Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Sam 22 Juin - 23:12
Enroulée autour de Felix comme j'aimais le faire, je me laissais embrasser dans un silence apaisant, magnifique. Après m'être gentiment battue avec lui il y a quelques minutes, j'avoue que là, mon besoin d'amour prenait le dessus. Mon envie de le couler m'avait passée, et maintenant, je ne voulais plus que parcourir son visage de mes lèvres et rester dans ses bras. Et puis, avec lui, je n'étais jamais rancunière très longtemps. Il n'y avait rien que nous, l'eau et l'obscurité. La fraîcheur devait commencer à tomber, mais je ne la sentais même pas à tel point son amour me réchauffait le corps et le cœur. J'eus alors droit à notre tout premier baiser mouillé, une expérience unique avec Felix. « Alors imagine qu'il s'est arrêté. » A vos ordres, chef. Je lui souris et m'empressai alors de prolonger ce baiser mouillé en me collant davantage contre lui. Obéissante à sa demande, je fermais les yeux pour savourer ce moment, comme si les secondes ne défilaient plus, comme si nous resterions ainsi pour la vie, sans aucune autre préoccupation que nous.
Je le vis m'observer de bas en haut avec un petit sourire en coin. Apparemment, il aimait plus me voir dans une robe moulante et transparente que complètement nue. Felix m'avait accusée de voyeurisme tout à l'heure dans le lit, mais là, je pouvais lui retourner l'accusation, même si le voir dévorer littéralement mon corps des yeux me plaisait. « C'était une très bonne idée la robe... chérie. » Une petite référence à notre escapade en famille à la plage la semaine dernière. Cette fois, je n'allais pas lui essorer ma robe sur la tête pour m'avoir appelée 'chérie' … Il en avait tout à fait le droit, pouvait désormais l'exprimer sans se cacher, pour mon plus grand plaisir. Oui, ma robe avait été une bonne idée, surtout que celle-là était de couleur claire, alors autant dire que c'était comme si j'étais nue à présent. Décidément, j'avais toujours la bonne idée de porter une robe quand il ne fallait pas ! D'autant plus que je n'avais pas pris la peine d'enfiler mes sous-vêtements dans la chambre tout à l'heure, alors Felix avait droit à un joli tableau. Je souris cependant en prenant son menton dans ma main pour le forcer à me regarder dans les yeux. « Toi aussi tu es un peu voyeur sur les bords ! » Mais c'est en partie pour ça qu'on s'entendait si bien d'ailleurs ! Cela faisait partie de nos points communs, en quelque sorte.
Felix m'entraina ensuite sous l'eau, là où nous n'avions plus pieds, et, toujours collée à lui, je fus d'abord surprise par son idée puis finalement charmée. Un énorme baiser sous l'eau, quelle bonne initiative ! Je restais accrochée à lui en ne détachant pas mes lèvres des siennes, mes cheveux virevoltant sous l'eau. Comme au cinéma... en tout cas, avec Felix, j'avais parfois l'impression de vivre un conte de fées ou un roman à l'eau de rose, et s'il y avait une photo à faire de cette soirée, ce serait sûrement ce moment là qu'il faudrait immobiliser. Problème : je sentais que mon souffle s'amoindrissait, et même si j'aurais bien voulu que cet instant dure encore et toujours, je ne tenais pas trop à ce que ce soit au détriment de nos vies. Felix m'emporta alors avec lui pour remonter à la surface, et reprit son souffle le temps de quelques secondes comme moi. Je me mis à rire en nous voyant dans cet état. « Un peu plus et le temps allait vraiment s'arrêter pour nous ! » Après avoir repris mes esprits, et surtout une respiration normale, je m'éloignai un peu de Felix pour baisser les bretelles de ma robe qui me gênait plus qu'autre chose, mais aussi pour aguicher un peu mon amoureux. En général, j'arrivais à l'enfiler sans problème, mais pour l'enlever, c'était toujours une guerre pas possible avec la fermeture et mes mains. Sauf que là, j'avais trouvé une aide pour défaire ce qui n'était plus qu'un bout de tissu encombrant. Avec un petit sourire, je plongeai doucement sous l'eau et me dirigeai droit sur Felix puis, une fois devant lui, fit glisser mes mains le long de son corps pour lui arracher sa chemise. Je remontai finalement à la surface, à deux centimètres de son visage, et me précipitai sur ses lèvres, entamant alors un baiser langoureux et torride. La robe était une très bonne idée certes, mais n'était-elle pas quand même de trop dans un moment comme celui-ci ?
Spoiler:
ALLELUIA ! oui mais bon c'est pas pour ça que ça devient "plus cosy, plus familial"
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Dim 23 Juin - 12:39
Je crois que ce moment dans la piscine était tout simplement l'un des plus beaux de la soirée. Et qui plus est, cette robe claire était parfaitement adaptée à la situation mouillé dans laquelle nous étions. Je n'avais pu m'empêcher de la dévorer des yeux, ce qu'elle remarque bien rapidement en me prenant le menton comme je l'avais fait dans la chambre. Moi voyeur ? Bon, peut-être un peu c'est vrai. Il fallait aussi avouer qu'elle me tentait avec cette robe. Et puis tant que le voyeur était moi et non pas les voisins curieux, ça m'allait parfaitement. Je pris pourtant un air choqué en me désignant moi-même du doigt.
« Moi voyeur ? Mais pas du tout ! »
Mon petit sourire en coin trahissait ma fausse défense. J'avais eu l'idée de l'entraîner un peu plus loin dans la piscine pour nous immerger totalement le temps d'un baiser. Mis à part le problème respiratoire, ce fut une bonne expérience entre nous. Je souris à la remarque de Neela. Oui, ça aurait été bête de mourir de cette façon... Je m'étais finalement approché d'elle pour remettre les cheveux qui étaient encore devant ses yeux derrière ses oreilles.
« Mais non, je serais capable de ressusciter pour te faire du bouche à bouche. »
Joignant le geste à la parole, je l'embrassai. Neela se recula un peu de moi. Je la détaillai du regard, comprenant sa demande muette de l'aider à ouvrir sa robe. Elle n'avait pas besoin de me le demander deux fois ! Je souris doucement en la voyant plonger sous l'eau et se rapprocher de moi. En deux temps trois mouvements, je n'avais déjà plus ma chemise. Je la laissai m'embrasser, reculant jusqu'au bord de la piscine pour éviter de devoir flotter trop longtemps. J'en profitai pour enlever sa robe, qui devenait de plus en plus gênante. La nuit commençait doucement à tomber, mais je n'avais aucune envie de rentrer dans la maison. Si cela avait été possible, j'aurais même bien passé la nuit ici, pour continuer à garder Neela contre moi. Le jardin était silencieux, un silence qui trahissait nos sentiments. Il aurait pu se passer n'importe quoi à ce moment, je ne l'aurais ni vu ni entendu. J'avais fait une terrible erreur à partir comme un voleur il y a dix ans, mais je me disais également que si je n'avais jamais passé cette nuit avec Neela, cette nuit qui a définitivement changé nos vies, je ne serais sûrement pas là, dans cette piscine, en ce moment, avec la femme de ma vie collée contre moi. Je profitai du silence ambiant pour lui chuchoter à l'oreille :
« Je t'aime. »
Je l'embrassai dans le cou, profitant de cette soirée qui allait malheureusement bientôt se terminer pour laisser place à une semaine de travail...
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Dim 23 Juin - 15:41
« Mais non, je serais capable de ressusciter pour te faire du bouche à bouche. » Alors qu'il s'empressait de m'embrasser pour mettre en application sa fameuse théorie du bouche à bouche, je ne pus m'empêcher de rire contre ses lèvres. Décidément, il avait le don de me faire rire et plaisir à la fois. Heureusement, je n'avais pas besoin d'être entre la vie et la mort pour avoir droit à mon bouche à bouche. En tout cas, j'étais on ne peut plus vivante lorsque j'étais avec lui. Il suffisait d'écouter mon rythme cardiaque quand mes yeux croisaient les siens ou quand il m'embrassait passionnément pour le comprendre. J'avais correctement repris mon souffle, et commençai à jouer à la sirène avec mon amoureux. Mon message était très bien passé, Felix avait très vite compris que ma robe me gênait, qu'elle était même de trop et que j'avais besoin de son coup de main pour la retirer.
Felix prit soin d'enlever ma robe aussi vite que j'avais enlevé sa chemise, surtout que l'eau nous facilitait pas mal la tâche. Le bout de tissu flottait loin de nous, sa chemise aussi, et alors que nous étions arrivés au bord de la piscine, mes lèvres se ruèrent sur ses joues, son menton. Je ne savais plus où donner de la tête, mais il m'interrompit. « Je t'aime. » Pour la deuxième fois de la soirée, Felix m'ouvrit son cœur et je sentis un léger frisson m'envahir lorsqu'il m'embrassa ensuite dans le cou qui me tira un sourire. Ce n'était pas la fraîcheur, mais simplement l'effet que me faisait ses mots accompagnés de ce baiser très sensuel sur mon cou. Que d'émotions ! Cependant, malgré la beauté de ce moment, je ne pus m'empêcher de le corriger en posant un doigt sur sa bouche. « Mais non enfin, c'est beaucoup plus que ça. » Je lui souris en faisant cette petite allusion à notre dernière nuit ensemble, où Felix m'avait fait croire qu'il ne m'aimait pas, parce qu'un simple 'je t'aime' n'était pas suffisant pour exprimer tout ce qu'il ressentait pour moi. C'était tout à fait vrai, il n'y avait même pas de mots assez forts dans notre langue pour qualifier ce qu'il se passait entre nous. J'aurais voulu lui dire que moi aussi je l'aimais, bien sûr, c'était si évident, mais Felix avait raison, c'était tellement plus que ça. Je le savais, je le sentais, il était l'homme de ma vie. Jamais un homme ne m'avait traitée de cette façon, jamais quelqu'un ne m'avait regardée aussi amoureusement, avec admiration, comme si j'étais une reine. Avec les autres hommes, j'avais parfois plus l'impression d'être un accessoire qu'une petite-amie, j'étais une belle chose qu'ils montraient et dont ils profitaient pour se vanter. Un peu comme un trophée qu'ils arboraient fièrement. En somme, j'avais le sentiment qu'ils ne m'aimaient que pour mon physique de poupée, et non pas pour ce que je valais réellement. Avec Felix, tout était si différent, d'abord parce que ce que je ressentais pour lui était totalement exclusif et nouveau pour moi, et ensuite parce qu'il était l'un des rares à m'aimer pour autre chose que mon apparence. Pour intensifier mes paroles, je le serrai contre moi en l'entourant de mes bras, collant mes lèvres aux siennes comme pour m'approprier son corps. « Tu es l'homme de ma vie. » Me reculant légèrement de son visage, je le regardais dans les yeux en caressant doucement ses cheveux. Je crois que je ne lui avais jamais dit quelque chose d'aussi fort depuis ces dernières semaines passées ensemble. Pourtant, Dieu sait que je n'aurais jamais pensé avoir à dire ça au père de mon enfant, après le coup qu'il m'a fait il y a dix ans. J'avais plutôt songé à tirer un trait sur lui, ou du moins, à oublier qu'une éventuelle histoire d'amour puisse naître entre nous. En reprenant contact avec lui, je ne m'étais pas imaginée une seconde qu'il puisse m'arriver tout ça, et encore moins que j'en arrive à lui avouer une telle chose. Pourtant, Felix m'avait complètement transformée. J'étais passée de la jeune femme déboussolée, célibataire avec un enfant à charge à une femme mère de famille amoureuse et épanouie comme jamais. Plus fort qu'un 'je t'aime', cette phrase signifiait clairement tout ce que Felix représentait pour moi, et ce depuis des années. Il était à la fois un ami, un amant, un confident, un protecteur, un père exemplaire pour ma fille, et un petit-ami aimant que toutes les femmes rêvent d'avoir. Moi-même un peu surprise par le sérieux de la situation, je ris doucement avant de déclarer : « C'est cliché je sais, mais c'est tellement vrai. » C'est vrai qu'on se serait un peu cru dans une série américaine pour adolescentes en mal d'amour, mais j'avais besoin de lui dire à quel point il comptait pour moi, et j'étais on ne peut plus sincère avec lui.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Dim 23 Juin - 16:38
Je souris doucement à sa correction. Effectivement, c'était beaucoup plus que ça. Nous étions les preuves vivantes qu'un sentiment encore plus grand et plus beau que l'amour existait, alors pourquoi personne n'avait pensé à inventer un mot pour le qualifier ? Neela m'avait radicalement fait changer en à peine quelques semaines. J'étais passé du garçon dragueur et peu attaché à ses aventures amoureuses au garçon aimant, ayant besoin de la femme qu'il aime pour passer une bonne journée, une bonne semaine, pour vivre, tout simplement. Lorsque j'avais présenté Neela à mes parents, avant qu'elle ne les rencontre, je parlai à une vitesse folle, comme si j'avais un temps imparti pour leur dire tout ce que j'aimais chez elle et qu'il y avait trop de choses à dire. Mon père avait du m'arrêter dans mon élan, éclatant de rire en pensant que j'exagérai, que je la prenais pour une déesse et qu'aucune femme n'était comme je la décrivait. Il avait bien été forcé de constater que j'avais raison en la voyant.
