Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mer 3 Juil - 23:00
Ma question sembla surprendre Neela. Il était vrai que sa première rencontre avec ma mère la semaine dernière ne s'était pas forcément déroulée comme nous l'aurions tous les deux voulu, mais elle avait tout de même bien fini avec cette sortie en famille à la plage. Je savais que ma mère avait toujours eu du mal à couper le cordon, comme on dit, mais il allait bien falloir qu'elle s'y fasse, et je m'étais déjà arrangé pour calmer un peu ses préjugés en lui assurant que j'étais avec Neela parce que je l'aimais, et non pas uniquement parce qu'elle a débarqué dix ans plus tard avec Carlie. Ce serait bien compliqué, mais j'étais persuadé que la situation s'améliorerait et que ma mère finirait par accepter pleinement Neela. Après tout, si elle faisait cela, elle rendrait indirectement son fils heureux. Mais pour le moment, c'est Neela qui semblait plus inquiète à propos de cette visite que je lui proposai.
« Moi je veux la brusquer un peu. Si elle voit que je persiste à t'emmener parfois avec moi pour les voir au lieu de te laisser, l'air de dire “attends ici, ça va lui passer, tu pourras venir dans quelque semaines”, elle ne va jamais t'accepter à cent pour-cent. Et puis comme j'ai envie de t'emmener partout avec moi, parce que si je passe une minute sans toi, j'ai l'impression que ça dure des heures... ben en fait tu n'as pas vraiment le choix. »
J'affichai un grand sourire, comme fier de mon explication et de ma chute. Le stress ne serait plus le même, Neela connaissait maintenant mes parents dans les grandes lignes et pouvait facilement voir comment chacun réagirait face à une de ses paroles ou un de ses actes. Mais pour le moment, ce qui comptait se déroulait dans ce salon. Juste elle et moi. J'avais même obtenu l'autorisation de lui dévorer le coup pour prendre une nouvelle revanche sur les marques présentes dans mon propre cou et qui allait me valoir pas mal de blagues de mon père. Pourtant, je gardai ce petit plaisir pour plus tard. Je me contentai de la détailler du regard... jusqu'au moment où elle détourna les yeux vers moi et où je les évitai en souriant.
« Rien, rien... »
Je pris un regard innocent, du genre “rien, rien je n'étais pas du tout en train de te dévorer du regard”, accompagné du même petit sourire que j'avais arboré juste avant. C'était trop flagrant. Finalement, je la regardai de nouveau, plongeant cette fois mon regard dans le sien et m'approchant de ses lèvres jusqu'à les toucher tout doucement. Ce baiser n'avait rien à voir avec ceux que nous avions pu échanger sur la table. Je resserrai ensuite mon bras sur son épaule pour la rapprocher un peu plus de moi.
« Tu n'as pas à t'en faire pour ma mère, ça va lui passer. Je crois qu'elle vient juste de réaliser que c'était sérieux, parce qu'en plus il y a Carlie, mais de toute façon, il va bien falloir qu'elle accepte, parce que je n'ai pas l'intention de te lâcher de si tôt Princesse Catastrophe. »
Je lui souris et l'embrassai sur le haut de la tête. Cette soirée allait sûrement se terminer dans le calme, sur ce canapé, pour ensuite laisser place au sommeil, pendant lequel Neela serait enfin et encore dans mes bras.
Spoiler:
Mais non ne t'inquiète pas c'est très bien Oula j'étais inspirée là, votre pavé du soir est servi
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Jeu 4 Juil - 23:46
« Moi je veux la brusquer un peu. Si elle voit que je persiste à t'emmener parfois avec moi pour les voir au lieu de te laisser, l'air de dire “attends ici, ça va lui passer, tu pourras venir dans quelque semaines”, elle ne va jamais t'accepter à cent pour-cent. Et puis comme j'ai envie de t'emmener partout avec moi, parce que si je passe une minute sans toi, j'ai l'impression que ça dure des heures... ben en fait tu n'as pas vraiment le choix. » Je pris un air attendri en écoutant la fin de son petit discours, parce que ce qu'il disait là était trop mignon. C'est vrai, pour moi aussi, les minutes paraissaient plus longues sans lui, et je me voyais mal rester seule à la maison demain. Puis je me mis à rire doucement en repensant à ce qu'il venait de dire. « Ouais, en fait tu m'as posé la question mais tu savais que j'avais pas le choix quoi. » Autant ne pas me poser la question et me ligoter pour m'amener de force chez ses parents. Il me faisait rire avec ses retournements de situation. « Bon je viens alors. Mais si il y a une blessée ou une morte il ne faudra t'en prendre qu'à toi. » Je souris. La dernière fois, j'avais bien failli lui éclater mon verre sur la tête après ce qu'elle m'avait dit, alors bon, nous mettre toutes les deux dans une même pièce, c'était un peu risqué, surtout elle en remettrait une couche.
« Rien, rien... » Ouais, bien sûr. Ce 'rien, rien...' avait l'air de signifier tellement de choses. Tellement de choses que je ne saurai jamais visiblement. J'affichai une moue peu convaincue en le regardant, avec le même petit sourire que tout à l'heure. En tout cas, sa façon de me regarder ne me dérangeait pas le moins du monde, au contraire. Felix était le seul à me dévorer autant des yeux, et d'ailleurs heureusement, car comme il me l'avait dit la dernière fois, il ne partageait pas. Son sourire et ses yeux coquins me faisaient littéralement craquer. J'avais soudain eu une envie folle de l'embrasser mais il me devança en plongeant son regard dans le mien sans aucune gêne cette fois, puis posa doucement ses lèvres sur les miennes. Je fermai les yeux en me rapprochant davantage de lui. Apparemment, nous étions tous les deux sur la même longueur d'onde, avec les mêmes envies, et au même moment.
« Tu n'as pas à t'en faire pour ma mère, ça va lui passer. Je crois qu'elle vient juste de réaliser que c'était sérieux, parce qu'en plus il y a Carlie, mais de toute façon, il va bien falloir qu'elle accepte, parce que je n'ai pas l'intention de te lâcher de si tôt Princesse Catastrophe. » Je lui souris. Décidément, il avait le don de me flatter ce soir. Pour lui prouver que c'était tout à fait réciproque, je posai une main sur sa joue, et tout en la caressant, je l'embrassai passionnément. Sa mère n'avait pas d'autre choix que de m'accepter, parce que je comptais bien passer ma vie entière avec son fils et lui offrir tout le bonheur qu'il méritait. « Moi non plus. » dis-je en me reculant légèrement pour pouvoir détailler son visage du regard. J'avais failli ajouter 'Prince' quelque chose, mais aucun adjectif susceptible de lui convenir ne m'était venu à l'esprit spontanément. Peut-être qu'à force de passer du temps ensemble, il deviendrait Prince Catastrophe lui aussi. Je me sentirais moins seule au moins. Mon cœur ne cessait de battre la chamade sous ma poitrine en l'observant. J'étais amoureuse de la tête aux pieds. Mon corps tout entier, mon cerveau et mon cœur n'attendaient et n'aimaient que Felix. Comme s'ils m'envoyaient des signaux d'alerte me signifiant que c'était lui, et que ce ne serait probablement plus que lui. Un nouveau silence s'installa pendant au moins une minute, durant lequel nous nous contemplions. Ses cheveux étaient encore un peu mouillés à cause de la douche, sa peau douce brillait de propreté, il sentait bon ... J'avais juste envie de le couvrir de mes baisers, et de ne plus jamais quitter ses bras. « Pendant dix ans je n'ai cessé de penser à toi. Pas un jour ne passait sans que j'ai une pensée pour toi, à me demander ce que tu faisais à cet instant précis, à chercher à me souvenir de ton visage... » D'accord, je crois que là je parlais beaucoup trop. Enfin, mon cœur en avait trop à dire surtout, et je ne pouvais pas vraiment l'en empêcher. Si j'avais voulu tirer un trait sur lui à l'époque, je n'y étais jamais complètement parvenue.
Sans lui demander son avis, je me levai du canapé pour aller dans la cuisine et ouvrir la bouteille de champagne que j'avais mis de côté. Je revins vers Felix avec ma bouteille et deux coupes. Autant dire que j'étais magnifique en nuisette, pieds nus et avec ma bouteille à la main ! Pour une fois, j'avais fait preuve d'une certaine adresse en tenant les deux coupes de champagne d'une main et la grande bouteille de l'autre. Fière de moi, je posai le tout sur la table basse avec un grand sourire. J'avais pris l'initiative d'ouvrir moi-même la bouteille. Il s'était moqué de ma maladresse, j'allais lui prouver que j'étais quand même capable de belles prouesses. Effectivement. Après avoir non sans mal tenté de faire sortir le bouchon en douceur, celui-ci s'échappa à toute vitesse du goulot de la bouteille pour filer droit sur la suspension au-dessus de nous, et plus particulièrement sur l'ampoule. Sur le coup, j'avais poussé un petit cri aigu, similaire à celui que j'avais émis en tombant dans la piscine. Évidemment, la lumière s'éteignit automatiquement et l'ampoule était complètement éclatée sur la table, enfin, c'était ce que j'en avais déduit, parce que là je ne voyais plus rien. Ce que je sentais par contre très bien, c'était toute la mousse qui était en train de se déverser sur mes cuisses. Tout s'était passé tellement vite, j'avais juste eu le temps de crier et de lâcher un 'haaan !', mais une fois dans le noir je me mis à éclater de rire en réalisant ce qui s'était passé. Je posai ma bouteille à l'aveuglette sur la table tout en me tenant le ventre qui se tordait et me faisait atrocement mal à tel point je riais.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Ven 5 Juil - 14:16
« Voilà c'est ça ! Et il ne se passera rien, vu ce que je lui ai dis la dernière fois, elle s'est bien calmée je pense. »
Il était inutile de rappeler à Neela ce que j'avais dis à ma mère lors de notre visite de la semaine dernière : elle avait tout entendu puisqu'elle était restée derrière la porte. Pour beaucoup, c'était “adorable” que ma mère fasse toujours attention à moi alors que j'avais tout de même vingt-sept ans. J'avais aussi trouvé que c'était bien. Jusqu'à un certain âge. Maintenant, je trouvai surtout qu'elle était un peu trop présente et voulait à tout prix avoir son mot à dire dans mes décisions. Apparemment, celle d'être en couple avec Neela en faisait partie. Mon père me laissait faire ce que je voulais, mais il lui arrivait parfois de suivre ma mère. Dans ces cas là, se sortir de la situation problématique était plutôt compliqué. Mais il semblait de mon coté concernant Neela. Du moins, il l'avait très bien acceptée dès la première rencontre. Je laissai finalement Neela m'embrasser. C'était une merveilleuse idée de prolonger mon arrêt maladie d'un jour à une semaine. Les minutes seraient donc moins longues, puisque je les passerai avec elle.
« Pendant dix ans je n'ai cessé de penser à toi. Pas un jour ne passait sans que j'ai une pensée pour toi, à me demander ce que tu faisais à cet instant précis, à chercher à me souvenir de ton visage... » Je souris doucement. Pendant dix ans, j'avais ressenti la même chose. J'avais toujours espéré qu'elle me rappelle, chaque matin j'espérai voir mon téléphone vibrer sur la table, mais rien. Les quelques relations sérieuses que j'avais pu avoir jusqu'ici n'avaient rien à voir avec celle que je vivais avec Neela. Pourtant, j'évitai de parler de mes ex. Elles n'avaient peut-être rien à faire dans notre conversation, mais surtout je ne savais pas comment Neela réagirait si je lui en parlais, d'autant plus que je suis resté assez proche d'elle malgré nos ruptures et les années.
« Pour te donner une idée, mon meilleur ami m'a confisqué mon portable pendant deux semaines parce qu'il en avait marre que j'attende que tu me rappelles, et que je ne pense qu'à ça toute la journée. Il me l'a rendu parce que j'étais encore plus chiant qu'avant. »
Je n'avais pu retenir un petit rire en me souvenant de cette anecdote, qui avait bientôt dix ans également. Je l'avais harcelé pendant ces quinze jours, et il avait fini par craquer ! Neela se leva finalement du canapé sans rien me dire. Je la suivis du regard et souris en la voyant revenir avec du champagne. Je ne dis rien cette fois, la laissant ouvrir la bouteille. Ce fut laborieux, mais le bouchon finit par sortir... au mauvais endroit. Surpris par la puissance du bouchon, je m'étais reculé brutalement sur le canapé et m'était rapproché de Neela. J'avais bien fait : j'entendis un gros bruit de verre cassé et la lumière s'éteignit d'un coup. Comme dans la cuisine, il y eut un blanc entre nous. Je tournai mon regard vers Neela, plongée dans la pénombre.
« Mon dieu... Mais mais... Pose cette bouteille... »
Tout ordre perdait son sérieux car j'étais écroulé de rire, tout comme Neela. Je lui pris la main pour l'attirer à mes côtés dans le canapé et je sentis qu'elle était trempée. Nous devrions absolument ranger tout ça avant que Carlie ne rentre à la maison. Elle allait se demander ce qu'il s'était passé, entre l'œuf écrasé sur le mur de la cuisine, le vase brisé sur le sol et l'ampoule explosée, le tout arrosé au champagne. Une fois notre fou rire un peu calmé, je me penchai pour prendre moi-même la bouteille et verser le champagne dans les coupes. Il y avait tout de même pas mal de liquide qui s'était enfuit, et je préférai ne pas connaitre l'état du sol. Je lui tendis sa coupant, tintant la mienne dessus.
« À ta énième gaffe de la soirée ! »
Je souris puis l'embrassai. Finir la soirée dans le noir ne serait peut-être pas plus mal, et cela éviterait au moins des dégâts supplémentaires.
Spoiler:
Je n'ai qu'une chose à dire : Il manque parfois des accents circonflexes... Je ne sais pas pourquoi, mais il ne veut pas me les faire... Donc j'ai du faire des corrections automatiques, mais pour certains mots ça le gêne pas qu'il n'y ait pas d'accent...
