Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Dim 26 Mai - 23:34
« Ne vous inquiétez pas, vraiment. Je suis plus tendance plaid triple épaisseur parfois que naturisme. Et puis j'ai rien mérité du tout ! C'était mignon en plus... » Javé soud1 envi 2 rir apré avoir écarkiyé lé zyeu. Il se mokait vrément 2 moi, et se fésé passé pr 1 pov pti maleureu pr se mettre mn daron ds la poch. Felix ? Tendance plaid triple épaisseur ? En tout cas, pour notre première nuit ensemble à Arrowsic, il n'avait pas insisté pour garder son plaid triple épaisseur. Au contraire, il s'était même déshabillé très vite et très facilement avec moi, ne s'étant pas une seule fois plaint de la nuit qu'il avait trop froid... Ça, il se gardait bien de le dire à mon père, évidemment. De toute façon, cela s'appelait plutôt prendre du bon temps que du naturisme à proprement parler... Je le regardais cependant amoureusement, en repensant à cette fabuleuse nuit où je lui avais littéralement ouvert mon cœur, à cette sortie à la mer avec Carlie en famille. Tout avait été parfait, si on excluait ma petite dispute avec sa mère. C'est vrai, son 'chérie' avait été adorable, il m'avait même tiré un petit sourire sur le moment, mais la priorité il y a une semaine était de protéger Carlie et de préserver notre secret. Je l'avais donc puni à ma manière, et le voir avec les cheveux complètement mouillés m'avait d'ailleurs fait éclater de rire. Avec Felix, bien que nous ayons la trentaine, nous étions toujours de vrais gamins au fond, et Carlie y était peut-être pour quelque chose. Je devais avouer qu'avec elle, il y avait de quoi retomber enfance parfois, avec toutes les bêtises hilarantes qu'elles nous faisait au quotidien ! J'en découvrais tous les jours une nouvelle, alors avec Felix, je ne manquais jamais d'inspiration pour le taquiner et égayer notre quotidien.
« Je n'ai même pas eu le temps, elle a filé tout de suite avec ma mère ! Mais même si j'avais eu le temps, je la laisse toujours tout faire. » Je souris à Felix tout en avalant une gorgée d'eau. Mon Felix était-il légèrement soumis ? Cela dit, il était vraiment adorable, même si je savais qu'il faisait exprès de laisser trainer cette mine attristée sur son visage simplement pour amadouer mon père.. Je l'aimais tellement, et ne me lassais jamais de le regarder, de l'admirer. Je crois bien que je ne pourrais jamais me lasser de lui, même après plusieurs années de vie commune. Certes, se faire ce type de réflexion après seulement une semaine de vie de couple pouvait paraître futile, voire même naïf, mais c'était ce que je ressentais. Après tout, même s'il avait été absent pendant ces dix dernières années, que j'avais connu quelques hommes par ci par là, quelque part, je n'avais jamais oublié Felix. Parce que même une fois parti, il avait toujours été là en moi, avec notre petite Carlie qui se développait dans mon ventre, mais Felix était également dans mon cœur. Au début furieuse de son départ, j'avais appris à le pardonner avec le temps, à comprendre les raisons de son geste, mais je m'étais surtout surprise à penser souvent à lui. A me remémorer les traits de son visage régulièrement pour ne jamais l'oublier, notre toute première conversation au bar … Il m'avait plu dès la première seconde, dès le premier regard échangé, et ce malgré son approche plutôt originale. Finalement, il s'était démarqué à sa façon, avait pris un risque, mais aujourd'hui il avait tout gagné.
« Impose-toi mon garçon ! Mais bon, c'est vrai que les femmes... Les femmes... » Mon père lui conseilla de s'imposer davantage avec moi. Personnellement, je n'avais pas à me plaindre de quoi que ce soit avec Felix. Il ne s'imposait ni trop, ni pas assez. C'était un amour. Mon amour, tout simplement. Mon père jeta ensuite un œil à ma mère, un œil complice et amoureux, auquel cette dernière répondit par une caresse sur sa main. « Vous nous aimez quand même ! » dit-elle en souriant de plus belle. Cette image m'attendrissait, surtout que j'avais rarement eu l'occasion de voir mes parents aussi amoureux l'un de l'autre ces derniers temps.
« On passe au dessert ? » demanda ma mère en se levant de sa chaise, prête à nettoyer la table. Aussitôt je me levai pour la faire rasseoir. Elle en avait assez fait comme ça pour aujourd'hui, et puis ce n'était pas la bonne de la maison non plus. « Non laisse maman, on s'en occupe. » Je pris les assiettes de mes parents dans les mains, et une fois arrivée à la hauteur de Felix, je me baissa doucement vers lui pour lui glisser à l'oreille : « Tu viens me donner un coup de main … chéri ? » Je souriais, insistant sur le 'chéri' et espérant qu'il comprenne que je voulais juste passer un petit moment rien qu'avec lui. Qu'il m'aide, je m'en moquais complètement en réalité. En fait, c'était un simple prétexte pour me retrouver un peu seule avec lui, et discuter calmement. Mon père se leva et déclara qu'il allait en profiter pour fumer sa cigarette dans le jardin : parfait ! Ma mère le suivit comme à son habitude, pour aller s'aérer un peu et digérer un moment avant de devoir avaler le dessert : encore mieux ! Felix se leva et nous nous dirigeâmes dans la cuisine. Après avoir posé les assiettes sales à côté de l'évier, je me tournais vers lui pour l'embrasser assez langoureusement. Il eu l'air un peu surpris de ma démarche, mais pas pour autant contre. « Quoi ? Tu me laisses toujours tout faire, alors j'en profite. » Je lui souris à nouveau, plongeant mes yeux dans les siens, avant de renouveler l'opération.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Lun 27 Mai - 19:40
J'avais toujours été le même qu'aujourd'hui avec mes petites amies, bien que j'avais tout de même tendance à être finalement plus fleur bleue avec Neela qu'avec les autres. Les seules avec qui j'avais eu une relation stable et plus ou moins durable étaient des jeunes femmes dont j'étais vraiment amoureux. En général, sans sentiments, mes “coups d'un soir” n'allaient jamais plus loin. J'aurais donc pu penser que cela serait le cas avec Neela, puisque je m'étais enfuis dès le lendemain matin, et que j'étais revenu à Arrowsic avec mon meilleur ami trois jours plus tard. Mais je pensai tout le temps à elle. J'espérai qu'elle me rappelle, mais elle ne l'a jamais fait... jusqu'à il y a quelques semaines. Bien que j'avais finis par abandonner l'idée au fil des années, à chaque fois que je démarrai une nouvelle relation j'avais tendance à avoir une pensée pour Neela, comme si nous étions ensemble et que ce que je faisais était mal. L'avantage était que je suis toujours resté en bons termes avec mes exs, et j'espérai malgré tout que cela ne dérange pas Neela si elle le remarque un jour parmi mes sorties entre amis. Pour le moment, je ne préférai pas lui en parler. On ne sait jamais quelle sera sa réaction, et je n'ai pas envie de lancer la toute première crise de jalousie de notre nouveau couple. Enfin, comme disait la mère de Neela, c'est vrai qu'on les aime les femmes... Et puis au fond, on a tous besoin d'une femme pour nous remettre parfois dans le droit chemin... ou rien que pour admirer les petits sourires comme ceux que me faisait Neela entre deux bouchées de son plat.
Sa mère proposa de passer au dessert. Comme Carlie, c'était ma partie préférée du repas. Neela se leva en prenant son assiette et se pencha à mon oreille en passant. En souriant légèrement, je lui répondis :
« Si c'est demandé comme ça... »
À entendre le ton de sa voix, je me doutai qu'elle voulait que nous soyons seuls pendant un instant. Je pris moi aussi une assiette et la devançait dans la cuisine tandis que ses parents se dirigeaient vers le jardin. Nous avions à peine posé les assiettes à côté de l'évier que Neela se jeta sur moi pour m'embrasser. J'eus un mouvement de recul involontaire, un peu surpris par son geste, puis finalement je me laissais faire en approfondissant le baiser. Ceci était purement le résultat d'une semaine sans nous voir !
« Tu es sûre que tu as besoin d'un coup de main ? Je trouve que je te débrouilles très bien toute seule... »
Je posai doucement un main sur sa hanche, l'autre dans le creux de son dos, et la poussai contre le plan de travail en recommençant à l'embrasser langoureusement. Finalement, mes mains entourèrent son visage, comme lors de notre dîner de la semaine dernière, lorsque j'avais enfin compris qu'elle ressentait la même chose pour moi et que j'avais osé lui faire comprendre mes propres sentiments envers elle. Nous n'avions même pas besoin de parler, nos gestes suffisaient à nous prouver notre amour.
« À quelle heure on doit retourner chercher Carlie ? »
Je lui souris doucement, en fait j'avais plutôt envie de cacher ma petite envie de rire. Je recommençai finalement à l'embrasser... quand quelqu'un toussa derrière nous. Je me reculai donc, sans pour autant me décoller de Neela.
« C'est comme ça que ça arrive ce dessert ? »
Bien qu'ayant pris un ton de père autoritaire, il souriait lui aussi. Bon, apparemment, la situation s'était bel et bien améliorée avec beau-papa ! C'était déjà une bonne chose de faite.
« Euh Felix... »
Après un petit regard interrogateur, je remarquai que j'étais toujours collé contre Neela... et même bien collé, trop collé peut-être. Je me reculai réellement cette fois, en lui adressant un petit sourire et un clin d'œil.
Spoiler:
J'étais sur mon portable en lisant ta réponse... tu m'as fais paniquer !! Je me suis dis “AAAAAH mon écran déconne” xD
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Lun 27 Mai - 23:45
Felix me poussa légèrement contre le plan de travail, et à vrai dire je ne m'étais pas attendue pas à le percuter si tôt, le croyant un peu plus loin derrière moi. J'avais donc ouvert de grands yeux, souriant contre les lèvres de Felix, un peu surprise sur le coup. Il devenait vraiment entreprenant, ce qui n'était pas pour me déplaire... même au milieu des casseroles et des couteaux. A quelle heure devait t-on aller chercher Carlie ? Excellente question. En théorie, c'était dix-huit heures, mais en pratique, il en serait sûrement autrement. Est-ce que derrière cette question je devais comprendre qu'il désirait profiter d'une partie de la soirée rien qu'avec moi lui aussi ? Vu le sourire adorable et coquin qu'il arborait, j'avais deviné que cette idée lui avait également traversé l'esprit. « Dix-huit heures... J'espère qu'elle va insister pour dormir chez sa copine... » Je lui souris, certaine qu'il comprendrait le message. Nous étions parents, mais amoureux avant tout. A nouveau, il m'embrassa tandis que je passai mes mains sur ses épaules puis autour de sa nuque. Ce baiser était comme une bouffée d'oxygène, il me faisait un bien fou, et dans les bras de Felix, je me sentais toujours pousser des ailes, même au beau milieu de la cuisine de mes parents. « Tu m'as tellement manqué... » Oui, cette semaine avait été affreusement longue sans lui. Je voulais me retrouver seule avec lui pour une fois. Non pas que je n'appréciai pas les moments passés tous les trois avec Carlie, mais durant tout le repas, Felix m'avait fait de l'œil, et osé un lourd sous-entendu devant mon père lorsque nous nous étions retrouvés pour essorer nos éponges. Je devais avouer que j'y avais été extrêmement sensible. Rien ne nous empêchait de profiter de notre soirée, de notre nuit en amoureux, puisque cela faisait une semaine que nous n'avions pas passé ne serait-ce qu'une nuit ensemble... Malheureusement, je me voyais mal téléphoner aux parents de l'amie de Carlie pour leur demander de nous garder notre fille cette nuit. Ce serait plutôt déplacé de ma part, Carlie ayant déjà passé une bonne partie de la journée chez eux, et puis aucun d'entre eux n'était baby-sitter. Au fond, j'espérai qu'elle insisterait pour dormir chez sa copine une fois que nous irions la chercher, comme elle avait d'ailleurs l'habitude de le faire à chaque fois que j'allais la récupérer en fin d'après-midi. D'ordinaire, je refusais, prétextant qu'elle avait des devoirs à faire, ou qu'il ne fallait pas qu'elle se couche trop tard. Cette fois, je savais d'avance que j'allais accepter, pour son plus grand bonheur. Ainsi, les parents ne pourraient pas refuser devant nous, et ils craqueraient forcément devant la petite tête de chien battu de Carlie. Parce qu'elle était une très bonne actrice ma petite Carlie quand elle le voulait.
« C'est comme ça que ça arrive ce dessert ? » Felix et moi nous retournions pour regarder mon père, qui était vraiment venu dans la pièce comme un cheveu sur la soupe. Il avait fumé sa cigarette bien vite … trop vite selon moi. Je n'avais pas vu le temps passer. Il voyait pas qu'il dérangeait là ? Apparemment non, mon père n'avait même pas l'air gêné de nous stopper en pleine … préparation du dessert. Je le regardais en fronçant les sourcils, pensant qu'il était vraiment gonflé et qu'il aurait pu faire au moins semblant de ne pas nous avoir vus, pour une fois qu'on pouvait être tranquilles. Il faudrait donc attendre le retour à la maison pour les câlins. « Euh Felix... » Haussant les sourcils, je continuais de le dévisager, légèrement agacée par son attitude inconvenante. Il était sérieux là ? Et comment ça 'euh Felix' ? On aurait cru que je lui appartenais, et que Felix n'avait pas à me toucher. Quand allait t-il enfin comprendre que nous n'avions plus douze ans ? Bref, mon père recommençait à m'énerver. Felix fut donc forcé de se reculer, obéissant sagement à l'ordre du paternel. Maintenant qu'il venait de se réconcilier avec lui, il avait plutôt intérêt s'il ne voulait pas déclencher un nouveau scandale, malheureusement. Felix m'adressa ensuite un sourire accompagné d'un clin d'œil. Je lui souris doucement en guise de réponse, mais j'étais assez déçue par le comportement de mon père, qui avait l'air fier d'avoir gâché notre petit moment rien qu'à deux. Finalement, ce dernier retourna dans la salle à manger. « Vous me dites quand c'est prêt ! J'ai encore faim moi. » Bon bah ça va, on avait compris qu'on était censés amener le dessert maintenant. Il nous écoutait, je devais donc faire attention à ce que je disais, ou du moins rester discrète. « J'ai une petite idée du dessert qui me plairait, mais je crois qu'il ne peut pas se manger ici... » chuchotais-je avant de pouffer de rire le plus discrètement possible, moi-même surprise de ce que je venais de dire à Felix. J'avais envie de blaguer tout à coup, quitte à être un peu choquante. « Neela ! » s'exclama mon père qui avait finalement tout entendu, comme s'il reprenait un enfant de cinq ans qui avait lâché un gros mot. Il me jeta un regard menaçant, mais je cru bien voir un petit sourire amusé sur son visage quand même.
« Qu'est-ce qui se passe ? » demanda ma mère tout sourire en ouvrant la baie vitrée pour rentrer dans la salle à manger. Heureusement qu'elle ne m'avait pas entendue, elle ! « Non rien chérie, Neela et Felix amènent le dessert. » Je continuais de rire silencieusement en ouvrant la porte du frigo. J'avais comme l'impression d'être éméchée, alors même que je n'avais pas bu une goutte d'alcool du repas. En réalité, je crois que Felix m'avait fortement inspirée, et la tension de cette rencontre qui était retombée d'un seul coup m'avait fait beaucoup de bien aussi, me provoquant un rire nerveux que j'avais du mal à maitriser. Finalement, je m'étais calmée et avait sorti du frigo la forêt noire. De quoi ravir Felix, qui la dévorais déjà des yeux alors que je la sortais à peine du frigo. En ramenant le gâteau vers moi, je vis que ma mère y avait ajouté sa touche personnelle sur le dessus. Oui, elle avait bien dessiné un énorme cœur et marqué au centre de celui-ci 'Felix et Neela' de toutes les couleurs, entouré de perles comestibles : plus kitch que ça, tu meurs ! Tout en tenant le gâteau dans mes mains, je posai une main sur mon front, exaspérée et morte de honte surtout. Pourtant, je souriais, parce que je savais que cela partait d'une bonne intention : elle voulait nous faire plaisir. J'osais à peine le montrer entièrement à Felix, parce que je savais qu'il allait se moquer, ce qui serait d'ailleurs tout à fait normal... Je lui montrais finalement du doigt la décoration ridicule de ma mère en entrouvrant la bouche, prête à éclater de rire -ce que je me retins de faire- avant de me diriger avec lui dans la salle à manger. En posant l'énorme dessert sur la table, je n'avais pas pu m'empêcher de m'adresser à ma mère en souriant. « C'est très mignon maman, mais tu sais un simple gâteau aurait suffit, tu nous as fait un vrai gâteau de mariage là ! » Avait-elle cru que nous nous étions fiancés durant la semaine ? Si c'était le cas, alors j'osais à peine imaginer la taille et l'allure du gâteau qu'elle nous aurait fait pour notre mariage !