« Tu es l'homme de ma vie. » Voilà. Neela avait peut-être bien trouvé ce qui qualifiait réellement ce que nous ressentions l'un pour l'autre. Nous étions unis par une sorte de lien invisible, nous avions tout le temps besoin de l'autre. Personnellement, je savais que ma vie ne rimait à rien si Neela n'y était pas. Je souris en plongeant mon regard dans le sien. Je n'avais jamais eu l'occasion de penser qu'une de mes petites amies était la femme de ma vie jusqu'à maintenant. Ce que je ressentais pour Neela était beaucoup plus fort que tout ce que j'avais pu ressentir avec d'autres ; ça n'avait même rien de comparable.
« Non, il y a tellement peu de gens qui disent ce genre de choses que ce n'est pas cliché. »
Ou alors, les couples se disaient ça en pensant plus ou moins que c'était la réalité... et se séparaient trois semaines plus tard. Je savais très bien que ce n'était pas le cas avec Neela. Notre relation était fusionnelle, et je savais déjà qu'elle allait durer. J'espérais que ce soit pour toute la vie. Je posai doucement ma main sur la joue de Neela et l'embrassai une nouvelle fois.
« J'aimerais bien être bizarrement malade demain, histoire de pouvoir rester ici... »
Ce serait sûrement impossible... Autant si Neela était malade, elle devait sûrement être assignée à résidence pour ne pas contaminer les bébés qu'elle vient de mettre au monde, mais moi, si j'étais malade, mon patron serait capable de venir me chercher lui-même, à moins que je n'ai vraiment quarante de fièvre et que je n'arrive plus à me lever. Alors je profitai au moins du moment présent, collant un peu plus Neela contre moi et m'amusant à torsader ses cheveux autour de mes doigts et à l'embrasser partout sur le visage, dans le cou et sur les épaules.
Dernière édition par Felix Moorgate le Lun 24 Juin - 13:26, édité 1 fois
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Dim 23 Juin - 18:52
« Non, il y a tellement peu de gens qui disent ce genre de choses que ce n'est pas cliché. » C'est vrai que peu de personnes réellement amoureuses devaient se dire ce genre de phrase si significative. Il me sourit, et je sus alors que ce que j'éprouvais était réciproque, et que tout ceci allait durer encore longtemps. Si nous n'étions peut-être pas encore prêts à nous marier, au moins, nous étions prêts tous les deux à continuer de vivre notre vie de couple pendant des années. Il posa alors sa main sur ma joue et j'en profitai pour la caresser de la mienne tandis que Felix m'embrassai, une énième fois dans cette piscine. J'avais l'impression d'être dans un rêve : dans les bras de l'homme de ma vie, couverte de ses baisers et de ses mots doux, dans un cadre magnifique. La nuit tomba doucement sur Arrowsic, et seule la lumière du salon éclairait maintenant le jardin. Il n'y avait aucun bruit, mais tout ce silence témoignait la puissance de notre amour.
« J'aimerais bien être bizarrement malade demain, histoire de pouvoir rester ici... » Tout à coup, j'avais envie d'être malade moi aussi... Surtout que je ne pourrais pas me permettre d'aller travailler en étant couverte de microbes. Quant à Felix, ce serait sûrement beaucoup plus complexe pour lui, avec le patron exécrable qu'il avait l'air d'avoir au-dessus de lui. La tentation était pourtant très forte. « Alors restons ici toute la nuit pour avoir le temps de prendre froid... » Je lui souris en lui lançant un regard lourd de sens, même si je savais que c'était impossible. D'abord parce que s'endormir dans une piscine, c'est légèrement dangereux, et ensuite parce que je crois que son patron n'apprécierait pas trop. Il n'apprécierait pas trop qu'il soit malade donc absent au travail, et il apprécierait sûrement encore moins s'il apprenait que Felix l'avait fait exprès pour passer une journée seul avec sa petite-amie. Être malade, si cela devait signifier passer toute la journée au lit avec Felix, alors je voulais bien être enrhumée ou avoir quarante de fièvre. En tout cas, vu la situation et l'état dans lequel je me trouvais, je crois que j'étais bien partie pour attraper du mal. J'adorais mon travail, c'était une véritable passion, mais à choisir, celle que je vivais actuellement avec Felix était beaucoup plus forte. « Tu crois que ton patron deviendra rouge écarlate s'il sait que tu ne peux pas venir parce que tu es malade ? » Je pris une moue attristée comme pour essayer de le convaincre de tomber malade avec moi. Ma tête de chien battu avait produit son petit effet tout à l'heure, alors pourquoi pas maintenant ? Je nous imaginais sous la couette à nous moucher toutes les deux minutes, le visage blanc et tremblant à cause de la fièvre. Quelle belle image ! Puis une idée me vint finalement à l'esprit. J'étais médecin, je pouvais tout à fait arranger la situation à ma guise. Tout en tapotant mes doigts le long de son torse, je déclarais avec un petit sourire : « De toute façon, je suis médecin, et je sens que tu ne vas pas bien du tout … » Je gardais ma mine amusée tout en m'approchant de ses lèvres, posant une main sur son cœur et caressant son dos de l'autre histoire de lui procurer quelques sensations. Tout en laissant ma main où elle était, je posais doucement mes lèvres sur les siennes. J'avais parfaitement pu sentir les battements de son cœur s'accélérer sous sa peau. Après un long baiser fort en émotions, je déclarais en haussant les sourcils : « Non, tu as des palpitations, ton rythme cardiaque augmente anormalement... Je crains de devoir t'annoncer que tu dois rester alité demain. » Je pinçai doucement les lèvres, ne pouvant cependant pas camoufler mon petit sourire en coin. D'accord, ce que je lui proposais était mal, très mal étant donné les responsabilités qui m'étaient confiées en tant que médecin, mais c'était un diagnostic qui m'arrangeait bien pour une fois. Après tout, c'était risqué, certes, mais je pouvais lui établir un faux certificat médical qui nous conviendrait à tous les deux. Pourquoi ne pas profiter de cette alternative ? Personne n'en saurait rien, et au moins, cela nous ferait toujours un jour de moins à attendre avant le retour du week-end.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Dim 23 Juin - 23:05
Rester ici jusqu'à prendre froid. C'était une merveilleuse idée, mais nous devrions sûrement des jours entiers dans cette piscine pour espérer tomber malade avec la température qu'il faisait. Ça n'était pas non plus la canicule, mais torse nu et mouillé, je n'avais pas froid du tout. En y réfléchissant bien, c'était peut-être car j'étais collé contre Neela depuis plusieurs dizaines de minutes et que ce contact me faisait un horrible effet. Pourtant, être tous les deux malades, comme par magie, du jour au lendemain, serait un très bon plan pour profiter d'une journée tranquilles, sans travail, sans ennuis, rien que nous deux dans notre petit monde.
« Hum... Disons que je suis rarement malade, mais qu'il m'a déjà dans le collimateur depuis qu'il m'a embauché. Donc oui je pense qu'il deviendrait rouge écarlate. Mais tu sais quoi ? Je-m'en-fous. Royalement. »
J'affichai un petit sourire en coin et recommençai à l'embrasser. J'avais l'impression d'avoir passer plus de temps collé à ses lèvres qu'à réellement lui parler. Mais j'avais besoin de ce contact, de sentir qu'elle était bien là dans mes bras, dans cette piscine, et que rien ne pouvait nous séparer. Je sentis ses mains se balader sur moi, l'une s'arrêta au niveau de mon cœur, tandis que l'autre se promenait de haut en bas dans mon dos, me faisant légèrement frissonner. Non, je ne vais pas bien du tout. J'ai un gros problème que je pense malheureusement incurable : l'amour. J'étais fou amoureux de Neela, et même le meilleur médecin de la planète ne pourrait rien y faire. Et tant mieux, je n'avais aucune envie de voir ce merveilleux sentiment disparaître.
« Oh vraiment ? C'est vraiment trop bête... Je ne pourrais pas voir mon adooooraaable patron. »
J'étais parfaitement d'accord pour faire croire à une maladie et rester ici demain. C'était mal, je sais, mais je pourrais bien tout faire pour Neela. Il allait donc falloir que je prennes le ton du malade au téléphone... et me lever tôt, pour pouvoir prévenir le-dit patron avant mon heure de travail habituelle.
« Par contre, Carlie, elle, elle n'est pas malade, et elle a école... »
Nous allions devoir nous lever pour aller chercher Carlie, de toutes manières, elle n'avait pas son cartable avec elle. Mais pour l'instant, j'étais avec Neela. L'imitant, je plongeai alors mes mains dans l'eau pour lui caresser les hanches en l'embrassant. Si je n'avais pas senti mon cœur s'accélérer lorsque Neela avait posé la main dessus, je le sentais maintenant très bien tambouriner dans ma poitrine. J'avais l'impression qu'il cherchait à en sortir pour rejoindre celui de la personne à qui il était lié : Neela.
« Je devrais aller voir un médecin, je crois que je ne vais pas tarder à faire une crise cardiaque là... Dis-moi, tu t'occupes aussi des adultes ? »
Je lui adressai un sourire lourd de sens en remontant mes mains dans son dos pour la serrer contre moi. Si son idée était de me faire de l'effet, alors elle avait pleinement réussi son pari !
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Lun 24 Juin - 13:52
Il s'en fichait royalement ? Tant mieux, mon plan audacieux allait pouvoir être mis à exécution. C'était officiel, j'avais vraiment de bonnes idées. Felix prit un air faussement attristé qui me fit craquer. Là, c'est sûr, je n'allais pas le laisser s'en aller comme ça demain. « Oh vraiment ? C'est vraiment trop bête... Je ne pourrais pas voir mon adooooraaable patron. » Vu son sourire en coin, je me doutais bien que cette idée lui convenait à merveille, et que, même si je ne pouvais pas en être très fière, elle nous arrangeait pas mal finalement. « Non, tu ne pourras pas le voir, je suis désolée. » Je lui souris à mon tour, heureuse d'avoir trouvé un complice dans cette affaire. Apparemment, son patron n'était pas toujours très tendre avec lui, il avait même l'air d'avoir un caractère de cochon que Felix devait supporter au quotidien, alors pour une fois, il pouvait bien organiser une petite revanche.
« Par contre, Carlie, elle, elle n'est pas malade, et elle a école... » Je pinçai les lèvres en pensant à notre Carlie qu'il ne fallait pas oublier. C'est vrai, elle avait école demain, mais je préférais encore me lever pour aller emmener Carlie à l'école que me lever pour aller travailler, et quitter Felix pendant une semaine. Je me réjouissais déjà à l'idée de passer une journée entière dans ses bras, et qui plus est sans être malade. « Ne t'inquiète pas pour ça. » lui dis-je tout bas avant de l'embrasser comme pour le prier d'arrêter de se prendre la tête avec nos devoirs de parents. Pour l'instant, nous étions tous les deux dans cette piscine, vivant et profitant d'un incroyable et romantique moment, et j'aurais voulu qu'il soit figé pour l'éternité.