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Sam 6 Juil - 17:31
Nous étions à présent plongés dans l'obscurité, mais j'arrivais quand même à voir Felix. Enfin, je l'entendais surtout rire avec moi pendant un bon moment, après avoir mis deux secondes à réaliser ce que je venais de faire. En m'apercevant qu'il s'était rapproché de moi comme si tout allait exploser, mon rire s'accentua. Même si la mousse coulait encore sur mes cuisses, je continuais de rire en me tenant le ventre d'une main. Je crois que je venais de commettre la gaffe la plus drôle de ma vie, et cela faisait longtemps que je n'avais pas eu un fou rire comme celui-ci. Cette gaffe était pire que l'œuf écrasé sur le mur et que le bout de verre planté dans l'orteil … Moi qui voulait le surprendre agréablement en ouvrant cette bouteille, j'avais complètement raté mon coup, mais bon, c'était prévisible puisque tout le monde sait que Neela plus verre est égal à casse. « Mon dieu... Mais mais... Pose cette bouteille... » Lui obéissant, je posai la bouteille sur la table en essayant de reprendre doucement mes esprits et mon calme, même si j'avais beaucoup de mal étant donné que Felix était plié en quatre à côté de moi. Il me prit la main pour m'attirer plus près de lui, et j'en profitai pour observer brièvement le salon. Comment dire … c'était un désastre, en fait on aurait dit que quelqu'un était venu me cambrioler, ce qui me donna encore plus envie de rire. Au point où j'en étais de toute façon, mieux valait en rire qu'en pleurer ! J'en avais même mal à la mâchoire, et tout comme Felix, je n'osais pas non plus regarder le sol. Je l'imaginais déjà très bien.
Finalement, il prit la relève en servant ce fameux champagne dans les coupes. C'était mieux ainsi, je crois qu'à ce stade de la soirée, et vu l'état du salon, il était nécessaire que je ne touche plus à rien. Faisant tinter sa coupe sur la mienne, Felix lança : « À ta énième gaffe de la soirée ! » Je souris largement comme pour retenir un nouvel éclat de rire après qu'il m'aie embrassée. « Je t'explique, à la base je voulais fêter le fait qu'on s'apprête à passer une semaine tous les deux, mais bon, oui si tu veux on peut aussi fêter ça ! » Je haussai les épaules en souriant. On pouvait trinquer à tellement de choses en réalité... « Tu sais tu devrais partir tant qu'il est encore temps. Parce qu'à ce rythme là je crois qu'un jour je vais finir par te blesser gravement ou pire, te tuer. » Je me mis à rire de nouveau. Une chance que je n'aie pas tourné la bouteille en direction de Felix, le pauvre aurait déjà au moins un œil au beurre noir à l'heure qu'il est. A force j'allais sûrement finir par le tuer avec mes gaffes toutes aussi originales les unes que les autres s'il continuait de rester avec moi. D'ailleurs avec tout ça, je devrais être répertoriée parmi les dangers publics, je devrais même être enfermée. Je me souvins tout à coup de notre première soirée au Jack's lounge, où justement j'avais aussi reçu ma saucée de champagne. « Ouais, ben le champagne et moi on doit pas être amis en fait. » Je n'étais pas amie avec les œufs, la cuisine en général, le verre ou plutôt tout ce qui est susceptible d'être cassé ou planté dans la peau, bref, je n'étais pas amie avec grand monde dans cette maison. Il faudrait que je passe mes journées assise sur le canapé à ne rien faire pour être sûre que je ne me fasse aucun mal ni à moi-même ni à autrui … et comme j'en étais incapable, que j'avais toujours besoin de bouger et de faire quelque chose, je causais forcément des dégâts sur mon passage ... Quelle vie !
Cela dit, c'était presque mieux comme ça, dans la pénombre, avec uniquement la luminosité de la lune pour nous éclairer un peu. C'était même beaucoup plus romantique. Comme quoi, mes gaffes n'avaient pas toujours que des conséquences négatives ! J'étais un peu trempée, mais je m'en fichais. Après avoir bu une gorgée de champagne, je reposai ma coupe sur la table et m'approchai davantage de mon cher et tendre. « Alors, dis moi, de quoi tu as envie cette semaine ? » Je lui souris en pensant à tout ce que nous pourrions faire en l'espace d'une semaine. Nous pouvions faire tellement de choses … Puis j'ajoutai : « Je veux dire, une fois que j'aurais nettoyé tout ça... » Je balayai la pièce du regard en grimaçant comme pour désigner le bordel qui nous entourait. Il ne faudrait pas que nettoyer, mais aussi réparer ! En réfléchissant bien, j'étais l'unique cause de ce désastre. J'avais ravagé les murs de la cuisine avec mon œuf, mis moi-même le vase par terre, et cassé moi-même l'ampoule aussi. C'était même impressionnant (et inquiétant) tout ce que j'étais capable de détruire en aussi peu de temps !
Spoiler:
J'ai eu l'idée au dernier moment, et c'est du vécu !
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Sam 6 Juil - 18:03
Ma petite gaffeuse professionnelle. Je crois que je me demanderai toujours comment elle pouvait être si gaffeuse à la maison et si précise dans son travail, car elle n'avait plutôt pas intérêt à gaffer avec son bistouri. Mais en même temps, elle me faisait rire, et je me rendais compte à quel point je pouvais m'ennuyer parfois, le peu de fois où je n'avais de soirée de prévue entre amis. Alors oui c'était peut-être dangereux de rester ici avec Neela dans les parages, mais je ne la laisserais pour rien au monde, et je préférai largement risquer ma vie ici, avec elle, plutôt que de m'ennuyer à mourir chez moi. Du moment que j'étais avec elle, tout pouvait se passer.
« Non mais ne cherche pas, tu m'as re-contacté dix ans après, c'est foutu maintenant tu vas devoir faire encore... allez on va dire soixante ans avec moi. Minimum. »
Je nous imaginai en papi et mamie, avec Carlie qui viendrait presque nous entretenir lorsque nous serions très âgés. Mais je revins bien vite à la réalité, parce que la réalité c'était Neela en face de moi, en nuisette, encore à moitié écroulée de rire, le salon en piteux état et une forte odeur de champagne, comme si nous avions chacun bu une bouteille complète. J'approuvai le fait qu'elle était pas amie avec le champagne d'un signe de tête. Cet épisode, plus celui du restaurant la semaine dernière, c'est sûr qu'il valait mieux ne pas lui confier de bouteille. Mais était-ce seulement le champagne ? Je pensai surtout que c'était toutes les bouteilles à “bouchons sauteurs et attaquant une Neela” dont il fallait se méfier. Mais également les vases, les œufs et les braguettes.
« Alors euh nettoyer tout ça. Parce que ça j'ai l'impression d'être dans une distillerie. Et puis après... »
Je me penchai vers elle pour l'embrasser langoureusement. Je crois que le message était clair : tout ce que je voulais pendant cette semaine, c'était elle. Pouvoir passer du temps avec Neela, la prendre dans mes bras, l'embrasser quand j'en avais envie... Même boire du champagne avec elle, si c'était moi qui ouvrais la bouteille. Neela s'en était vraiment mis partout...
« Je crois que tu vas pouvoir retourner prendre une douche. À moins que tu ne veuilles sentir le champagne toute la nuit. Et puis, puisque tu en a déjà plein partout, je peux finir la bouteille. Qu'est-ce que tu en penses ? »
Je ris de nouveau en essayant de devenir l'état de ses vêtements dans le noir, mais aussi où le champagne avait coulé sur elle. Il faudrait pouvoir nous téléporter, car le sol ne me paraissait plus vraiment accessible pour le moment sans marcher dans le champagne ou, un peu plus loin, dans le verre. Sacré Neela ! Elle m'étonnera toujours !
Spoiler:
Non mais en fait, tu as la même poisse que Neela quoi ! “Toute ressemblance avec des faits réels est ENTIÈREMENT voulue” mdrr Petit RP du soir, parce qu'après je m'en vaiiiiis
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Dim 7 Juil - 18:53
« Non mais ne cherche pas, tu m'as re-contacté dix ans après, c'est foutu maintenant tu vas devoir faire encore... allez on va dire soixante ans avec moi. Minimum. » Je ris doucement. A l'entendre, on aurait cru qu'il parlait d'une peine d'emprisonnement. C'était bien loin d'être ça. Rencontrer Felix et avoir Carlie étaient les plus belles choses qui me soient arrivées dans la vie. Je ne me voyais absolument pas le quitter, mais plutôt passer ma vie entière avec lui, et d'ailleurs cela avait l'air d'être réciproque. Même si cela ne faisait que quelques semaines que je le connaissais véritablement, je m'imaginais très bien partager ma vie avec lui, mariée ou non, finir ma vie à ses côtés pour le meilleur et pour le pire, parce qu'il était celui grace à qui ma vie avait changée, et il n'y avait apporté que du positif d'ailleurs, bien que l'arrivée de Carlie n'aie pas été prévue au départ. Si un aléa de la vie venait à nous séparer, je ne pourrais jamais tirer un trait sur Felix, je le savais. J'en avais été incapable il y a dix ans, et ce n'était pas prêt de changer aujourd'hui. Il était ma plus belle histoire d'amour, et il le resterait toujours pour moi quoiqu'il arrive, parce que nous avions un lien précieux qui nous unissait : Carlie. Alors forcément, l'idée de passer au moins les soixante prochaines années de mon existence avec Felix me réjouissait. Il y aurait des hauts et des bas, forcément, comme pour tous les couples, mais j'étais persuadée que sa présence au quotidien embellirait ma vie. « C'est pas un problème pour moi. Je peux les faire. Je peux même faire plus que ça, parce que tu es la plus belle chose qui me soit arrivée, avec Carlie. » lui répondis-je avant de passer doucement une main sur sa nuque pour renouveler ce merveilleux baiser. Quel bonheur d'être là sur ce canapé avec lui, de trainer jusqu'à pas d'heure dans ce salon en buvant du champagne, et de n'avoir rien à faire demain. Rien à part amener notre fille à l'école.
« Alors euh nettoyer tout ça. Parce que ça j'ai l'impression d'être dans une distillerie. Et puis après... » Après ? Je l'interrogeai quelques secondes du regard et il se pencha vers moi pour m'embrasser langoureusement, le temps de me faire comprendre où il voulait en venir. Une fois le baiser achevé, je rouvris les yeux en souriant. « Ah … ah oui j'y avais pensé à ça moi aussi. » Passer une semaine rien que tous les deux, enfin, à trois le soir lorsque Carlie reviendrait de l'école, quoi de mieux ? J'avais déjà hâte d'observer la réaction de ma fille en apprenant que son papa reste avec nous à la maison pendant une semaine, elle qui n'attendait plus que ça. « Ça te donnera un avant-goût de ce qui t'attend un peu plus tard... » Si j'avais bien compris chez mes parents, Felix avait l'air plutôt partant pour s'installer ici, alors cette semaine serait un peu une préparation et une sorte de test pour l'aider dans son choix. En tout cas, je ferais en sorte que ce petit séjour chez moi soit inoubliable et très agréable pour lui, ce qui incluait évidemment le fait que je m'abstienne de cuisiner pendant une semaine. J'allais le chouchouter, ses deux petites femmes allaient prendre soin de lui, après tout, il était censé avoir un traumatisme crânien... Mais même sans, je n'allais pas manquer de le couvrir de mes baisers et de mes caresses, de l'envahir de mon amour sans pour autant l'étouffer.
« Je crois que tu vas pouvoir retourner prendre une douche. À moins que tu ne veuilles sentir le champagne toute la nuit. Et puis, puisque tu en a déjà plein partout, je peux finir la bouteille. Qu'est-ce que tu en penses ? » Effectivement, la douche s'imposait si je ne voulais pas que ma peau colle comme j'avais pu en faire l'expérience la dernière fois au restaurant, mais cette fois, je comptais bien entrainer Felix avec moi. Je jetai un œil au restant de champagne dans la bouteille. Il y en avait plus de la moitié puisque c'était surtout de la mousse qui s'était échappée. Felix n'arriverait jamais à la terminer pour lui tout seul, je le savais, et d'ailleurs même un alcoolique ne le pourrait pas. Je lui tendis la fameuse bouteille. « Je te défie de finir la bouteille tout seul alors, vas-y. Je veux voir ça. » lui dis-je finalement en arquant un sourcil avec un léger sourire moqueur. Soit il finissait lui-même la bouteille et dans ce cas là j'avais hâte de le voir remonter dans la chambre tout à l'heure, soit je l'aidais un peu et là il n'y en aurait pas un pour rattraper l'autre, sachant que je ne tenais pas bien l'alcool du tout. Mais dans tous les cas, il fallait finir la bouteille, et je ne tenais pas trop à voir toute cette quantité de champagne déversée sur moi ni Felix, ou pire … dans l'évier. « Tu as ta coupe à finir aussi. » lui signalais-je en désignant sa coupe des yeux avec un petit sourire en coin. C'était mission impossible d'ingurgiter autant d'alcool en si peu de temps, ou si, mais il risquait d'avoir affreusement mal au ventre et de passer sa nuit aux toilettes. J'allais forcément devoir l'aider un peu, et honnêtement, je n'y voyais pas d'inconvénient, aucun à part que je risquais de faire deux fois plus de gaffes en étant éméchée qu'en étant sobre. De mon côté, je bus d'une seule traite mon verre, comme pour lui montrer qu'il n'allait jamais y arriver et que j'étais d'attaque pour l'aider à en finir avec cette bouteille énorme. Une grande partie du salon était ravagé, la moitié des objets en verre de cette pièce étaient cassés par terre, mon pied était handicapé, alors un peu plus ou un peu moins …
Spoiler:
Oui effectivement je m'inspire de mes propres gaffes :5:sauf que la fréquence est pas la même pour moi heureusement elle elle les enchaine en une soirée ! Neela c'est un peu moi en fait, en moins exagéré Au fait : Je nous imaginai en papi et mamie, avec Carlie qui viendrait presque nous entretenir lorsque nous serions très âgés. J'ai eu une vision d'horreur : Scarlett et Dom tout ridés Et 8 pages
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Dim 7 Juil - 22:04
Nous étions repartis pour nous embrasser toute la soirée... et cela n'était pas pour me déplaire. Au plus je pouvais voir Neela et sentir ses lèvres contre les miennes, au plus j'étais heureux. Autant dire que la semaine qui s'annonçait allait probablement être la meilleure de ma vie. Si elle savait à quel point elles aussi étaient les plus belles choses qui m'étaient arrivées... Plutôt habitué aux conquêtes qu'aux relations sérieuses, je n'imaginais pas du tout avoir un enfant dans l'immédiat. J'étais même persuadé que je ne m'en sortirai pas dans le rôle de papa, tout simplement car cela ne me correspondait pas vraiment. C'était apparemment ce que je pensais, puisque je trouvais que je m'en sortais plutôt pas mal jusqu'à maintenant, même si je n'étais jamais pleinement satisfait de ce que je faisais. Et maintenant, elles m'étaient toutes les deux devenues indispensables. Je savais que je ne pouvais pas vivre sans Neela et Carlie, j'aurais l'impression que quelque chose, ou plutôt quelqu'un, me manquait, l'impression d'avoir un vide impossible à combler. Elles étaient mes deux princesses, et effectivement, soixante ans ce n'était pas encore assez. Je l'embrassai de nouveau, lui prouvant ainsi que ce qu'elle ressentait était réciproque.
