de mes pensées. Je le regardais. Sans sourire. Je n’aimais pas du tout l’idée de voir tout et n’importe quoi sur un blog. RHI était pire que la presse people. Pire que les cheerleaders au lycée. « Elle balance sans la moindre preuve. Son blog va devenir le lieu des règlements de compte. Les gens vont se méfier de tout le monde… » Je soufflais un grand coup. « Je n’aime pas du tout ça… tu me promets que si elle balance quoique ce soit sur nous, on en parlera avant de prendre ses informations au pied de la lettre ? » Je me blottissais contre lui. J’avais l’affreuse impression qu’on allait y passer. Comme pas mal de monde. Comme tout le monde en fait.

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« Merci, j'espère bien qu'elle est sublime, parce qu'elle m'a coûté la peau du cul. » Alors là, la jolie blonde ne pouvait que la comprendre. Pour sa part, sa robe lui avait couté une grosse partie de son salaire, elle s'était presque ruiné dans le but d'être présentable. Une véritable accroc à la mode, incapable de se priver. « Je crois que j'avais envie de rire aussi, de penser à autre chose. Et puis des secrets révélés, des rumeurs, c'est que du bon même si ça risque de partir en couille. » C'est ce qui risquait d'être fort intéressant. Pour sa part, Polly n'avait pas vraiment d'horribles secrets. Certes elle avait fait l'erreur de passer la nuit avec Paxton, qui s'avérait être son client mais Rumour has it ou non, il était évident que ça allait finir par sortir un jour. Sans aucun doute. « C'est ce qui est amusant. Voir les gens se sauter à la gorge pour des pareils conneries, quoi de mieux ? » Elle grimaça avant de rire légèrement, plutôt amusée et intriguée par les évènements à suivre. « J'ai même entendu dire que certaines personnes pouvaient envoyer des rumeurs. Moi qui pensait être venue dans une ville tranquille il y a autant d'ambiance que chez moi. » Étrangement, ça ne l'étonnait même pas. Les gens étaient parfois prêts à n'importe quoi, même à gâcher les secrets des autres pour être au top, pour se sentir mieux. Pour certains, c'était une question de vengeance tandis ce que pour d'autres, c'était la jalousie, rien d'autre. Pour sa part, d'où elle venait, Polly n'avait pas habituée à ce genre d'histoires. Certes, ça avait du courir, sans doute que les mêmes conneries arrivaient, mais jamais elle ne s'en était réellement mêlé. Trop occupée à essayer d'atteindre ses buts tout en essayant de pas étrangler sa pauvre mère. « Les gens sont cons. Enfin, pas tous mais en général. C'est à croire que saccager la vie des autres, c'est amusant. » Parfois, ce l'était, mais elle s'abstint d'en faire commentaire. « Et tu viens de où si c'est pas trop indiscret ? » Attendant une réponse de Matys - c'était ce qu'elle lui avait laissé comme prénom quelque minutes auparavant - Polly fit signe à l'homme qui gérait le bar, lui pointant son doigt pour ensuite lui faire le chiffre deux à l'aide de ses mains. Elle se sentait d'humeur généreuse tient.

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