« Je devrais aller voir un médecin, je crois que je ne vais pas tarder à faire une crise cardiaque là... Dis-moi, tu t'occupes aussi des adultes ? » Certes, ma spécialité, c'était surtout les bébés et leurs mamans, mais avant de m'être spécialisée, j'avais appris les généralités de la médecine, alors bien sûr, j'étais tout à fait capable d'examiner un adulte, et encore plus si c'était Felix. Mon amoureux était même un patient privilégié, j'allais le choyer éternellement, parce que tout ce qui comptait pour moi, c'était son bien, et son bonheur. « Bien sûr, laisse-moi t'ausculter... » Gardant ma main sur son cœur, je posai doucement mon front contre le sien. « Je vais prendre soin de toi... » Je lui souris doucement tout en plongeant mes yeux dans les siens et caressant son visage de ma main. Je sentis par la même occasion ses mains glisser sur mes hanches. Oh oui, j'allais prendre soin de lui et de son cœur aussi longtemps que je serais sur cette terre. Mon cœur aussi tambourinait pas mal en étant aussi proche du sien, en sentant le contact de mon âme sœur sur mes lèvres et mon corps. J'avais l'impression qu'il allait exploser dans ma poitrine. Aucun homme ne m'avait fait cet effet là durant dix ans. Aucun à part lui. Il était devenu mon oxygène, et même si pendant dix ans, j'avais cru pouvoir me passer de sa présence, aujourd'hui j'avais l'impression que je ne pouvais plus vivre sans lui. Je voulais tout simplement lui faire comprendre que je n'étais pas prête de le laisser tomber, et que j'allais tout mettre en œuvre pour le rendre heureux, parce qu'il le méritait. Felix était une personne extraordinaire, j'avais une chance énorme de l'avoir retrouvé, et que mon amour soit réciproque. Dans un silence de plomb, je lui chuchotais doucement. « Je t'aime. » D'accord, ce n'était pas assez, c'était bien trop peu par rapport à ce que je ressentais pour lui, mais c'était pourtant vrai. Et puis, 'je t'aime', c'est tout simple, mais c'est tellement beau, surtout pour briser un silence amoureux comme celui-là. A défaut d'avoir des mots plus forts que ceux là, je lui exprimais quand même ce que je ressentais au plus profond de moi parce que c'était la vérité, je l'aimais, et plus que tout avec Carlie. « C'est beaucoup plus que ça, mais c'est quand même ça. » Je lui tendis un joli sourire. Finalement, si j'avais cru avoir fait une erreur en couchant avec lui sans vraiment réfléchir il y a dix ans, aujourd'hui, je me disais que c'était bien loin d'être une erreur. En fait, j'avais bien fait. Bien fait d'être venue dans ce bar, bien fait d'avoir accepté de faire connaissance avec Felix, bien fait de l'avoir fait monter chez moi, et bien fait de ne pas m'être protégée. Je ne regrettais absolument rien de tout ce qui avait pu se passer, j'étais persuadée que c'était le destin qui voulait ça, parce qu'il y avait bien trop de coïncidences.
Spoiler:
"J'avais l'impression qu'il cherchait à en sortir pour rejoindre celui de la personne à qui il était lié : Neela." Ma-gni-fique !
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Lun 24 Juin - 17:35
Ce n'était pas vraiment le grand amour entre mon supérieur et moi. Disons que nous avions des caractères radicalement opposés : lui toujours sur les nerfs, pressé et faisant passer son travail avant tout le reste de sa vie ; moi toujours détendu, parfois même un peu trop, et préférant ma vie sociale, même si j'adorai mon métier. Dès mon entretien d'embauche, j'avais vu qu'il m'attendait au tournant, comme s'il avait bien repéré ma personnalité, et qu'il me laissait une chance de me démarquer des autres. Je savais aussi qu'à la moindre faute il me tomberait dessus. Et pourtant, je n'en avais jamais faite, alors je supportai son caractère de cochon et faisait mon petit travail tranquillement dans mon coin. Neela me persuada finalement de laisser tomber le fait que Carlie avait école. Après tout, elle avait raison, autant profiter du moment présent. Lorsqu'elle m'embrassa, je pris son visage entre mes mains. Si c'était Neela qui s'occupait de moi, alors j'étais certain d'être entre de bonnes mains. Je souris lorsqu'elle me confia ses sentiments envers moi. Je ne sais pas si je suis dans la réalité ou dans une sorte de rêve. Comme pour trouver la réponse à cette question, je me jetai sur ses lèvres pour un énième baiser de cette soirée.
Après avoir plongé mon regard dans le sien pendant plusieurs secondes, j'avais soudainement plongé sous l'eau, l'avais contournée, puis étais réapparu derrière elle pour la pousser doucement contre le bord de la piscine, sur lequel j'étais jusqu'à maintenant, avec un petit sourire.
« J'espère que tu n'as pas cru que j'allais m'en aller comme ça, parce que tu n'es pas prête de te débarrasser de moi. »
Je m'accrochai des deux mains au bord, l'emprisonnant ainsi contre moi.
« On pourrait dire qu'en plongeant dans la piscine, ton nuage de poisse m'a attaqué, que du coup je me suis cogné et que je me suis ouvert le crâne. Ça peut être valable ça, et bien marcher. Par contre, ma mère ne devra jamais le savoir sinon c'est elle qui va faire une crise cardiaque. »
Je ris doucement. Dans le genre excuses pourries, je pense que nous étions dans le top trois. J'imaginai déjà la tête du certificat médical que je donnerai à mon patron : “s'est ouvert le crâne en plongeant dans une piscine. Inapte au travail pendant une semaine. Une autre semaine d'arrêt pour traiter le couple, que la poisse a malheureusement touché”. Je recommençai finalement à l'embrasser dans le cou, comme je l'avais fais tout à l'heure. Je souris doucement contre sa peau, décidant de prendre une petite revanche, et la mordant ainsi doucement jusqu'à faire un légère marque.
« C'est pas drôle si je suis tout seul à me faire charrier. »
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mar 25 Juin - 12:28
Après avoir disparu sous l'eau l'espace de quelques secondes, Felix était finalement réapparu derrière moi, passant ses bras au-dessus de mes épaules pour s'accrocher au rebord de la piscine. Il m'avait légèrement collée contre celui-ci si bien que j'étais en quelque sorte prisonnière dans ses bras, nous plaçant dans une configuration très intime encore une fois. Je fus agréablement surprise de ce changement soudain. « J'espère que tu n'as pas cru que j'allais m'en aller comme ça, parce que tu n'es pas prête de te débarrasser de moi. » Je me sentais à la fois protégée et en danger, parce que je ne savais pas trop ce qui allait m'arriver par la suite, et que je ne pouvais pas vraiment me débattre ni même m'échapper dans cette situation. En tout cas, c'était un danger que je courrais avec grand plaisir, de toute façon, je ne comptais pas me dégager de son étreinte. J'étais bien, tout simplement. Sans le regarder, un petit sourire fit son apparition sur mes lèvres en le sentant tout contre moi d'un coup, et je caressais doucement sa joue de ma tête. « Qui voudrait se débarrasser de toi ? » Personne. Si, peut-être son patron, quoiqu'il n'avait pas vraiment le choix que de le garder s'il voulait faire marcher sa boîte. Ce n'était certainement pas moi en tout cas. Je l'aimais beaucoup trop pour le laisser s'en aller comme ça. Je restais pensive un moment, ma tête posée contre la sienne.
« On pourrait dire qu'en plongeant dans la piscine, ton nuage de poisse m'a attaqué, que du coup je me suis cogné et que je me suis ouvert le crâne. Ça peut être valable ça, et bien marcher. Par contre, ma mère ne devra jamais le savoir sinon c'est elle qui va faire une crise cardiaque. » J'éclatai de rire, bluffée par l'imagination dont il faisait preuve. Je songeai ensuite que sa mère n'apprécierait pas trop d'apprendre qu'il s'était ouvert le crâne, en effet. Cette femme était extrêmement possessive envers son fils. On voyait qu'il était fils unique, elle le couvait encore comme s'il avait dix ans. Mais je tenais bien à lui faire comprendre que dorénavant elle n'avait plus à se faire de soucis pour lui. Felix était entre de bonnes mains, je l'aimais, et j'allais faire de mon mieux pour prendre soin de lui. L'ouverture de crâne ? Oui, cela pouvait être une excuse suffisamment crédible pour que son patron l'avale sans broncher. « D'accord. Je te fais ton certificat médical tout à l'heure, et ferais en sorte de ne pas croiser ta mère cette semaine pour éviter une boulette. » Je me connaissais. J'étais tellement spontanée parfois que j'aurais bien été capable de tout lui balancer au cours d'une conversation. J'affichais un sourire malicieux en pensant à ce que je lui promettais là, et surtout à ce que je m'apprêtais à faire. Si un autre médecin était au courant, je risquais très gros. « Tu sais que je risquerais d'être radiée de l'ordre des médecins si ça se savait ? Qu'est-ce que je ne fais pas pour toi … pour nous. » J'étais complètement folle d'entreprendre ce genre de chose, je le savais, mais j'étais surtout complètement folle de l'homme qui m'enlaçait actuellement de ses bras. J'étais absolument prête à tout pour lui.
J'avais rangé ma chevelure d'un seul côté comme pour inciter Felix à continuer de m'embrasser sur cette partie plutôt sensible de mon corps. Les baisers dans le cou, je trouvais cela juste divin, ils me procuraient de délicieuses sensations, et encore plus lorsque c'était Felix qui me les offrait. Je prenais un plaisir phénoménal à sentir ses lèvres se balader sensuellement contre ma peau. Plaisir qui se décupla lorsque ce fut ses dents qui mordillèrent mon cou. D'abord avec douceur, puis de plus en plus sauvagement, de plus en plus violemment, si bien qu'une certaine douleur était apparue lorsque ses dents pincèrent ma peau. Sur le moment, je n'avais pas vraiment pu m'empêcher de grimacer et de retenir un petit « Aïe ! » de ma bouche, parce que Felix n'y était pas allé de main morte. Mais je souris en tenant mes cheveux de l'autre côté de mon cou, parce que finalement, c'était une tendresse sauvage qui était beaucoup plus excitante. Elle me plaisait. Après tout, notre amour était si fort qu'il en devenait parfois douloureux quand nous étions loin l'un de l'autre. Comme notre amour, sa morsure était à la fois douce et bestiale. En tout cas, je la considérais un peu comme une preuve d'amour, une marque de son affection et de son désir de m'appartenir. « C'est pas drôle si je suis tout seul à me faire charrier. » Ah ouais ? C'était ça son excuse ? Il voulait que nous nous fassions tous les deux charrier par son père ? Je me retournais légèrement pour le regarder d'un air de défi en souriant. « On dirait pas comme ça, mais t'es redoutable comme garçon ! » Je l'attrapais ensuite dans le cou par une main pour l'obliger à se rapprocher de moi et poser brutalement mes lèvres sur les siennes, entamant alors un baiser brûlant. J'en profitai pour lui mordre la lèvre inférieure que je gardais quelques secondes entre mes dents pour le provoquer un peu. Après l'avoir libéré, je lui lançai : « Méfie-toi, je sais me défendre... » Le petit chat adorable s'était transformé en un dangereux félin, et à vrai dire, j'aimais beaucoup les deux côtés. Sans plus attendre, je me retournais vivement pour m'accouder au rebord de la piscine et remonter hors de l'eau avec la force de mes bras. Allongée de tout mon long, les coudes repliés pour être redressée et le regarder dans les yeux, je fis des petits vas et viens avec mon index pour l'inviter à me rejoindre. La vraie revanche était arrivée. « Une petite revanche monsieur Moorgate ? » Je dévoilais un petit sourire en coin et mes yeux coquins le défiait. Le contact soudain de l'air frais sur ma peau encore mouillée me fit frissonner, mais je comptais bien sur Felix pour arranger la chose.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mar 25 Juin - 18:19
Neela risquait gros avec cette histoire, c'est vrai, mais si nous n'en parlons jamais à personne, pourquoi quelqu'un viendrait à le savoir ? Au fond je savais pourtant que si elle devait être radiée définitivement de l'ordre des médecins, je m'en voudrais toute ma vie. Je pense même que je serais capable d'aller les voir et de leur faire croire que je lui ai fais signer ce certificat médical sous la menace, quitte à me faire passer pour un psychopathe, pour qu'elle puisse retrouver son poste. Sinon, dans un registre moins étrange, il avait la simple solution de leur dire que je lui avais volé un certificat et que j'avais imité sa signature, comme une enfant qui ne veut pas se faire punir par ses parents et qui s'arrange pour signer ses remarques tout seul.
J'avais ensuite pris une petite revanche sur la morsure que j'avais maintenant dans le cou et qui allait probablement me valoir des rires moqueurs de mon père demain, lorsque j'irai chez mes parents. Neela lâcha un petit “aïe”, tandis que je me relevai vers elle pour voir si je lui avais réellement fait mal à ce point. Elle souriait, alors je recommençai à l'embrasser cette fois. Puis nous nous embrassâmes pour la énième fois de la journée.