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mar 28 Mai - 17:38
« Elle aurait une merveilleuse idée si elle faisait ça... »
Je l'embrassai de nouveau en souriant doucement. Elle m'avait terriblement manquée à moi aussi... Je pensai toujours à elle, et à Carlie aussi, me demandant ce qu'elles pouvaient bien faire au moment où j'étais en train de plancher sur un article au boulot. Encore une fois, je m'étais fait surprend en train de rêvasser et m'étais pris un coup de journal sur la tête, accompagné d'un sermon de mon patron qui semblait complètement désespéré de me voir comme ça : “Felix !!! Non mais c'est pas possible ça ! Mais réveille-toi un peu merde ! Mais quand t'auras des gamins tu seras comment franchement ? Et éteins-moi ce téléphone j'en ai marre de l'entendre vibrer sur cette foutue table !”. Mon patron, dans toute sa splendeur, sa délicatesse, sa classe... Quand j'aurai des enfants, et bien je serai comme je le suis maintenant, puisque j'ai un enfant. J'avais gardé le secret, seuls mes plus proches collègues étaient au courant et avaient promis de ne rien dire au patron. Je n'osai même pas imaginer sa réaction s'il me demandait de partir à l'autre bout du pays pour un article et que je lui répondais “ah non désolé, ce n'est pas possible, j'ai ma fille qui m'attend à la maison”. Nous fûmes coupés dans notre élan passionné et amoureux par beau-papa, qui venait d'entrer dans la cuisine. Sur le moment, je lui en voulais d'avoir arrêté ce moment que j'attendais tant depuis une semaine. Pour une fois que nous n'étions que tous les deux - ou presque - ... Et puis finalement, je me reculai de Neela, obéissant bien sagement à papa Owens pour qu'il me laisse tranquille et ne recommence pas une énième scène de conversation gênante et plein d'insinuations.
« J'ai une petite idée du dessert qui me plairait, mais je crois qu'il ne peut pas se manger ici... »
Elle m'avait chuchoté cela alors que j'empilai les assiettes que nous avions ramené, histoire de faire plus de place pour la suite. Je ne pus me retenir de rire, rire qui fut amplifié par la réaction de son père. Quand il ressortit de la cuisine avec sa mère, qui était entrée entre temps, je m'approchai de Neela.
« On leur a dit qu'on ne faisait pas de naturisme, fais pas tomber tout notre plan ! »
Avec un grand sourire, je l'embrassai cette fois-ci sur la joue, notamment stoppé par la vue de l'immense gâteau que Neela sortait du frigo. Felix + gourmandise = grande histoire d'amour. Peut-être pas autant qu'avec Neela, mais grande histoire d'amour tout de même ! D'ailleurs, ma gourmandise énervait ma mère : soit je piquai les gâteaux dans le frigo, soit je plongeai mon doigt dans le chocolat qu'elle était en train de faire fondre. À chaque fois elle criait. La dernière fois, ça devait être il y a trois mois, pour son anniversaire. Neela me montra finalement la décoration “made in maman”, qui me fit rire. Je voyais qu'elle se retenait, alors je fis un effort aussi en entrant dans la salle à manger avec d'autres assiettes et des couverts. Un gâteau de mariage, oui c'était plutôt l'idée qui ressortait à la vision de ce gâteau.
« Je pensais que l'on allait pouvoir trinquer à vos fiançailles... Alors j'avais tout prévu. »
Elle prit un air un peu attristé qui, au fond, me fit un peu de peine. Je me souvins de sa réaction lorsque j'étais arrivé il y a déjà quelques heures, son “c'est le bon Neela ! Je le sens !”. Je la trouvai juste adorable avec nous, avec Neela. Sur le moment, j'avais eu tellement peur qu'elle déprime pendant tout le reste de l'après-midi que j'avais dis :
« Mais ne vous inquiétez pas, c'est vraiment gentil de votre part, et puis c'est mignon je trouve. Non ? »
Je me tournai vers Neela. Comme si elle allait me répondre “Non maman, ton gâteau est moche”... Je posai les assiettes et les couverts devant tout le monde puis regardai Neela, qui semblait en pleine réflexion pour trouver le sens de découpage du gâteau, relevant et rabaissant le couteau à plusieurs endroits.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mer 29 Mai - 19:44
Je ne m'étais pas trompée : ma mère en avait fait trop, et elle finissait par me ridiculiser devant Felix. Le gâteau était tellement gros qu'on aurait pu inviter tout Arrowsic, et tous les habitants sans exception auraient eu droit à leur part. Elle aurait dû faire une pièce montée tant qu'elle y était ! Bien que je me moquais intérieurement de ce fameux dessert, au fond, j'étais très touchée par cette petite attention de ma mère. Cela montrait qu'elle tenait à Felix, et que, même si elle savait qu'il m'avait laissée il y a dix ans, elle ne lui en voulait plus et lui accordait ainsi sa confiance. Au point qu'elle veuille à tout prix devenir sa belle-mère !
« Mais enfin maman on est ensemble depuis une semaine ! » Je ne pouvais pas m'empêcher de rire en voyant ma mère aussi fleur bleue avec nous. Ce n'était pas méchant, mais ses petites attentions excessives m'amusaient. Felix la rassura en affirmant que finalement, c'était mignon. Oui, c'était mignon en effet, mais elle me mettait vraiment mal à l'aise vis à vis de lui en contrepartie. Elle précipitait trop les choses, nous forçait à brûler les étapes alors même que nous venions juste de nous retrouver avec Felix. A vrai dire, je ne pensais même pas aux fiançailles, et encore moins au mariage. Pour l'instant, nous étions bien trop occupés à apprendre à nous connaître davantage qu'à penser à ce genre de choses. Et puis le mariage n'est pas une obligation après tout, il est même plutôt en déclin, surtout au vu du nombre grandissant de divorces en ce moment... D'autant plus que rien ne pressait, mais ma mère, elle, semblait avoir le feu aux fesses à ce sujet, comme si elle craignait de mourir avant d'assister au mariage de sa fille chérie. Je n'étais moi-même pas sûre de vouloir me marier un jour, et nous n'avions même pas abordé le sujet - après une semaine, encore heureux - alors elle risquait d'attendre un bon moment avant d'être officiellement belle-mère de Felix. Elle n'allait pas nous relancer sur ce sujet à chaque fois qu'elle nous voyait, il faudrait bien que cette idée s'imprime dans son cerveau un jour ou l'autre. « Il faudra bien y penser un jour Neela. » Mon père jeta ensuite un petit regard complice à Felix, comme s'il voulait lui montrer qu'il était désormais prêt à lui faire confiance. C'était d'ailleurs la seule chose positive dans son intervention. Comment ça y penser un jour ? Est-ce une obligation de penser au mariage pour un couple ? Je ne crois pas. Ouais, mon père, je me doutais qu'en réalité il voulait surtout trouver une occasion de faire une grosse fête. « Non, pas forcément. » J'étais devenue un peu froide tout à coup, parce que parler de mariage avec mes parents et surtout en présence de l'intéressé me gênait énormément. L'idée de me fiancer, de me marier avec Felix ne me déplaisait pas pourtant, mais j'avais besoin de temps avant d'en être certaine, avant de ne plus avoir de doute sur le fait que c'est le bon. Je l'aimais tellement que je ne voulais absolument pas prendre le risque de gâcher ce bonheur. Mes parents mettaient ce sujet sur la table alors qu'ils savaient pertinemment que ce n'était pas en une semaine que le sujet avait pu être évoqué entre nous. Nous n'avions pas vraiment eu le temps, et même si nous l'avions eu, je ne pense pas que la priorité aurait été de parler mariage. Felix ne voulait peut-être pas se marier non plus, et puis il n'avait que vingt-sept ans, ça, mes parents semblaient l'oublier. Qu'est-ce qu'ils pouvaient être vieux jeu ! Finalement, ils s'étaient regardés en poussant un profond soupir.
« Ah c'est sûr que pour être mignon, c'est mignon ! » Je souriais largement en observant le gâteau, me retenant à nouveau de rire. En fait, en regardant bien, il ne manquait plus que les petits mariés au-dessus pour faire un vrai gâteau de mariage. C'était touchant, mais vraiment pas approprié pour une première rencontre avec Felix selon moi.
Felix me demanda si je voulais le laisser couper le gâteau. A vrai dire, c'était préférable, parce que je ne savais pas vraiment comment m'y prendre, et puis j'étais tellement douée que même en m'appliquant, il y avait toujours quelqu'un qui se retrouvait lésé avec une part minuscule au final... Je savais ouvrir un ventre au scalpel, mais pour découper un gâteau, il ne fallait pas trop compter sur moi. « Je veux bien s'il te plait. » Je lui souris en lui tendant le couteau, ravie qu'il vienne à mon secours. Il s'était débrouillé comme un chef, servant mes parents d'abord et nous ensuite. Nous nous assîmes tous les deux à notre place, et je continuais de sourire à Felix. « Tu comptes t'installer chez Neela au fait Felix ? » Mon regard vint finalement se fixer sur mon assiette par peur de croiser le regard de celui à qui cette question s'adressait. Leurs questions me mettaient mal à l'aise face à lui, c'est pourquoi je n'osais pas observer sa réaction. Je n'avais jamais abordé ce sujet avec mes parents, je n'y avais pas pensé, préférant plutôt parler de la vie de Felix que de son installation chez moi. Encore une fois, ils montraient qu'ils désiraient faire accélérer les choses entre nous. Tout comme Carlie d'ailleurs, mais à son âge, c'était tout à fait normal qu'elle veuille réunir ses deux parents sous le même toit. J'avais failli intervenir, mais après tout, je le laissais répondre. Nous en avions déjà discuté, et je savais qu'il voulait prendre le temps de réfléchir.
Spoiler:
En fait je suis tellement crevée et blasée par mes examens & révisions de la journée que finalement j'ai décidé de rp, ça détend
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Jeu 30 Mai - 21:19
Effectivement, nous n'étions ensemble que depuis une semaine, et en plus d'un deuxième enfant, les parents de Neela nous voyaient déjà fiancés, puis mariés, avec une maison immense et une fête de mariage digne des plus grands milliardaires de la planète. Sa mère avait comme une petite lueur dans les yeux, qui signifiait clairement qu'elle voulait cela pour sa fille, qu'elle soit la plus heureuse des femmes et qu'elle lui donne une ribambelle de petits enfants. Nous avions largement le temps d'y penser, c'est vrai. Mais après tout, nous pourrions bien y penser un jour, sans forcément que ce soit dans la minute. Je n'avais jamais été contre le mariage, contrairement à certains de mes amis qui avaient parfois des tendances un peu macho du genre “tu seras toujours soumis à ses caprices”, “faut la laisser faire la vaisselle de toute façon, elle est là pour ça !”. Nous n'avions apparemment pas toujours la même vision du mariage, voire de la vie de couple... Enfin, toujours est il que je n'étais pas contre, et d'autant plus si c'était Neela qui devait devenir ma femme. Rien que l'idée de vivre toute ma vie avec elle, unis ou pas par ce lien, me ravissait. Et nous n'avions pas besoin de ça pour être unis, nous l'étions déjà, en à peine une semaine... ou en dix ans, cela dépend de la vision. Cependant, vu sa réponse à son père, elle ne semblait pas trop prête à se marier. Nous verrons avec le temps !
La voyant en pleine guerre avec le couteau, je lui proposai mon aide pour découper le gâteau. Elle accepta, et je commençai alors, laissant parler les autres pendant une petite minute. Je servis tout le monde, ses parents d'abord, et moi en dernier. Puis Neela et moi nous étions rassis à nos places de départ. J'avais à peine avaler une bouchée de mon gâteau que son père recommença ses questions. J'eus un peu peur sur le moment qu'il me repose une question par rapport à mon départ d'il y a dix ans... mais ces moments semblaient bel et bien terminés, et ses questions étaient axées sur moi, ou sur Neela et moi, notre vie ensemble. Je vis Neela baisser la tête vers son assiette, comme si cette question lui avait parut gênante, ce qui n'était pas vraiment mon cas.
« Euh... En fait je suis en pleine réflexion. Je préfère garder un peu de temps pour apprendre à mieux connaître Neela et Carlie, et ensuite je verrai. Mais sûrement oui. »
J'affichai un petit sourire, que j'adressai à tout le monde, essayant en même temps de rassurer un peu Neela et de lui faire comprendre que ce genre de questions ne me dérangeaient pas plus que ça, du moment que ça ne cachait rien de sous-entendus comme nous avions pu en avoir tout à l'heure. Et en plus de prendre le temps de connaître les filles, il fallait aussi que j'envisage comment j'allai m'organiser avec tout mon barda qui traînait dans mon appartement : j'avais tellement de CD, de DVD, de livres, de vêtements que je ne mettais parfois même plus, d'affaires en tous genres, que je me demandai s'il allait être possible de déménager un si petit appartement en seulement un ou deux voyages.
« Et qu'est-ce que tes parents ont pensé de Neela ? »
Des questions comme ça quoi. Ce genre de questions que je redoutai. Le genre de questions assez gênantes, bien que mes parents avaient apprécié Neela.
« Oh ils l'aiment beaucoup ! En même temps, vu la propagande que j'ai faite avant qu'ils ne la rencontrent, je crois qu'ils n'ont pas vraiment eux le choix. »
J'émis un petit rire en regardant Neela. J'avais préféré passer sous silence l'épisode avec ma mère, on ne sait jamais.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Ven 31 Mai - 17:31
Enfin, le sujet du mariage avait l'air définitivement clos. L'emménagement de Felix chez moi l'avait remplacé. « Euh... En fait je suis en pleine réflexion. Je préfère garder un peu de temps pour apprendre à mieux connaître Neela et Carlie, et ensuite je verrai. Mais sûrement oui. » J'étais ravie qu'il envisage ce changement un jour dans sa vie. C'est vrai que si Felix venait emménager à la maison, ce serait beaucoup plus pratique pour nous, pour notre famille. Toutefois, après une semaine, c'était tout bonnement trop tôt, même si tous les soirs je ne manquais pas de penser à Felix avant de m'endormir. La situation était plutôt cruelle : nous étions ensemble, habitant tous les deux dans la même ville, mais nous passions pourtant chaque nuit séparés l'un de l'autre. Depuis nos vraies retrouvailles en tant que couple, Felix m'était devenu indispensable. En m'endormant seule cette semaine, j'aurais voulu sentir ses bras autour de moi, et ses baisers me couvrir le visage avec douceur comme lors de notre dernière nuit. En rentrant à la maison après plusieurs heures de travail, je n'avais eu qu'une envie : le retrouver, et passer du temps avec lui et notre Carlie. Cependant, je ne voulais pas le presser, et encore moins le forcer à entreprendre quoique ce soit. C'était une décision importante qui impliquait pas mal de changements pour lui, et je comprenais tout à fait qu'il souhaitait prendre son temps. S'il venait finalement à refuser, je respecterai son choix. J'étais prête à attendre le temps qu'il lui faudrait, mais Carlie, elle, l'était un peu moins évidemment. Depuis qu'elle était au courant pour notre couple, elle ne cessait pas de me poser la question, tous les jours, et à chaque fois je lui répondais la même chose : 'papa a besoin de temps, c'est pas une décision qu'il peut prendre à la légère'.. Carlie repartait alors en prenant une mine attristée. « En tout cas, tu pourras compter sur nous pour t'aider à déménager ! » Je lui souris, heureuse que le calme soit revenu autour de cette table. « Et sur moi aussi bien sûr. » C'était évident, je ne savais d'ailleurs même pas pourquoi je m'étais sentie obligée de le préciser.