« Ça te donnera un avant-goût de ce qui t'attend un peu plus tard... » Je souris doucement. Finalement j'allais peut-être m'installer ici plus rapidement que prévu... Après tout, j'avais passé toute la semaine dernière à me dire que j'avais envie de les voir, j'avais même eu l'occasion de ronchonner chez mes parents lors de ma visite hebdomadaire (au-delà, ma mère était persuadé que je m'étais fais enlevé ou quelque chose du genre). Alors pourquoi ne pas précipité un peu les choses ? Je me rendis soudainement compte que le délai de mon installation avait déjà été réduit deux fois en une seule soirée. C'était peut-être un signe, le destin qui me disait “tu devrais te dépêcher, vas vivre avec elle, de toute façon tu ne supporteras pas bien longtemps de rester tout seul alors que ta famille t'attends ailleurs, à à peine quelques kilomètres de là”.
« Est-ce que cette soirée et... tout ce qui va avec, fait aussi partie de l'avant-goût ? »
Je jetai un regard autour de moi, désignant le chaos qui régnait dans l'obscurité autour de nous. Et la soirée allait sûrement finir dans un état déplorable. J'étais sur le point de m'enfiler la bouteille à moi tout seul... mais quand je lui pris des mains, mon petit sourire fier s'en alla tandis que j'évaluai le poids de la bouteille, et donc ce qui restait à l'intérieur. Oui... Alors je vais peut-être éviter le coma éthylique pour ce soir. Je finis ma coupe cul-sec, imitant Neela, puis je m'en resservis un autre.
« Oui bon ça va, je vais pas non plus me faire une bonne raison d'être en arrêt maladie et me retrouver à l'hôpital. Allez passe ton verre. Au point où on en est, on peut bien finir un peu éméchés, le salon est déjà dans un état pitoyable. »
Je ris légèrement, attrapant son verre pour y verser une nouvelle coupe de champagne. J'ai hâte de voir notre état une fois la bouteille terminée...
Spoiler:
Mon dieu l'horreur Ouiii Ils postent plus vite que leurs ombres
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Lun 8 Juil - 13:16
« Est-ce que cette soirée et... tout ce qui va avec, fait aussi partie de l'avant-goût ? » Effectivement, parce que si nos futures soirées consistaient à cuisiner ensemble et à jouer au couple de lions, il fallait qu'il s'y habitue dès le départ. Cependant, derrière cette question, je me mis à paniquer un peu, et d'ailleurs, cela devait se lire sur mon visage. « Euh … euh non, ça, c'est … c'est ... » Je balayai le salon, enfin plutôt les vestiges du salon plongés dans l'obscurité avec un sourire crispé. Plus les secondes défilaient, et plus je me rendais compte que je ne savais pas quoi répliquer, parce que je ne pouvais pas lui cacher que si, tout ce désastre faisait également partie de l'avant-goût. Il était clair que cela en faisait complètement partie, oui. « Bon d'accord, oui. » finis-je par ajouter dans un soupir. Il fallait être honnête, c'était dans ma nature d'enchainer les gaffes, je ne pouvais pas mentir là-dessus puisque je savais pertinemment qu'elles n'allaient pas s'arrêter du simple fait que Felix venait emménager ici. Mais bon, si il m'aimait, cela ne devrait pas lui faire peur, et puis il venait de me dire que malgré tout ça, il était prêt à passer au moins soixante ans de sa vie avec moi. « Mais tu sais la prochaine fois ce qu'on fera c'est que tu cuisineras tout seul, et moi je … je sais pas je passerais l'aspirateur tiens. Un truc qui risque rien quoi. » Je souris, quand même peu convaincue de ce que je disais, parce que même pour les activités qui avaient l'air sans risque, je trouvais toujours le moyen d'en découvrir un et de faire une boulette. En passant l'aspirateur, j'étais capable de m'électrocuter avec le fil, ou de faire tomber le sac plein de saletés par terre. Une fois, je l'avais passé dans toute la maison avec mes écouteurs et la musique avait résonné si fort dans mes oreilles que je n'avais même pas remarqué qu'il était resté éteint tout du long, et que je n'avais rien aspiré du tout, jusqu'à ce que Carlie me le signale. « Ah et aussi, tu me feras ton regard charmeur une fois que tu m'auras scotchée au lit sinon je risque encore de te faire grimper sur la table donc de casser quelque chose. » Je passai en revue tout ce que nous avions fait d'autre au cours de la soirée, enfin plutôt toutes mes autres gaffes. « Et il va se soit que dorénavant tu ouvriras les bouteilles de champagne. » Peut-être pas que les bouteilles de champagne d'ailleurs, toutes les bouteilles en verre en général, c'était plus prudent. Moi, je me contenterais d'ouvrir les bouteilles en plastique ou en carton. « Voilà, normalement en respectant tout ça on limitera les dégâts. » Je ris doucement, parce que même en respectant tout ça, c'était encore si peu sûr qu'il n'y ai aucun dégât... Felix devait d'ores et déjà s'habituer à une nouvelle vie qui serait certes un peu contraignante, mais bon, il avait choisi de la passer avec une catastrophe ambulante, alors autant poser les règles d'entrée de jeu.
Felix avait l'air de s'avouer déjà vaincu face au gros défi que je venais de lui lancer. J'avais manqué d'éclater de rire en voyant sa tête se décomposer lorsqu'il évalua ce qu'il restait en réalité dans la bouteille. Il avala sa coupe cul-sec après moi et je le regardais avec un petit sourire. Nos deux verres étaient vides, la bouteille était quant à elle encore bien remplie, il fallait donc que nos foies se préparent à un marathon. « Oui bon ça va, je vais pas non plus me faire une bonne raison d'être en arrêt maladie et me retrouver à l'hôpital. Allez passe ton verre. Au point où on en est, on peut bien finir un peu éméchés, le salon est déjà dans un état pitoyable. » Je me mis à rire, fière de le voir céder, puis lui tendis ma coupe. « Sage décision. » Enfin, sage, peut-être pas, mais en tout cas c'était une décision qui me convenait parfaitement. Felix remplit ma coupe de champagne puis la sienne, et je compris alors le défi à relever était maintenant pour moi. Comment j'allais arriver à finir cette foutue bouteille alors que je ne tenais même pas la route avec un verre ?
Finalement, nous avions vidé la bouteille à deux en un temps record. C'est sûr qu'en faisant la course pour savoir qui serait celui qui finirait plus vite son verre, la bouteille n'avait pas pu faire long feu. Plusieurs fois j'avais failli recracher tout le champagne que j'avais dans ma bouche à tel point il m'avait fait rire. Si Carlie nous avait vu dans cet état, je pense qu'elle aurait eu honte d'être notre fille. C'était une catastrophe de finir une bouteille de champagne dans ces conditions, mais bon, la soirée dans son ensemble était une catastrophe, alors autant la terminer sur la même note ! Moi qui ne tenait pas bien l'alcool et qui avait déjà eu du mal à mettre un pied devant l'autre en sortant du restaurant la semaine dernière en ayant bu juste une coupe de champagne, là, j'avais l'impression de ne plus être dans mon corps. Ma tête me tournait horriblement, et je fermai les yeux en avalant ma toute dernière gorgée. Je pris ensuite la bouteille pour examiner si elle était bien entièrement vidée, mais dans mon état j'évaluai mal la distance qu'il y avait entre elle et la table, et je la reposai un peu trop bruyamment. Une honte. « C'est bon, on … on l'a finie ! » m'exclamais-je avec un grand sourire en me tournant vers Felix comme si c'était un énorme exploit. Je crois que la dernière fois que j'étais saoule, c'était en première année de médecine, bien avant d'avoir Carlie donc. Mon corps vivait là un sacré choc. Sans réfléchir -de toute façon je n'en étais même plus capable- j'enlaçai Felix de mes bras en posant ma tête sur son épaule. Je fermai doucement les yeux, j'étais bien, mais complètement exténuée, parce que mon organisme venait de subir une véritable épreuve. Tout à coup, je fus prise d'un affreux hoquet, qui devait probablement être la suite logique de toute cette descente d'alcool... Étant médecin, je ne pouvais pas me permettre de faire ce genre de folie, mais là, j'avais une semaine pour décuver, alors c'était largement suffisant pour que je puisse faire quelques excès. En tout cas, j'étais tellement bien que je n'étais pas prête de lâcher Felix, je crois même que je n'étais pas très loin de m'endormir, seul mon hoquet persistant m'empêchait de sombrer.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Lun 8 Juil - 18:43
« Mais tu sais la prochaine fois ce qu'on fera c'est que tu cuisineras tout seul, et moi je … je sais pas je passerais l'aspirateur tiens. Un truc qui risque rien quoi. » J'affichai une petite mine sceptique en la regardant dans le noir. Même en passant l'aspirateur, elle serait capable d'une catastrophe. Rien que se prendre les pieds dans le fil par exemple. Si je voulais la garder en vid, mieux valait que je fasse la majorité des choses dangereuses dans cette maison. Quoi qu'elle s'était plutôt bien débrouillée jusqu'à maintenant. Il faudrait que je demande à Carlie s'il s'est déjà passé des catastrophes immenses pendant mon absence. D'ailleurs, Neela m'énuméra tout ce qu'il valait mieux que je fasse pour notre survie commune. Je ne pus m'empêcher de rire.
« On limitera oui, parce là je crois que c'est irrécupérable. »
J'adorais la taquiner. Je pris son menton entre mes doigts et l'embrassai rapidement. Maintenant, il fallait finir cette immense bouteille de champagne, mais à deux, car seul, c'était la soirée pourrie assurée : j'avais toutes mes chances de finir à l'hôpital. Je supportai bien l'alcool, mais jusqu'à un certain point tout de même. D'autant plus que nous avions commencé un petit concours de “celui qui boit le plus vite” et que nous nous étions donc enfilé la bouteille cul-sec, verre par verre. L'alcool se répandait donc rapidement et très bien dans nos corps, si bien que j'avais eu moi aussi du mal à terminer mes deux dernières coupes. Je ris doucement en entendant le soulagement de Neela. Oui nous avions terminé cette bouteille gigantesque, maintenant aux formes un peu floues. Je laissai Neela se blottir sur mon épaule... et mon rire s'accentua en entendant et en sentant son hoquet. J'avais l'alcool joyeux, mais alors en grande quantité j'éclatai de rire pour n'importe quoi. Et vu que je riais déjà pour un hoquet, j'étais bien éméché.
« Sinon, il était bon ce champagne ! C'était une bonne idée ! »
J'avais un sourire jusqu'aux oreilles, comme si je voyais la vie en rose. Je l'embrassai sur la joue. J'avais pensé me lever, mais en voyant qu'elle dormait déjà à moitié sur mon épaule et que le salon était devenu flou et déformé, je préférai finalement rester assis. C'était sûrement plus sûr pour éviter le vrai traumatisme crânien contre le bord de la table. Je me contentai de poser mon doigt sur son épaule à plusieurs reprises, comme pour attirer son attention.
« Hey, vous êtes la plus belle femme de la galaxie mademoiselle Owens. »
Vu mes réactions, je n'étais vraiment plus très clair... Je n'osai même pas imaginer notre gueule de bois demain matin...
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Lun 8 Juil - 20:05
Moi aussi j'avais l'alcool joyeux, très joyeux même, sauf que là, je ne devais pas être très loin du coma éthylique avec toute la dose que je venais d'ingurgiter. Je me sentais extrêmement fatiguée, comme si mon corps pesait une tonne, et que j'étais bien trop lourde pour pouvoir me mouvoir. Alors je restais là, la tête posée sur l'épaule de mon Felix comme si j'avais trouvé un oreiller confortable, prête à entamer ma nuit. « Sinon, il était bon ce champagne ! C'était une bonne idée ! » La voix de Felix résonna brusquement dans mes oreilles alors que j'étais complètement à la ramasse sur son épaule, sursautant de temps à autre à cause du hoquet. Je le sentis ensuite m'embrasser sur la joue, et un sourire apparut aussitôt sur mes lèvres. J'ouvris doucement les yeux, comme si j'étais en train de me réveiller après un long et profond sommeil. Il tapota mon épaule, signe qu'il fallait peut-être que je me bouge un peu quand même. « Hey, vous êtes la plus belle femme de la galaxie mademoiselle Owens. » Je relevai la tête de son épaule pour le regarder dans les yeux. Il m'avait fallu un certain temps de réaction, le temps que l'information monte au cerveau... « T'es mignon ! » lui répondis-je finalement en riant à moitié. J'avais l'impression d'être sur un petit nuage. J'étais même complètement perchée oui, et donc dans l'incapacité totale de me souvenir qu'il m'avait déjà dit ce genre de compliment. En tout cas, son rire était contagieux, et moi aussi je commençais à rire pour n'importe quoi. Mon hoquet n'arrangeait pas les choses, à chaque fois qu'il se manifestait, Felix et moi éclations de rire en chœur. Autant dire qu'à partir de maintenant, et jusqu'à demain matin, nos conversations ne seraient probablement pas très profondes. Moi qui voulait apprendre à davantage le connaître, j'allais surtout connaître le Felix bourré, si tenté que je m'en souvienne le lendemain...