« J'ai été élevé chez les lions tu vois, je mords ma partenaire. »
Je retins un petit rire avant de me jeter sur ses lèvres. Je sentis soudain quelque chose, ou plutôt quelqu'un, qui s'accrochait à ma lèvre inférieure. En ouvrant les yeux, je tombais nez à nez avec ceux de Neela, qui restée agrippée à moi par les dents. Elle me lâcha finalement, et je souris doucement.
« Ah oui ? J'attends d'autres exemples alors... »
Encore entre mes bras, Neela se retourna rapidement et sortit de l'eau, s'accoudant par terre, au bord de la piscine. D'accord. Elle m'incitait clairement à la rejoindre, et j'avoue avoir beaucoup de mal à résister à ce sourire aguicheur et lourd de sens. Sans me faire prier, je sortis moi aussi de l'eau avec un petit sourire, frissonnant dans l'air soudain devenu frais. Les jambes encore dans l'eau, je croisai les bras, le regardant un instant pour ensuite reporter mon regard vers la haie du voisin en face de moi.
« Hum... Je ne vois pas vraiment ce que tu veux que je fasse là. Mais... Mais qui êtes-vous ? ... Je crois que vous allez devoir me rafraîchir la mémoire mademoiselle. »
Pure ironie bien sûr. D'ailleurs, un sourire s'était dessiné sur mon visage, me faisant perdre un peu ma crédibilité. Je m'étais retourné vers Neela, attendant sa réaction. J'avais tellement envie de l'embrasser que j'espérai au fond qu'elle ne mette pas trop de temps à réagir à me rafraîchir la mémoire.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mar 25 Juin - 23:47
« J'ai été élevé chez les lions tu vois, je mords ma partenaire. » Je me mis alors à rire doucement. C'est vrai que les grands félins comme le lion avaient pour habitude de mordre leurs partenaires, et Felix était peut-être l'un d'entre eux au fond. Le petit chat inoffensif s'était donc transformé en lion, je ne m'étais pas trompée, je n'avais pas rêvé. En tout cas, cela ne me dérangeait pas le moins du monde. Il pouvait me mordre autant qu'il le voulait, je subirais et prendrais à la la fois plaisir à le sentir marquer ma peau de ses dents. Je savais me défendre moi aussi, surtout quand il s'agissait de lui rendre ses doux mordillements. « Ah oui ? J'attends d'autres exemples alors... » Il me cherchait, et ce n'était pas pour me déplaire. Au contraire. Si Felix voulait que je lui donne d'autres exemples, j'allais volontiers lui en donner à la pelle au cours de cette soirée. J'allais l'attaquer, le mordre tendrement jusqu'à ce qu'il comprenne la force de mon amour pour lui. De toute façon, au point où nous en étions tous les deux avec toutes nos marques rouges sur le cou, une morsure de plus ou une de moins, quoiqu'il arrive, nous devrions nous préparer à nous faire charrier dès demain. J'imaginais déjà Carlie nous questionner sur le pourquoi du comment papa et maman avaient tous les deux des traces de dents sur la peau... Je ne savais pas encore ce que j'allais lui répondre, peut-être 'papa et maman aiment se faire du mal', mais quoiqu'il en soit, la situation serait sûrement très drôle.
Finalement, malgré ma position plutôt suggestive, il ne sortit pas de l'eau, et je restais allongée en le regardant, attendant impatiemment qu'il me rejoigne, en vain. Felix resta les bras croisés en fixant la haie du voisin, si bien que je crus pendant quelques secondes que quelqu'un nous observait à travers les buissons. Je me retournais rapidement, mais il n'y avait rien, évidemment, et je reportais mon regard sur mon adorable interlocuteur. « Hum... Je ne vois pas vraiment ce que tu veux que je fasse là. Mais... Mais qui êtes-vous ? ... Je crois que vous allez devoir me rafraîchir la mémoire mademoiselle. » Son petit sourire trahissait encore une fois ce qu'il pensait réellement, et du coup, je ne pouvais pas me retenir de sourire non plus. Je ne m'étais pas vraiment attendue à ce qu'il retarde cet instant. Mais après tout, pourquoi ne pas faire durer le plaisir ? Je fis semblant de ne pas comprendre son petit jeu, en me redressant pour me mettre sur le ventre et m'approcher tout près de son visage jusqu'à effleurer ses lèvres. « Tu es sûr que tu ne vois pas ? » lui demandais-je d'une douce voix tout en plongeant mes yeux dans les siens. Je ne lui laissa pas le temps de poser ses lèvres sur les miennes, et me levai brusquement pour lui échapper. « Tant pis... » Je lui fis alors croire que je n'avais rien compris à son petit manège, coupant court à notre jeu de séduction. Enfin, il n'était pas complètement terminé, je ne comptais pas en rester là, mais Felix ne s'en doutait pas encore. J'attrapai ma robe complètement trempée qui était en train de flotter par chance contre le rebord de la piscine, et l'enfilai rapidement. Je passai devant lui avec un petit regard aguicheur encore une fois, comme pour le provoquer. Moi ? Lui rafraîchir une énième fois la mémoire ? C'était trop facile, je l'aurais embrassé et nous aurions roulé sur le rebord de la piscine pour commencer un énième câlin divin. Vu et revu, trop simple, pas assez excitant pour moi. J'avais besoin de me faire désirer, et de le faire languir. C'était cruel, surtout que ma seule envie était de ne faire qu'une bouchée de lui, mais j'aimais bien le voir craquer. En me relevant, autant dire que c'était comme si je n'avais rien mis à tel point le tissu était transparent. Je me dirigeai ensuite doucement vers l'intérieur de la maison en jetant un petit regard à Felix. Un regard qui lui signifiait clairement de me rattraper très vite, parce que j'en mourrais d'envie au fond. J'étais certaine que sa mémoire allait se rafraîchir toute seule et qu'il n'aurait certainement pas besoin de moi pour l'aider à se rappeler qui j'étais et ce que j'attendais à cet instant précis.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mer 26 Juin - 20:38
Ces petites morsures allaient sûrement nous faire passer de bons moments de rire. Je nous voyais déjà horriblement gênés, comme lorsque Carlie nous avait demandé ce que nous avions fait la veille de la rencontre entre Neela et mes parents. J'imaginai les rires nerveux que nous allions retenir, et ensuite les rires francs lorsque nous ne serions plus que tous les deux et que nous nous moquerions de nous-même et de nos réactions naturelles et pourtant parfois un peu timides. Avec Neela, j'avais parfois l'impression d'être un adolescent qui connaît sa première relation amoureuse, qui n'ose pas tout confier à ses parents et qui n'assume pas toujours pleinement les actions qu'il fait avec sa copine, notamment les traces dans le cou. En tout cas, je savais que j'assumai entièrement ma relation avec Neela. J'avais même tendance à me ficher de ce que les gens pouvaient penser, que ce soit de notre image extérieure, de notre petit écart d'âge ou du fait que nous ayons déjà une fille ensemble.
Je sortis finalement de la piscine, comme Neela, mais y laissai les jambes, faisant semblant d'avoir oublié qui était la magnifique jeune femme qui se tenait derrière moi. Je la sentis m'effleurer, puis vis son visage très proche du mien, touchant légèrement mes lèvres. Mais alors que j'allais me rapprocher pour l'embrasser, ses lèvres m'échappèrent, et leur propriétaire également. Elle reprit rapidement sa robe dans la piscine, l'enfila avec un petit air de défi et s'en alla en me regardant de temps en temps. J'ouvris la bouche d'un air hébété. Je devais avoir l'air horriblement intelligent à cet instant, avec une tête déconfite et le regard à la fois dans le vide et qui suivait Neela. J'étais tellement sur les fesses que je n'avais même pas bougé pendant quelques secondes. Elle était en train de me planter là, royalement. Qu'est-ce qui lui arrivait exactement pour s'en aller comme ça sans prévenir ? Mais connaissant de plus en plus Neela, je me doutais qu'elle avait tout planifié, que tout était prévu pour me faire craquer. Je me levai alors rapidement du bord de la piscine et la suivis d'un pas rapide. Je n'eus aucun mal à la rattraper. Je lui attrapai le poignet et la collai contre le mur le plus proche, à deux pas de la baie vitrée qui menait à l'intérieur de la maison. Je m'étais collé à elle le plus possible pour l'empêcher de fuir cette fois.
« Non, je ne crois pas non. »
Non, tu ne partiras pas encore. Cette fois-ci, tu restes avec moi. Finalement, elle avait peut-être bien fait de me faire ce coup. J'avais eu une sorte d'électrochoc et étais repassé en mode lion sauvage, agrippant une main sur sa hanche et l'autre derrière son cou en l'embrassant. J'étais parti il y a dix ans, je ne partirai plus, et je ne laisserai jamais Neela partir. De toute manière, ma vie sans elle n'avait probablement plus d'intérêt.
Spoiler:
Oula désolée c'est super court *fatigue* *fatigue*
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Jeu 27 Juin - 13:27
Je l'avais vu me suivre du regard en ouvrant grand la bouche. Quelque chose me disait qu'il était plus choqué de me voir lui filer entre les doigts que séduit et l'eau à la bouche face à ma robe transparente. Avant même que je n'aie pu atteindre la baie vitrée, je sentis une main m'attraper violemment le poignet tandis que je me retournais aussitôt pour faire face à son propriétaire. En deux temps trois mouvements, mon dos fut immédiatement collé contre le mur en crépis qui se trouvait derrière moi, et Felix plaqué contre mon corps. « Non, je ne crois pas non. » Je n'avais pas pu m'empêcher de sourire en le voyant réagir de cette manière et en pensant qu'effectivement, mon petit plan avait marché. Il avait complètement craqué, et j'étais moi-même en train de faire la même chose en sentant sa main agripper sauvagement ma hanche, l'autre mon cou pour entreprendre un langoureux baiser. Je me laissai complètement faire, le laissant prendre les choses en main et repliant légèrement une jambe afin qu'il se rapproche davantage de moi. Cette fois, je crois que je ne pouvais plus m'échapper, il me tenait fermement entre ses mains et je n'avais pas la moindre envie de fuir, quoique ce petit jeu du chat et de la souris me plaisait beaucoup. Après tout, j'étais tellement bien dans ses bras. Entre deux baisers, je lui lançai en chuchotant avec un petit sourire : « Tu vois, t'as même pas eu besoin de moi, la mémoire t'est bien revenue finalement. » Je recommençai alors à jouer avec ses lèvres comme je l'avais fait tout à l'heure dans l'eau. Il n'avait pas eu besoin de moi, sa mémoire ne lui faisait absolument pas défaut, elle fonctionnait même parfaitement. C'était tout ce que j'attendais, et il l'avait bien compris avec les regards espiègles et lourds de sens que je lui avais lancé tout le long.
C'était trop. L'homme de ma vie était en train d'adhérer à mon corps, je ne savais plus si j'étais déjà en train de transpirer ou si c'était l'eau javellisée de la piscine qui humidifiait encore ma peau. Il dévorait littéralement mes lèvres, me faisait frémir sous ses mains, et tout ceci était en train de me rendre complètement folle. J'allais même disjoncter. Tout à coup, je portais mes mains contre son torse afin de le pousser à l'intérieur de la maison mais sans pour autant quitter ses lèvres. Moi aussi je savais être bestiale quand je le voulais, et j'allais lui en donner un autre exemple comme il me l'avait gentiment demandé. Je connaissais la pièce par cœur, et savais que la grande table était à deux pas de là. De toute façon, toutes les surfaces auraient été parfaites pour nous accueillir à cet instant à tel point je bouillonnai de l'intérieur. Je l'attirai très vite avec moi, et me retournais pour grimper la première sur la table. Les tables, nous n'avions jamais essayé les tables ? Encore une fois, tout ce qui avait un rapport avec la cuisine nous attirait inconsciemment. Je m'allongeai brutalement et obligeai Felix à m'y rejoindre en exerçant une pression avec mes mains sur ses omoplates. Alors que j'étais en train de glisser sur la table pour laisser une certaine place à mon partenaire, je sentis quelque chose me gêner. Je me retournai et vis qu'il s'agissait de mon vase en verre rempli de fleurs. Sans me poser de questions, je le fis tomber d'un revers de main et il alla s'écraser au sol dans un fracas épouvantable. Je ne lui accordais pas une grande importance, et même si c'était le cas, aucun objet dans cette maison n'avait plus de valeur que la relation que j'entretenais avec Felix. La manœuvre avait été un peu délicate mais elle ne m'avait pas empêchée de rester collée à sa bouche tout du long, passant sensuellement mes mains dans son dos, et en profitant pour y enfoncer doucement mes ongles de temps à autre. Nous étions enfin seuls sur la table, j'avais évincé le seul obstacle qui trainait dessus. J'étais devenue féroce, Felix m'avait mise dans un état second. J'espérai juste que le meuble soit suffisamment solide pour nous supporter tous les deux, qu'il ne s'effondre pas sous notre poids.