Ma mère demanda alors à Felix ce que ses parents avaient pensé de moi. A vrai dire, tout s'était bien déroulé durant cette journée, hormis le fait que je me sois un peu accrochée avec sa mère au cours du repas. Un peu beaucoup même, d'ailleurs ses mots avaient été si blessants que je ne pouvais pas m'empêcher d'y repenser de temps à autre. Finalement, cette dernière m'avait fait comprendre qu'elle ferait un effort pour m'accepter, après que Felix l'ai sermonnée. Heureusement qu'il était intervenu d'ailleurs, sinon je me demandais bien comment aurait fini la journée... certainement moins bien que s'il n'était pas venu la raisonner. Je ne me faisais donc pas vraiment de soucis quant à l'opinion de ses parents à mon sujet. J'avais été polie – si on ne prenait pas en compte le 'petite salope' qui m'avait échappé devant la baby-sitter -, aimable, souriante.. bref, j'avais fait de mon mieux pour leur donner une image positive de moi. « Oh ils l'aiment beaucoup ! En même temps, vu la propagande que j'ai faite avant qu'ils ne la rencontrent, je crois qu'ils n'ont pas vraiment eu le choix. » Je souris à Felix, amusée et touchée à la fois. Une propagande ? Tant que ça ? Il me flattait, et mes parents semblaient absolument ravis d'entendre que ses parents m'appréciaient eux-aussi. De toute façon, même s'ils ne m'appréciaient pas, ce n'était pas ça qui allait changer notre amour. Il nous en fallait plus pour nous séparer. « Il faudra qu'on les rencontre quand même ! » lança ma mère en se tournant vers mon père. Ah … j'avais oublié ce petit détail. Oui, nous avions tous les deux rencontrés nos parents respectifs, mais maintenant, nos parents voulaient eux-aussi se rencontrer. Voilà encore une rencontre qui allait sûrement nous donner du fil à retordre, et nous stresser tout autant que les deux dernières. Nos pères allaient s'entendre à merveille, je le sentais... Même humour, même envie de faire la fête et de gaffer, bref, impossible pour ces deux là d'être en froid ! En revanche, pour nos mères, cela s'avérerait plus compliqué parce qu'en réfléchissant bien, la mère de Felix était l'opposé de ma mère. La mienne était extravertie voire même un peu trop, et on ne pouvait pas dire qu'elle avait sa langue dans sa poche. La mère de Felix était au contraire plutôt réservée, j'avais l'impression qu'elle n'était pas le genre de femme à dévoiler ce qu'elle ressentait, mais à tout garder pour elle.
Le 'gâteau de fiançailles' de ma mère, s'il était vraiment kitch en apparence et qu'il avait failli me provoquer un fou rire, était cela dit excellent. « Vous avez prévu quelque chose cet après-midi ? » Sur le moment, je cru que mon père voulait nous proposer d'aller rendre visite aux parents de Felix une fois le repas fini. J'écarquillai les yeux quelques secondes en observant Felix, un peu paniquée par cette question. Il était tellement imprévisible que je m'attendais à tout. « Heu … non, pourquoi ? » Nous avions réservé notre journée pour eux en réalité, alors je me disais qu'ils ne pouvaient pas nous faire ce genre de proposition, surtout qu'ils connaissaient tout juste Felix. Je m'étais arrêtée de manger mon gâteau. « On pourrait aller se balader ? » Ouf, ce ne serait pas pour aujourd'hui. Deux rencontres en une, c'était un peu trop demandé à mon pauvre petit cœur, et celui de Felix, qui avait déjà mis le sien à rude épreuve avant de franchir la porte de cette maison. « A moins que Felix préfère voir l'album photos de Neela... » J'étais en train de sourire à mon père, m'apprêtant à lui répondre que son idée me plaisait, quand ce sourire s'éclipsa en entendant celle de ma mère. Il n'avait pas eu le temps de lui répondre qu'elle s'était levée pour se dépêcher de sortir le fameux album photos d'un tiroir. « Non maman je crois que c'est une mauvaise idée... » Mais elle semblait de pas m'écouter, et n'avait qu'une hâte : montrer à Felix des photos de mon enfance et de mon adolescence, apparemment persuadée qu'il y porterait un grand intérêt. Je passai mes mains sur mon visage en souriant, sachant très bien que ces photos me plaçaient pour la plupart dans des situations ridicules et que Felix allait donc les garder à l'esprit quoiqu'il arrive. « Regarde, là elle avait perdu deux dents le même jour ! » dit-elle en riant tout en lui montrant la photo où j'étais, il fallait l'avouer, tout simplement affreuse. Elle rapprocha l'album de ses yeux, le temps de comprendre ce que j'étais en train de faire sur la photo suivante. « Et là, ah bah là elle était en train de faire pipi derrière un buisson...Oui oui, c'est ça. » Je ne pouvais pas m'empêcher de rire. Elle était vraiment sans gêne. Enfin, surtout sans gêne pour moi. « Super maman ! Felix s'en fou je pense. Allez, va ranger ça. » Pourtant, ça avait l'air d'amuser tout le monde, alors ma mère continuait de faire ses commentaires sur ces photos toutes aussi drôles les unes que les autres. Drôles donc terriblement gênantes pour moi, et Felix n'avait pas à voir ça. « Dis donc je ne me souvenais pas que tu avais eu autant d'acné Neela... et puis alors cet appareil dentaire te faisait des joues de hamster ! » Ahurie, j'entrouvrais la bouche en la fixant. C'était trop cette fois. Je me levai brusquement de ma chaise pour m'empresser de leur arracher l'album des mains. « Alors là j'ai dis non ! » J'affichais quand même un petit sourire tout en maintenant l'album tant convoité contre ma poitrine. « Il faudra me passer sur le corps pour continuer de regarder ce truc ! »
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Dim 2 Juin - 22:14
Bien que j'avais parfaitement accepté l'arrivée de Carlie dans ma vie, et encore plus le retour de Neela, j'avais quand même besoin d'un peu de temps pour me faire à l'idée que ma petite vie en solitaire un peu (beaucoup) dragueur allait devoir se calmer, voire s'arrêter totalement pour me consacrer à ma nouvelle famille. En à peine deux semaines, mes parents m'avaient clairement dit que j'avais déjà bien changé : j'étais devenu plus responsable, encore plus mâture, comme si Carlie m'avait fait grandir. Et puis j'avais aussi trouvé plus rapidement que mes amis la femme que j'aimais réellement et avec qui je voulais d'ores et déjà faire ma vie. C'était une simple question d'acclimatation, de temps, mais je ne crois pas pouvoir refuser à mes deux princesses de les rejoindre un jour dans leur grande maison. Je me dois bien de ramener quelque présence masculine dans cette demeure ! En tous cas, les parents de Neela, et Neela elle-même, m'assurèrent leur aide pour le futur déménagement. Je leur adressai de nouveau un grand sourire en les remerciant. Ça ne serait sûrement pas de trop, vu tout mon barda ! Et puis j'avais bien l'intention de profiter de ce changement pour trier un peu toutes mes affaires : il doit y avoir pas mal de choses dont je ne me sers même plus...
La conversation sur la réaction de mes parents suite à leur rencontre avec Neela. J'étais juste un peu intervenu par rapport à ma mère, qui ne semblait toujours pas prête à voir son fils chéri à s'en aller avec une femme... Elle avait souvent accepté mes petites amies, même les plus récentes pourtant... Son instinct maternel ainsi que la présence de Carlie devaient lui dire que Neela était la bonne, celle avec qui je finirai mes jours et avec qui j'élèverai Carlie, et peut-être même d'autres enfants. Mon père l'avait appréciée dès le premier regard, et même avant, quand je ne faisais que lui en parler. Dès que nous étions repartis et que Neela était rentrée chez elle, j'avais reçu un appel de mon père : “Felix !! Tu as intérêt à la garder d'accord ? Ne la laisse jamais te filer entre les doigts, c'est la femme de ta vie, ça se voit à des kilomètres !”. Je n'avais tellement eu le temps de rien dire que j'étais resté en plein milieu de ma cuisine, ma casserole à la main et mon téléphone à l'oreille.
« Ah bien sûr. Il faudra juste voir avec eux les moments où ils sont là... Ils sont toujours partis un peu partout et c'est toujours une pagaille pour les trouver ensemble au même endroit. »
Je souris légèrement. Mes parents travaillaient toujours, et quand ils ne travaillaient pas, ils passaient leur temps dehors à se promener, aller au cinéma ou à des concerts... C'était peut-être d'eux que me venait ma passion pour l'art en fait. Les parents de Neela voulaient ensuite aller se balader... ou me faire voir des photos de leur fille dans son plus jeune âge, même si Neela était toujours jeune ! Je n'eus le temps de donner mon avis sur rien que je me retrouvai avec un album photo en face des yeux. En fait, j'avais toujours adoré les “moments émotions” où on se regardait les albums photos en famille en se remémorant de vieux souvenirs. Alors je prenais un malin plaisir à regarder ces photos de Neela, d'autant plus que je savais très bien que ça l'embêtait. J'éclatai de rire en même temps que Neela quand sa mère ressorti une photo où “elle était en train de faire pipi derrière un buisson”. Finalement, Neela se leva et prit l'album photo en le collant contre sa poitrine. Je fis un petite moue attristée en la regardant.
« Allez !! T'es pas marrante ! En plus t'étais toute mignonne avec tes joues de hamster ! Et puis moi aussi j'avais un appareil après tout, je te montrerai si tu veux. D'ailleurs, je te montrerai les photos uniquement si tu me rends cet album. »
J'affichai un petit sourire charmeur qui, j'espère, allait la faire craquer et me rendre l'album. Nous avions ensuite terminé cette séquence nostalgie et son père s'était levé de sa chaise en souriant.
« Il est déjà quinze heures trente, ça vous dit d'aller se promener ? Vous devez aller chercher Carlie chez sa copine après non ? »
Et comment ! Il fallait à tout prix s'arranger pour qu'elle dorme chez cette fameuse copine. Une semaine séparé de Neela était beaucoup trop à supporter, et j'avais besoin de la serrer dans mes bras et de l'embrasser sans arrêt pendant toute une nuit, toute une matinée. Je lançai d'ailleurs un petit regard et un sourire à l'intéressée puis me levai à mon tour de ma chaise pour suivre ses parents, déjà partis dans le couloir.
« On doit aller à la chercher à dix-huit heures... c'est bien ça ? »
Je regardai Neela, déjà plus très sûr de ce que j'affirmai et dont pourtant nous avions parlé quelques minutes plus tôt. Nous étions ensuite sortis tous les quatre de la maison et nous laissions guider par nos pas, sans but précis. Sur la route, j'avais pris doucement la main de Neela. Ce contact m'avait horriblement manqué.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mar 4 Juin - 18:44
J'avais hésité quelques secondes avant de rendre l'album à Felix, puis finalement je lui avais donné, n'ayant pas pu résister à son sourire charmeur. Comment lui résister ? J'avais beaucoup de mal à lui dire non, et c'était encore plus difficile quand il accompagnait sa demande de ce genre de sourire. Et puis, il m'avait fait la promesse que je verrais moi aussi des photos de lui avec son appareil dentaire un jour. J'avais hâte de voir ça ! Finalement, nous avions continué de feuilleter l'album et ma mère avait continué de faire ses commentaires futiles, auxquels je répondais soit en riant soit en tournant très vite la page. Mon père nous proposa ensuite, et pour la seconde fois, de sortir un peu. Cette fois, ma mère fut contrainte de ranger son album, mettant fin à mon supplice.
« C'est bien ça. » répondis-je à Felix qui avait visiblement un trou de mémoire. Je lui souris à mon tour, sachant pertinemment qu'il pensait à la même chose que moi. Oui, pourvu que Carlie insiste pour rester toute la nuit chez sa copine, parce que je voulais la passer seule avec Felix. Rien que nous deux, une nuit pleine de romantisme comme il y a une semaine. J'étais si impatiente, mais en même temps, je savais que ce ne serait qu'une nuit, et que le matin venu, nous devrions retourner chacun à nos occupations respectives. Malgré tout, je comptais bien en profiter et savourer ces heures passées dans ses bras autant que possible avant de revenir sur terre. Je voulais que cette soirée, cette nuit soit exceptionnelle, mais elle ne pouvait que l'être puisque j'allais la passer avec quelqu'un d'exceptionnel, même si elle pouvait difficilement rivaliser avec la dernière que nous avions passée ensemble. Et puis, il fallait d'ores et déjà qu'il commence à s'habituer à vivre chez moi s'il voulait s'y installer un jour, et d'ailleurs je comptais bien lui faire visiter la maison dès ce soir. En attendant, nous avions à peu près trois heures devant nous pour nous balader avec mes parents.
Nous avions marché un bon moment dans les rues de la ville, et Felix avait pris ma main comme mon père l'avait fait avec ma mère un peu plus loin devant nous. Je n'en revenais pas d'être là à faire une balade en famille avec mes parents, main dans la main avec Felix, comme si nous étions en couple voire mariés depuis dix ans déjà... On m'aurait dit que cela m'arriverait il y a quelques semaines, je n'y aurais pas cru. Après une heure de marche, nous arrivâmes déjà au pont d'Arrowsic qui surplombait la rivière, l'endroit magique où nous nous étions embrassés avec Felix, il y a tout juste une semaine. L'endroit où tout avait commencé - ou recommencé – entre nous. Je réalisai alors qu'Arrowsic était vraiment une toute petite ville puisqu'en une heure, nous en avions déjà presque fait le tour. Ce pont, je n'y étais pas retournée depuis ma soirée avec Felix, et rien que de le revoir au loin avait suffit à faire ressurgir ce merveilleux souvenir dans mon esprit. Il était devenu symbolique pour moi. Mes parents l'empruntèrent les premiers, puis nous les suivirent peu de temps après. Arrivés au milieu, je me stoppa tandis que ma main se resserra doucement sur celle de Felix. « Ça te rappelle rien ? » Il s'était arrêté lui aussi alors que j'en profitai pour le regarder amoureusement, un petit sourire au coin des lèvres. Je m'approchai alors de lui pour l'entourer de mes bras et l'embrasser tendrement. Nous étions placés au même endroit, sur ce même pont il y a une semaine. La seule différence était qu'il faisait jour et que nous n'étions pas vraiment seuls aujourd'hui. Autour de nous, plusieurs habitants étaient venus prendre un bain de soleil couchés dans l'herbe, seuls ou en famille. Pourtant, cela ne m'empêchait pas de monopoliser le pont et de faire comme si le temps s'était arrêté avec Felix. D'ailleurs, mes parents s'apercevant tout à coup que nous ne suivions plus, s'étaient arrêtés de marcher pour se tourner vers nous. « Qu'est-ce qui vous arrive ? » Évidemment, ils n'étaient pas au courant de ce que cet endroit signifiait pour nous. Après un long moment les yeux dans les yeux avec lui, nous avancions de nouveau pour les rejoindre. « Rien papa, j'étais en train de rafraîchir la mémoire de Felix ! » Je me tournai vers Felix en souriant.« Hein ? » Il fronça les sourcils, se demandant ce que j'étais en train de raconter. « Tu peux pas comprendre... » Si, il pouvait comprendre si je prenais le temps de lui expliquer, seulement je n'en avais pas envie. Pas maintenant en tout cas, je ne voulais pas déclencher les 'Ooh c'est trop mignon !' et les questions indiscrètes à n'en plus finir de ma mère. « Ne me dites pas que vous avez fait du naturisme ici quand même ! » dit-il en plaisantant tout en nous lançant un regard interrogateur. Je me mis à rire en regardant Felix. Mon père était vraiment trop curieux, mais surtout blagueur ! Apparemment, cette histoire de naturisme l'avait fortement marqué. « Mystère... » lui répondis-je en affichant un sourire énigmatique. Nous n'avions passés qu'une nuit ensemble depuis nos retrouvailles, et même si elle avait été plutôt érotique, c'était peut-être un peu trop tôt pour se lancer dans le naturisme !