Je me dégageai de lui en posant une main sur mon front. J'avais l'impression d'avoir une machine à laver à la place du cerveau, et surtout, je n'y voyais pas bien clair. Déjà que je nous avais plongés dans l'obscurité, là, c'était tout sombre et flou, comme si cela ne suffisait pas. Pourtant, j'étais très fatiguée, j'avais hâte de retrouver mon lit, et comme le canapé était à moitié trempé par le champagne, je me voyais absolument pas dormir dessus … Honnêtement, nous devrions avoir honte si quelqu'un nous voyait. Nous étions en tenues légères sur ce canapé à moitié trempé, moi en nuisette presque transparente hoquetant de temps à autre, Felix planant à dix mille avec son sourire niais, la bouteille de champagne vide sur la table, et pour couronner le tout ... entourés d'un bordel sans nom. Je pris une décision un peu risquée : me lever. Je le sentais mal, très mal, et d'ailleurs j'avais raison. Je me levai péniblement du canapé en essayant tant bien que mal de garder mon équilibre une fois debout. Me tournant ensuite vers Felix qui était resté assis, je lui pris les mains pour l'aider à se relever. « Allez, viens, on va se coucher ! » lui lançais-je avant de lâcher un hoquet énorme. Prise d'un nouveau fou rire, je lâchai les mains de Felix qui était en train de s'extraire du canapé. Il retomba alors lourdement dessus, et mon rire s'accentua. « Oh, pardon !! » Je me tordais littéralement, et le fait de le voir complètement déformé à cause de l'alcool me rendait dingue. Aller nous coucher … J'étais bien ambitieuse d'entreprendre une telle chose ! Il y avait tellement d'obstacles à traverser avant d'arriver à la chambre... Finalement, je lui retendis mes mains pour qu'il se relève entièrement. A présent, nous étions tous les deux debout, et j'étais en train de me demander intérieurement comment nous allions faire pour nous diriger jusqu'à l'escalier en sachant que je ne voyais rien. J'avançai prudemment dans le salon en tenant mon amoureux bien imbibé lui aussi par la main. Nous nous tenions l'un à l'autre, ce qui nous évitait de tomber à la renverse. Enfin, le problème c'était plutôt que s'il y en avait un qui tombait, il entrainerait l'autre dans sa chute. « Chut, fais pas de bruit, c'est la nuit ! » J'étais tellement saoule que je me mettais à parler à Felix comme si c'était un enfant, et d'ailleurs je disais n'importe quoi. En plus, mon hoquet ponctuait chacune de mes phrases, ce qui me faisait perdre toute crédibilité. Nous avancions doucement dans ce que je croyais être encore le salon, jusqu'à ce qu'un grincement se fasse entendre. Felix venait de heurter une chaise de la cuisine. « Chuuuuut ! » lui lançais-je en posant mon doigt sur ma bouche, avant de hoqueter une énième fois. Après avoir tourné dans le salon et la cuisine en rigolant, je commençais à perdre patience. « Bon mais il est où l'escalier ? » Je posai ma main sur les murs, gardant l'autre dans celle de Felix pour essayer de trouver un interrupteur, en vain. J'avais perdu tous mes repères, surtout dans le noir, d'autant plus que j'étais exténuée et que mes yeux commençaient à se fermer tout seuls. Nous n'étions pas prêts d'aller nous coucher à ce rythme là !
Spoiler:
C'était vraiment une trop bonne idée, qu'est-ce que je me marre !
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Lun 8 Juil - 21:36
Mort de rire, je laissai tomber ma tête en arrière sur le haut du canapé pour essayer de reprendre mon souffle. Mais dès que Neela avait un hoquet, mon fou rire était reparti. Je la vis vaguement se lever, puis je vis ses mains face à moi, tendue comme si elle me demandait de faire quelque chose. Le temps que ça monte au cerveau, je compris qu'elle me les tendait pour m'aider à me relever. J'en aurais bien besoin, j'étais dans un sale état... Cela faisait un bon moment que je n'avais pas été saoul à ce point et même mes amis les plus proches se seraient fait une joie de filmer mes exploits du soir pour en garder un souvenir impérissable et avoir quelques dossiers s'ils avaient été là. J'attrapai les mains de Neela, mais dès que son hoquet revint et qu'elle me lâcha, je retombai comme une masse sur le canapé. Eh bien nous n'étions pas arrivés à la chambre...
À la deuxième tentative, je réussis à me lever avec son aide. Il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre. Pourtant, je titubai un peu. Fermement agrippé à sa main, je marchai à droite, à gauche, à pas rapides puis à pas plus lents... jusqu'au moment où je me pris une chaise de la cuisine dans la hanche. Je jetai un regard mécontent et accusateur à l'objet en frottant la zone douloureuse sur mon corps.
« Aïeuuuuuuh !»
Et bien que Neela me demande de me taire, son hoquet me fit éclater de rire une nouvelle fois. « Bon mais il est où l'escalier ? » Je regardai autour de moi comme si je découvrais la maison. Effectivement, il est où cet escalier ? J'avais l'impression de ne plus du tout savoir où j'étais, et en suivant Neela, qui paraissait quand même plus claire que moi bien qu'elle ne tienne pas l'alcool, j'avais aussi l'impression de tourner en rond. Soudain, je vis une forme qui semblait monter.
« Là-bas !!! Oups désolé. »
J'avais parlé un peu fort et avais donc posé ma main sur ma bouche comme un enfant l'aurait fait. Quand j'étais un peu - beaucoup - éméché, j'avais tendance à avoir une maturité d'un enfant de dix ans, voire moins. Fier d'avoir trouvé l'escalier, j'étais parti en avant, tirant cette fois Neela derrière moi. Sauf que j'avais été un peu trop vite et que je m'étais pris la première marche en plein dans le pied. Cette fois, j'avais étouffé un cri de douleur, me tenant d'une main à la rampe et de l'autre à Neela. Je me tournai finalement vers elle en riant doucement, puis je m'assis sur cette première marche. Je n'avais pas assez de force pour monter tout l'escalier pour le moment. Je m'appuyai contre la rampe et fermai doucement les yeux. Nous allions finir par nous endormir en plein milieu de l'escalier à cette allure là...
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mar 9 Juil - 0:03
« Là-bas !!! Oups désolé. » Je lui lançai un regard accusateur, comme une mère qui sermonne son enfant, enfin, j'avais eu du mal tellement mon envie de rire était forte. Je m'étais tout à coup sentie embarquée en avant par Felix, vers ce qui devait être l'escalier. Ravie que l'on s'en soit enfin sortis, je le suivis à pas rapides, jusqu'à ce que je le sente buter contre la première marche. J'avais senti sa main se resserrer sur la mienne, et il étouffa un cri de douleur. « Bah … mais qu'est-ce que tu fais ? » Je n'avais pas bien compris ce qui s'était exactement passé sur le coup, je me rendais simplement compte que nous n'avancions plus, et l'interrogeai du regard alors qu'il était en train de s'asseoir sur la marche en question. Je le vis rire, l'air exaspéré contre la rampe de l'escalier. Moi aussi je me mis à rire, puis je me baissai pour prendre son visage dans mes mains et l'embrasser. Un bon gros baiser de fille bourrée qui ne sait même plus ce qu'elle fait. Mon Felix n'allait pas abandonner en si bon chemin quand même ! « Mais non allez mais relève toi, on va y arriver tu vas voir ! » On aurait dit que je le motivais à accomplir une épreuve très importante de sa vie. J'attrapai alors vivement sa main pour qu'il se relève, encore une fois. Je pris donc les devants et commençai à monter avec Felix derrière moi. Une marche, deux, trois, même quatre marches sans trébucher. Là, j'étais très fière, et je le montrais en arborant un immense sourire. « On va quand même pas se laisser emmerder par un es.... » Badaboum. Je m'étais retournée vers mon cher et tendre pour parler comme pour chercher son approbation, sauf que j'avais raté une marche. Je m'étais étalée comme une masse dans l'escalier, et n'avais pas eu le réflexe de lâcher la main de Felix, l'entrainant alors dans ma chute infernale. Le pauvre, je l'avais entravé en tombant avec mes jambes et il s'était retrouvé sur moi pour dégringoler dans l'escalier. J'avais été un peu sa luge, et lui avait donc limité les dégâts. Nous avions dévalé les quelques marches que nous avions tant eu du mal à gravir tous les deux sur le ventre, et j'aurais été obèse, j'aurais sûrement fait un roulé boulé. En tout cas, nous avions fait un raffut épouvantable dans ces marches, pire que le grincement de chaise, le bruit de mon hoquet ou que nos nombreux éclats de rire. Ce fut donc un retour à la case départ pour Felix et moi. Nous n'avions plus qu'à recommencer pour espérer retrouver le lit. Je devais certainement avoir plusieurs bleus, mais j'étais tellement éméchée que je ne sentais rien. Rien à part une lourde fatigue, et un mal de crâne terrible qui persisterait sûrement jusqu'à demain matin. Je me retrouvai presque vers la porte d'entrée, et en réalisant la scène, j'étais pliée en quatre. Le seul point positif c'était que j'avais eu tellement peur sur le coup que mon hoquet avait cessé.
Je me redressai finalement en laissant Felix se dégager de mon dos. « On … on va le faire à quatre pattes, c'est mieux en fait. » dis-je en continuant de rire. Je m'avançai dans l'escalier, déterminée à y arriver. Je posai mes mains sur les marches avant en veillant toujours bien à ce que mes pieds suivent sur les précédentes. Une catastrophe. Je ressemblais à rien, mais c'était le seul moyen pour pouvoir aller enfin dormir. « Fais comme moi. » lui conseillai-je en me tournant vers lui, cette fois en restant stable. J'étais arrivée la première en haut de l'escalier, et avait attendu patiemment que Felix fasse de même. Une fois l'épreuve passée pour mon amoureux, je l'applaudis bien fort en souriant bêtement. Là, nous étions carrément en train de régresser. Nous étions toujours Felix et Neela, mais avec vingt-cinq ans de moins en fait. Je l'entrainai ensuite avec moi jusque dans la chambre. Plus aucun obstacle ne pouvait nous entraver maintenant, et je me jetai comme une furie sur le lit en poussant un soupir aigu de soulagement. J'étais sur le ventre, la tête fourrée dans l'oreiller, mais après un moment je me retournai pour observer où en était Felix. Si ça se trouve, il s'était perdu dans la chambre de Carlie... Finalement, il apparut dans la chambre, apparemment encore perturbé par l'épisode de l'escalier, et je tendis les bras vers lui comme pour réclamer un câlin. J'étais saoule, mais pas moins amoureuse. Mes yeux me pesaient, alors pour me soulager un peu, je les fermai en attendant de sentir Felix contre moi. J'étais encore bien trempée par le champagne, mais vu mon état, je crois que la douche attendrait le lendemain. En tout cas, il était clair que cette soirée ne ressemblait en rien à la dernière que nous avions passée ensemble, mais malgré tout elle était tout aussi belle.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mar 9 Juil - 13:59
Je n'avais pas du tout assez de courage. Après l'alcool joyeux, le champagne avait maintenant laissé place à l'alcool assommant, me donnant une horrible envie de dormir. Et le fait que je puisse m'endormir sur l'escalier ne semblait pas me déranger plus que cela. Il avait même fallu que Neela m'encourage à me relever pour monter l'escalier avec elle pour que je me réveille un peu. Je lui attrapai alors la main, me laissant guider... le temps de quelques marches. Je la sentis soudainement tomber et m'entraîner avec elle dans sa chute. Heureusement que nous n'étions pas trop haut, l'atterrissage aurait été assez dur... Une fois revenu au point de départ, je ris doucement de la situation, mais regardait Neela pour voir si elle allait bien. Après tout, elle m'avait servi d'amortisseur, mais elle avait du tout se prendre en pleine face.
« Ça va ? »
Nous avions fait un vacarme pas possible... Si jamais les voisins venaient sonner et qu'ils nous voyaient dans cet état, je pense qu'il nous prendrait vraiment pour des fous et qu'ils seraient sûrement sur le point d'appeler la police. L'idée de Neela me parut la meilleure: monter les escaliers à quatre pattes nous permettrait peut-être d'avoir plus d'équilibre. Mais j'éclatai de rire en la voyant se trémousser sur les marches, tentant tant bien que mal d'avancer. Quand ce fut mon tour, je dus m'arrêter à plusieurs reprises pour reprendre mon souffle. Une horreur totale. Une fois arrivé en haut, j'entendis les applaudissements de Neela. Je me relevai doucement et à l'aide du mur et l'embrassai rapidement. Toujours dans l'obscurité, puisque le bouchon de champagne avait fait sauter les plombs, je la vis vaguement partir vers la chambre. Enfin je crois que c'était la chambre.
« Hey attends moi ! »
J'avais traversé les quelques mètres qui me séparaient de la pièce en longeant le mur, pour finalement arriver dans la chambre. Neela y était déjà. Elle me regarda et tendit les bras vers moi. Avec un petit sourire, je me jetai à mon tour sur le lit et me blottis contre elle, l'embrassant dans le cou. Comme quoi l'alcool ne perturbe pas les bons vieux réflexes de l'amour ! En tout cas, j'espérai vraiment que Neela avait un grand stock d'aspirine, car le réveil de demain (en plus assez tôt puisqu'il fallait conduire Carlie à l'école) serait assez... puissant. À moitié sur Neela et ma tête toujours fourrée dans son cou, je sentais le sommeil revenir à l'assaut. À ce rythme là, j'allais tomber comme une masse dans quelques minutes... Pourtant, même à travers la forte odeur de champagne qui émanait de ma princesse, j'arrivai encore à sentir son odeur naturelle, qui me berça plutôt bien d'ailleurs.
Spoiler:
“Si ça se trouve, il s'était perdu dans la chambre de Carlie... ”
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mer 10 Juil - 15:34
Je souris doucement en sentant Felix se blottir contre moi. Franchement, j'adorais son contact, je commençais à en être complètement accro. C'était une addiction. Felix était une drogue, ma drogue, et même en étant saoule, mon corps tout entier le réclamait. J'aurais même tendance à dire que c'était encore pire en étant saoule. Je le laissai m'embrasser dans le cou tout en fermant les yeux, posant de temps en temps mes lèvres sur sa joue. Ce n'était plus seulement le champagne qui m'enivrait, c'était son odeur, ses caresses, bref, l'homme de ma vie, et j'aurais bien voulu rester éveillée toute la nuit pour pouvoir en profiter davantage. Seulement voilà, nous étions devenus deux loques, et moi qui était prête à parier que la soirée finirait sur la même note que celle sur laquelle elle avait démarrée, là, je me trompais totalement. Elle était en train de se terminer beaucoup plus sagement qu'elle n'avait commencée – si on excluait le fait qu'on se soit descendus la bouteille de champagne à deux bien sûr -, parce que là, nous ressemblions à deux adorables bébés sur le point d'entamer un profond sommeil. A ce moment précis, je ne pensais même pas à demain, et encore moins au fait qu'il faille aller chercher Carlie chez sa copine pour l'amener à l'école. Non je savourais et pensais simplement au doux contact de Felix sur ma peau ainsi qu'aux longues heures de répit qui m'attendaient. J'avais l'impression d'avoir gravi l'Everest, alors que j'avais juste gravi mon escalier, mais avec une bonne dose d'alcool dans le sang, cela devenait tout comme. Un vrai parcours du combattant. Dans ma tête, l'image de Felix essoufflé en train de monter les marches réapparut et je me mis à rire doucement, les yeux toujours fermés. « Je t'aaiime. » Le rire faisait un peu trembler ma voix, mais au moins, c'était sincère, comme à chaque fois que je lui disais d'ailleurs. Apparemment, lui aussi n'était pas loin de sombrer, je pouvais toujours sentir sa tête, et plus particulièrement ses lèvres contre mon cou. Felix n'avait pas l'air de vouloir changer de position, il était à moitié allongé sur moi, ce qui me convenait très bien. J'étais tellement bien comme ça. Si bien que le sommeil arriva d'un coup, et me frappa comme une massue.