A cet instant, je ne pensais plus à rien. A rien sauf au plaisir phénoménal que me procuraient les caresses et baisers brûlants de Felix sur mon corps. Aucun homme n'avait su me mettre dans cet état par le passé. Je l'attrapai dans le cou pour rapprocher son visage du mien et l'embrassai sur la joue tout en y faisant glisser doucement mes dents parfois. « Je disais donc ... une petite revanche monsieur Moorgate ? » Maintenant qu'il se souvenait bien qui j'étais, je devais quand même lui rappeler ce que j'attendais, et je n'avais pas dit mon dernier mot question morsure. Je me ruai à nouveau sur ses lèvres, les mordillant de temps en temps. « J'espère que tu n'es pas trop fragile, parce que je me sens d'attaque ! » Sous-entendu : prépare-toi à te faire dévorer parce que je n'en ai pas encore fini avec toi. Si Felix était un lion dans une vie antérieure, alors je crois que je devais être une lionne moi aussi, et une tendre querelle s'apprêtait à commencer entre nous.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Jeu 27 Juin - 18:22
Ma mémoire était revenue bien vite en effet. Il avait suffit que Neela me fasse croire qu'elle mettait fin à toute tentation et qu'elle retourne tranquillement dans la maison comme si rien ne s'était passé, me laissant là en plant pour me faire réagir. Très contrarié, je pensai lui avoir fait mal en la collant contre le mur de la maison, mais elle me souriait doucement, comme fière de son plan. Le fait de l'embrasser et de la sentir jouer comme tout à l'heure dans la piscine avait fait redescendre ma contrariété et m'avait fait revenir à la réalité : Neela était bien là, elle s'était juste amusée pendant quelques secondes et n'allait pas s'en aller.
D'ailleurs, je sentis ses mains se poser sur mon torse et me pousser pour retourner dans la maison, en marche arrière pour moi. Mais je n'avais pas réussi à lâcher Neela pour regarder où j'allai. Nous arrivâmes rapidement à la table de la cuisine et Neela grimpa dessus, me faisant légèrement sourire contre ses lèvres. Nous avions parfois des tendances “défi acrobatique” comme celui-ci, qui consister à monter sur la table sans lâcher nos lèvres. Je rejoignis Neela pourtant moins brutalement qu'elle n'était montée, pour être sûr que nous n'allions pas casser la fameuse table, et probablement nous avec. J'étais à peine arrivé sur elle que j'entendis un bruit de verre qui se fracasse sur le sol et qui me fit sursauter. J'ouvris un instant les yeux, croisant le regard de Neela, mais recommençai à l'embrasser rapidement. Elle me mordillait le visage, tandis que j'en faisais de même de mon côté, descendant parfois à son cou ou le haut de sa poitrine découvert par son décolleté. Nous étions devenus un petit couple de lions sauvages, prêts à tout pour profiter l'un de l'autre et passer une formidable soirée. Et c'était en tout cas bien parti dans ce sens !
« Moi fragile ? Tu n'as encore rien vu alors. Et cette robe a beau être une TRÈS bonne idée, elle est de trop, franchement. »
Joignant le geste à la parole, je m'arrangeai pour retirer sa robe et ainsi pouvoir admirer la femme de ma vie. Elle était atrocement belle, je ne pouvais presque pas arrêter de l'admirer, mais j'en fus bien obligé, et pourtant pas forcé, par l'appel de ses lèvres, de son corps tout entier. Je n'enlevai que ma ceinture, laissant encore mon pantalon trempé par l'eau de la piscine pour faire durer le plaisir. Je me penchai ensuite vers Neela, la collant contre moi comme j'en avais l'habitude et l'embrassant dans le cou, lui chuchotant à l'oreille :
« Tu peux me dire pourquoi tu es si belle ? »
Une journée de plus avec Neela n'était pas encore assez : il aurait fallu une vie entière, vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour me satisfaire. J'ai besoin d'elle, c'était indéniable, elle était devenue ma drogue à peine quelques semaines.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Jeu 27 Juin - 20:05
J'avais voulu opter pour le canapé, mais je l'avais jugé trop classique, pas assez renversant pour pimenter notre soirée. La table serait donc notre terrain de jeu pour ce soir. J'avais quand même pour idée de calmer les choses en fin de soirée, histoire de donner une petite touche de romantisme à celle-ci, parce que pour l'instant, nous nous comportions vraiment comme des bêtes sauvages. « Moi fragile ? Tu n'as encore rien vu alors. Et cette robe a beau être une TRÈS bonne idée, elle est de trop, franchement. » Entièrement d'accord, et d'ailleurs je n'avais pas eu besoin de lui ordonner de l'enlever tout de suite. Il l'avait très bien compris tout seul. Je le laissai retirer ma robe qui me collait encore à la peau. Bizarrement Felix était devenu très habile pour effectuer ce genre de manipulation. Felix dégrafait mes soutien-gorges et faisait glisser les fermetures de mes robes avec une facilité désarmante. Il me surprenait toujours avec ça, tellement que son geste me fit sourire légèrement contre ses lèvres. En sentant ses lèvres parcourir doucement mon cou, je m'attendais à tout moment à me faire mordre. C'était à la fois excitant et effrayant. Felix ôta finalement sa ceinture mais garda son pantalon. Une manière de faire durer le plaisir, sans doute ?
« Tu peux me dire pourquoi tu es si belle ? » Il avait décidément le don de me flatter aujourd'hui. Je haussais les épaules en souriant, parce qu'apparemment, la nature m'avait gâtée sur ce point, mais je ne pouvais évidemment pas savoir pourquoi. Beaucoup de gens me complimentaient sur mon physique. C'était un certain avantage, mais que j'avais pu voir se transformer en inconvénient au cours de mon existence. Adolescente, je me faisais vulgairement siffler lorsque je passais devant une bande de garçons. C'était plaisant, j'en avais joué même parfois, mais plus le temps passait, et plus je me rendais compte que la beauté était loin de tout faire chez une personne. Les hommes me prenaient et se débarrassaient de moi une fois qu'ils s'étaient lassés, comme si j'étais un objet jetable. J'étais si jolie qu'ils en oubliaient que j'avais une âme, un caractère derrière ce physique de rêve. Je savais que c'était complètement différent avec Felix, tout simplement parce que nous avions une fille ensemble. Évidemment, mon physique avait joué un rôle déterminant lorsqu'il était venu m'accoster dans ce bar new-yorkais. Il m'avait même clairement dit aujourd'hui que le seul mot qui lui était venu à l'esprit pour me qualifier à l'époque avait été 'canon'... J'aurais été un laideron, je ne l'aurais sûrement jamais connu puisqu'il ne m'aurait prêté aucune attention. Il y a quelques semaines, il avait été obligé de garder ses a priori pour lui et d'apprendre à me connaître en tant que mère de son enfant avant d'entamer quoique ce soit d'autre avec moi. En tout cas, aujourd'hui, et dorénavant, j'étais son canon. Je comptais bien lui faire profiter de mon physique avantageux sur cette table, et je n'en ferais sûrement profiter plus que lui toute ma vie. « Et toi, tu peux me dire pourquoi tu m'attires autant ? » lui demandais-je en chuchotant au creux de son oreille. Je pouvais tout à fait lui retourner la question. Felix était un homme séduisant, au charme irrésistible. C'était ce qui m'avait fait craquer dès qu'il était venu m'aborder pour la première fois d'ailleurs. Son sourire, son regard coquin et lourd de sens, ses cheveux blonds en bataille me faisaient fondre. Et puis, il avait une personnalité touchante, avec une part de féminité qu'il assumait complètement, notamment quand il s'agissait de sa réaction face aux araignées ou encore de ses talents culinaires.
Hors de question pour moi de le laisser plus longtemps avec ce pantalon encombrant. De toute façon, il était tellement imbibé d'eau qu'il devenait lourd et menaçait à tout instant de tomber. J'avais juste eu besoin de le faire glisser avec mes chevilles pour qu'il s'écrase par terre. Enroulant ensuite mes jambes autour de son dos, je passai une main dans ses cheveux que la piscine avait ébouriffés. « Je vais te faire rugir de plaisir mon beau lion... » J'avais accompagné cette déclaration par un espèce de grondement et une légère griffure avec mes ongles sur son dos en souriant et me retenant pour ne pas rire. Je n'allais quand même pas attraper un fou rire à ce moment là. Je me redressai doucement pour lui retirer son boxer, en priant pour que nous ne fassions pas contrepoids sur la table et qu'elle ne nous fasse pas chavirer tous les deux. Heureusement, ce ne fut pas le cas. Son corps tout entier pressait le mien, j'aurais pu me sentir étouffée bien que Felix était léger, mais pas du tout. Au contraire, j'adorais sentir sa peau contre la mienne, bouillante. J'appuyai avec mes mains sur le creux de son dos, mes jambes toujours autour, et les choses s'enchaînèrent très rapidement.
Spoiler:
C'est un peu de ma faute aussi « Je vais te faire rugir de plaisir mon beau lion... » Je me marre encore
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Jeu 27 Juin - 21:47
« Et toi, tu peux me dire pourquoi tu m'attires autant ? » L'imitant, je haussai doucement les épaules en souriant, puis l'embrassai de nouveau. Pour ma part, j'avais toujours été de nature plutôt dragueur, mais jamais volage. Quand j'avais une petite amie, je me transformai en copain parfait, attentionné et fidèle. Et j'avais donc en plus l'intention de perpétuer ce caractère avec Neela. J'étais tout bonnement incapable de lui faire du mal, et aller voir ailleurs serait vraiment contradictoire par rapport à ce que je ressentais pour elle. Je n'avais ressenti cela avec aucune autre fille, alors je comptai bien profiter de cette toute nouvelle relation, qui en plus faisait aussi le bonheur de Carlie. Je laissai finalement Neela me déshabiller et me rapprochai d'elle, sentant ainsi la chaleur de son corps contre le mien. « Je vais te faire rugir de plaisir mon beau lion... » Je n'avais pu m'empêcher de rire doucement dans son cou. Nous étions un peu sauvages sur ce coup, et c'est dans ces cas là que j'appréciai beaucoup que les relations plutôt intimes restent personnelles. Je n'osai même pas imaginer la tête de ma mère si elle nous voyait comme ça, allongés sur une table, en train de nous dévorer mutuellement et complètement trempés.
Déjà pour la troisième fois de la soirée, nous avions consommé notre amour, et d'une façon assez originale. La table paraissait bien résistante, ce qui nous avait permis de rester en vie jusqu'au bout. Je me laissais ensuite retomber sur Neela, fourrant ma tête dans son cou et en profitant pour récupérer un peu mon souffle et l'embrasser. Je lui souris après avoir jeté un regard au vase brisé sur le sol.
« C'est une bonne idée la table, mais la prochaine fois il faudra planifier et enlever tes décos je crois. »
Apparemment, elle n'y tenait pas beaucoup, mais étant donné qu'il y avait une belle flaque sur le sol, un petit nettoyage allait s'imposer. Enfin pour le moment, je voulais surtout rester avec Neela, alors la flaque attendrait. C'était probablement le résultat des récentes retrouvailles après dix ans d'absence et de la semaine de séparation qui nous poussait à profiter le plus possible l'un de l'autre. Et j'avais parfois l'impression que cette relation fusionnelle que nous avions n'allait jamais s'arrêter, même avec les années. Je me relevai doucement d'elle, histoire de préserver un minimum sa table, et me rhabillai plus ou moins, laissant ma chemise ouverte. Une forte odeur de chlore m'avait attaqué les narines dès que j'avais bougé.