Finalement, ma mère proposa d'aller nous asseoir dans l'herbe au bord de l'eau avant de repartir en direction de la maison. Felix s'allongea et je fis de même à ses côtés. Tandis que mes parents étaient en train de discuter de tout et de rien, je remarquai soudain que Felix s'était assoupi. Visiblement il n'avait pas assez dormi lui aussi, ce qui me fit sourire. Enfin, cela me donna surtout une idée. Me retournant discrètement sur le ventre, j'avais arraché un brin d'herbe pour lui chatouiller l'intérieur du nez avec. Au bout d'un moment, les chatouilles le réveillèrent, et Felix se redressa, un peu paniqué, se demandant ce qui le grattait autant. Je me dégageai très vite en faisant mine d'observer les enfants qui jouaient au ballon à côté de nous, l'air de rien, me retenant pour ne pas rire. Apparemment mon père avait remarqué mon petit jeu, et profita du fait que Felix soit réveillé pour lancer : « J'en connais une qui mériterait d'aller à l'eau. Je dis ça, je dis rien... » Avait-il envie que Felix s'impose enfin avec moi ? En tout cas, ma petite blague, elle, venait de prendre l'eau. « Je vois vraiment pas de quoi tu parles ! » Malgré tout, j'espérai que Felix ne fasse pas le rapprochement, et je continuais de prendre un air innocent.
Spoiler:
Céline ou l'art de ne pas faire avancer les personnages dans un rp
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mer 5 Juin - 21:18
Main dans ma main, nous avancions dans les rues d'Arrowsic, les parents de Neela légèrement devant nous. Nous étions arrivés sur le pont qui avait accueilli le début de notre véritable relation, que j'espérais durable. C'est sur ce même pont que j'avais enfin osé faire ce dont j'avais rêvé toute la soirée : l'embrasser. Je sentis sa main se resserrer sur la mienne et nous nous arrêtâmes sur le pont. Et comment ça me rappelait quelque chose ! Pendant un quart de seconde, j'avais revécu toute cette soirée dans ma tête : le restaurant, le champagne, ma veste sur ses épaules, le pont, le baiser, le retour chez moi, le baiser, les étoiles, les baisers, les caresses, la nuit.
« Tu n'arriveras pas à me faire oublier ça... »
J'affichai un petit sourire tout en la dévorant du regard et la laissait m'embrasser, posant mes mains sur ses hanches. Nous avions à peine fini de nous embrasser que la voix de son père retentit, me sortant de mon petit moment de rêverie. Il m'arrivait que je n'arrivais pas à me passer de Neela. Une semaine, c'est beaucoup trop, et ça risquait de se reproduire la semaine prochaine. Si je tenais jusqu'à maintenant car notre relation était encore toute nouvelle, j'allais finir par ne pas vraiment supporter de ne la voir que les week-ends. Bizarrement, j'associai ça à une sorte de garder alternée, comme si quelqu'un m'empêchait de la voir quand ce n'était pas mon tour. Je souris doucement en entendant Neela dire qu'elle me rafraîchissait la mémoire : elle savait bien y faire en tout cas ! Mon sourire se transforma en rire quand son père nous soupçonna de naturisme. Je nous imaginais bien faire du naturisme sur ce pont, en plein milieu d'Arrowsic, vers vingt-deux ou vingt-trois heures. Même s'il n'y avait eu personne dans la rue, je n'aurais jamais osé ce genre de chose, même pour un pari. Et puis de toute façon je ne suis pas naturiste, alors je ne vois même pas pourquoi je me casse la tête à me trouver des excuses !
Nous étions ensuite partis dans l'herbe, assis tous les quatre près de l'eau. Je m'étais ensuite allongé, fatigué de ma semaine et ayant peu dormi la nuit dernière à force d'appréhender cette rencontre avec les parents de Neela. Je la sentis d'ailleurs s'allonger à mes côtés tandis que j'avais déjà les yeux fermés. J'avais sombré, littéralement. Je m'étais retrouvé sur une plage, type île paradisiaque, avec Neela sur sa serviette à côté de moi, des palmiers partout autour, le bruit des vagues... Bref, de quoi me détendre, même si ce voyage sur une île déserte ne serait pas pour tout de suite. Mais je me laissai aller à mon rêve, profiter du merveilleux sourire de Neela, qui me regardait. Tout aurait pu être parfait, si je n'avais pas eu cette horrible sensation dans la narine droite. Une sensation de chatouillis, qui me grattait de plus en plus. Dans mon rêve, mon arachnophobie avait reprit le dessus, et en me grattant le nez, je me retrouvais avec une immense araignée dans la main. Je me réveillai subitement, me relevant dans l'herbe d'Arrowsic, et regardant autour de moi en essayant de retrouver ma respiration. Neela regardait dans le vide, ses parents venaient de finir de parler et me regardaient avec un air à la fois interrogateur et amusé. Son père fit un lourd sous entendu. Je regardai Neela, qui niait, puis la montrait doucement du doigt à son père en chuchotant.
« C'est elle ? »
Il me fit un petit signe de tête. Je ne savais toujours pas ce qu'elle avait fait, mais je me retournai brusquement pour la prendre façon princesse et la porter jusqu'à l'eau. Je la menaçai de la jeter dans le cours d'eau, tout en la tenant fermement contre moi pour ne la laisser tomber - ce serait peu gentleman -.
« Petit un, tu me dis ce que tu as fais. Petit deux, j'ai deux raisons de te jeter à l'eau là tout de suite : la première, tu m'as essoré ta robe sur la tête ; la seconde ce que tu viens de me faire. »
Je la regardai d'un air faussement sévère, puis affichait un petit sourire en coin, me remettant à chuchoter pour être sûr que personne n'entende.
« Ou alors, autre solution, tu me paies en nature. Et j'oublie touuuut ce qui a pu se passer. »
Comme pour appuyer mon argument, je fis semblant de la lâcher, relâchant un peu la force que j'avais pour la tenir.
« Alors ? Votre temps est bientôt écoulé mademoiselle. »
Spoiler:
Désolée, j'avais tellement envie de les mettre dans une situation bizarre
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Jeu 6 Juin - 0:06
J'étais en train de regarder mon père pour le supplier de ne pas me dénoncer en lui dictant silencieusement avec ma bouche de répondre un simple 'non' à la question, mais c'était trop tard. Il fit tout le contraire, lui confirmant d'un signe de la tête que j'étais la coupable. J'avais vu Felix se retourner très vite, et sur le coup, je m'étais mise à paniquer un peu. J'avais juste eu le temps de dire, l'air de rien : « Heu qu'est-ce que tu fais là ? » Je n'avais pas vraiment prévu d'en arriver là, moi qui voulait lézarder tranquillement au soleil avec lui. Bon, je l'avais un peu cherché cette fois, mais c'était juste un brin d'herbe. Il n'allait pas me mettre à l'eau pour un brin d'herbe dans le nez ? Bien que j'avais tenté de lui échapper comme je l'avais pu en m'agrippant à l'herbe justement, il était clair que je n'avais pas eu le temps de me lever pour courir, et Felix me souleva pour me prendre dans ses bras. Ça aurait pu être beaucoup plus romantique dans d'autres circonstances, parce que là, vu son air faussement énervé, j'avais quand même deviné qu'il n'envisageait pas de jouer au prince charmant avec moi. Effectivement, il se dirigea vers le bord de l'eau, et moi, j'étais suspendue au-dessus, m'accrochant bien à son cou pour ne pas plonger droit dedans. « Petit un, tu me dis ce que tu as fais. Petit deux, j'ai deux raisons de te jeter à l'eau là tout de suite : la première, tu m'as essoré ta robe sur la tête ; la seconde ce que tu viens de me faire. » Ah. J'étais donc officiellement dans une situation compliquée. Pourtant, je ne croyais pas vraiment Felix capable de me jeter à l'eau. Pas là, devant mes parents, et autant de gens autour de nous. Et puis, il ne se rendait pas compte, mais l'eau n'était pas trop profonde, c'était un simple cours d'eau. En tout cas, moi, je m'en rendais très bien compte avec la vue que j'avais. Ceci dit, je fis mine de ne pas être affolée plus que ça par ses menaces. « Même pas peur ! Parce que petit un : tu ne sauras jamais ce que j'ai fait, petit deux : je salirais ta belle voiture avec ma robe toute mouillée, et j'ajouterai même un petit trois : tu m'aimes trop pour me jeter à l'eau, hein ? » Quelle brillante argumentation ! J'étais devenue beaucoup plus docile tout à coup. Je lui tendis un sourire charmeur tout en lui faisant les yeux doux avant de déposer un baiser sur sa joue, espérant fortement qu'il décide d'abandonner son idée de base. « Ou alors, autre solution, tu me paies en nature. Et j'oublie touuuut ce qui a pu se passer. » Felix s'était mis à chuchoter pour ne pas éveiller les soupçons de mes parents juste derrière nous tandis que j'affichais un petit sourire moi aussi en ouvrant de grands yeux. Il me surprenait, mais quelle merveilleuse idée il avait là ! Ce serait un plaisir pour moi que de le payer en nature, dès ce soir même s'il voulait ! Mais apparemment, je me perdais dans ma rêverie, et tardais trop à répondre, alors Felix relâcha un peu de sa force pour faire semblant de me laisser tomber. « Alors ? Votre temps est bientôt écoulé mademoiselle. » Sur le coup, je m'étais vraiment vue et surtout sentie partir, mais heureusement cela n'avait été qu'une impression. Felix venait de me faire une proposition que je ne pouvais pas refuser, et puis, je me voyais franchement mal retourner chez mes parents avec ma robe transparente, et devoir passer devant tous les habitants dans cet état, même si au fond je l'avais mérité. Jetant un œil en dessous de moi, je vis le cours d'eau pas du tout profond et surtout rempli de gros cailloux qui me feraient sûrement très mal si Felix décidait de me lâcher de si haut. Je me tournai finalement vers lui. « Oui alors du coup partons pour l'autre solution. » Je lui souris largement, et il me relâcha. Visiblement, il l'attendait tout autant que moi, ce paiement en nature. Profitant d'être enfin au sol, je l'embrassai tout en caressant sa nuque de ma main. « Dix-huit heures trente ? Et je peux payer en plusieurs fois j'espère ? » finis-je par lui demander tout en arquant un sourcil, comme si j'étais en train de conclure un contrat important. Payer en plusieurs fois, sous-entendu : te satisfaire autant de fois que tu en as envie, parce que c'est ce qui m'arrange le mieux. C'était notre petit arrangement après tout, d'ailleurs c'était le deuxième de la journée car Felix devait aussi me montrer des photos de lui armé de son appareil dentaire. J'avais hâte, mais j'étais encore plus impatiente d'effectuer mon petit règlement 'en nature' pour qu'il oublie bien vite cette histoire de brin d'herbe dans la narine.
Nous étions enfin retournés vers mes parents, et mon père afficha une mine déçue. « Oh Felix, j'y crois pas ! tu t'es dégonflé ! » Il avait vraiment l'air de vouloir me voir m'écraser dans l'eau. C'était devenu son objectif de la journée apparemment. « Non il ne s'est pas dégonflé. On a trouvé un terrain d'entente, c'est différent. » J'avais envie de rire, mais je me retenais pour ne pas qu'ils s'imaginent quoique ce soit une nouvelle fois. « Ah, voilà qui est plus intelligent ! » Cette fois, j'éclatai de rire. Si ma mère savait pour quel genre de terrain d'entente on avait opté, elle n'aurait pas trouvé cela si intelligent ! Mais pour moi, c'était une solution absolument parfaite, qui me satisfaisait autant que Felix. Je m'allongeai de nouveau dans l'herbe quelques instants avec lui, en ne cédant pas à l'envie de lui faire une crasse cette fois ci. Non, en réalité, nous étions restés un long moment allongés dans l'herbe l'un contre l'autre à somnoler au soleil, essayant un peu de récupérer nos heures de sommeil en moins. Et puis, il fallait être en forme pour cette soirée qui s'annonçait déjà fabuleuse et pleine de rebondissements.
« Qu'est-ce qu'ils sont mignons ! » la voix de ma mère me réveilla, et j'ouvrais péniblement les yeux. Pendant une seconde, je me demandai ce que je faisais là couchée dans l'herbe... Avais-je passé la nuit à dormir dans mon jardin avec Felix après une soirée trop arrosée ? Si c'était le cas, nous étions tombés bien bas ! Mais heureusement, la mémoire me revint très vite. Ma mère était là, au-dessus de nous, à nous admirer avec un grand sourire comme si elle venait d'accoucher de jumeaux. Je ne savais pas combien de temps nous avions dormi, mais le soleil était déjà en train de se coucher derrière les arbres. « Il faut qu'on y aille si vous voulez récupérer votre Carlie. Vous avez dormi comme des bébés ! » Je me redressai en essayant d'émerger progressivement, tandis que Felix faisait de même à côté de moi. Ah, les joies des heures de travail décalées ! « Il faut dormir la nuit ! » Mon père se mit à rire en tapant l'épaule de Felix, alors autant dire que ce fut un réveil brutal. Lui et ses insinuations étaient revenus à la charge. Il était vraiment sans pitié, ne se fatiguait jamais, et franchement, là, je n'étais vraiment pas en état de répliquer quoi que ce soit.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Jeu 6 Juin - 21:36
Payer en nature... Je devais avouer que j'avais eu une merveilleuse idée, même si elle était déjà prévue depuis quelques heures et dans d'autres circonstances. Puisque Neela avait accepté ce petit marché, je la reposai doucement dans l'herbe. Elle me regarda, haussant légèrement la voix par rapport à tout à l'heure, mais toujours en faisant en sorte que personne ne puisse nous entendre, et surtout pas ses parents. Déjà qu'ils pensaient que nous faisions du naturisme, si en plus ils apprenaient que la faisait “chanter” en lui demandant de me payer en nature pour oublier les petits coups qu'elle me faisait... Je crois que sa mère aurait fait une crise cardiaque, et son père m'aurait bel et bien viré.
« Dix-huit heures trente. Et évidemment ! Sans vouloir te mettre la pression pour tes remboursements, tu DOIS payer en plusieurs fois. »
Je lui adressai un petit clin d'œil accompagné d'un sourire, puis retournai avec elle auprès de ses parents. Je ne m'étais pas réellement dégonflé. Je n'avais déjà pas l'intention de la jeter par dessus le pont, et puis comment aurais-je pu refuser mon paiement ? J'avais hâte d'être retourné chez la copine de Carlie, de l'avoir entendu nous demander si elle pouvait rester dormir là, et j'avais tout simplement hâte qu'il soit dix-huit heures trente, pour que je sois seul avec Neela, que nous soyons seuls dans notre petite bulle.
« Je me suis dis que vous m'en voudriez si je l'avais abîmée... Alors j'ai préféré trouver un arrangement. À l'amiable. »
En attendant, ma petite bulle était redevenue mon rêve. Le même que tout à l'heure, avec mon île déserte. Je crois que j'avais vraiment besoin de sommeil... et de vacances. Au point d'en rêver. Je fus de nouveau réveillé par la voix de la mère de Neela. Mignons nous ? Oui c'était sûrement le mot. Neela était à moitié sur mon épaule, endormie elle aussi, et elle trouva le courage de se relever en premier. Je finis par me relever aussi, essayant de revenir dans le monde réel et de quitter mon île. Je regardai rapidement ma montre et vit qu'il était déjà dix-sept heures trente. Effectivement, aller chercher Carlie devait être dans nos plans imminents ! Je me levais alors, et fus brutalement réveillé par la main du père de Neela qui s'écrasa sur mon épaule, accompagné d'un petit “Il faut dormir la nuit” et d'un sourire encore une fois lourd de sous-entendus. Passant une main dans ses cheveux d'une manière gênée, je souris également, encore endormi.