Sept heures quarante cinq du matin. Je dormais profondément, et même la lumière du jour qui passait largement à travers la fenêtre - parce que nous étions trop éméchés hier soir pour fermer les volets -, ne me réveillait pas. Pour une fois que je pouvais passer une nuit complète, qui plus est dans les bras de mon chéri, j'en profitais. Oui, sauf que j'avais une fille, une fille de dix ans qui avait école, et disons que le champagne me l'avait un peu fait oublier. La sonnette de la porte d'entrée retentit. Une fois, je ne l'avais même pas entendue. Deux fois, je n'étais pas sûre de l'avoir entendue, donc m'étais rendormie. Trois fois, là, je commençais à réaliser que cela devait être ça, et que je devais peut-être me bouger un peu pour aller voir ce qui se passe. Je me mis à paniquer, car tout à coup, j'avais l'impression d'avoir oublié plein de choses. J'étais incapable de me souvenir de ce que j'avais fait hier soir, tout ce que je savais, c'est que j'avais mal à la tête, mais que l'aspirine attendrait. Soudain, je pensais à Carlie, et en m'habillant un peu plus pour descendre, me rendis compte que c'était elle que j'avais dû oublier. Catastrophe. Je me pressai sans réveiller Felix, puis dévalai l'escalier à toute vitesse. Heureusement mon regard se posa sur l'état de mon salon, juste à temps avant que je n'ouvre la porte. J'écarquillai les yeux. Là, j'avais honte, vraiment honte. En deux temps trois mouvements, je cachai les morceaux d'ampoule et bris de verre sous le tapis, me servis de la nappe pour essuyer le champagne sur le sol... Un désastre. Puis un quatrième coup de sonnette retentit. Je pris la bouteille de champagne vide que je jetai dehors dans la piscine, assez loin pour n'éveiller aucun soupçon. « J'arriiive ! » Je couru à la porte avec ma nappe trempée dans la main, et, m'en rendant compte au dernier moment, la balançai sous la table de la cuisine. Il y avait encore des traces de jaune d'œuf sur le mur, mais tant pis. J'ouvris brusquement la porte, et découvris la maman de la meilleure amie de Carlie, seule. « Bonjour Neela. Euh … ça va ? » Vu le temps que j'avais mis pour ouvrir la porte, ma respiration saccadée et surtout la tête que j'avais, elle avait toutes les raisons de poser cette question. « Oui oui t'en fais pas ! » Je souris, en essayant de paraître décontractée. « Oh mon Dieu, je te réveille ! » La seule chose que j'avais trouvé à dire était : « Non tu parles ! J'étais en plein ménage avec Felix ! On t'a pas entendu à cause de l'aspirateur ! » Avec Felix … Mais qu'est-ce qui m'avait pris de dire ça ? Il était bien loin d'astiquer quoi que ce soit, et elle allait vite s'en apercevoir ! Surtout qu'il aurait mieux valu que je prétende avoir oublié le réveil, parce que là, ça faisait légèrement la mère qui oublie sa fille. J'étais bien trop paniquée sur le coup pour trouver des excuses valables. « Je crois qu'on s'est mal compris hier, vous deviez venir chercher Carlie ce matin … Du coup, on l'a emmenée, je venais juste te prévenir. » Ma tête se décomposa. Effectivement, sauf que le problème c'est qu'on s'est un peu vidé une bouteille de champagne hier soir, et qu'on a en plus éteint tous les deux nos téléphones. Tout à coup, je me sentis irresponsable, nulle, une mère indigne, mais il fallait que je me rattrape, quitte à mentir encore une fois. « Ah bon ? Mais … mais c'était pas vous qui deviez l'amener à l'école ? Oh autant pour moi, oui on a du mal comprendre ! On est vraiment désolés, mais merci beaucoup ! » L'excuse du quiproquos, malheureusement il ne me restait plus que celle-là. Au secours quoi, et comme si cela ne suffisait pas, j'entendis des pas dans l'escalier derrière moi. J'avais du le réveiller avec le boucan pas possible que j'avais fait. Là, je pouvais vraiment paniquer. « Tiens je vais en profiter pour dire bonjour à Felix ! » lança t-elle en levant les yeux comme pour le chercher du regard. « Oh tu sais il aime pas trop être dérangé quand il cire le bois de l'escalier ! » répondis-je en chuchotant à moitié, espérant qu'elle déguerpisse d'ici. Cirer le bois de l'escalier … N'importe quoi. J'avais fait fort, très fort. « Les hommes et le ménage tu sais bien ! » ajoutais-je en riant légèrement pour cacher mon malaise.
Spoiler:
Dans l'état où il est je me suis dit que ça pouvait être possible !
Dernière édition par Neela D. Owens le Mer 10 Juil - 23:37, édité 1 fois
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mer 10 Juil - 22:14
La tête dans le cou de ma bien aimée, j'avais commencé par l'embrasser à plusieurs reprises, profitant de ce nouveau moment câlin rien qu'à nous. Puis petit à petit, j'avais l'impression que l'action de l'alcool n'était pas encore arrivée à son maximum, qu'elle continuait à monter en moi au point de me retirer toute force autre que celle de me donner sommeil. Gardant ma tête dans son cou, je fermai doucement les yeux. On aurait dit un bébé contre sa mère. « Je t'aaiime. » J'entendis sa voix trembloter, mais je n'y fis presque pas attention. Seuls les trois mots qu'elle venait de dire m'importaient. Je souris doucement contre sa peau (“po”) en la mordillant pour lui montrer que moi aussi je l'aimais. Soudainement, un peu de force m'était revenue. Je l'aimais comme je n'avais jamais aimé personne, et même bien éméché, mes sentiments restaient les mêmes. Je remontai ma main sur sa hanche pour la serrer contre moi, et nous nous endormîmes assez rapidement, épuisés, mais pourtant paisiblement. Mes nuits avec Neela étaient les meilleures de ma vie.
En plein dans mon rêve, je sentis le lit bouger légèrement. Je me retournai sur le matelas, plongeant ma tête dans l'oreiller. J'avais les oreilles qui bourdonnaient un peu, mais j'avais surtout un horrible mal de tête. Je savais que la gueule de bois allait frapper dès que j'avais accepté de finir cette immense bouteille avec Neela. Le temps que je me réveille vraiment, j'entendis des voix lointaines, puis de plus en plus proches et de plus en plus fortes. La porte de la chambre était ouverte, d'où le bruit. Je me levai doucement, très doucement même, et en plusieurs étapes. Ce n'était peut-être pas la bonne solution pour finir la soirée, même si au moins nous avions bien rit. Enfin je crois. Les yeux à moitié fermés pour parer la lumière du jour qui passait à travers les fenêtres et la main dans les cheveux, je descendis doucement les escaliers. Les voix devenaient de plus en plus fortes au fur et à mesure que j'arrivai au rez-de-chaussée.
« Neela ça va ? Pourquoi tu cries com... »
Ah. Je fis maintenant face à la mère de la copine de Carlie. Bravo pour l'image. En plus, je devais être une vraie vision d'horreur : décoiffé, les yeux à moitié fermés et donc une grimace, sentant probablement le champagne à plein nez et sûrement avec des cernes car il ne devait pas être si tard que cela, et... Je jetai un regard sur mon corps. En boxer en plus. Dans le genre situation gênante, c'était la palme d'or.
« Euh... Bonjour... Je... »
Je la vis esquisser un petit sourire tandis que je jetai un regard à Neela. Elle nous regarda à tour de rôle en gardant ce sourire.
« En train de cirer le bois de l'escalier hein ?... »
Le bois de l'escalier ? Qu'est-ce qu'elle raconte ? Oula... Ça sentait l'alibi à la Neela à plein nez. D'ailleurs, où était Carlie ? Trop de questions se bousculaient dans ma tête et cette dernière n'était pas vraiment en état de penser à plus d'une à la fois, et encore. Je regardai la mère de la copine de Carlie avec un air étonné, puis essayai de rentrer dans le jeu, espérant que c'était bien le sujet. J'attrapai un torchon de cuisine laissé sur une chaise proche de moi, l'air innocent.
« Ah oui je... je venais justement chercher le torchon que j'avais laissé là pour... pour cirer le bois de l'escalier. »
Torchon qui, au toucher, était trempé, et n'était pas du tout plié comme s'il était tout propre et venait d'être sorti d'une armoire pour servir au cirage. Avec un peu de chance, elle croirait aussi que j'étais en boxer pour éviter de me salir... Mais c'était mal parti.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Sam 13 Juil - 13:30
La maman de la copine de Carlie n'avait pas l'air de vouloir s'en aller. Elle attendait Felix, et en entendant ses pas dans l'escalier, je vis son sourire s'agrandir. « Neela ça va ? Pourquoi tu cries com... » Je fermai les yeux en pinçant les lèvres. Non, ça ne va pas du tout. C'était trop tard, il était derrière moi, elle devait parfaitement le voir, et je n'osais même pas observer sa réaction. Je n'osais même pas me retourner pour regarder Felix d'ailleurs. Je l'imaginais très bien. Mes yeux se rouvrirent alors que je me tournai vers lui. De toute façon, il fallait bien que je me lance, le mal était déjà fait. Felix correspondait exactement à l'image que je m'en étais faite : il était en boxer, les yeux encore cernés et à peine ouverts, les cheveux en bataille, sentant encore l'alcool à plein nez … Bref, la maman pouvait aisément deviner qu'il n'était pas du tout en train de cirer le bois de l'escalier. Pourtant, je le trouvais juste trop mignon comme ça, et d'ailleurs, je n'avais pas pu m'empêcher de sourire légèrement. Oui, mon Felix était dans le cirage, mais pas du tout dans celui de l'escalier.
« Euh... Bonjour... Je... » Alors là, j'avais juste envie de courir me cacher. Je passai une main sur mon visage, exaspérée. Je vis la mère de la copine de Carlie dévisager un peu Felix, sûrement en train de comprendre que nous étions bien loin d'être occupés par le ménage. « Bonjour ... » Elle le regarda d'un air d'incompréhension. Évidemment. « En train de cirer le bois de l'escalier hein ?... » Apparemment, il m'avait bien entendue de là-haut. Je hochai la tête doucement en guise de réponse. J'avais menti, alors autant aller jusqu'au bout maintenant, même si nous n'étions plus du tout crédibles. Mais qu'est-ce qui m'avait pris de répondre un truc aussi ridicule ? J'aurais pu dire autre chose comme faire la poussière, passer la serpillière, mais non, j'avais choisi le cirage du bois de l'escalier...« Ah oui je... je venais justement chercher le torchon que j'avais laissé là pour... pour cirer le bois de l'escalier. » J'avais envie d'éclater de rire en le voyant rentrer dans le jeu, l'air innocent, persistant tant bien que mal à lui faire croire à tout ce cinéma. Un silence de mort s'installa entre nous trois. La maman ne savait plus quoi dire, elle était sur les fesses. Nous étions grillés d'avance, je le savais rien qu'à l'observer, mais Felix continuait, s'armant d'un torchon servant à essuyer la vaisselle pour faire mine qu'il cirait le bois de l'escalier. Le pauvre, qu'est-ce que je lui faisais subir avec mes bêtises ! On aurait dit qu'il était le majordome de la maison tout à coup. C'était un réveil brutal pour lui, surtout qu'il n'avait vraiment pas les yeux en face des trous, et puis, qui aurait l'idée de cirer un escalier en boxer ? Je l'observais en affichant un petit sourire amusé, jetant de temps en temps un œil à la maman. J'avais bien remarqué qu'elle était loin d'être indifférente à la dégaine de Felix. C'était étrange, parce qu'elle avait l'air à la fois étonnée et en même temps, heureuse d'être étonnée. Mon attention se focalisa alors uniquement sur l'expression de son visage, et mes sourcils de froncèrent. J'étais en train de rêver ou elle le matait clairement là ? Vu son sourire, quelque chose me disait que mon Felix était loin d'être une vision d'horreur pour elle. Il faut dire qu'il était à croquer comme ça, il en aurait fait tomber plus d'une, déjà qu'en temps normal je m'étais aperçue que c'était le cas ... Je reposai alors ma main sur la porte pour la refermer un peu, quitte à paraître légèrement impolie. Elle osait le dévorer des yeux sous les miens, je n'en revenais pas. « Tu vois, on est vraiment débordés là. » Ou comment lui faire comprendre que ce n'était pas le moment quoi. Elle nous dérangeait même carrément, d'autant plus qu'elle bavait presque à la vue de Felix, et que cela me déplaisait fortement. « Je vois ça oui … Je vais vous laisser à votre grand ménage alors. » Oui c'est ça, dégage. J'avais beaucoup moins envie de faire des efforts pour être aimable là. « Au revoir Felix ! » lança t-elle en souriant, espérant sûrement qu'elle ai parlé suffisamment fort pour qu'il l'entende, et lui réponde donc. Elle avait l'air de s'intéresser un peu trop à lui à mon goût. « Il faudra qu'on se fasse une sortie tous ensemble un jour, avec les enfants. » Elle osait me demander ça en plus ! J'avais tendance à être possessive avec mon petit-ami, et là, je sortais les griffes. « Oui, on s'organisera ça. A bientôt. » En réalité, le plus tard serait le mieux. Je préférais d'ailleurs rester très évasive afin d'éviter de programmer quoi que ce soit. Je refermai la porte et me tournai vers Felix, qui était à moitié en train de s'endormir en 'cirant' au même endroit depuis plusieurs minutes. Je me mis à rire. C'était dans ces moments là que je me rendais compte à quel point je l'aimais. « C'est bon, tu peux arrêter, elle est partie. » Je montai alors les quelques marches de l'escalier pour m'approcher de lui avec un petit sourire. « Quoique, ça te va plutôt bien. Mais j'ai trouvé une occupation qui te va encore mieux... » Je m'emparai alors de ses lèvres pour commencer un langoureux baiser, histoire de me faire pardonner de ma bêtise et d'adoucir un peu ce début de journée qui avait démarré trop brutalement.