« Euh je peux emprunter ta douche là ? Ça attaque un peu l'odeur du chlore... »
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Ven 28 Juin - 11:39
Apparemment, j'avais parfaitement tenu ma promesse en lui disant que j'allais le faire rugir de plaisir. Son cou, ses joues et son menton étaient rougis par les marques de mes dents, que j'avais enfoncé plus ou moins fort. Je crois que je l'avais un peu abîmé, mais je l'avais prévenu. « C'est une bonne idée la table, mais la prochaine fois il faudra planifier et enlever tes décos je crois. » Je n'avais rien planifié du tout, et je ne planifierai sûrement jamais mes ébats avec Felix, encore heureux. Disons que je m'étais chargée d'enlever les décorations, mais à ma manière. Simple, rapide et efficace, surtout si on aime faire le ménage ! Je n'allais quand même pas prendre le temps de me lever pour le mettre en lieu sûr alors que Felix était en train de me dévorer au-dessus de moi... En tout cas, il avait raison, parce que maintenant, il faudrait nettoyer les dégâts, et essayer de sauver les fleurs tant qu'il était encore temps. Enfin, pas tout de suite. Je me levai de la table après lui et enfilai de nouveau ma robe qui, même si le moment avait été d'une durée tout à fait convenable, était encore bien trempée. « Je crois que je ne regarderais plus ma table de la même façon maintenant... » Je me mis à rire en jetant un œil à la fameuse table qui avait bien tenu le coup, finalement. Je ne mangerai surtout plus à cette table sans penser à Felix. Je n'avais pas du tout fait une mauvaise affaire en l'achetant, au contraire. Je n'aurais jamais pensé qu'elle soit un jour destinée à une telle utilisation, et surtout avec Felix ! La situation me faisait horriblement rire, j'avais littéralement pété un plomb en m'allongeant sur cette table. « En tout cas je sais que c'est du solide grace à toi ! » En effet, c'était une table de très bonne qualité qui était capable de résister à un grand poids, et à une grande agitation aussi !
« Euh je peux emprunter ta douche là ? Ça attaque un peu l'odeur du chlore... » Je hochai doucement la tête en souriant pour le guider vers les escaliers qui menaient à la salle de bain. Moi aussi, j'en aurais bien besoin d'ailleurs. Comme disait Felix, l'odeur du chlore avait légèrement attaqué notre peau et nos cheveux. « Bien sûr, suis-moi. » En contournant la table, je sentis soudain une violente douleur me transpercer l'orteil. « Aïe ! » Vu la sensation, j'avais déjà une petite idée de ce qui m'était arrivé... Je relevai mon pied tout en me maintenant d'une main à la table pour observer le désastre. Effectivement, un bout de verre s'était bien introduit sous ma peau, et mon orteil était en sang. C'était sans doute ma punition pour ne pas avoir rangé le vase avant de me jeter sur Felix. Je savais bien que j'aurais du prendre le temps de l'enlever de la table sans le casser, mais non, j'étais trop pressée et là, j'en payais clairement les frais. Comme par hasard, cela m'était arrivé à moi et non pas à Felix. Il faut dire que je n'avais pas vraiment regardé où je mettais les pieds aussi... Intelligent. C'est sûr qu'être blonde et avoir un nuage de poisse qui vous poursuit en plus, ça fait un peu beaucoup pour une seule personne. Les bouts de verre s'étaient éparpillés un peu partout dans le salon, et il faudrait absolument que je nettoie tout avant l'arrivée de Carlie qui, en prime, se demanderait pourquoi le vase était tombé par terre alors qu'il était en plein milieu de la table. « Oh non c'est pas vrai ... » dis-je en découvrant ma blessure. Mon petit nuage de poisse avait décidé de refaire des siennes. Bon, il nous avait laissés tranquilles durant nos ébats sur la table, c'était déjà pas mal, il ne fallait peut-être pas trop lui en demander. La douleur était assez vive, et je grimaçai en essayant de me sortir le bout de verre de la peau. Finalement, après quelques secondes très pénibles, j'avais réussi à l'extraire, et je le tenais à présent entre mes deux doigts. Ce n'était pas un petit morceau, je m'étais bien débrouillée et j'avais surtout l'air bien maline. Maintenant, j'avais besoin d'un petit coup de désinfectant et d'un pansement parce que si je n'avais absolument rien contre les morsures de Felix, la blessure que je venais de m'infliger toute seule, elle, me dérangeait beaucoup plus. La salle de bain, et donc la douche, se trouvait à l'étage, et j'étais en train de me demander intérieurement comment j'allais monter les escaliers avec le pied ensanglanté. Je ne tenais pas vraiment à aggraver ma souffrance ni à en mettre partout, et avait donc tenté d'épargner le sol en sautillant sur un seul pied. Pitoyable. Je crois que le portage façon princesse s'imposait pour Felix. Arrivés face aux marches, je me tournai vers lui avec des yeux de chien battu après avoir désigné mon pied.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Ven 28 Juin - 13:56
Personnellement, c'était sa cuisine toute entière que je ne verrai plus de la même façon. Tout comme nos deux chambres respectives, cette cuisine était maintenant liée à nous, et à nos ébats. Bref, à notre amour. J'étais descendu de la table, laissant ainsi Neela se rhabiller à son tour. J'avais à peine bougé mes vêtements pour les enfiler qu'une forte odeur de chlore me parvint. J'avais bien besoin d'une bonne douche avant de terminer la soirée avec Neela. Et alors qu'elle s'apprêtait à me montrer le chemin, je l'entendis crier et me retournai rapidement, cherchant à savoir ce qu'elle avait fait. J'avais soudain eu un moment de panique en voyant son orteil ensanglanté. Je n'avais aucun problème avec le sang - contrairement aux araignées - mais j'avais surtout eu peur pour Neela, je m'approchai d'elle, faisant attention de ne pas non plus me rentrer un bout de verre dans le pied, mais elle s'en allait déjà en trottant sur un pied vers l'escalier, et probablement la salle de bain, alors que j'allais l'aider. Finalement, elle me jeta un petit regard au pied de l'escalier et je souris doucement.
« En même temps, du moment que ta poisse reste sur toi, je suis à l'abri hein ! »
Je la portai “façon princesse” et montai l'escalier. Une fois sur le palier, j'hésitai un instant puis suivi la direction qu'elle m'indiquait pour aller dans la salle de bain. Je la posai sur le bord de la baignoire puis me dirigeai vers la petite armoire à pharmacie.
« Où est-ce que tu ranges ton désinfectant et tes pansements ? »
Je pris les deux et retournai vers Neela, l'empêchant de me les prendre des mains et m'accroupissant face à elle. Ma douche attendrait quelques minutes, le temps de soigner miss catastrophe ! Mais elle était vraiment adorable avec toutes ses gaffes, même si c'était parfois dangereux pour elle.
« Tiens-toi à la baignoire, tu serais encore capable de glisser et de tomber à la renverse. »
J'étais devenu le médecin, arborant un petit sourire, rassuré que Neela aille bien, mais surtout amusé par sa poisse légendaire. Neela se retrouva donc rapidement avec sa plaie désinfectée et un pansement posé dessus et je relevais la tête en gardant mon sourire. Je finis par me relever complètement et l'embrasser.
« Princesse catastrophe. »
Dernière édition par Felix Moorgate le Mer 3 Juil - 22:26, édité 1 fois
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Ven 28 Juin - 18:05
« En même temps, du moment que ta poisse reste sur toi, je suis à l'abri hein ! » Normalement, oui. Carlie avait apparemment été épargnée par mon côté maladroit. Elle avait hérité de son père à ce niveau là, et j'étais donc la seule de nous trois à en être touchée. Cela limiterait au moins les dégâts dans la famille et surtout dans la maison plus tard... J'y avais échappé la dernière fois au restaurant avec les morceaux de coupes de champagne, mais cette fois, cette foutue poisse ne m'avait pas loupée ! Portée dans ses bras dans les escaliers, j'espérai fortement que Felix ne soit pas comme Carlie : horrifié par le sang au point d'en tomber dans les pommes. Il ne manquait plus que ça qu'il devienne blanc comme un cachet et fasse un malaise dans les escaliers avec moi à moitié cassée dans ses bras !
Nous étions arrivés en haut, et dans ses bras j'avais tenu mon pied à l'écart des murs, je ne voulais pas avoir une décoration film d'horreur après celle œuf gluant que j'avais bien failli donner à la cuisine. Je le guidai jusqu'à la salle de bain et il me posa doucement sur le rebord de la baignoire comme si j'étais un objet fragile à manipuler avec précaution. Qu'est-ce que je ferais sans mon Felix ? Je me serais sûrement au moins déjà vidée de mon sang et le salon ressemblerait à une scène de crime. Je lui indiquai ensuite l'endroit où je rangeais habituellement tout ce qui m'était utile après l'attaque du nuage de poisse, et vis aussitôt Felix arriver vers moi avec l'artillerie lourde. J'avais essayé de lui prendre le désinfectant et les pansements des mains parce qu'il m'avait déjà portée jusque là et que j'aurais très bien pu me débrouiller toute seule, mais il m'en empêcha. « Tiens-toi à la baignoire, tu serais encore capable de glisser et de tomber à la renverse. » J'ouvris la bouche d'un air hébété en fronçant les sourcils et croisant les bras, affichant une moue vexée. Il était en train de se foutre de moi là très clairement ? Je m'apprêtai à répliquer mais je me sentis tout à coup partir légèrement vers l'arrière car trop agitée et ayant perdu l'équilibre; il valait donc mieux que je me la ferme et que je me tienne à la baignoire, effectivement. Il était adorable, le voir prendre soin de mon pauvre petit pied m'attendrissait, et je me disais que j'aimerais beaucoup qu'il vienne travailler avec moi à l'hôpital. « On a besoin d'un nouvel infirmier à l'hôpital … » Je lui lançai un regard lourd de sens avec un petit sourire jusqu'à ce que je sente le produit désinfectant piquer horriblement ma plaie. Je grimaçai en fermant les yeux sur le coup, m'efforçant de ne pas crier. Bravo madame le chirurgien, quel courage admirable ! Apparemment non, Felix ne craignait pas autant le sang que sa fille, et j'avais de la chance, lui au moins serait capable de me soigner si Carlie ne le pouvait pas.
Une fois ce mauvais moment passé, il y posa un pansement et je lui souris. J'étais enfin sur pattes, mais jusqu'à quand ? Felix se leva tandis que je faisais de même. Il m'embrassa avant de déclarer : « Princesse catastrophe. » Je devais avouer que ce titre m'allait comme un gant, même s'il était parfois lourd à porter, mais surtout à supporter pour moi et mon entourage. Je bougeai un peu mon pied histoire de voir quand même si la mécanique fonctionnait toujours bien et si je ne m'étais pas coupé un nerf dans la foulée. Tout marchait bien, et je pouvais de nouveau gambader librement dans la maison. Je l'embrassai à mon tour en signe de remerciement. Il n'avait pas été obligé de s'improviser infirmier pour moi, quoique ce n'était pas bien compliqué, mais toujours est-il qu'il l'avait quand même fait. Ce garçon était officiellement le petit-ami idéal pour moi, et en plus, mes gaffes à répétition n'avaient pas l'air de le déranger plus que ça.
Après avoir rangé tout le matériel post-gaffe dans l'armoire à pharmacie, je montrai du doigt la douche à Felix qu'il avait déjà du repérer en entrant ce matin. « Je vais te faire ton certificat médical, je reviens ! » Je m'éclipsa quelques instants dans la chambre pour remplir le fameux papier qui lui serait très utile demain. Refaisant mon apparition dans la salle de bain, je découvris qu'il avait commencé à se doucher, alors je me mis juste derrière la porte vitrée de la douche pour lui lire tout haut ce que je venais d'écrire. Je souriais déjà rien qu'en pensant à l'énormité que je m'apprêtais à lui lire. « Écoute ça. "Monsieur Moorgate s'est ouvert le crâne en plongeant dans une piscine, accident qui lui a causé un traumatisme crânien et dix points de suture. Il est donc inapte au travail pour une durée minimum d'une semaine" et … et il vous emmerde profondément. » Je me mis à rire. Évidemment, je venais tout juste d'inventer la dernière partie de ma phrase pour faire réagir Felix parce que je pense qu'il y avait une part de vérité là-dedans vu la manière dont il me parlait de son patron. Au moins, cela venait du fond du cœur, et pour une fois, cet homme n'aurait pas d'autre choix que de nous laisser vivre d'amour et d'eau fraîche pendant une semaine voire plus.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Sam 29 Juin - 13:00
« On a besoin d'un nouvel infirmier à l'hôpital … » Je lui jetai un petit regard accompagné d'un sourire. Même si je l'avais voulu, je n'aurais jamais réussi à devenir médecin avec mon niveau pitoyable en sciences. C'était probablement de famille : mes parents n'étaient pas non plus très axés sur les mathématiques ou les sciences naturelles. Terminant de guérir la blessure de Neela, je lui répondis en gardant mon sourire :
« Si vous n'avez pas peur de voir des milliers de patients mourir en quelques jours, alors je veux bien postuler. »
Je maîtrisai les petites plaies comme celle de Neela - et heureusement, sinon j'aurais déjà eu de gros problèmes - mais je me voyais mal en tant que véritable chirurgien à opérer les patients. En même temps, j'admirai ceux qui faisaient cela, car ils devaient tout de même avoir une grande pression avant et pendant l'opération, espérant sortir d'affaire le malade. Une fois la blessure de Neela protégée, je me relevai, l'embrassant rapidement, puis elle me montra la douche, dans laquelle j'entrai après m'être rapidement déshabillé et avoir trouvé serviette et gant de toilette. J'avais pioché dans des gels douche et des shampooings que j'avais trouvé au pied de la douche, espérant faire disparaître le plus possible l'odeur du chlore. Alors que j'étais sous le jet, je vis une forme se rapprocher de la vitre, puis entendis Neela qui me lisait le certificat médical qu'elle m'avait fait. Je souris, amusé par le scénario catastrophe que nous avions trouvé. Pourtant, mon patron serait encore capable d'être exaspéré par mon comportement, me trouvant sûrement complètement idiot de m'être cogné en plongeant dans une piscine. Mais je m'en fichai. D'ailleurs, Neela semblait avoir écrit cela clairement. Je me reculai du jet, comme pour être sûr que j'avais bien entendu.