« Oh ce n'est pas du tout ce que vous croyez... »
C'était simplement le résultat d'une nuit de deux heures avant hier à cause du travail, et d'une autre mauvaise nuit hier à cause du stress lié à cette rencontre qui, à part le petit accrochage avec son père, s'était plutôt bien passée. Nous étions finalement retournés chez ses parents. Il était déjà dix-sept heures cinquante. Nous avions marché assez lentement en fait. Je suggérai que nous allions directement chercher Carlie. Après avoir remercier les parents de Neela et procéder aux petits au revoir pendant encore quelques minutes, nous étions repartis dans la voiture. Je regardai Neela en souriant doucement.
« Alors ? Qu'est-ce que tu as pensé du petit ami parfait ? »
J'émis un petit rire avant de démarrer la voiture et de quitter la maison, adressant un dernier signe à ses parents.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Ven 7 Juin - 11:12
Nous étions repartis en direction de la maison, et je m'étais tout doucement réveillée en chemin, ma main dans celle de Felix. Une fois arrivés, il suggéra que l'on parte tout de suite, puisque notre Carlie nous attendait chez sa copine. Enfin, disons plutôt que nous voulions juste y aller pour nous assurer qu'elle y reste la nuit. Après avoir remercié et embrassé mes parents, je rejoignis Felix vers la voiture. « Soyez prudents sur la route ! » Je levai les yeux au ciel en souriant. « Cinq kilomètres, ça devrait aller maman. » Surtout à Arrowsic, mais bon, on ne sait jamais, surtout si Felix s'amusait à griller les feux rouges comme la dernière fois. Après tout il était tellement pressé d'arriver chez moi pour obtenir son paiement en nature, qu'il valait mieux lui rappeler de rester prudent en respectant les limitations de vitesse et les feux oui ! J'étais à peine rentrée dans la voiture que je fus prise de peur par la tête de ma mère qui venait d'apparaitre soudain derrière ma vitre. Elle tapait le carreau avec son poing, me faisant signe d'ouvrir. « Tu fais sonner trois coups en arrivant hein ? » Ma mère était vraiment une femme adorable, protectrice envers sa fille, mais pour le coup elle en faisait trop, et en plus elle m'avait fait peur. « Roh, OUI ! » avais-je répondu en insistant, ne pouvant pas m'empêcher d'émettre un léger rire en refermant la vitre. Je voulais vite déguerpir d'ici avant qu'elle ne nous rattrape en courant parce qu'on avait oublié de ramener le reste de gâteau. Une fois partis, Felix m'interrogea sur sa 'prestation'. « Alors ? Qu'est-ce que tu as pensé du petit ami parfait ? » Quelle modestie ! Mais bon, c'est vrai qu'il avait été parfait. Il avait trouvé les bons mots pour les convaincre qu'il ne m'abandonnerai plus jamais, et qu'il était on ne peut plus sérieux avec Carlie et moi. Mes parents l'adoraient déjà. Après avoir fait mine de réfléchir, je lui souris. « Hm ça va, je te décerne le prix du petit-ami parfait officiellement accepté par mes parents. Prends-en soin ! »
Nous descendions de la voiture, et Carlie vint nous accueillir chaleureusement. « Papa ! Maman ! » Cela ne faisait que quelques heures que nous ne l'avions pas vue, mais en écoutant sa voix, je réalisai soudain qu'elle m'avait manquée, et que cela semblait réciproque. Je me mis à sa hauteur pour la prendre dans mes bras en l'embrassant, puis elle se tourna vers Felix. « Papi et mamie t'ont aimé papa ? » demanda t-elle en souriant. Je laissai mon amoureux répondre, avant de m'intéresser à ce qu'elle avait fait de son après-midi. « Alors c'était bien ma puce ? » J'embrassai ma fille sur le front. « C'était trop bien ! On a joué au paintball avec le chat, regarde ! » Du paintball ? Ouais, ça devait être un paintball pour enfants sans gros danger alors, du moins je l'espérai pour ma fille. Carlie me montra du doigt le chat que sa copine tenait dans ses bras à côté d'elle, et j'écarquillai les yeux, choquée par ce que je voyais. Ah, non, en fait je l'espérai pour le chat qui apparemment, avait perdu. Les poils du pauvre animal, blancs à l'origine, étaient maintenant parsemés de tâches de peinture rose flash, et Carlie et son amie avaient l'air très fières de leur œuvre. Ma fille était morte de rire. « Non mais ça va pas bien Carlie ! » Je fronçai les sourcils pour la gronder, mais en apercevant les parents de l'amie arriver tout sourire vers nous, je ne savais plus où me mettre, et jetai un regard interrogateur à Felix. Quoi faire ? Maintenant, pas grand chose, juste à nous excuser pour la bêtise de notre fille avec un grand sourire. Je n'en revenais toujours pas de voir dans quel état elles l'avaient mis, on aurait dit une barbe à papa sur pattes. « On … euh … votre chat. » dis-je en montrant l'animal du doigt, affichant une mine complètement déconfite. « Oh ne vous inquiétez pas, une petite douche ce soir et ça repart ! » plaisanta la maman. Je lui souris, soulagée qu'elle le prenne si bien, même si je doutai fort que le chat apprécie ce moment. Puis Carlie et sa copine se mirent à chuchoter entre elles, comme si elles étaient en train de comploter quelque chose. En réalité, j'étais habituée, et savais qu'elles étaient en train de se concerter pour déterminer laquelle poserait la question cruciale. « Dis maman … dis papa ... » Je ne pus m'empêcher de sourire, sachant très bien que derrière cette formulation, se cachait la demande que nous attendions tant. Je ne m'étais pas trompée : Carlie nous regarda tour à tour avec Felix avec des petits yeux de chien battu devant lesquels j'avais du mal à résister. « … Je peux rester dormir ici ? » demanda t-elle finalement d'une toute petite voix, comme si elle avait peur de notre réponse. Si elle savait que c'était déjà tout décidé pour nous depuis plusieurs heures ! Je me tournai vers Felix en arborant un sourire complice. Oui, nous venions de gagner une nuit romantique rien qu'à deux, c'était officiel. Alors là, il aurait mieux valu se mettre des bouchons dans les oreilles d'avance. Je me préparais à entendre le cri strident de Carlie résonner en chœur avec celui de sa copine. « Mais bien sûr chérie. » Effectivement, à cette annonce, toutes les deux se mirent à crier de joie et se prirent par la main tout en sautillant sur place. Nous venions de faire deux heureuses, les parents semblaient ravis aussi, et quant à nous, inutile de dire que nous étions aux anges puisque notre petit projet allait pouvoir se réaliser. Bref, tout le monde était content.
Après avoir convenu avec les parents que nous repasserions la chercher demain vers midi, j'embrassai une dernière fois Carlie, et les salua tout en les remerciant. Grace à eux, nous pouvions enfin nous retrouver seuls l'espace d'une nuit. Rien que pour ça, je leur étais extrêmement reconnaissante. Nous remontions dans la voiture et cette fois, Felix n'avait pas besoin de gps, il connaissait la route par cœur, et d'ailleurs la maison n'était plus très loin maintenant.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Ven 7 Juin - 21:22
Mes parents étaient au courant depuis que nous étions allés chez eux la semaine dernière que je devais moi aussi rencontrer les parents de Neela. Alors je m'attendais déjà à un appel de ma mère. Cependant, j'espérais qu'elle attendrait le lendemain pour le faire, car j'avais maintenant d'autres préoccupations... Enfin pour cela, il fallait encore que Carlie demande à dormir chez sa copine. Nous arrivâmes rapidement chez la dite copine et nous sortîmes tous les deux de la voiture. Carlie arriva vers nous en courant, et je la pris dans mes bras. C'est fou comme j'avais pu m'attacher à elle en seulement quelques semaines ! Ça devait être le lien paternel, j'avais l'impression de l'avoir toujours connue. Elle me regarda en affichant un immense sourire, me demandant si ses grands-parents m'avaient apprécié. Je passais sous silence l'épisode avec papi, pour me concentrer uniquement sur les aspects positifs : et il y en avait beaucoup plus.
« Bien sûr que oui ! J'ai eu mon examen avec papi et mamie ! »
Je lui souris et lui adressai un petit clin d'œil. Neela prit le relais en lui demandant si son après-midi s'était bien passé. J'avais déjà remarqué le chat avant même qu'elle en parle. J'avais déjà écarquillé les yeux. Mon dieu. Soit il avait été génétiquement modifié, soit il avait vraiment passé un mauvais quart d'heure. En tout cas, le rose fluo n'était pas sa couleur d'origine. La mère nous rassura sur le sort de son chat... Bon il n'allait pas forcément apprécier... Carlie se tourna enfin vers nous, comment sa phrase d'une manière qui annonçait quelque chose de très bien pour Neela et moi. Dormir chez sa copine ?? Quelle bonne idée ! Nous n'y avions paaaas du tout pensé ! Je lui adressai un signe de tête positif comme pour appuyer le “oui” clair et précis de Neela. Elle se mit à crier, dans les aigus, avec sa copine. Nous nous apprêtions donc à partir, laissant Carlie dans cette jolie maison, et nous dans notre lit. Enfin celui de Neela. Mais qui allait être à moitié le mien aussi. Je m'abaissai un peu à la hauteur de ma fille pour lui faire un énorme bisous sur la joue.
« Dors bien princesse ! »
Neela et moi étions repartis dans la voiture. Bizarrement, je n'avais rien dis pendant les cinq petites minutes de trajet qu'il nous restait. J'affichai simplement un petit sourire, jetant parfois un regard complice à Neela. Nous arrivâmes bien vite chez elle. Je garai la voiture sur le trottoir d'en face, puis nous sortîmes. Elle avait à peine refermé la porte d'entrée derrière moi que je la plaquai dessus en l'embrassant. Légèrement en manque de la femme de ma vie ? Peut-être bien oui !
« Elle a quand même de bonnes idées Carlie... »
Comme pour appuyer mes paroles, je souris contre ses lèvres en recommençant à l'embrasser. La porte n'étant pas forcément le plus confortable, je m'étais arrangé pour attirer Neela dans le salon, avançant avec elle à tâtons dans les pièces pour éviter de nous prendre les meubles ou de faire tomber quelque chose.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Sam 8 Juin - 0:53
A peine la porte d'entrée refermée que Felix en profita pour me coller dessus, et me dévorer d'un langoureux baiser. Je ne m'étais pas attendue à ce qu'il 'm'attaque' aussi vite, surtout contre la porte d'entrée, mais à partir de maintenant, il n'y avait pas une seconde à perdre. J'avais réussi à reposer les clés sur le petit meuble d'à côté, un peu à l'aveuglette sans me détacher de ses lèvres. « Elle a quand même de bonnes idées Carlie... » Je lui souris doucement. Oui, d'excellentes idées même, et celle-ci était sans doute la meilleure qu'elle avait eue. Tout en continuant de l'embrasser, j'enlevai ma veste et la jetai ensuite par terre, effectuant la même opération pour Felix. J'étais bien trop occupée pour prendre le temps de les accrocher au porte-manteau. Heureusement, nous y voyons clair puisqu'il y avait toujours ce beau soleil couchant à l'extérieur, ce qui nous évitait de nous heurter à un meuble ou de faire tomber un objet sur notre passage. Il m'entraina jusqu'au salon, seule partie de la maison qu'il connaissait bien pour l'instant. Passant mes mains derrière son dos, je plongeai mes yeux dans les siens en souriant. « Bienvenue dans ton futur chez-toi. » Bien sur, il s'y installerait quand il se sentirait prêt. Il n'y avait rien d'urgent, mais j'avais bien retenu chez mes parents qu'il comptait un jour emménager ici. Tout à coup, je me rendis compte qu'il fallait quand même que je m'improvise agent immobilier pour lui présenter la maison dans son ensemble. « Mais j'y pense, je ne t'ai pas fait visité ... » Un petit sourire lourd de sens apparut soudain sur mon visage. « Je te propose de commencer par l'étage, si tu n'y vois pas d'inconvénient. » Oui bien sûr, commencer par l'étage, c'était le sens très logique d'une visite de maison. Peu importe, il comprendrait bien où je voulais en venir avec mon sourire coquin, et puis il fallait que je règle ma dette envers lui. Je devais la régler en plusieurs fois d'ailleurs. Je le pris donc par la main pour l'entrainer dans les escaliers en haut desquels se trouvaient trois chambres. Je m'étais bien sûr retenue pour ne pas l'embrasser en montant les marches, préférant éviter un drame.
Une fois devant la porte de ma propre chambre, je pris doucement le poignet de Felix pour regarder sa montre avant de m'exclamer : « Oh, dix-huit heures trente ! » Oh, l'heure fatidique était arrivée. L'heure pour moi d'exécuter mon obligation. Je n'étais pas prête d'oublier notre petit arrangement, et vu l'expression de son visage, j'avais deviné que c'était la même chose pour lui. « Je crois qu'il est l'heure pour moi d'exécuter le contrat... » Tout en ouvrant la porte avec ma main dans mon dos, je l'attirai contre moi dans la pièce en affichant un magnifique sourire. Je m'étais ensuite agrippée à son cou, décollant du sol pour entourer ses hanches de mes jambes très sensuellement. Je m'accrochais donc à son cou tandis qu'il me tenait de ses bras. Caressant doucement ses lèvres de mon doigt, je me fis la réflexion que nous ne perdions vraiment pas de temps. Rien ne pressait, mais bon, il était dix-huit heures trente aussi. C'était ce qui était initialement prévu. « A moins que tu préfères faire durer le plaisir en attendant un peu … C'est toi qui décide. Tu es le maitre de l'affaire, après tout. » Attendre un peu ? En réfléchissant bien, je lui en demandais peut-être un peu trop, parce qu'après m'être faite désirée tout l'après-midi, Felix était désormais à point. Je lui souris, les yeux dans les yeux, lui faisant quand même comprendre que s'il ne voulait pas attendre, cela ne me perturberait pas plus que ça. Évidemment, j'en avais fortement envie, mais c'était peut-être un peu précipité, et la soirée semblait commencer par ce qui devait en marquer la fin. Mais d'un autre côté, à quoi bon respecter un ordre particulier pour faire les choses ? Pourquoi ne pas y aller au feeling ? C'était Felix, je l'aimais profondément, et ne voulais surtout pas gâcher quoique ce soit de ce moment. Il fallait que cette soirée, cette nuit soit absolument parfaite, et qu'elle reste longtemps gravée dans nos mémoires comme la précédente. Nous nous apprêtions à nous jeter sur ce lit comme des sauvages, c'était excitant, mais le romantisme en prenait un petit coup selon moi, surtout que la nuit n'était même pas encore tombée. D'un autre côté, je nous voyais mal retourner dans le salon comme si rien ne s'était passé. Si ça se trouve, il pensait la même chose que moi, et je voulais simplement m'assurer qu'il se sente à l'aise. Enfin, toujours est il que s'il tenait à exécuter le contrat à la lettre, je ne dirais pas non, au contraire. Une chose était sûre, il n'y aurait dans tous les cas pas de vice du consentement ! La balle était dans son camp, je le laissais décider de la suite à donner aux évènements. Pourtant, plus je le détaillais du regard, et plus je regrettais ce que je venais de lui proposer. C'était ridicule, puisque j'en avais extrêmement envie. Le choix était déjà fait dans ma tête, et dans la sienne aussi, j'en étais persuadée, alors pourquoi attendre ? Mon sourire s'estompa. Non, oublie. Je suis totalement incapable d'attendre en fait. Incapable d'attendre, c'est pourquoi je m'empressai de l'embrasser, dévorant littéralement ses lèvres tout en portant mes mains sur ses joues. J'avais opté pour le feeling, et c'était bien mieux ainsi. Maitre de l'affaire ou non, je ne lui offrais maintenant plus le choix.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Sam 8 Juin - 13:09
Mon futur chez moi... Oui j'avais bien l'intention de faire de cette maison mon futur chez moi. Et qui sait, cela allait peut-être se produire plus rapidement que prévu... Je verrai bien comment je supporterai cette autre semaine sans Neela et Carlie. Je haïssais décidément nos horaires décalés qui nous empêchaient de nous voir, même le soir. Commencer la visite de la maison par l'étage était une merveilleuse idée. J'affichai un grand sourire qui répondit à celui de Neela. Je la dévorai littéralement des yeux tout en la suivant dans les escaliers, sa main dans la mienne. Je sentis mon portable vibrer dans ma poche de pantalon... sûrement mes parents qui appelaient pour avoir des nouvelles de cette rencontre avec les parents de Neela. Évidemment, je ne décrochai pas. Ils attendraient pour une fois, j'avais autre chose de bien plus important à faire. Neela prit mon poignet pour regarder l'heure sur ma montre avant d'entrer dans sa chambre. Je souris doucement, la laissant enrouler ma taille de ses jambes et s'accrocher à moi.