Dernière édition par Neela D. Owens le Mar 16 Juil - 18:18, édité 1 fois
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Sam 13 Juil - 21:12
Le torchon en main, j'étais un peu remonté dans l'escalier, parce que j'étais quand même à moitié nu en plein milieu de l'entrée de Neela, avec la mère de la meilleure amie de Carlie qui m'avait en pleine vue. J'en profitai pour frotter les marches avec mon torchon, histoire de donner un peu plus de crédibilité à l'alibi de Neela. Oui, je cirai le bois de l'escalier en boxer, avec une immense gueule de bois, avec un torchon usagé de la cuisine, et surtout : sans cire. Finalement, j'espérai que la mère ait vraiment compris que je ne cirai pas l'escalier, je préférai qu'elle pense cela plutôt qu'elle nous prenne pour des dingues, qui font le ménage à sec et cirent sans cire. Je vis Neela qui refermait doucement la porte sur notre invitée imprévue. « Au revoir Felix ! »
« Euh au revoir ! »
D'un geste inutile, j'accompagnai mon salut d'un léger signe de main. Puis instinctivement, je recommençai à frotter la marche. Ce mouvement me berçait presque. Je sentais mes yeux se fermer doucement et le mouvement ralentir... jusqu'à ce que j'entende la voix de Neela. « C'est bon, tu peux arrêter, elle est partie. » Incapable de vraiment savoir ce que j'étais en train de faire, je n'avais presque pas réagi, mis à part que j'avais arrêté de cirer l'escalier. J'aurais fini par user la marche à cette allure. Je la laissai finalement m'embrasser. Cette fois, un petit sourire parvint à mes lèvres. Il n'empêche que j'aurais bien voulu que cette scène se déroule dans le lit, à dix ou onze heures du matin, après une bonne nuit. Je me relevai doucement dans l'escalier, encore peu sûr de mes trajectoires après cette folle nuit alcoolisée. Je pris la main de Neela et montais quelques marches. Si nous risquions de ne plus dormir après ce réveil brutal, autant attaquer directement le cœur du problème.
« Dis, tu aurais de l'aspirine ou quelque chose comme ça ? Parce que c'est plus possible... »
Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas descendu une bouteille de champagne presque cul-sec avec seulement une autre personne. Je pense même d'ailleurs que je n'avais jamais fais ça. En tout cas, j'étais dans un sale état, et je ne rêvai que d'une chose : pouvoir retrouver le lit pour être sûr de ne pas m'écrouler, et également pour pouvoir rester avec Neela. Ce n'était que le début d'une semaine qui n'appartenait qu'à nous, autant en profiter ! D'ailleurs, il allait aussi falloir que j'appelle au journal pour prévenir de mon absence, de ma rencontre brutale avec le bord de la piscine et de mon traumatisme crânien.
« J'ai un petit jeu pour toi. Vu que j'ai un traumatisme crânien, je dois me reposer, donc je suis officieusement en train de dormir. Du coup, j'aurais besoin d'un médecin à qui j'aurais donné le numéro du boulot pour prévenir de mon absence, vraiment involontaire. Ça te tente de parler à mon patron ? »
On aurait dit soudainement un enfant amusé par le canular téléphonique qu'il allait faire dans quelques minutes. En fait, puisque nous n'étions toujours pas très nets, autant profiter de notre état pitoyable pour nous amuser un peu. Au moins, elle cernerait rapidement le personnage, surtout à huit heures du matin.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Dim 14 Juil - 17:10
« Dis, tu aurais un aspirine ou quelque chose comme ça ? Parce que c'est plus possible... » Je hochai la tête et me dirigeai dans la salle de bain pour lui donner le fameux petit cachet magique contre le mal de tête. « Alors normalement il est pas effervescent celui-là, tu peux l'avaler comme ça. » Normalement. Felix prit donc le médicament à pleine bouche sèche, et je compris très vite à sa tête que je m'étais trompée. Le cachet était bien effervescent, et il commençait d'ailleurs à mousser dans sa bouche. J'éclatai de rire en le voyant recracher la mousse blanche. Mon petit nuage de poisse était revenu à la charge, mais cette fois c'était Felix qui en subissait les conséquences. « Oups … si en fait. » Je lui en donnai donc un autre en m'assurant que celui-là n'était pas effervescent, et en pris un en même temps. Puis il m'attira avec lui dans la chambre et nous nous assîmes sur le lit.
« J'ai un petit jeu pour toi. Vu que j'ai un traumatisme crânien, je dois me reposer, donc je suis officieusement en train de dormir. Du coup, j'aurais besoin d'un médecin à qui j'aurais donné le numéro du boulot pour prévenir de mon absence, vraiment involontaire. Ça te tente de parler à mon patron ? » Je souriais à son annonce, impatiente de connaître ce fameux petit jeu dont il parlait, mais plus il avançait dans son explication, et plus mon sourire s'estompait. Je me mis même à paniquer tout à coup en entendant sa question. « Oh mon Dieu … et je lui dis quoi ? " Bonjour, docteur Owens gynécologue, j'ai examiné monsieur Moorgate il ne pourra pas venir cette semaine à cause d'une mycose vaginale " ? » Je pouffai de rire avant de me reprendre. « Oui bon je lui dis pas dans quelle spécialité je suis. Tu as son numéro ? » Il s'en fichait bien le patron de ma spécialité après tout. Je sortis donc mon téléphone qui était resté éteint dans la table de chevet depuis hier pour le rallumer. Je tapai doucement l'épaule de Felix en souriant, me demandant bien comment j'allais m'en sortir sans me faire pincer. « Tourne-toi sinon je vais rigoler ! » Je me connaissais, j'allais éclater de rire si je voyais un seul sourire amusé apparaître sur son visage. Et puis, son rire était communicatif, et je savais pertinemment que si je l'entendais, je me mettrais à rire à mon tour. Il me donna le numéro de son patron, et je me raclai la gorge histoire de prendre un air plus sérieux avant de composer le numéro et de mettre le téléphone sur haut-parleur. « Oui bonjour je suis le docteur Owens. Je vous appelle pour vous annoncer que monsieur Moorgate ne pourra pas venir travailler cette semaine parce que je viens de l'examiner... il a un traumatisme crânien. » Je levai les yeux au ciel en pensant que je me mettais officiellement dans un bel embarras, et qu'officiellement je serais dans de beaux draps si la vérité se savait. Que Dieu me pardonne pour ce pêché immonde … Ayant beaucoup de mal à rester tourné, Felix me regarda pour écouter la réaction de son pauvre patron. « Oh c'est pas vrai ! Mais comment il s'est fait ça ? » A entendre le ton de sa voix, j'avais deviné qu'il était complètement exaspéré par Felix et qu'il s'était abstenu de finir sa question par 'ce crétin'... Je pris une profonde inspiration en prenant soin de ne pas regarder Felix avant de déclarer : « Eh bien il … il s'est cogné la tête contre le rebord d'une piscine en plongeant. » Je grimaçai en attendant sa réponse, qui, sans surprise, fut empreinte d'une grande colère. « Cogné contre le rebord d'une piscine ? J'y crois pas ! Mais qu'est-ce qui m'a pris d'embaucher un crétin pareil ! Et je fais comment moi pour mes articles hein vous pouvez me le dire ?! » Bingo, l'adjectif 'crétin' était sorti ! Je me retenais de lui balancer une vulgarité pour le défendre. Je me sentais mal, vraiment mal de mettre cet homme dans cet état, et surtout dans le pétrin par rapport au journal, tout ça parce que Felix et moi étions trop fous l'un de l'autre pour pouvoir nous séparer une semaine. Je m'en voulais. J'étais responsable, parce que même si Felix en avait eu l'idée, j'aurais du refuser. Oui mais voilà j'étais prête à tout pour lui, même à risquer ma carrière. Je pouvais perdre mon travail, je pouvais tout perdre, tant que j'étais avec lui et que Carlie était là, c'était pour moi l'essentiel. Le reste, la maison, le travail, la voiture, la piscine … c'était secondaire, parce que ça se remplaçait. Felix par contre était irremplaçable. « Il ne peut vraiment pas venir dans l'état où il est monsieur, je vous le certifie. A l'heure qu'il est il dort et il ne va probablement faire que ça durant toute la semaine. » Encore une fois je me retins pour ne pas rire. Je fournissais de gros efforts pour ignorer l'air amusé de Felix qui me regardait avec un grand sourire. « Qu'il dorme ! Qu'il en profite ! Il va voir ce qui l'attend en rentrant ! » Je tendis un sourire crispé à Felix. Là, il était plus que remonté ! J'avais même peur pour lui, et surtout, je rêvais, parce qu'il ne s'inquiétait même pas de sa santé, ne pensait qu'à ses articles et à la soufflante qu'il lui réservait dès son retour. D'accord, c'était complètement faux, c'était surtout complètement stupide, mais Felix était censé aller très mal. Un traumatisme crânien, ce n'est pas rien, d'autant plus que ce n'était pas entièrement sa faute, et lui, il ne prenait même pas la peine de lui souhaiter un bon rétablissement. « Bonne journée monsieur. » J'essayais de paraître agréable histoire de mieux faire passer la pillule, mais ce fut un échec total. « Je vais avoir du mal avec votre coup de fil ! Au revoir. Quelle froideur !
Je raccrochai en veillant bien deux fois à ce que ce soit le cas, avant d'entrouvrir la bouche, complètement choquée par son attitude. « Mais … mais il est horrible ce type ! » Je regardais le téléphone comme si c'était un objet dégoûtant en repensant à ce que cet homme avait dit à propos de Felix.
Spoiler:
« Oh mon Dieu … et je lui dis quoi ? Bonjour, docteur Owens gynécologue, j'ai examiné monsieur Moorgate il ne pourra pas venir cette semaine à cause d'une mycose vaginale ? » Désolée j'ai pas pu m'en empêcher !
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Dim 14 Juil - 22:14
Je suivis Neela jusqu'à la salle de bain, où elle me tendit un cachet, soit disant non effervescent. Je l'avais à peine mis dans ma bouche que je sentis quelque chose pétiller fortement contre ma langue et mon palet. Sans me contrôler, je fis un grimace et me précipitai vers le lavabo pour y cracher le reste de médicament, et la moitié de mousse qui avait envahi ma bouche en quelques instants. Je jetai un petit regard à Neela, qui se foutait ouvertement de moi et était pliée en deux. Au moins, cet épisode avait eu le don de me réveiller un peu. Elle me donna un autre cachet. Cette fois, bien qu'elle ait bien regardé la boîte, je posai doucement ma langue sur le bout du cachet pour vérifier qu'il n'allait pas encore une fois se dissoudre dans ma bouche. Vu que rien n'allait m'arriver, j'avalai le médicament.
« Arrête de te moquer... »
Je pris une petite moue d'enfant triste en la regardant, gardant tout de même un petit sourire. Nous étions ensuite retournés dans la chambre. J'avais besoin d'un alibi en béton pour que cela passe au niveau de mon patron, et puisque j'avais un médecin, qui plus est le médecin qui m'avait fait mon certificat, autant en profiter ! « Oh mon Dieu … et je lui dis quoi ? " Bonjour, docteur Owens gynécologue, j'ai examiné monsieur Moorgate il ne pourra pas venir cette semaine à cause d'une mycose vaginale " ? » Étonné par sa réponse, je n'avais su quoi répondre et m'étais contenté de lui lancer un regard surpris. Finalement, je levai les yeux au ciel en riant. Mon rire s'accentua lorsqu'elle me demanda de me tourner. Oui effectivement, ce serait peut-être mieux si nous voulions être crédibles. Mais elle avait à peine commencé la conversation avec mon patron que je me tournai à moitié vers elle, une main sur la bouche pour cacher mon sourire.
« Oh c'est pas vrai ! Mais comment il s'est fait ça ? » Il avait vraiment l'air exaspéré. Je ris doucement de cette réaction. Il en faisait toujours trop de toute façon, bien que son caractère de cochon faisait entièrement partie de son tempérament. « Cogné contre le rebord d'une piscine ? J'y crois pas ! Mais qu'est-ce qui m'a pris d'embaucher un crétin pareil ! Et je fais comment moi pour mes articles hein vous pouvez me le dire ?! » Je croisai le regard de Neela et haussai les épaules en souriant. “Crétin”. Il était vraiment resté poli sur ce coup ! Il m'avait déjà dit bien pire, parfois des énumérations d'insultes. J'avais parfois envie de lui dire de conserver sa salive, qu'au bout d'une seule j'avais déjà compris le message, mais ça l'aurait encore plus énervé... « Qu'il dorme ! Qu'il en profite ! Il va voir ce qui l'attend en rentrant ! » Oula... Je gardai mon sourire, mais cette fois c'était une menace qu'il ne m'avait jamais faite. Il allait falloir que je sois cent pour-cent crédible lors de mon retour. Et puis après tout, je n'étais pas non plus le seul journaliste dans toute la rédaction, il pouvait aussi demander aux autres ! J'avais parfois l'impression qu'il fixait tout sur moi. Il y avait là deux solutions : soit il cachait que je lui étais indispensable en m'insultant ; soit il voulait me bombarder de travail jusqu'à ce que je cède et démissionne. Mais je ne m'étais jamais vraiment laissé déborder, alors il pouvait rêver pour que cela se produise.
« Je vais avoir du mal avec votre coup de fil ! Au revoir. » « Mais … mais il est horrible ce type ! » Je ris doucement. Oh oui il est horrible ! Horrible, froid, désagréable, bref chiant tout simplement.