« Euh t'as pas mis ça quand même ? »
C'était vrai, mais j'avais tout de suite compris que si je voulais limiter les dégâts avec mon patron, il fallait que je le brosse dans le sens du poil sans trop broncher. Me remettant sous le jet, je complétai :
« Remarque, c'est vrai au fond. »
J'attrapai ma serviette posé en hauteur sur la douche, m'essuyai rapidement puis l'enroulai autour de ma taille avant de sortir. Je profitai d'aller vers le lavabo pour embrasser Neela qui était sur ma route.
« Mais bon, tu sais, je me sens teeeeellement mal qu'il me faudrait bien... un mois d'arrêt ? Minimum. »
Je lui souris à travers le miroir. Si nous arrivions au moins à avoir une semaine rien qu'à nous deux, ce serait déjà très bien, et une semaine de moins à tenir sans voir l'autre.
« Je m'arrangerai quand même pour lui écrire quelques trucs, histoire de lui faire croire qu'il me manque énormément et que je ne peux pas m'empêcher de travailler, même avec un traumatisme crânien. »
Après tout, c'était uniquement mon patron que je n'aimais pas. Mon métier en lui-même était pour moi le métier idéal et j'adorai écrire des articles. Alors j'espérai pouvoir quand même limiter la casse ace mon patron en continuant un peu à lui envoyer des articles.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Sam 29 Juin - 19:42
Je le rassurai très vite sur le fait qu'évidemment, je n'avais pas écrit noir sur blanc que Felix emmerdait profondément son patron. Mon rire s'accentua lorsqu'il ajouta que finalement, c'était vrai au fond. Je commençais à le connaître à force. Il sortit de la douche et enroula la serviette autour de sa taille face à moi. Je restais bouche bée face à tant de beauté, incapable de dire un mot, complètement perturbée à tel point que j'avais même failli échapper le certificat médical que je tenais dans mes mains. Je venais pourtant de le voir mouillé tout à l'heure dans la piscine, mais là, le découvrir avec juste cette serviette, ses cheveux en bataille, le corps propre et émanant l'odeur délicieuse du gel douche me faisaient rêver. Heureusement que j'étais debout, parce que si j'étais restée assise sur le rebord de la baignoire, je crois que ce serait moi qui aurait eu droit au traumatisme crânien. J'avais l'impression qu'il était un bonbon, une petite gourmandise qui me faisait saliver. Il avait fallu que Felix passe à côté de moi et m'embrasse rapidement pour que je réagisse enfin et referme la bouche.
« Mais bon, tu sais, je me sens teeeeellement mal qu'il me faudrait bien... un mois d'arrêt ? Minimum. » M'approchant derrière lui vers le lavabo, je l'embrassai sur l'épaule tout en l'entourant de mes bras et le regardai amoureusement à travers le miroir en souriant. « Ah oui, c'est un gros traumatisme alors ! » Au fond, je pouvais bien mettre n'importe quelle durée d'arrêt, surtout pour un traumatisme crânien. J'imaginai déjà la tête déconfite puis exaspérée de son patron en lisant ce faux certificat médical, parce qu'il fallait quand même en vouloir pour s'ouvrir le crâne en plongeant dans une piscine ! A moins de plonger dans une pataugeoire forcément, mais dans une piscine, il y a en général peu de chances pour que cela arrive. Je ne pouvais pas vraiment m'empêcher de rire, parce que la situation était vraiment ridicule, et déjà que son patron n'avait pas l'air de l'apprécier pour son côté un peu trop cool, là, il aggravait son cas pour moi. « Je m'arrangerai quand même pour lui écrire quelques trucs, histoire de lui faire croire qu'il me manque énormément et que je ne peux pas m'empêcher de travailler, même avec un traumatisme crânien. » Felix avait vraiment l'air d'aimer son travail, il était passionné tout comme moi, et ne pouvait pas rester très longtemps sans toucher à ses articles comme moi sans toucher à un bistouri. « Tu te rends compte de ce qu'on fait quand même ? On est complètement malades ! » lui lançai-je en riant. On exagérait très clairement, surtout que si tous les couples faisaient comme nous, personne n'irait se fatiguer à aller travailler. C'était dans ces moments là que je me rendais compte que nous étions vraiment inséparables, et prêts à tout pour rester ensemble, quitte à mettre de côté nos professions respectives. En tout cas, grace à nos idées fabuleuses, nous avions la nuit entière devant nous, et même plus, au moins une semaine de répit. J'étais déjà excitée à l'idée de rester des heures et des heures entières à ses côtés, à rire, à discuter, et à profiter de notre amour comme si le temps s'était arrêté.
Je pouvais sentir l'odeur exquise laissée par le gel douche sur sa peau, par contre, une vague de chlore qui ne pouvait venir que de moi envahit soudainement mes narines. Il fallait absolument que j'y passe moi aussi, et j'abandonnai Felix quelques minutes le temps de me débarrasser de cette odeur désagréable. Je m'essorai un maximum les cheveux avant de sortir et enroula moi aussi une serviette autour de ma poitrine. Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était, mais je m'en fichais royalement, tout ce que je savais, c'était que nous étions encore loin d'être le matin et que nous avions donc toute la nuit pour nous. Je m'approchai de mon amoureux en souriant. « Alors ... soit tu es trèèèès fatigué et on va au lit tout de suite sachant que je ne suis pas du tout fatiguée après la sieste que j'ai fait donc je ne vais pas arrêter de te parler, soit … soit on descend dans le salon et on regarde un film, mais je crois que je ne pourrais pas m'empêcher de parler non plus. » Il eu l'air un peu surpris par la rapidité de mon débit de parole, et je me mis à rire. En résumé, je ne savais pas ce que nous allions faire, mais en tout cas, nous allions parler, c'était certain. Je m'étais transformée en moulin à parole, et je crois bien que je n'arriverai pas à me stopper que ce soit dans le lit ou dans le canapé devant un film si Felix était à côté de moi. J'étais bien loin de tout savoir sur lui encore, et une nuit ne suffirait sûrement pas. « Et oui, tu es tombé sur une fille qui en plus d'avoir la poisse est chiante, il faut t'y faire. » Je levai les yeux au ciel en souriant. J'avais en effet pas mal de défauts, dont celui de parler pendant les films.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Dim 30 Juin - 20:15
Je regardai moi aussi Neela à travers le miroir. Nous avions quand même une histoire assez formidable. Comme Neela l'avait si bien dit dans le lit tout à l'heure, j'aurais très bien pu avoir ma petite vie de famille déjà bâtie depuis plusieurs années, avec femme, enfants et petit chien. Mais ce n'était pas le cas du tout. Dix ans après, nous nous étions retrouvés et nous nous aimions toujours autant. Depuis un ou deux ans, mes parents commençaient à s'impatienter, me demandant si j'avais une petite amie, si j'allais leur présenter, si je comptais avoir des enfants un jour... Voilà, j'avais une fille maintenant. Et comme s'ils avaient complètement oublié leur désir d'être grands-parents, la première chose qu'ils avaient faite en apprenant l'existence de Carlie avait été de me passer la soufflante du siècle. En tout cas, maintenant, ils avaient non seulement une petite-fille, mais aussi une “belle-fille”.
« Mais non on est pas malades ! On est normaux nous ! C'est les gens qui vivent tout le temps dans l'énervement, et qui prennent jamais de temps pour eux. Regarde mon patron : acharné au boulot, agressif... Bref aigri. Ça te donnerait envie toi d'être avec un mec comme ça ? »
Je m'étais retourné pour faire face à Neela et poser mes mains sur ses épaules, comme si j'expliquais un point très important de la vie à un enfant. Soudain, dans mon habitude de retourner les situations, je rapprochai Neela de moi pour la coller contre ma peau.
« Oui ben j'espère que ça te donne pas envie en fait. Je t'ai déjà dis que je ne partageais pas non ? »
Je souris, puis la laisser s'échapper vers la douche, pour qu'elle aussi supprime définitivement cette odeur de chlore. Pendant qu'elle était sous l'eau, j'en avais profiter pour renfiler mon boxer... plus ou moins sec, et fus attiré par une rougeur sur mon visage, juste à côté de mon oreille droite.
« Non mais... Neela mais t'es une cannibale ! Tu m'as mordu une deuxième fois ! »
Lorsqu'elle sortit de la douche, je la détaillai du regard avec un petit sourire. Cette serviette aussi était de trop, tout comme la robe... Mais je me repris rapidement, considérant que nous étions déjà passés pour des petits sauvages il y a à peine quelques minutes. Elle semblait avoir beaucoup d'idées pour la soirée, et je fus d'ailleurs un peu étonné du débit qu'elle avait utilisé. Moi j'étais fatigué, étant donné que mes deux dernières nuits n'avaient pas été très bonnes, mais j'étais bien capable de faire une nuit blanche si elle signifiait de passer du temps avec Neela.
« Oula... Euh... Film ? Ou sinon, si tu parles tout le temps, on peut juste parler, sans lancer de film... Parce que je te vois venir, ça ne va servir à rien. »
Je souris en la prenant par l'épaule. Une fois qu'elle fut un peu plus habillée qu'avec sa petite serviette, je la suivis dans le salon, l'écartant du vase cassé et toujours brisé par terre. Si sa poisse la touchait de nouveau, elle aurait bien pu remettre le pied dessus. Cependant, le temps de deux douches était déjà un temps trop long pendant lequel je ne l'avais pas embrassée. Je la fis alors tourner vers moi et terminai le chemin jusqu'au canapé en l'embrassant, une main dans la sienne et l'autre sur sa joue.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Lun 1 Juil - 0:06
« Mais non on est pas malades ! On est normaux nous ! C'est les gens qui vivent tout le temps dans l'énervement, et qui prennent jamais de temps pour eux. Regarde mon patron : acharné au boulot, agressif... Bref aigri. Ça te donnerait envie toi d'être avec un mec comme ça ? » Felix s'était un peu agacé tout à coup, très sûr de ce qu'il disait. Il était même parti dans un monologue tout en posant ses mains sur mes épaules d'un air sérieux, ce qui me fit sourire. Il était clair que j'aimais beaucoup son caractère posé, et même si son travail devait être stressant parfois, il savait parfaitement dissocier vie professionnelle et vie affective. « Oui ben j'espère que ça te donne pas envie en fait. Je t'ai déjà dis que je ne partageais pas non ? » Non, cela ne me donnait pas du tout envie, et je hochai la tête en le regardant tandis que je le laissai se coller à moi. Effectivement, il m'avait déjà dit cela, et cela tombait plutôt très bien puisque moi non plus, je ne partageais pas. Nous étions vraiment trop attachés l'un à l'autre pour avoir envie d'aller voir ailleurs. Comment pourrais-je le partager avec une autre, ou même vivre une relation similaire à celle que nous vivions avec un autre homme ? C'était mission impossible. La relation que j'avais avec Felix était unique, et je savais que je ne ressentirais jamais le même sentiment avec quelqu'un d'autre, il pouvait être rassuré sur ce point.