« Je ne devrais pas te dire qu'elle avance de cinq minutes alors ? »
Comme pour l'empêcher de faire marche arrière parce que “l'heure du contrat” n'était pas encore arrivée, je l'embrassai langoureusement. Neela semblait vouloir aller plus doucement, quitte à recommencer plus tard dans la soirée. C'est vrai qu'il était plutôt tôt, mais cela faisait une semaine que j'attendais de pouvoir l'embrasser, la toucher comme j'en avais envie, et je craignais bien de ne pas pouvoir attendre plus longtemps. Neela affichait un petit sourire, je m'apprêtais à lui répondre quand elle me devança et m'embrassa de nouveau. Je souris doucement, un peu surpris par son changement de décision, mais en même temps bien heureux qu'elle l'ait fait. Mon portable vibra une seconde fois dans ma poche. Cette fois, étant collée à moi, Neela avait du le sentir. Je grognai d'énervement face à l'insistance de mes parents et m'arrangeait pour coller Neela contre le mur pour pouvoir enlever mon portable de ma poche sans la laisser tomber. Je balançai le dit portable sur un petit fauteuil à côté de nous.
« Il faut toujours que je sois à leur disposition pour leur raconter ce qui se passe dans ma vie... J'ai autre chose à faire. »
J'emmenai finalement Neela sur le lit et me mit au-dessus d'elle, continuant à l'embrasser. Je sentais par la même occasion que cette petit robe qu'elle portait n'allait pas durer très longtemps...
Spoiler:
Désolée, j'ai la tête enfarinée aujourd'hui, j'ai un peu de mal niveau inspiration *_* En plus c'est pourri...
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Sam 8 Juin - 19:49
Suspendue dans les bras de Felix, mes jambes enroulées autour de son bassin, je sentis tout à coup quelque chose vibrer contre ma cuisse droite. J'écarquillai les yeux en souriant, me demandant ce que cela pouvait être pendant un quart de seconde en regardant tantôt Felix, tantôt ma cuisse…. Ah oui, son portable, bien sûr. Il me posa contre le mur tout en me maintenant fermement contre lui pour ne pas que je tombe, puis retira son téléphone de la poche de son pantalon avant de le jeter sur le fauteuil. « Il faut toujours que je sois à leur disposition pour leur raconter ce qui se passe dans ma vie... J'ai autre chose à faire. » Autre chose à faire oui, c'est clair, surtout que je lui venais de lui préciser qu'il m'était impossible d'attendre. Décidément, nos parents avaient décidé d'être casse-pieds avec nous aujourd'hui, et jusqu'au bout. Enfin, cela ne perturba pas plus Felix, qui me posa délicatement sur le lit et se mit au dessus de moi pour m'embrasser. Je caressai son visage, puis glissai mes mains le long de son dos. Il m'avait horriblement manqué. Je crois que la séparation de demain, et pour une semaine, serait très difficile à supporter. En attendant, nous n'étions pas encore demain, alors il nous fallait profiter, et je commençais tout juste à le faire. Pourtant, ce téléphone n'avait pas dit son dernier mot. Tandis que je commençais à déboutonner le premier bouton de la chemise de Felix, il se mit à vibrer de plus belle sur le fauteuil. Cela faisait au moins la troisième fois en une minute. Il devait se passer quelque chose de grave pour que ses parents insistent autant... J'essayai de faire abstraction de ce bruit et il finit par se stopper, enfin, pas longtemps. Deux secondes après, le bazar était reparti, pour la quatrième fois, vibrant et s'allumant comme si Felix devait impérativement répondre. « Je crois que tu devrais décrocher. Ça a l'air urgent. » Ou peut-être juste que sa mère tenait absolument à savoir si son fils était ressorti vivant de cette rencontre. Je pinçai les lèvres en le regardant, espérant que ce n'était pas trop grave. Enfin, d'un autre côté, si ce n'était pas important du tout, cela m'aurait un peu agacée parce que ce coup de fil nous coupait dans notre élan. Felix alla finalement décrocher, et sans surprise, je sus bien vite que c'était sa mère qui s'inquiétait pour lui. Elle n'avait aucune raison de s'inquiéter, tout s'était bien passé et il était maintenant entre de bonnes mains. C'était le cas de le dire. Pendant toute la durée de cette mini-conversation, j'avais couvert Felix de baisers sur le visage et sur le bras pour le convaincre de l'écourter, ce qu'il fit. J'étais plus à l'aise que la dernière fois, parce que j'étais chez moi et que ce n'était pas comme si nous nous découvrions.
L'attirant de nouveau contre moi sur le lit, j'avais continué de déboutonner sa chemise, veillant cette fois-ci à garder mes cheveux suffisamment éloignés de sa braguette pour ne pas les coincer. On avait eu notre dose de situations gênantes pour la journée, donc j'espérai que mon petit nuage gris ne me persécute pas ce soir. La chemise de Felix fut retirée sans problème, et d'ailleurs, le voir torse nu me tira un petit sourire. « J'ai un plaid triple épaisseur si tu as peur d'avoir froid... » Il m'avait fait rire avec cette histoire de plaid chez mes parents pour ne pas que mon père croit qu'il était naturiste. En tout cas, j'allais m'arranger pour qu'il n'en ai pas besoin. Je comptais bien le voir frissonner de plaisir et non de froid. « Mais normalement, si je me débrouille bien, ça ne devrait pas être le cas. » Je lui souris, puis posai une main derrière son cou pour l'embrasser langoureusement et faire monter la température d'un cran. Non, de plusieurs crans, et ce plaid, il pouvait déjà l'oublier. Je m'attaquai ensuite très vite à sa ceinture, puis à cette fameuse braguette. Quand je pense qu'il y a quelques minutes, je lui proposais d'attendre... J'étais vraiment étrange comme fille parfois, et surtout, je changeais d'avis comme de chemise. « C'est fou ce que tu m'as manqué. » J'avais légèrement tendance à radoter aussi, mais c'était sincère, et puis je ne pouvais pas empêcher mon côté sentimental de refaire surface avec lui, quitte à être trop démonstrative. « Je crois que je suis complètement folle de toi, tu devrais t'inquiéter. » J'émis un petit rire. Oui, j'étais raide dingue de Felix, comme une adolescente l'est avec son tout premier amour, ce qui me poussait parfois à un peu trop exprimer ce que je ressentais. Il pouvait s'inquiéter, parce que je l'aimais plus que tout, qu'il hantait maintenant mes pensées de jour comme de nuit et que je n'étais donc pas prête de vouloir me débarrasser de lui. L'amour, le vrai, c'était donc lui. C'était Felix, et d'ailleurs il ne savait pas dans quoi il s'était engagé en m'embrassant sur ce pont. Je n'allais désormais plus le lâcher.
Spoiler:
Don't worry, be happy "Je comptais bien le voir frissonner de plaisir et non de froid."
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Dim 9 Juin - 11:49
J'avais tellement attendu ce moment durant toute la semaine que je n'étais pas non plus prêt à la faire reculer. C'était donc une bonne chose que Neela change d'avis et veuille profiter de cette soirée rien qu'à deux tout de suite. Je la laissai déboutonner ma chemise tout en continuant à l'embrasser quand j'entendis de nouveau mon téléphoner vibrer sur le fauteuil. Je fis semblant de n'avoir rein entendu et posais mes mains sur les hanches de Neela pour la rapprocher un peu plus de moi. J'avais à peine posé ma main sur la fermeture de sa robe, prêt à l'ouvrir, que le téléphone se remit à sonner. Neela me conseilla de répondre. Je n'en avais absolument pas envie pour le moment, mais je n'avais pas non plus envie d'être dérangé toutes les deux secondes par une vibration. Mes parents étaient parfois beaucoup trop possessifs... Ils auraient pu interpréter le fait que je ne réponde pas tout de suite comme celui que nous étions encore chez les parents de Neela tellement nous nous entendions bien. Mais non, ils avaient sûrement interprété ça comme “ils l'ont descendu en flèche, mon p'tit bébé”... Prenant appui sur le matelas, je me reculai de Neela pour me lever et aller chercher mon téléphone, la chemise ouverte aux trois-quarts et donc un peu débraillé.
« C'est pas possible ça ! J'ai l'impression que je vis encore avec eux, je leur parle autant que si j'étais encore à la maison ! »
Oui j'étais un peu en rogne, ma mère venait de couper notre petit moment privilégié avec Neela. C'était un sacrilège ! Je décrochai mon portable, tandis que Neela m'avait suivie et m'embrassait partout sur le visage, de quoi me pousser à raccrocher le plus vite possible.
« Allo. Oui... Oui ça s'est bien passé... Ben non pourquoi ?... Mais oui je suis sûr maman... »
Je profitais d'un petit monologue de ma mère pour reculer un peu le téléphone de mon oreille et embrasser Neela.
« Non je peux pas là maman, je te raconterai demain, je suis occupé... Ben à ton avis ?... Ben je bosse tiens !... Non... Maman s'il te plaît, demain d'accord ?... Quoi ? Mais... Maman !... Oui, oui c'est ça à demain !»
Nos parents étaient ligués contre nous... Je ne dis pas à Neela ce que ma mère venait de me dire, en l'occurrence qu'elle avait bien compris que je ne bossais pas pour mon journal, et qu'elle me demandait de faire une deuxième Carlie. Non mais je rêve ! Un peu d'intimité quoi ! Je mis mon téléphone en silencieux, histoire d'être définitivement tranquille, puis pris Neela par la hanche pour l'emmener vers le lit.
« Je n'existe plus, je n'ai jamais existé. »
Je lui fis un petit clin d'œil tout en enlevant doucement sa robe pour la faire tomber à ses pieds, tandis qu'elle m'attirait dans le lit. Un plaid triple épaisseur ? Non, ça ira, j'étais déjà à température ambiante, voire estivale. Je ris doucement, persuadé qu'aucun de nous deux n'aurait besoin de ce plaid dans les minutes qui allaient suivre.
« Ça ne sera pas le cas...»
Pour appuyer mes paroles, je l'embrassai de nouveau langoureusement, coupant nos baisers par un petit “toi aussi tu m'as manqué”. Quand je sentis ses mains s'approcher de ma ceinture, je ne pus m'empêcher de sourire et pris ses cheveux dans une sorte de queue de cheval mal faite.
« Tiens, tu peux y aller là, on est sûrs qu'il n'arrivera rien. »
Oui je me moquais, mais qu'est-ce que je pouvais l'aimer !
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Dim 9 Juin - 17:42
Il bossait ? Je n'avais pas pu m'empêcher de sourire en l'écoutant mentir à sa mère. Oui, bien sûr, il était en plein boulot, il était même en train de régler un contrat très important ! Je n'avais pas vraiment deviné ce qu'elle lui disait par la suite, mais Felix eu l'air à la fois gêné et étonné. Elle le suivait vraiment partout, comme la mienne d'ailleurs. Enfin, il raccrocha et mit l'engin en mode silencieux pour ne plus être dérangé. Sans me laisser le temps de retourner sur le lit, Felix s'empressa de retirer ma jolie petite robe. Très jolie, mais qui était de trop. Je l'attirai de nouveau contre moi pour commencer le début des hostilités. Enfin, de très douces hostilités. Alors que j'étais en train de me battre avec sa ceinture, Felix attrapa une bonne partie de ma chevelure pour la relever en queue de cheval. Ouais, il valait mieux, parce que je ne tenais pas trop à m'arracher les cheveux et à souffrir le martyr comme la dernière fois. « Tiens, tu peux y aller là, on est sûrs qu'il n'arrivera rien. » J'émis un petit rire. Il tenait mes cheveux hors de la zone de danger, alors il n'y avait aucun risque de passer pour un boulet, surtout que nous n'étions physiquement pas dans la même configuration. Je repensais à mon cri de douleur lorsque Felix avait tiré ma mèche pour me libérer de sa braguette, et je riais doucement. Même si la situation ne prêtait pas spécialement à rire, nous trouvions toujours un moyen pour qu'elle le soit, et détendre encore plus l'atmosphère. « Attention j'y vais. » Oui, attention, parce que me connaissant, j'allais bien encore me coincer quelque chose dans cette foutue braguette, le doigt par exemple. Je lui souris tout en effectuant soigneusement la manœuvre, puis ôta finalement son pantalon. Non, je ne m'étais finalement rien coincé cette fois, quel soulagement ! Il n'y avait plus aucun risque d'accrochage maintenant, avec le peu de vêtements qu'il nous restait.
Je m'étais écartée de lui quelques secondes pour ouvrir le tiroir de la table de nuit et dénicher un petit quelque chose qui nous serait sûrement très utile pour ce que l'on avait à faire. Heureusement que j'y pensais, en tant que médecin, c'était plutôt normal et l'inverse aurait d'ailleurs été un comble pour moi. Bon d'accord, j'avais oublié d'y penser il y a dix ans alors que j'étais encore étudiante en médecine, c'était une énorme faute et je ne pouvais pas en être fière, mais pour ma défense ce soir là j'avais bu plusieurs verres de trop. Je lui tendis ensuite le petit paquet magique avec un sourire aux lèvres. « ...Parce que j'ai cru comprendre que tu ne tenais pas trop à avoir un autre bébé en ce moment. » Un autre bébé, oui, on était bien partis pour en faire un deuxième à cette allure là, et heureusement que j'y pensais. Enfin, je songeai que même si cela devait nous arriver par accident, la situation serait beaucoup moins dramatique qu'il y a dix ans, parce que je ne serais pas seule pour l'élever. Avoir un petit bébé avec Felix me faisait rêver quelque part, j'en avais même très envie, surtout qu'avec mon travail, j'en voyais tous les jours, et puis j'enviais Ella lorsque je la voyais avec son adorable petit. Bref, l'envie de devenir maman pour la deuxième fois était bien là, surtout que cette fois, je pourrais vraiment en profiter parce que ma situation professionnelle et affective était désormais stable. Cette fois, je n'allais pas galérer toute seule, et cette grossesse serait même un pur bonheur. Oui mais voilà, il fallait être réaliste, sérieuse et responsable : c'était beaucoup trop tôt pour nous. En même temps, je cherchais un peu l'avis de Felix à ce sujet, même si c'était évident qu'il n'avait pas envie d'être papa pour la deuxième fois tout de suite. Carlie était la plus belle chose qui nous soit arrivé, mais il nous fallait clairement du temps avant d'envisager la naissance d'un deuxième enfant. Pas mal de temps même, même si nos parents et Carlie avaient plutôt l'air de nous inciter -ou nous forcer- à en concevoir un autre. Pauvre Felix, il apprenait déjà tout juste à être papa d'une petite fille de dix ans. Il fallait peut-être que je calme mes ardeurs, et que je lui accorde un certain laps de temps avant de l'obliger à apprendre à changer des couches et à donner des biberons. Je l'attrapai ensuite doucement dans le cou comme pour l'obliger à se coller à moi. Mon cœur devait battre à cent à l'heure, j'étais sur le point de faire l'amour avec lui pour la deuxième fois depuis nos retrouvailles, et j'appréhendais ce moment autant que je désirais le vivre, comme si c'était notre toute première fois.