« Ah tu vois ! Tout le monde dis que j'exagère ! Je trouve même que parfois je ne colle pas assez à la réalité. Alors, quand je te disais qu'il était exécrable ?... Je crois qu'il va vraiment falloir que je fasse l'accro au boulot et que je lui envoie deux ou trois articles, sinon je vais m'en prendre plein la figure la semaine prochaine. »
Je lui souris. Je savais qu'il voulait que je m'en aille, pour être tranquille. D'ailleurs, j'avais moi aussi envie de changer de journal quand il m'agressait dès le matin alors que j'étais de mauvaise humeur. Mais pour le moment, je n'avais rien, et puis être à Arrowsic signifiait maintenant rester avec Neela et Carlie.
Spoiler:
J'allais justement te le mettre en spoiler ! Elle est très bien celle là, garde-la dans ton anthologie des vannes de Neela
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mer 17 Juil - 0:53
J'avais encore du mal à croire à ce que je venais d'entendre. Déjà qu'un simple coup de fil avait été une épreuve pour moi, je me demandais comment Felix faisait pour le supporter toute la journée. Le pauvre devait s'en prendre plein la figure, et avec le coup que nous étions en train de lui faire, je songeai que c'était quand même une belle revanche. En tout cas, je comprenais maintenant les plaintes régulières de Felix au sujet de cet homme. « Ah tu vois ! Tout le monde dis que j'exagère ! Je trouve même que parfois je ne colle pas assez à la réalité. Alors, quand je te disais qu'il était exécrable ?... Je crois qu'il va vraiment falloir que je fasse l'accro au boulot et que je lui envoie deux ou trois articles, sinon je vais m'en prendre plein la figure la semaine prochaine. » Je levai les yeux au ciel. Je ne savais pas si Felix était trop passionné par son travail ou s'il avait peur des représailles de son patron la semaine prochaine, mais en tout cas, il tenait absolument à consacrer du temps pour le journal. Il était censé être inconscient, ou du moins avec un sacré choc au cerveau, alors il était bien loin de rédiger des articles ! S'il voulait que le plan marche, il avait tout intérêt à ne rien rendre d'ici la semaine prochaine. Je lui souris en prenant une voix douce. « Mais non, tu ne peux pas, tu as un traumatisme crânien. T'es censé être un légume, si tu lui rends quelque chose tu vas pas être crédible... Donc non, tu ne fais rien...rien du tout. » Je m'approchai progressivement de lui jusqu'à l'embrasser comme pour le convaincre d'oublier tout ça. Il ne devait rien faire, du moins aucun travail, cette semaine étant exclusivement réservée à notre couple et à Carlie. Pour une fois, nous allions passer avant le journal, et je comptais bien en profiter. « Carlie est à l'école, j'ai fait le ménage, tu … tu as ciré l'escalier ... » Je coupais ma phrase par un petit rire en le revoyant en train de faire semblant de cirer les marches. Je crois bien que cette image resterait à jamais gravée dans ma mémoire. « On a toute la journée pour nous. » Je lui souris avant de l'embrasser à nouveau. D'accord, j'avais menti, je n'avais pas du tout nettoyé le désastre du rez-de-chaussée, j'avais juste camouflé la misère. En réalité, les bris de verre étaient sous le tapis, la bouteille de champagne flottait dans la piscine et une nappe imbibée d'alcool gisait sous la table de la cuisine, mais ça, il n'avait pas besoin de le savoir. « Ne bouge pas. » Je me levai doucement du lit avec un petit sourire puis descendit dans la cuisine en sautillant légèrement. J'étais enthousiaste à l'idée de prendre un petit déjeuner avec mon amoureux sans être pressée par le temps comme la dernière fois. Là, personne ne nous attendait, nous pouvions trainer dans le lit jusqu'à n'importe quelle heure. Mais en descendant les escaliers, je manquai de me casser la figure sur l'une des marches que Felix avait 'ciré'.. Je ne me fis pas bien mal, j'avais juste dérapé un peu, m'étais fait une grosse frayeur et avait donc émis un petit cri... Décidément, nous étions vraiment doués pour nous mettre dans le pétrin tous les deux. « Euh Felix il y avait quoi sur le torchon ? » demandais-je en riant à moitié. A mon avis, il ne devait même pas savoir étant donné qu'il avait manqué de s'assoupir en frottant la marche, mais je crois bien que c'était de l'eau. En fait, en essayant de réparer mes boulettes, je faisais inconsciemment d'autres boulettes, et j'avais l'impression que c'était un cercle vicieux. Finalement, je me dirigeai dans la cuisine pour préparer un plateau. Je savais déjà que Felix aimait le café tout comme moi, je m'en étais souvenue et avait entouré les tasses de pancakes qui étaient un peu cramés mais comme disait Carlie, étaient mangeables, puis de la pâte à tartiner, du jus d'orange, bref tout ce qu'il faut pour démarrer la journée en douceur. Après lui avoir infligé un réveil plutôt brutal, je me devais de lui offrir ça quand même. Je retournais donc à la chambre avec mon plateau, prenant bien mon temps pour monter l'escalier. Miracle, je n'avais rien fait tomber, rien ne s'était cassé, et j'arrivais dans la pièce avec un immense sourire fier. « Ah bah oui à peine sorti du lit je te fais cirer l'escalier en boxer devant la mère de la copine de Carlie et je te fais avaler un comprimé effervescent, ça va pas. Il fallait que je me rattrape. » Ouais, c'était un peu cliché, certes, mais je m'en fichais. J'adorais passer des moments comme ça, et puis prendre le petit-déjeuner dans la cuisine, c'était trop banal. Si je devais lui donner un avant-goût de ce qui l'attendait lorsqu'il viendrait s'installer ici, ce n'était pas le cirage de l'escalier qu'il devait retenir mais plutôt ce qui se passait maintenant.
Je me repassai la soirée entièrement dans ma tête, mais il n'y avait rien à faire, j'étais incapable de me remémorer la fin. « Euh … dis moi, j'ai comme un trou noir là. Qu'est-ce qu'on a fait hier soir après avoir vidé la bouteille ? » Je lui lançai un regard interrogateur, paniquant un peu parce que je n'arrivais pas à me souvenir de la fin de notre soirée. Comment s'était-elle terminée ? Dans quelles conditions ? Je fournissais pourtant quelques efforts histoire d'avoir au moins quelques bribes de souvenirs qui me reviennent. « Je me souviens que je t'ai demandé de finir ta coupe et la bouteille, mais après … le néant total. » Le néant total, jusqu'à ce que mes yeux se posent sur les énormes bleus que j'avais sur les jambes, enfin surtout les genoux. Je regardai successivement Felix puis mes bleus d'un air ahuri. Soit il s'était acharné sur moi et avait profité du fait que j'étais saoule, ce qui m'étonnerait beaucoup, soit je m'étais ramassée quelque part mais j'étais tellement éméchée que seules mes jambes s'en souvenaient.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mer 17 Juil - 21:23
Je ne répondis pas, me contentant de profiter de cet énième moment où je pouvais sentir ses lèvres contre les miennes. Carlie est à l'école, j'ai fait le ménage, tu … tu as ciré l'escalier ... » Je souris doucement contre ses lèvres. J'avais ciré le bois de l'escalier oui. Finalement, son excuse était plutôt drôle, disons qu'il fallait y repenser lorsqu'on était plus réveillé et après un aspirine. Instinctivement, j'avais attrapé la main de Neela sur le lit, si bien que lorsqu'elle se leva, je fus bien obligé de la lâcher pour la laisser descendre apparemment, vu le bruit de pas sur les marches. J'entendis sa voix venant du couloir : Euh Felix il y avait quoi sur le torchon ? »
« Euh ben rien... C'était un torchon de la cuisine... Ah si il était un peu mouillé. »
Je la vis finalement revenir avec un plateau rempli de notre petit-déjeuner. Sa remarque me fit rire. Oui, elle me devait bien ça, d'autant plus qu'au réveil, je n'étais pas vraiment en état de cirer un escalier. J'avais même failli m'endormir sur la marche que je frottais plus ou moins énergiquement. J'attrapai un pancake, un peu brûlé, mais je m'attendais à pire en me souvenant des exploits culinaires de Neela la veille, lorsque nous avions voulu préparer une quiche.
« Dis-moi, ça va encore tes pancakes, je pensais que c'était largement pire d'après ce que tu m'as décris hier. »
Je souris doucement en la regardant. Nous étions repartis pour une petite période taquineries ! Neela semblait ensuite se remémorer la soirée d'hier. Enfin, essayer de se remémorer. Je cherchai au fin fond de ma mémoire, mais j'avais moi aussi du mal à me souvenir de ce que nous avions fait. Je me souvenais moi aussi de la bouteille de champagne que nous avions descendu à la vitesse de l'éclair, mais peu de choses me revinrent en mémoire.
« Euh... Alors attends... La bouteille... Moi j'ai sûrement du éclater de rire pour un rien, ça me fait toujours ça quand je bois. Et... »
J'eus soudain une sorte de flash. Elle et moi dans l'escalier. J'hésitai entre éclater de nouveau de rire et ne rien lui dire. C'était vraiment une image qu'il valait mieux oublier... Mais bon, j'étais avec Neela, c'est toujours moi qui arrive à trouver des moments parfois gênants pour elle, alors elle pouvait bien en avoir au moins un si jamais elle voulait se venger de mes taquineries.
« Et je crois qu'on a fait des trucs bizarres dans l'escalier. Du genre le monter à quatre pattes par exemple. »
Je vis son regard se tourner brusquement vers moi, puis se rabattre sur ses jambes. J'y jetai moi aussi un coup d'œil, pour savoir ce qui lui arrivait, et y vit des bleus immenses sur ses genoux, un peu ses cuisses. Sans que ça ait une réelle utilité, je posai ma main dessus, comme si je cherchai à savoir si c'était bien un simple bleu.
« C'est quoi ça ?? Comment tu t'es fait ça ? »
Je balayai le reste de son corps du regard. Elle n'avait aucune marque ailleurs apparemment. Elle avait sûrement du se prendre un meuble dans les genoux en étant saoule hier soir. En tout cas, j'aurais été tout bonnement incapable de lever la main sur elle. Je l'aimais trop, la seule envie que j'avais était de la protéger, et je ne l'ai jamais fais sur personne auparavant, je ne vois pas pourquoi cela commencerait maintenant, alors que j'avais déjà bu bien plus à d'autres occasions.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Jeu 18 Juil - 13:27
Je vis Felix observer l'un des pancakes qu'il avait attrapé. « Dis-moi, ça va encore tes pancakes, je pensais que c'était largement pire d'après ce que tu m'as décris hier. » Je fronçai les sourcils en affichant un petit sourire face à sa petite pique qu'il m'envoyait par rapport à ma cuisine. D'accord, ils étaient légèrement brûlés sur le dessus, ça aurait pu être pire. « Méfie toi ça risque d'être largement pire si tu me refais ce genre de commentaire pendant les soixante ans à venir... » Je lui tendis un sourire taquin à mon tour. En effet il m'était très facile de faire pire si je le voulais – et même si je ne le voulais pas -, d'ailleurs en cuisine je m'étais plus habituée au pire, et Carlie aussi du coup. Mais cette petite contre-attaque était mignonne après tout, et je rêvais déjà de nos prochains réveils ensemble, de nos prochains petit-déjeuners cramés ensemble, pendant au moins soixante ans. Au fond, j'étais déjà avec Felix depuis dix ans grace à la présence de Carlie, il avait toujours été là quelque part avec moi, alors continuer vraiment ensemble pendant toutes ces années, ce n'était pas du tout problématique.
Je questionnais ensuite Felix pour savoir s'il avait quelques souvenirs de notre dernière soirée. Une chose était sûre, elle allait bien moins nous marquer que la première vu l'énorme dose d'alcool que nous avions ingurgitée ! « Euh... Alors attends... La bouteille... Moi j'ai sûrement du éclater de rire pour un rien, ça me fait toujours ça quand je bois. Et... » Je me mis à rire. Oui, je croyais bien me souvenir l'avoir entendu et vu rire aux éclats plusieurs fois au cours de la soirée. « Et je crois qu'on a fait des trucs bizarres dans l'escalier. Du genre le monter à quatre pattes par exemple. » Mes yeux s'écarquillèrent. Des trucs bizarres ? Là, je commençais à m'imaginer tout et n'importe quoi. Mon Dieu, nous ne l'avions pas fait dans l'escalier complètement bourrés quand même ? Ah non, apparemment, c'était bien pire. Je posai une main sur ma bouche, nous imaginant grimper les marches en titubant à moitié, et à mon avis, cela expliquait parfaitement l'état de mes jambes. « Non ? On a monté l'escalier à quatre pattes ? A mon avis on a pas dû réussir du premier coup ! » Je me mis à rire, parce que cela devait être une horreur à voir. Dommage que je n'avais pas de caméra de surveillance dans mon entrée, je pense qu'on aurait bien pu se fendre la poire en revisionnant les images ! Puis je m'attardai un peu sur les énormes bleus qui parsemaient mes jambes, et Felix eu l'air un peu paniqué en les examinant. « C'est quoi ça ?? Comment tu t'es fait ça ? » Il n'y avait aucun doute là-dessus : ils étaient la conséquence de notre soirée arrosée, surtout si nous avions tous les deux entrepris de monter l'escalier en ayant bu comme des trous ! Je l'observais quelques secondes en me disant qu'il était vraiment adorable de s'inquiéter pour moi comme ça, puis reportai mon attention sur mes petites blessures. « Euh … des bleus apparemment, mais t'inquiète pas, ça doit être les restes de la soirée d'hier si tu dis qu'on a monté l'escalier à quatre pattes. » Je lui tendis un sourire rassurant. Je relativisai, ne croyant pas une seule seconde à l'idée que Felix puisse me faire du mal. Certes, il ne faut pas se fier aux apparences, mais j'avais totalement confiance en lui, et puis, je le connaissais, il n'était pas ce genre de personne. Je me dévêtis un peu au niveau du cou et désignai mes jambes du regard comme pour lui montrer l'ensemble de mon corps couvert de morsures ou de coups. « Mais regarde je suis belle comme ça, j'ai du rouge sur le haut du corps et du bleu sur le bas ! C'est harmonieux ! » J'émis un petit rire. On aurait dit une femme battue oui ! C'était tellement tout le contraire pourtant... Ces bleus, ce n'était pas grand chose au fond, d'autant plus qu'ils ne me faisaient pas si mal que ça. Au moins, je savais que mes soirées avec Felix étaient animées ! « Je sais pas ce que je vais dire à tes parents par contre ... » Je me voyais mal m'étaler du fond de teint sur tout le corps. Le cou pourquoi pas, mais peut-être pas les jambes... et à moins d'aller les voir en combinaison de ski, je ne voyais pas trop comment j'allais leur cacher tout ça. Puis mes yeux se posèrent sur ses propres jambes, intactes, sans le moindre coup. « Et pourquoi toi t'as rien ? » Je relevai ensuite les yeux et découvris qu'il avait une énorme éraflure rouge sur le flanc. Je passai une main sur sa hanche pour détailler la blessure. Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire légèrement en le voyant. Il était terriblement beau comme ça. « Ah non j'ai rien dit. Mais comment tu t'es fait ça ? T'as pas mal ? » C'était sûrement la chaise de la cuisine qu'il s'était pris de plein fouet en déambulant dans la maison dans le noir. Pourtant, je ne me souvenais pas de cet épisode non plus. En fait, la fin de la soirée ressemblait à un immense trou noir.