Une fois sous la douche, j'avais pu l'entendre râler : « Non mais... Neela mais t'es une cannibale ! Tu m'as mordu une deuxième fois ! » J'éclatai de rire sous le jet. Apparemment, il n'avait rien senti au cours de la deuxième morsure que je lui avais faite sur la table, à croire qu'il commençait à s'habituer à la douleur... Je crois bien que je devais être une cannibale en effet, mais je restais obnubilée par la viande de Felix, les autres ne m'intéressaient pas. « Je t'avais dit que je me sentais d'attaque ! » Je l'avais bien prévenu pourtant, et je ne m'étais pas encore détaillée dans la glace, mais je devais avoir ma dose de morsures dans le cou pour la soirée. Si nous comptions le nombre de traces rouges que chacun de nous avait sur la peau, je crois que je gagnais haut la main. J'avais même sûrement remporté la revanche. Quoiqu'il en soit, j'espérai que le message avait bien pénétré chez mon cher et tendre : je l'aimais plus que tout. En sortant, je m'étais dirigée vers Felix pour lui demander de choisir la manière dont se terminerait notre soirée, et j'avais bien repéré sa façon de me détailler du regard. Je n'étais pas non plus contre cette idée là qu'il avait l'air d'avoir à l'esprit, mais j'avais besoin de calmer un peu le jeu avant. « Oula... Euh... Film ? Ou sinon, si tu parles tout le temps, on peut juste parler, sans lancer de film... Parce que je te vois venir, ça ne va servir à rien. » Je lui souris, amusée par sa réponse, et d'accord en même temps. De toute façon, les deux propositions me convenaient. Certes, le lancement d'un film ne servirait à rien, et je me connaissais, j'étais incapable de rester à côté de lui sans dire un mot. Il faudrait au moins que je commente ce que je verrais et ce que j'entendrais, ce qui allait très certainement énerver mon adorable petit journaliste. Très vite, je m'empressai d'aller enfiler une nuisette et l'entrainai avec moi dans le salon par la main, allumant la lumière pour y voir plus clair. Heureusement qu'il m'avait fait éviter les bris de verre au sol, je crois que je les avais un peu oubliés depuis, et j'aurais bien été capable de m'esquinter l'autre pied s'il n'avait pas été là.
Il m'attira ensuite vers lui en gardant sa main dans la mienne, posant l'autre sur ma joue, et m'embrassa tendrement. Je passai mes mains dans son dos pour prolonger ce baiser divin. Pour une fois, ce n'était pas un baiser sauvage et précipité, mais incroyablement tendre et amoureux. Nous étions beaux comme ça, en plein milieu du salon à moitié ravagé par nos ébats violents de tout à l'heure, en tenues de nuit. Je me reculai finalement. « Remarque, tu as peut-être trouvé le bon moyen de me faire taire... » Je lui souris doucement avant de reprendre le baiser. J'imaginai Felix me forcer à arrêter de parler en m'embrassant pour pouvoir regarder le film tranquillement... Autant ne pas lancer de film en fait. Je l'entrainai ensuite avec moi sur le canapé, et la rougeur de ses morsures m'interpella tout à coup. Effectivement, il avait eu toutes les raisons de râler, on aurait dit qu'il avait la varicelle, mais uniquement sur le cou en fait. Je l'examinai silencieusement quelques instants, et plus je le détaillai, plus mes yeux s'ouvraient. Choquée, je posai ma main sur ma bouche. « Mon Dieu oui en effet j'y ai pas été doucement … Le fond de teint suffira pas là... Excuse-moi. » Ma voix était à la fois tremblante de rire et douce parce que je l'avais bien attaqué, mais qu'au fond, je m'en voulais un peu.
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Lun 1 Juil - 21:11
« Remarque, tu as peut-être trouvé le bon moyen de me faire taire... » Je souris doucement puis recommençai à l'embrasser. À ce moment, j'hésitai entre la faire taire pour avoir l'occasion de l'embrasser des dizaines et des dizaines de fois, ou d'arrêter de me coller à ses lèvres pour qu'elle puisse parler et me raconter le reste de sa vie, tout ce que je ne savais pas encore à son propos. Je sentais bien que la soirée allait se terminer ainsi, à faire connaissance comme nous avions déjà commencé à le faire dans le son lit, et je n'étais absolument pas contre. Je rêvai de pouvoir enfin dire à tout le monde “bien sûr que je connais tout d'elle, j'ai bien l'intention de passer ma vie avec elle, alors je la connais par cœur”. Nous nous étions déjà découvert une capacité à nous comprendre par un simple regard, ce qui était très utile lors de repas de famille comme tout à l'heure, pour éviter que Neela ne gaffe en avouant qu'elle avait les cheveux coincés dans ma braguette.
Nous étions assis sur le canapé depuis à peine quelques secondes que j'entendis déjà Neela pousser une petite exclamation. Je me retournai vers elle, comprenant alors qu'elle parlait de ses morsures sur mon cou. Instinctivement, j'y posai la main, comme si j'allais les sentir. Comment ça le font de teint ne suffirait pas ? Il fallait qu'il suffise si je devais aller chez mes parents demain. Car, lorsque j'avais annoncé à ma mère que je lui raconterai ma rencontre avec les parents de Neela demain, j'avais bien compris qu'il fallait que je compense sa déception de ne pas tout savoir aujourd'hui par une visite directe, qui lui montrerait ma tête, et donc qui lui permettrait de savoir si je lui mentais ou pas sur l'avis de ses parents.
« Quoi ? Euh mais ça a intérêt à suffire, parce que si en plus il y en a plusieurs... Au fait, tu viens avec moi ? »
L'art du changement de sujet. En même temps, je la voyais mal rester seule ici en me laissant aller chez mes parents alors que nous avions justement pris cette semaine de “congé maladie” pour rester ensemble, mais puisque la première expérience avait mal commencé, peut-être voudrait-elle rester ici et laisser encore un peu de temps à ma mère pour l'accepter pleinement, et non pas parce que je lui ai demandé de le faire. En tout cas, j'affichai un petit sourire en la regardant.
« J'ai donc droit à une autre revanche normalement, non ? »
Autrement dit, est-ce que tu m'autorises à te dévorer le cou avant la fin de la soirée ? De toute manière, même si elle ne m'autorisait pas clairement, je n'allais pas me gêner, sans pour autant lui faire mal bien sûr. Pour le moment, je passai simplement mon bras autour de ses épaules, comme je l'avais fais dans le lit, pour la rapprocher un peu plus de moi. Finalement, ne pas avoir mis de film était une bonne idée : nous pouvions réellement profiter l'un de l'autre, et même le silence n'était pas pesant du tout. Au contraire, il trahissait presque nos pensées respectives, les miennes étant entièrement tournées vers Neela. Je profitai d'un moment où elle regardait face à elle pour la regarder, ou plutôt la dévorer du regard. J'avais l'impression de revivre la soirée de la semaine dernière au restaurant, où je n'osai pas l'embrasser une fois pour toute pour lui prouver mes sentiments, où j'évitai presque son regard comme un adolescent qui aurait peur de rougir face à la femme qu'il aime. D'ailleurs, j'avais détourné le regard quand elle m'avait regardé à son tour. Je souris doucement, amusé et exaspéré par mon propre comportement. Mais une chose était sûr : je serai bien resté ainsi pendant des années...
Sujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela Mer 3 Juil - 14:00
Felix irait donc avec deux tonnes de fond de teint chez ses parents demain, qui seraient nécessaires mais peut-être pas suffisantes pour camoufler les morsures. « Quoi ? Euh mais ça a intérêt à suffire, parce que si en plus il y en a plusieurs... Au fait, tu viens avec moi ? » Le changement de sujet était plutôt brutal là, et je me désignai instinctivement du doigt en le fixant, surprise par sa demande. « Moi ? Tu … tu veux que je vienne ? » Je ne m'étais tellement pas attendue à cette question au beau milieu du sujet des morsures sur nos cous. Mon regard se perdit quelques secondes dans le vide, le temps de réfléchir à la fois à sa question et à ce que je voulais vraiment faire demain. Aller rendre visite à ses parents était une très bonne idée, je n'y voyais aucun inconvénient, aucun sauf celui de perturber sa mère et de voir un autre conflit naitre entre nous. Certes, elle m'avait certifié qu'elle fournirait un effort pour m'accepter, mais je m'étais bien rendue compte qu'il lui faudrait du temps, beaucoup de temps, et que ce n'était sûrement pas en une semaine qu'elle allait me considérer comme sa 'belle-fille adorée'. J'avais couché avec son fils en étant bien éméchée il y a dix ans, avais élevé sa petit-fille tout ce temps sans les tenir au courant, et maintenant je débarquais chez eux comme une fleur en espérant qu'ils m'acceptent. Avec son père, c'était déjà réglé, mais avec sa mère, je sentais que j'avais encore du chemin à faire avant de me laisser pleinement entrer dans sa famille. Elle semblait être en train de réaliser que la vie de Felix avait pris un tournant sérieux avec l'apparition de Carlie, et que j'étais peut-être la femme qu'il avait toujours attendu. J'appréhendais sa réaction en me voyant sur le pas de sa porte à côté de son fils chéri, et quelque chose me disait qu'elle allait être similaire à celle de la dernière fois. Je pris une petite voix, ne pouvant pas cacher mon embarras passager. « C'est que … j'ai peur de déranger ta mère. Elle s'attend sûrement à te voir toi. » Pas moi en tout cas. Si elle ne m'avait déjà pas complètement acceptée, je me voyais mal débarquer chez elle à l'improviste avec Felix. Elle ne me portait déjà pas beaucoup dans son cœur, je ne voulais pas descendre davantage dans son estime. J'avais été déçue par son comportement la semaine dernière, et surtout de ce qu'elle avait osé me dire alors que je ne lui voulais aucun mal. Je tenais tellement à Felix que j'aurais été capable d'attendre des mois et de tout mettre en œuvre avant qu'elle m'accepte définitivement. « Même si tout s'est bien terminé la semaine dernière, je veux lui laisser le temps de m'accepter. Je veux surtout pas la brusquer, ça a l'air d'être déjà assez dur pour elle comme ça. » Peut-être qu'elle aurait été ravie de me revoir, je n'en savais rien en fait, mais tout ce que je savais, c'était que je voulais lui prouver que j'étais la femme qu'il fallait pour Felix, et qu'elle n'avait donc pas à s'inquiéter pour lui. Je reconnaissais que c'était un choc difficile à encaisser. Elle pensait que son fils avait encore le temps avant de penser à fonder une famille, et du jour au lendemain, elle se retrouvait avec une belle-fille et une petite-fille. Même si j'avais du mal à avaler les mots qu'elle m'avait lancée la dernière fois, d'un autre côté, je comprenais sa réaction. Mais si c'était difficile à admettre pour elle pour le moment, ce n'était pas une nouvelle si dramatique que ça non plus puisque son fils était heureux, et pour une mère, c'est bien l'essentiel.
« J'ai donc droit à une autre revanche normalement, non ? » Je lui souris doucement en haussant les épaules. « Bah … il faut bien rééquilibrer la balance, alors oui. » Il n'y avait aucune raison pour qu'il ai plus de marques rouges sur le corps que moi, et de toute façon, si j'acceptais de l'accompagner chez ses parents demain, nous nous ferions tous les deux charrier par son père. Et puis, Felix pouvait me mordre autant de fois qu'il le voulait, je me laisserai faire sans problème. Il passa un bras autour de mes épaules et un petit sourire apparut directement sur mes lèvres tandis que je posai ma tête sur l'une des siennes. Un silence s'installa entre nous, mais comme d'habitude, il était loin d'être pesant. Au contraire, il en disait long sur ce que nous ressentions l'un pour l'autre, et pour moi il était propice à la réflexion. En caressant sa main qui débordait sur mon épaule, je songeai à tout ce que j'avais vécu avec Felix en seulement quelques semaines, à notre simple relation de parents de Carlie jusqu'à celle que nous vivions actuellement en tant que couple amoureux. Je me remémorai notre histoire, tout simplement, et je la trouvais vraiment magnifique. J'étais tellement perdue dans mes pensées que je n'avais pas fait attention au regard de Felix qui s'était longuement posé sur moi. Je le remarquai finalement et reportai mon regard sur lui lorsque mes yeux croisèrent les siens. Malheureusement, ils m'échappèrent aussitôt, comme si je le troublais. Je le vis sourire doucement et me redressai en souriant à mon tour. « Qu'est-ce qu'il y a ? » Je savais bien qu'il n'y avait rien de grave, j'étais juste curieuse de savoir à quoi il pouvait bien penser derrière ce ravissant petit sourire.
Spoiler:
Je suis désolée c'est nul mais c'est pas la grande forme