Spoiler:
Je te laisse évoquer avec subtilité le moment fatidique (je suis méchante je sais ) bon couraaaage !
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Dim 9 Juin - 21:31
J'avoue que la semaine dernière, quand Neela s'était coincé les cheveux dans ma braguettes, je n'avais pas vraiment ris. En fait, j'avais surtout un peu peur de lui faire mal, ce que j'avais fais d'ailleurs, en tirant dessus. Pourtant, cette fois, je n'avais pu m'empêcher de rire en la voyant en plus se battre avec ma ceinture. À tous les coups, elle aurait été capable de se coincer autre chose ma braguette... Mais finalement non, elle sortit vivante de cette grande aventure !
« Non mais c'est bien tu vois, au moins on n'est pas un couple plat et sans vie ! Y'a toujours de l'animation chez nous ! »
Je lui adressai un petit clin d'œil puis laissais cette conversation de côté pour me consacrer pleinement à Neela. Et dire qu'il y a encore quelques semaines, je pensais ne jamais plus la revoir, ne jamais plus la toucher, l'embrasser, passer du temps avec elle, connaître Carlie. Elle avait littéralement changé ma vie, et en bien. Oui je voyais moins mes amis, mais je les voyais quand même, et cette histoire m'avait fait mûrir. Et puis après tout, j'avais trouvé la femme avec qui je savais déjà que voulait terminer mes jours. Moi qui ne croyais pas du tout au coup de foudre et à l'amour qui dure plus de trois ans, j'étais servi ! J'étais bien obligé de changer mes opinions sur la question maintenant ! Non seulement ce fut un véritable coup de foudre avec Neela, mais en plus l'amour durait déjà dix ans, même si nous ne nous étions pas vus entre temps. Elle s'écarta de moi pour ouvrir le tiroir de sa table de nuit. Lorsque je vis qu'elle en sortait un préservatif, je ne pus m'empêcher de sourire. Que ferais-je sans une adorable et magnifique médecin avec moi ? Je crois que j'aurais déjà quinze enfants en fait...
« Toi aussi tu as de bonnes idées, elle sait de qui tenir, Carlie. »
Je venais à peine de la retrouver, et de rencontrer Carlie. Officiellement, j'avais une fille depuis trois semaines. Alors penser à un autre enfant me paraissait un peu précipité. Je voulais profiter de Carlie pendant qu'elle était encore enfant, et puis je voulais m'occuper d'elle, ne pas lui paraître encore une fois absent car je m'occuperai d'un autre enfant beaucoup plus jeune qu'elle et qui lui “volerait” la vedette. Pour rattraper le temps perdu, j'étais décidé à passer le plus de temps possible avec Carlie, jouer le papa modèle, presque même papa gâteau. Finalement, tout s'enchaîna très vite. Nos derniers vêtements se retrouvèrent bientôt sur le sol de la chambre, j'avais serré Neela contre moi, comme pour être sûr qu'elle n'allait pas s'en aller, que je n'étais plus dans mon rêve et qu'elle était bien réelle, dans mes bras, pour toujours. Tout comme la dernière fois, ce moment était empreint de tendresse, de caresses, d'amour, tout simplement. Je l'embrassais partout sur le visage, dans le cou, en profitant pour m'enivrer de son odeur. Je ne pensais pas pouvoir un jour être amoureux à ce point. Je ne savais même pas qu'un sentiment si fort que celui que je ressentais maintenant pouvait exister. Le coup de foudre, le grand amour, les princes charmants... Tout ça, “c'est que dans les contes”. En fait non, Neela m'était tombée dessus, j'en étais délibérément amoureux, et elle était ma princesse, la seule qui comptait autant pour moi, celle que j'avais envie de protéger jusqu'à l'infini.
À l'apothéose de notre amour, je me laissais retomber doucement sur elle en l'embrassant encore une fois. Cette fois, malgré la fatigue, nous n'allions probablement pas sombrer dans le sommeil. Il n'était pas si tard, et je pourrais enfin passer un moment avec Neela, à lui parler, à la connaître, ce que nous n'avions pu faire que lorsque nous étions au restaurant la semaine dernière.
Spoiler:
Je trouve que je m'en suis pas mal sortie mwawawa Défi relevé chef !
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Lun 10 Juin - 17:05
« Toi aussi tu as de bonnes idées, elle sait de qui tenir, Carlie. » Ça oui, j'en avais des bonnes idées, et celle là, elle était essentielle pour notre bien. Une fois nos derniers vêtements retirés, j'attirai Felix contre moi, entremêlant mes doigts aux siens et fermant mes yeux pour savourer au maximum toutes ces sensations. Finalement, l'attente avait été affreusement longue, mais j'étais en train de me rendre compte qu'elle valait largement le coup. Nous avions tous les deux mérité ce petit moment intime, le genre de petit moment que je n'étais pas prête d'oublier. C'était toujours aussi fantastique, qui plus est avec l'homme dont j'étais éperdument amoureuse, et ce depuis dix ans. Mon cœur tambourinait sous ma poitrine, je ne voulais plus le lâcher, et rester à jamais dans ses bras. J'avais plusieurs fois failli lui dire que je l'aimais entre deux baisers, mais le plaisir était tel que je n'avais pas pu prendre le temps de le faire. Pour le lui faire comprendre et lui prouver l'intensité de mon amour, je n'avais pas manqué de le couvrir de baisers moi aussi, parfois langoureux, parfois plus rapides. Avec mes précédentes conquêtes, ce n'était jamais l'extase, du mois pas autant qu'avec Felix, parce que je n'en avais jamais été vraiment amoureuse. Ils étaient là pour combler une sorte de vide que je ressentais dû à l'absence du père de ma fille, mais au fond, je savais qu'il n'y avait que Felix qui régnait dans mon cœur. Il était parfait, à tous points de vue. Il était le papa de notre adorable Carlie, celui avec qui je savais déjà que je voulais faire ma vie. Cet instant avait été tout simplement magique. Nous ne pouvions pas être plus proches, plus connectés qu'à cet instant. Finalement, il se laissa retomber doucement sur ma poitrine alors que j'en profitai pour caresser ses cheveux en fermant les yeux, essayant de reprendre mon souffle et souriant, parce que ce moment avait été divin. Tout en me redressant, je ramenai le drap autour de moi avant de glisser ma main le long de son torse et finir en l'embrassant tendrement. « Alors, cette première partie de paiement te convient-elle ? » Je lui souris alors que je me blottissais dans ses bras. Une première partie oui, c'était même un avant-goût de ce qui l'attendait plus tard. Parce que ce n'était qu'une partie du règlement, je ne comptais pas m'arrêter là avec Felix. Je l'aimais trop pour le laisser tranquille durant toutes les heures qu'il nous restait à passer ensemble. Je ne savais pas encore en combien de fois j'allais régler ma dette envers lui, mais en tout cas, cette option facilité de paiement me plaisait beaucoup. « Finalement, j'ai bien fait de te chatouiller le nez avec ce brin d'herbe. Je recommencerais. » Je tendis un petit sourire coquin à Felix avant de prendre un air innocent. C'était encore une fois une très bonne idée de ma part parce qu'elle avait débouché sur un câlin avec lui. Si j'avais le droit à ce genre de récompense à chaque fois que je le taquinais, alors il était fort probable que je recommence sous peu. Effectivement, Carlie tenait de moi à ce niveau là. Quoiqu'il en soit, maintenant il était au courant de ce qui lui était exactement arrivé, et que ce n'était donc pas une araignée qui s'était introduite dans sa narine comme il avait pu le croire.
Nous avions donc plusieurs heures devant nous, toute une soirée, toute une nuit rien qu'à deux. Il nous restait pas mal de temps pour faire plein de choses ensemble, choses que nous n'avions pas vraiment eu le temps de faire la dernière fois. La rencontre avec ses parents ne nous l'avait pas permis, et puis, après le restaurant, nous étions si heureux de nous retrouver, et surtout si heureux de se découvrir amoureux l'un de l'autre, que nous n'avions même pas pris le temps de parler en rentrant. Si, je l'avais brièvement questionné sur sa passion pour la musique, mais nous nous en étions très vite arrêtés là pour nous consacrer aux baisers et à l'amour que nous éprouvions l'un pour l'autre. En fait, cette soirée ne rivaliserait sûrement pas avec la dernière, mais elle serait tout aussi belle. Dans tous les cas, nous n'allions pas nous ennuyer, je le sentais. Faire davantage connaissance avec lui, voilà une idée qui me plaisait, parce qu'après tout, je n'en savais que très peu sur Felix. Et puis, j'avais vraiment envie d'en savoir plus sur lui, et lui poser certaines questions que je n'avais pas forcément osé lui poser après que je lui ai présentée Carlie. J'avais à peine entrouvert les lèvres que mon téléphone sonna. « Décidément. » Heureusement, j'avais fait en sorte que mon fixe soit aussi dans ma chambre, c'était plus pratique en cas d'urgence la nuit. Je décrochai en levant les yeux au ciel, me demandant qui osait encore nous harceler. « Allô ? ...Maman ?! merde… euh oui, oh je suis désolée j'ai complètement oublié. Mais oui oui on est bien rentrés. » Je pinçai les lèvres en regardant Felix. Elle avait l'air inquiète. Encore une mère qui s'inquiétait pour son enfant, et cette fois c'était mon tour. J'étais un peu surprise de l'entendre, mais elle me rappela bien vite que je n'avais pas fait sonner trois coups en rentrant, comme j'avais l'habitude de le faire. Oui, j'avais pris cette habitude parce qu'en rentrant j'étais généralement seule avec Carlie et je n'avais que ça à faire, mais là, Felix m'avait fait penser à autre chose, complètement. En tout cas, utile de lui préciser que nous étions bien rentrés deux heures après ! En plus, je me faisais engueuler parce qu'un petit 'merde' était malencontreusement sorti de ma bouche en entendant que c'était elle au bout du fil, alors ma mère avait pas mal de raisons d'être vexée. « Pardon, c'est pas ce que je voulais dire tu sais bien. Où j'avais la tête ? Euh... » Je sentais qu'un rire nerveux allait m'échapper. « Quoi ? Mais pourquoi tu veux que je te le passe ? » je jetai un regard à Felix. Ma mère me fit alors part qu'elle voulait lui dire ce qu'elle avait sincèrement pensé de lui. En entendant le ton de sa voix, je devinais déjà qu'elle voulait le couvrir de compliments. « Mais tu lui diras plus tard, on est occupés là. » Le problème c'est qu'elle insistait, et comme je me voyais mal l'envoyer sur les roses une seconde fois, je passai le téléphone à Felix en lui chuchotant : « Abrège. De toute façon tu le sais déjà que tu es le gendre idéal. » Un joli sourire se dessina sur mon visage. J'espérai qu'elle ferait vite, qu'elle n'allait pas s'éterniser pour une fois, parce que j'avais envie de me retrouver seule avec lui, sans être constamment embêtée par ses parents ni par les miens.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Lun 10 Juin - 21:05
Ma première partie de paiement me convenait parfaitement. En même temps, comment pouvais-je ne pas être satisfait ? J'avais attendu cela toute la semaine, ce qui m'avait même obligé à subir les humeurs de mon patron qui en avait marre que je rêve pendant les heures de travail. Je pouvais enfin passer toute une soirée avec elle sans Carlie. Non pas que je n'appréciais pas ces moments avec ma fille, au contraire, mais j'avais aussi besoin de me retrouver seul avec Neela, pour que nous puissions vivre notre vie de couple.
« Qui pourrait te dire que ça ne lui convient pas ? Bien sûr que ça me convient ! J'attends les autres parties. »
Je lui lançai un regard lourd de sens avant de rire doucement et de l'embrasser, la laissant se blottir contre moi. J'avais l'impression de la découvrir. La dernière fois, nous nous étions endormis comme des masses, fatigués par nos journées respectives. Et lors de notre première fois ensemble, Neela avait quelques verres dans le nez, nous avions fait notre petite affaire et j'étais parti comme un voleur dès le lendemain matin. Je m'en voulais encore horriblement. C'était nul, pitoyable, irrespectueux... Bref cela n'avait rien à voir avec mon caractère et mes réactions habituelles. J'avais pris peur, tout simplement, et j'étais dominé par une sorte d'instinct de survie particulier : celui de partir pour éviter de faire face à maman. Me chatouiller le nez avec un brin d'herbe ? Alors c'était ça ? J'ouvris la bouche d'un air faussement choqué et me reculai pour regarder Neela.
« Alors c'est ça que tu as fait ? Mais... Mais fait plus jamais ça, ton brin d'herbe s'est transformé en araignée dans mon rêve, j'ai eu super peur ! »
Très viril Felix, bravo. Je souris doucement. J'étais courageux pour certaines choses... mais pas pour les araignées. Je ne sais pas du tout d'où me vient cette phobie. Peut-être du fait que j'y sois allergique et que mon dernier souvenir remonte à ma main horriblement gonflée et un séjour aux urgences. En tout cas, j'étais capable de crier comme une fillette en en voyant une. Mes séances ménages dans mon appartement étaient donc magiques. Le téléphone fixe de Neela se mit à sonner, nous coupant dans notre silence amoureux. Elle se leva du lit pour aller le chercher et resta debout, tandis que je fermai les yeux d'un air exaspéré. Ah. Sa mère. Effectivement, elle avait oublié de faire sonner les fameux trois coups en entrant. C'était un peu ma faute, je ne lui en avais pas vraiment laissé le temps. Neela me tendit finalement le téléphone. Pourquoi voulait-elle me parler ? J'avais soudainement un peu peur, mais à la vue du regard de ma chère et tendre, je pris le combiné et le portait à mon oreille, prononçant un “allo” peu sûr.
« Felix ! Je voulais te dire que je t'ai trouvé très bien pour Neela, et que j'espère que vous resterez toujours ensemble ! Tu m'as l'air très sérieux comme garçon et c'est de plus en plus rare de nos jours ! Alors juste une chose : prend soin d'elle, je te fais confiance... ah non autre chose aussi : pensez quand même au bébé et au mariage. Nous avons tellement envie d'être de nouveau grands-parents et de vous voir dans vos beaux habits de mariés. Vous allez être tellement beaux ! » « Euh... Merci. Merci beaucoup. Ne vous inquiétez pas pour Neela. Et... pour le reste, on... on en parlera. »
Comme Neela me l'avait demandé, j'abrégeai la conversation. Mais je gardai le téléphone pour le mettre dans un tiroir de la table de nuit, puis je m'étais levé à mon tour pour y mettre également mon portable. Je refermai le tiroir d'un coup sec et me remit dans le lit, tapotant le matelas pour inciter Neela à me rejoindre.
« Voilà. Ta mère est quand même assez expressive non ? »
Je passai de nouveau mon bras autour de ses épaules pour la coller contre moi. Perdu dans mes pensées en regardant le plafond, tout en caressant son épaule du bout des doigts, je me tournai finalement vers elle.
« C'est quoi ta plus grande peur ? Ne me dis pas les araignées sinon on est pas sortis pour le ménage. »
Je ris doucement. J'espérais qu'elle avait quand même de quelque chose, histoire que je ne passe pas pour le peureux de service dans cette maison.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mar 11 Juin - 11:31
Felix attendait déjà les autres parties ? Je lui souris. Il faudrait d'abord qu'il attende que je me remette doucement de mes émotions dans ses bras. « Alors c'est ça que tu as fait ? Mais... Mais fait plus jamais ça, ton brin d'herbe s'est transformé en araignée dans mon rêve, j'ai eu super peur ! » Il avait l'air paniqué tout à coup, et j'étouffai un rire pour ne pas qu'il s'aperçoive que j'étais clairement en train de me moquer de lui. Qu'est-ce que je l'aimais... Il n'était pas comme tous les autres, il me faisait extrêmement rire, et c'était encore plus drôle quand il ne le faisait pas exprès. Et puis, comme dit le fameux dicton : 'femme qui rit, femme à moitié dans son lit'... Cela s'appliquait tout à fait pour moi. Avec lui, c'était vraiment particulier, d'abord parce que nous avions toujours été sur la même longueur d'onde jusque là, et puis parce qu'il se démarquait des autres types que j'avais pu rencontrer dans ma vie. J'acquiesçai finalement en faisant mine de lui promettre que je ne recommencerais plus. Ce qui était totalement faux évidemment.