Nous avions pris un petit déjeuner assez romantique mais ponctué de questions sur nos coups respectifs. Même si j'avais eu du mal à reconstituer entièrement la soirée dans ma tête, je m'étais quand même fait une petite idée de ce qui nous était arrivé. Je me levai finalement du lit pour commencer à regarder ce que je pouvais bien porter. « Tu veux aller chez tes parents à quelle heure ? » Forcément, j'appréhendais beaucoup moins cette visite que la dernière fois puisque c'était la deuxième fois que j'allais les voir, cependant je me demandais encore comment sa mère allait me recevoir, et si elle allait être aussi crispée que la fois précédente.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Jeu 18 Juil - 20:53
Je voulais bien manger des pancakes cramés et des œufs explosés pour les soixante ans à venir, du moment que je faisais cela avec Neela. Si elle était là, alors je pourrais supporter n'importe quoi. Même l'alcool. Enfin en l'occurrence, j'avais moyennement supporté la cuite d'hier soir, puisque j'avais beaucoup de mal à me souvenir de ce qui nous était arrivé, de ce que nous avions fait. J'espérais aussi que nous n'avions pas recommencé nos petites sauvageries, que ce soit dans l'escalier ou ailleurs, car à cette allure, le deuxième Moorgate-Owens n'allait pas finir par tarder... « Non ? On a monté l'escalier à quatre pattes ? A mon avis on a pas dû réussir du premier coup ! » J'affichai un grand sourire, essayant en vain de me remémorer cet épisode.
« On aurait du penser à filmer... Ça aurait été magique à passer quand il n'y a rien à la télé. »
Je nous imaginai le soir, devant la télé avec, à défaut de film, nous dans les escaliers, en train de le monter à quatre pattes, de retomber, de recommencer... Mon regard se fixa par la suite sur ses genoux, couverts de bleus. Mais en plus d'être bleue sur les jambes, elle était rouge dans le cou, souvenir de notre soirée agitée. J'écarquillai les yeux en détaillant sa peau et ne pu m'empêcher de toucher les morsures.
« Oula... Ah oui quand même, j'y ai pas été de main morte... En même temps c'est toi qui a commencé ! »
Je tournai mon cou vers elle pour lui montrer ses exploits. L'image devait être géniale. Tous les deux couverts de bleus, de morsures, de griffes même... Un vrai combat ! « Je sais pas ce que je vais dire à tes parents par contre ... » Effectivement. Les morsures auraient pu passer, parce qu'après tout je savais que mon père finirait pas connaître la vraie raison de celles-ci, mais pour les bleus...
« Ah oui... Euh... Tu t'es cognée sur le rebord de la piscine ? »
Je ris doucement. Nous n'avions qu'une excuse en magasin pour ce matin, car, comme on dit, c'est le lendemain de la veille ! Et l'alcool n'aide pas vraiment à la réflexion d'alibis. La preuve : je devais cirer l'escalier à huit heures du matin. Neela me détailla, cherchant une trace de cette folle nuit. Elle trouva finalement quelque chose. J'avais une immense trace rouge de ma hanche à la moitié de mon ventre, sur le côté. Elle y posa doucement la main, ce qui me fit sursauter.
« Maintenant que tu as touché, si. Mais... Non mais franchement qu'est-ce qu'on a fait ? »
Nous étions dans un sale état, blessés de partout. Mon éraflure me faisait l'effet d'un gros bleu étendu, mêlé à un petit picotement quand Neela y posait la main. Finalement, nous arrivâmes à terminer le petit-déjeuner après un examen complet de nos corps et de nos blessures. Au moins, nous avions eu une soirée mouvementée. « Tu veux aller chez tes parents à quelle heure ? »
« Étant donné que j'ai bien envie de profiter un peu de mon “canon”... en début d'après-midi ? Ou en soirée. Comme tu veux. »
Je pris son menton entre mes doigts pour l'embrasser doucement, un baiser qui n'avait rien à voir avec ceux que nous avions pu échanger hier soir, notamment sur la table...
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Jeu 18 Juil - 23:45
« Ah oui... Euh... Tu t'es cognée sur le rebord de la piscine ? » Je me mis à rire avec lui. Ouais, visiblement Felix était aussi doué que moi pour rechercher des alibis convaincants ce matin ! Malheureusement je crois que c'était le seul argument que je pouvais avancer avec ses parents pour éviter la vérité qui était "bah, avec Felix on s'est finie la bouteille de champagne, donc on a essayé de monter l'escalier, sauf qu'on a du s'y prendre à deux fois..." Je pense qu'ils m'auraient bien rit au nez, et comme j'étais censée être leur "belle-fille", je devais éviter de me faire mal voir vis-vis d'eux et surtout de sa mère, il valait donc mieux pour moi que je leur mente dans cette situation.
Je lui demandai aussi si sa hanche lui faisait mal, parce qu'il avait quand même une marque rouge assez importante sur la peau. « Maintenant que tu as touché, si. Mais... Non mais franchement qu'est-ce qu'on a fait ? » Je retirai instantanément ma main de sa blessure à sa remarque en grimaçant. Le pauvre, je continuais de faire mon boulet avec lui sans m'en rendre compte. « Oh excuse-moi... » Qu'est-ce qu'on a fait ? Excellente question. J'aurais tellement voulu détenir la réponse exacte, mais j'avais beau fournir des efforts pour me souvenir de la soirée, je ne parvenais pas à m'en rappeler dans les détails. C'était trop flou, je me souvenais de quelques bouts, de quelques passages, mais pas de la totalité. Je … je sais pas, mais si on a vraiment monté l'escalier à quatre pattes, alors je crois qu'on est complètement dingues. » Mon regard se perdit dans le vide. On était surtout complètement saouls, et franchement, cela faisait longtemps que je ne m'étais pas mise dans un tel état à cause de l'alcool. Cela dit, quelque part, j'aimais le fait que nous étions restés un couple jeune, des parents sérieux mais ayant tout de même gardé une part de fraîcheur et de gaieté. Tout ce que je ne voulais pas, c'était devenir une femme rigide, stricte et maniaque, incapable de relâcher la pression de temps en temps. Même si je régressai parfois avec Felix, je préférai toujours ça à laisser la routine s'installer dans notre couple. J'allais tout faire pour que ce ne soit pas le cas.
« Étant donné que j'ai bien envie de profiter un peu de mon “canon”... en début d'après-midi ? Ou en soirée. Comme tu veux. » Il m'embrassa en prenant mon menton entre ses doigts et je souris doucement contre ses lèvres. Après réflexion, enfin surtout après ce genre de baiser, je préférai largement faire durer le plaisir et donc repousser au maximum cette visite. « … En soirée. » répondis-je finalement en le regardant dans les yeux. Non pas que je ne voulais pas voir les parents de Felix, mais il avait raison, je voulais d'abord profiter de mon propre canon à moi. Du coup, je pouvais prendre le temps de choisir ma tenue du jour, je pense même que j'allais trainer avec Felix dans la maison pendant une bonne partie de la journée, s'il n'y voyait pas d'inconvénient. Je l'attirai contre moi et recommençai à dévorer ses lèvres, passant mes mains dans son dos et veillant à ne pas effleurer sa hanche qui lui était encore douloureuse. Ses lèvres, je commençais à les connaître par cœur, et pourtant, j'avais l'impression qu'à chaque fois, nos baisers étaient toujours plus beaux, toujours plus forts en émotions. Je pris finalement ses mains dans les miennes pour l'inciter à se lever du lit avec moi, puis l'entrainai dans la salle de bain. Je n'aimais pas le voir avec cette rougeur aussi énorme sur la hanche. J'avais presque mal pour lui, parce qu'à côté, mes bleus, ce n'était rien. Je cherchai un tube de pommade dans l'armoire à pharmacie, et lui souris lorsque je mis enfin la main dessus. A mon tour de jouer au médecin avec lui ! Je me baissai pour m'apprêter à étaler la crème sur une partie de sa hanche. « Attention ça risque d'être un peu froid... » Comme je savais que mon Felix était légèrement sensible sur les bords, j'avais préféré le prévenir avant de lui appliquer la pommade sur toute l'étendue de sa blessure. Je lui passai ensuite un petit bandage sur la peau histoire qu'il puisse se doucher et s'habiller, puis me relevai pour lui faire face. « Tu vois, je sais bien soigner les adultes aussi. » Et je voulais lui montrer que je n'étais pas bonne qu'à faire des gaffes surtout. « Je veux pas te faire peur, mais ça ressemble vachement à une attaque de nuage de poisse quand même ... » Je tournai mon regard vers lui, et vis son air paniqué qui me fit sourire. Ouais, si il commençait à trébucher, à se cogner aux meubles comme moi, ça en avait tout l'air. En tout cas, je me ferais une joie de le soigner et d'apaiser ses souffrances si cela devait se reproduire à l'avenir.
Je baissai la tête en grimaçant pour sentir ma nuisette qui sentait encore fortement le champagne de la veille, puis me regardai dans le miroir. « Oh mon Dieu... » Il faut dire que je n'avais pas eu le temps de m'observer dans une glace depuis le réveil. Franchement, je pouvais avoir honte, on aurait dit une alcoolique qui émergeait de sa nuit arrosée... et à mon avis, j'étais beaucoup moins sexy que pour mon dernier réveil chez Felix. Là, je ne lui offrais pas une très belle image de moi. Mes cheveux étaient mal coiffés, j'avais le teint blafard, les yeux cernés, et pour couronner le tout, je puais l'alcool. Bravo la mère de famille parfaite ! J'avais besoin d'une bonne douche, mais en pensant cela, une petite idée me vint à l'esprit. Pourquoi ne pas plutôt prendre un bain avec Felix ? C'était plus que tentant, d'autant plus qu'il nous permettrait d'adoucir davantage notre réveil. Avec un sourire lourd de sens sur les lèvres, je pris ses mains et l'attirai avec moi en direction de la baignoire. En attendant qu'elle se remplisse d'eau chaude et de mousse, je retirai mon peignoir et ma nuisette que je laissai tomber sur le carrelage, puis m'allongeai à l'intérieur. La bonheur total, si bien que je n'avais plus envie de bouger de là... Je crois même que si je me laissais aller, j'allais m'assoupir. Je fis ensuite tapoter mes doigts sur le rebord de la baignoire en continuant de fixer Felix comme pour l'inviter à m'y rejoindre. Elle était assez grande pour deux personnes, et de toute façon, même si elle ne l'était pas, je n'étais absolument pas contre le fait de devoir me serrer un peu contre lui.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Ven 19 Juil - 20:58
J'étais partagé entre le regret de ne pas avoir de souvenir de cette folle soirée avec Neela, car elle nous aurait permis de bien rire si nous l'avions filmée ; mais aussi la volonté de ne pas m'en souvenir, car nous devions vraiment être des déchets vivants à essayer de monter un escalier à quatre pattes ou tout simplement à nous diriger dans la maison. « … En soirée. » Souriant légèrement, je l'embrassai et me laisser attirer contre elle. C'était un contact de plus avec ma Neela, et j'étais tellement accro à elle et à son corps que je n'allais certainement pas me faire prier pour l'avoir contre moi. Je la suivis finalement dans la salle de bain. Je sursautai légèrement quand elle m'appliqua une pommade sur l'éraflure qui s'étendait sur ma hanche. Je m'étais bien amoché contre quelque chose, mais impossible de me souvenir contre quoi... « Tu vois, je sais bien soigner les adultes aussi. »
« Si tu t'occupes toujours de moi comme ça, je devrais me blesser plus souvent... »
Je me penchai vers elle pour l'embrasser. « Je veux pas te faire peur, mais ça ressemble vachement à une attaque de nuage de poisse quand même ... » J'ouvris grand les yeux en regardant Neela, ayant un petit mouvement de recul. Ma réaction était volontairement disproportionnée, d'ailleurs j'avais affiché un nouveau sourire au coin de mes lèvres. Quoi que... Si Neela avait raison, je ferais bien de m'inquiéter et de faire attention au moindre de mes gestes pour éviter de me prendre une chaise, un meuble, ou un bout de verre dans le pied. Remis de mes émotions causées par le petit nuage de poisse, je me regardai à mon tour dans le miroir. Il nous donnait une vision de Neela et moi. Un couple de zombies. Un petit rire nerveux sortit de ma bouche. Nous étions cernés, décoiffés, remplis de morsures dans nos cous, bref, un inconnu qui nous voyait pourrait penser que nos relations n'étaient pas vraiment au beau fixe, que nous ne faisions que nous taper dessus durant toute la journée. Je dévorai Neela du regard en la voyant se déshabiller, puis ouvrir le robinet de la baignoire. Son idée me plaisait énormément. Un bain à deux, c'était une expérience que je n'avais jamais testée, et je n'étais pas du tout contre le fait de l'expérimenter, d'autant plus avec Neela. Lui rendant son sourire en coin, j'enlevai mon boxer et entrai dans la baignoire avec elle.
« Ici, ton nuage de poisse, il peut encore nous attaquer ? »
Je ris doucement. Après tout, dans la baignoire, nous pouvions encore boire une tasse pleine de savon, nous prendre un coup de jus avec un sèche-cheveux, faire glisser un savon entre nos mains et l'envoyer dans la tête de l'autre... La baignoire restait un lieu hostile ! J'étais pour le moment face à Neela, mais j'attrapai sa main pour l'attirer vers moi et lui faire comprendre qu'elle devait se tourner pour se coller contre moi.