Je me demandais bien ce que ma mère avait dû lui raconter, mais vu le petit sourire qu'il arborait, il ne m'avait pas fallu un dessin pour détecter qu'elle venait de le complimenter. Je la connaissais, elle avait dû lui glisser en douce de me faire un autre enfant très rapidement, et de me demander ma main par la même occasion. Mariage et bébé, c'était les deux seuls mots qu'elle avait à la bouche depuis qu'elle savait que je sortais avec le père de ma fille. Enfin, il commençait à connaître quel genre de femme elle était, donc je n'avais plus autant honte qu'au début. Après avoir raccroché, Felix referma très vite le tiroir de la table de nuit qui enfermait maintenant les deux téléphones. Plus de risque d'être dérangés à présent, nous étions enfin débarrassés des inquiétudes de nos parents pour parler calmement. « Voilà. Ta mère est quand même assez expressive non ? » Non pas du tout ! Ma mère était expressive, excessive, émotive … La liste était plutôt longue en fait, mais je l'aimais tellement. Elle avait été une mère et une grand-mère exemplaire ces dernières années, et d'ailleurs je pouvais dire la même chose pour mon père, même s'il n'avait pas voulu admettre et comprendre le comportement de Felix au départ. Aujourd'hui, je pouvais les remercier d'avoir été là pour moi alors que j'étais au plus mal, et que je faisais tout pour cacher mes larmes à Carlie lorsqu'elle rentrait de l'école le soir. « Légèrement. » Je revoyais encore sa tête décomposée après qu'elle ai balancé le seau d'eau entier sur le rideau en feu. Elle avait vraiment eu du mal à s'en remettre, la pauvre. Je crois que je n'arriverais jamais à oublier cet épisode de ma vie, parce que si elle nous avait fait rire par le passé avec ses nombreuses gaffes, celle-ci était quand même collector.
La phobie des araignées de Felix ne me dérangeait pas le moins du monde. A vrai dire, je trouvais même cela plutôt mignon même si je n'avais pas vraiment pu m'empêcher de rire en le découvrant à l'instant. Au moins, il était honnête avec moi, je n'allais pas m'en apercevoir en l'écoutant pousser un cri de frayeur un jour. C'était un homme, mais il avait une part de féminité, une certaine sensibilité qui me touchait. Les hommes trop virils, gros durs prétendant n'avoir peur de rien, à la limite du machisme, ne m'attiraient pas du tout. Ils ne m'intéressaient même pas. « C'est quoi ta plus grande peur ? Ne me dis pas les araignées sinon on est pas sortis pour le ménage. » Je nous imaginais bien tous les deux, criant en fuyant à la vue de la moindre petite araignée. « Non rassure-toi. Ce ne sont pas mes grandes amies non plus, mais bon je me dis que la petite bête ne peut pas manger la grosse. » J'émis un léger rire en le regardant, parce que c'était le genre de truc que je disais à Carlie quand elle avait le malheur de tomber nez à nez avec l'une d'entre elles à la maison ou dans le jardin. A ce niveau là, elle tenait de son père. Je pris alors un air déçu en le regardant. « Mais alors ça veut dire que si jamais j'en trouve une, et Dieu sait que ça m'arrive souvent dans cette maison, je ne pourrais pas compter sur toi pour l'écraser ? » Oui, je sentais bien que c'était moi qui aurait la lourde tâche d'écraser la vilaine bête quand un beau jour ils en trouveraient une, parce qu'apparemment, je ne pourrais pas compter sur Felix, qui partirait sûrement en courant avec Carlie. Mais bon, peut-être que si c'était pour moi, il ferait preuve de sang-froid pour affronter sa plus grande peur. Pas mal de choses m'effrayaient en réalité, je pris un petit temps de réflexion avant de déclarer : « J'ai peur des serpents, entre autres. Mais je crois que ma plus grande peur c'est de perdre tous les êtres qui me sont chers, me retrouver seule, envahie par le chagrin et la souffrance. Enfin, à qui ça ne fait pas peur ?... » C'était gai ! Il y a quelques minutes nous étions là dans ce lit à faire des galipettes, et maintenant, nous évoquions la hantise de Felix pour les araignées, et moi un sujet bien pire : celui de la mort. De quoi nous refroidir pas mal après cette vague de chaleur ! Enfin, c'était un peu de ma faute, je m'étais perdue dans mes pensées, et lui avait livré ma peur la plus terrible. Plus terrible que celle des serpents. Voir disparaître mes proches, Carlie, Felix et mes parents, me terrorisait. Après qu'un petit silence propice à la réflexion se soit installé entre nous, je me mis à rire doucement. « Je ne viens pas du tout de plomber l'ambiance là. » Il fallait bien détendre l'atmosphère, parce que là c'était plutôt sortez les mouchoirs et les violons ! J'affichais un petit sourire en tournant ma tête vers lui. « Au fait, je me suis toujours demandé … qu'est-ce que tu as pensé la première fois que tu m'as vue à New-York ? N'aie pas peur, dis moi tout. » J'étais heureuse d'avoir du temps pour lui parler de tout ça, et en l'occurrence, j'en profitai pour le questionner sur ce qu'il avait pu ressentir lors de notre rencontre, ses premières impressions me concernant. J'étais très curieuse de le savoir, et puis il ne fallait pas qu'il aie peur d'être sincère, cela remontait à dix ans, à vrai dire c'était surtout parce que cela m'amusait que je le lui demandais. Il pouvait me retourner la question d'ailleurs, j'aurais été ravie de lui faire part de mes impressions en le rencontrant pour la première fois.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mar 11 Juin - 21:38
Si Neela me répondait que sa plus grande peur était les araignées, je crois vraiment que nous étions mal partis. Déjà chez moi, quand je faisais le ménage dans mon minuscule appartement, et que je trouvais une araignée cachée derrière une pile de mon barda, je faisais un immense pas vers l'arrière et restais bien quelques secondes à la regarder, comme si elle allait me dire “ça va t'énerve pas, j'm'en vais”. J'avais vraiment l'air d'un idiot dans ces moments là... Finalement, je prenais mon courage à deux mains et m'arrangeais pour l'écraser le plus rapidement possible, parce que je me voyais quand même mal, à vingt-sept ans, appeler mes parents pour qu'ils viennent m'aider à écraser une araignée. Comme dit Neela “une petite bête ne mange pas la grosse”.
« Euh... Comment te dire ?... Disons que tu pourras compter sur moi du bout de la pièce, et en espérant que ma chaussure lancée de cette distance touche l'araignée. »
Je lui adressai un petit sourire à la fois amusé et gêné. C'était vraiment une phobie, et si je pouvais éviter de les écraser, donc indirectement de les toucher, c'était un très bon point. Mais Neela avait plutôt peur des serpents - aucun risque d'en avoir à la maison -... et de perdre les gens qui lui étaient chers. Alors que je regardai le plafond en l'écoutant, mon bras toujours autour d'elle, je tournai mon regard vers Neela, d'un air étonné. Elle venait de plomber l'ambiance ? Disons que j'hésitai entre me dire qu'elle était vraiment terrorisée par quelque chose de plus grave que ma petite phobie des araignées, ou le fait qu'elle ait assez confiance en moi pour oser me raconter tout ça.
« Oula... Je suis ridicule avec mes petites araignées de rien du tout là. Non mais, Neela, t'inquiète pas hein, on sera toujours là pour toi tu le sais. »
J'étais tellement étonné que j'avais rien trouvé de mieux pour essayer de la réconforter et de stopper ses inquiétudes. Je l'embrassai doucement, un simple baiser qui n'avait rien à voir avec nos baisers langoureux et passionnés. Un baiser de réconfort en quelque sorte. Finalement, la conversation avait dévié sur notre première rencontre. Ce que j'avais pensé d'elle ? C'est vrai que nous n'avions jamais eu cette discussion. Je ris doucement.
« En fait, j'étais avec mon meilleur ami, et... bon ben honnêtement on était là pour tenter des approches avec les filles. Et quand je t'ai vu au bar je lui ai dis directement que j'avais repéré, je cite “un canon là-bas au bar”. Il a essayé de me piquer la place, tu te rends compte ? Du genre “Allez je suis ton meilleur pote ! Laisse-la moi !”. J'ai refusé, et je suis venu... Et toi ? Enfin à part mes techniques de drague pourries ? »
Mon rire s'accentua, puis s'estompa rapidement en remettant la situation en rapport avec mon meilleur ami, qui était toujours le même actuellement. J'avais cette fois fixé le mur en face de moi d'un air choqué, puis avait tourné les yeux vers le “canon” qui était à côté de moi.
« Non mais t'imagine ? Si je l'avais laissé aller te parler, ce serait peut-être lui dans ce lit en ce moment, et ce serait peut-être lui le père de Carlie ! »
Pas possible, hors de question. Tout meilleur ami qu'il était, je crois que je lui aurais fait comprendre que c'était purement impossible que je vive loin de Neela. Je crois bien que j'en aurais été tout aussi amoureux si elle avait été avec lui. J'avais finalement une question à lui poser moi aussi... Une question à laquelle je n'avais jamais eu de réponse tout simplement que je n'osai jamais la poser...
« Et... Je voulais te demander quelque chose aussi... Pourquoi tu... tu ne m'as pas appelé pour me dire que tu étais enceinte ? »
J'avais peur de la mettre mal à l'aise, mais j'avais comme un besoin d'avoir une réponse à cette question...
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mer 12 Juin - 13:22
« Oula... Je suis ridicule avec mes petites araignées de rien du tout là. Non mais, Neela, t'inquiète pas hein, on sera toujours là pour toi tu le sais. » Mais non, il n'était pas ridicule. Au fond, tout le monde craint un peu
ce genre de petite bête velue, et puis, perdre ses proches, c'est quelque chose que tout le monde craint aussi. Felix m'assura que ma famille serait toujours là pour moi avant de m'embrasser. « Je sais. » Ils seraient toujours là pour moi, mais la vie peut être tellement cruelle parfois, que je ne pouvais pas m'empêcher d'envisager ce que je ferais si le pire arrivait et que je devais perdre tous ceux qui me sont chers.
« En fait, j'étais avec mon meilleur ami, et... bon ben honnêtement on était là pour tenter des approches avec les filles. Et quand je t'ai vu au bar je lui ai dis directement que j'avais repéré, je cite “un canon là-bas au bar”. Il a essayé de me piquer la place, tu te rends compte ? Du genre “Allez je suis ton meilleur pote ! Laisse-la moi !”. J'ai refusé, et je suis venu... Et toi ? Enfin à part mes techniques de drague pourries ? » Mon visage était passé par à peu près toutes les expressions : l'incompréhension, la surprise, la gêne, et le rire pour finir. « Oh mon Dieu vous vous êtes battus pour moi ! » Je riais, non seulement parce que Felix m'avait qualifiée de 'canon' en me voyant pour la première fois, et parce qu'en fait, je me rendais compte que j'étais un peu comme un morceau de viande qu'ils s'arrachaient avec son meilleur ami. Moi ? Ce que j'avais pensé de lui ? Un petit sourire traînait sur mon visage en repensant à la scène. « Oh, je m'en souviens comme si c'était hier. » Je n'avais jamais oublié notre première rencontre, même si elle était censée n'être qu'une histoire d'un soir. « Tu vois, je ne suis pas sûre que tes techniques de drague soient aussi pourries que tu le dis. Personnellement, tu m'as complètement charmée avec, et du coup je t'ai trouvé très drôle, et puis t'étais déjà beau gosse à l'époque. Ça m'a donné envie de te connaître. Bon, il faut dire que les quelques verres que j'avais dans le nez t'ont pas mal facilité la tâche aussi. » La preuve, il avait réussi à coucher avec moi dès le premier soir, ce que je n'aurais jamais accepté en étant sobre. Mais Felix semblait soudain perdu dans ses pensées, il fixait le mur d'un air affolé, puis posa son regard sur moi. « Non mais t'imagine ? Si je l'avais laissé aller te parler, ce serait peut-être lui dans ce lit en ce moment, et ce serait peut-être lui le père de Carlie ! » J'essayais de ne pas rire, Felix avait le don de retourner les situations, et oui, vu comme ça, c'était plutôt inquiétant, mais moi, ça me donnait encore plus envie de rire. « Euh... je n'ai jamais vu à quoi ressemblait ton meilleur ami, mais peu importe, il aurait forcément fini par me présenter à toi, et là j'aurais été obligée de craquer. » Je lui tendis un sourire rassurant. Comment ne pas craquer devant Felix ? Bref, nous étions faits l'un pour l'autre, quoiqu'il arrive, même si ce meilleur ami devait être le père de Carlie aujourd'hui. Cela ne changeait absolument rien à mon attirance et à mon amour inconditionnel pour Felix.
« Et... Je voulais te demander quelque chose aussi... Pourquoi tu... tu ne m'as pas appelé pour me dire que tu étais enceinte ? » Je caressais sa main. Felix voulait aborder un sujet plus sérieux, et franchement, je n'avais pas l'intention de lui cacher quoique ce soit. Il fallait qu'il sache pourquoi je n'avais jamais pris l'initiative de l'appeler alors que je savais que j'étais enceinte. Il ne m'avait pas fallu longtemps pour comprendre qui était le père, je n'étais pas le genre de fille à coucher tous les soirs avec un parfait inconnu, j'étais plutôt occupée à passer mes soirées le nez dans mes bouquins de médecine à l'époque. Je pris une grande respiration, parce que ce que je m'apprêtais à lui avouer n'allait sans doute pas le réjouir, même si c'était du passé maintenant. « En fait, je t'en voulais. Je t'en voulais beaucoup de m'avoir laissée du jour au lendemain, même si aujourd'hui je sais pourquoi tu l'as fait. Je voulais tirer un trait sur toi et surtout pas te recontacter, tu n'en valais pas la peine selon moi. Mais bon, le temps passait, Carlie me questionnait de plus en plus et puis je t'avoue que je pensais souvent à toi malgré tout. J'avais gardé précieusement ce petit bout de papier, au cas où je changerais d'avis, et j'ai changé d'avis, au bout de dix ans. » Oui, je n'avais jamais vraiment réussi à tirer un trait sur Felix, aussi furieuse que j'avais pu l'être contre lui. Je m'inquiétais aussi pour l'avenir de ma fille, il était intolérable que je la prive toute sa vie de son père. « J'avais pas le droit de priver Carlie de son père. Par contre, tomber amoureuse de lui, ça, j'en avais le droit. » Heureusement ! Je lui souris tendrement. En fait, j'avais tout prévu, sauf de tomber littéralement amoureuse de lui. Pour moi, je faisais l'effort de le recontacter uniquement pour le bien de Carlie, je n'avais pas songé qu'une vie de couple puisse être envisageable entre nous. Puis une idée me vint soudain à l'esprit. « J'ai eu de la chance quand même, t'aurais pu être fiancé, ou marié avec plusieurs enfants depuis le temps... Je sais pas comment j'aurais pu gérer ça. » Ce retournement de situation me troublait un peu. Et si le cœur de Felix avait été pris alors que je débarquais pour lui présenter sa fille de dix ans ? Dans ce cas là, je n'aurais pas vraiment eu le droit d'en tomber amoureuse. Et puis, ce n'était pas dans une ville aussi petite qu'Arrowsic que je pourrais l'oublier, surtout que nous serions forcés de nous voir pour Carlie. Quelle aurait été la réaction de l'heureuse élue ? Et est-ce qu'aujourd'hui, nous serions quand même ensemble ? Pas sûr.
Spoiler:
Les couleurs déconnent plein pot avec la maj, je suis désolée j'essaie d'arranger ça assez vite EDIT: voiilààà j'te préviens, c'est très chiant !^^